La légende Costantini : Génération désanchantée

Costantini aime pas Onesta, il aime plus Karabatic, ni l’équipe de France. Heureusement il s’aime lui-même et il a bien raison.

Aujourd’hui, l’épisode après une défaite dès le premier match.

2006. Gueric Kervadec se préparait une bonne tisane de verveine, Jackson Richardson ne savait plus comment résoudre ses problèmes de prostate et Greg Anquetil se faisait poser sa prothèse à la hanche. Même Costantini était occupé à réparer la porte coulissante du garage. Au même moment, à Zurich, l’Espagne championne du monde en titre venait de se faire écraser, voire ridiculiser, en finale des championnats d’Europe de handball.

Face à elle, une équipe monstrueusement intouchable : la France. Celle du Yougo Karabatic, des sœurs Gille et du fossoyeur Dinart. Jamais, même au temps des Suédois ou de la grande Yougoslavie pleine de vitamines, une sélection n’avait tant maîtrisé son sujet, dominé ses adversaires. A partir du tour principal face à la Pologne, tous les matches se sont ressemblés et sont devenus des copies certifiées conformes de PSG-Juventus du 15 Janvier 1997.

31-23, 29-23, 30-20, 31-21

Fabuleuse, l’équipe de France championne d’Europe 2006, toujours aussi peu médiatisée est, non seulement, la meilleure équipe de handball de l’Histoire, mais aussi tout simplement la plus grande équipe de France tous sports confondus. Les joueurs pourront-ils rivaliser avec eux-mêmes ?

« Si Karabatic veut devenir la légende de son sport et remporter le Trophée de champion des champions de L’Equipe, il doit sans doute détenir la réponse ». C’était bien le cas.