FC Nantes : Requiem for a crime

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Lens se cherchait un successeur. Il ne savait pas qu’il s’agirait de son prédecesseur. Deux ans après, Nantes a fait encore mieux. Deux victoires en seize matches, Baup a perdu son manuel de champion. C’est qui ce Suaudeau ? Mais qui ce Louis Fonteneau ?

Elie Baup a longtemps cru que Bekamenga réussirait un contrôle. En lisant le classement chaque matin, il n’a jamais vraiment fait attention au fait que Grenoble était devant au classement. Il a réalisé trop tard, le jour où Da Rocha était désigné meilleur joueur du siècle par les supporters. Ont-ils oublié la première mi-temps de Nantes-PSG 2001 ?

23e journée, Nantes-Paris (1-4) : La puissance offensive du grand Paris n’a pas d’équivalent. Hoarau n’est pas là, mais Sessegnon est trop décisif, Giuly trop jeune et Luyindula trop international. Nantes plie mais ne cède que quatre fois. Makélélé trouve que N’Daw rame. Une défaite encourageante. Prometteur.

24e journée, Valenciennes-Nantes (1-1) : Après une demi-saison difficile, le grand Valenciennes est de retour. Kombouaré s’est souvenu que PSG-Real ne s’était pas déroulé dans son garage étant gamin, il convainc Schmitz qu’un défenseur peut marquer même contre Nantes. Mais Klasnic marque un but d’avant-centre, c’est donc arrivé. Un nul interessant. Prometteur.

25e journée, Nantes-Caen (1-1) : Deroin n’est pas pour rien le meilleur joueur du championnat. Avec l’aide de Savidan, futur meilleur buteur du Mondial 2010, le grand Caen fait souffrir Nantes. Heureusement, Bekamenga rôde. Un nul interessant. Prometteur.

26e journée, Nantes-Grenoble (1-1) : Match au sommet à la Beaujoire. Sous les yeux de quelques émissaires de Ligue 2 qui le découvrent, Klasnic trouve l’ouverture, c’est donc arrivé. Malheureusement, les coups de butoir du redoutable avant-centre Sandy Paillot, permettent à Grenoble, et son attaque qui titille Gignac au classement des buteurs, d’arracher un point. Les grandes équipes ne meurent jamais. Un nul intéressant. Prometteur.

27e journée, Saint-Etienne-Nantes (2-1) : Face à un habitué des coupes d’Europe, Nantes se préserve pour le match retour. 2-1, ça laisse une chance. Une défaite encourageante. Prometteur.

28e journée, Nantes-Lorient (1-1) : Le grand Lorient n’est pas surnommé pour rien le Barça français. Faute de rivaliser, Nantes est réaliste et Alonzo préserve le 1-1 en stoppant un penalty. Un nul intéressant. Prometteur.

29e journée, Marseille-Nantes (2-0) : Le grand Nantes est de retour en tenant en échec Marseille à la mi-temps (0-0). Mais la défense craque en quatre minutes face au duo Civelli-Brandao qui doit bien réussir parfois des contrôles . Hors coups de pied arrêtés, les Nantais n’ont concédé que 10 occasions. Une défaite encourageante. Prometteur.

30e journée, Nantes-Lille (0-2) : Le grand Lille, emmené par Bastos qui commence son passage à vide, n’ouvre le score qu’à la 45e minute. La malchance s’en mêle : c’est Pierre qui se retrouve devant Hazard en pleine surface. Ca n’arrivera pas à chaque fois, son collègue Poulard a retenu la leçon. Une défaite encourageante. Prometteur.

31e journée, Toulouse-Nantes (1-0) : Nantes domine outrageusement le match et se procure pas moins de 2 occasions. Malheureusement, le grand Toulouse peut compter sur Gignac. Une défaite encourageante. Prometteur.

32e journée , Nantes-Nice (2-0) : Nantes retrouve son jeu. Bekamenga et Bagayoko marquent déjà leur quatrième but de la saison. Gignac n’est plus très loin. Quoi qu’il en soit, le grand Nice et Bamogo sont vaincus. Une victoire de prestige. Prometteur.

33e journée, Nancy-Nantes (2-0) : Que faire face au grand Nancy 28ème attaque du championnat ? Inspirés par Correa, les Nancéens sont irrésistibles. Nantes n’a rien à se reprocher face au 4e de la saison passée. Une défaite encourageante. Prometteur.

34e journée, Nantes-Le Havre (1-2) : En ouvrant le score, Nantes pensait bien tenir son exploit. Mais le grand Le Havre égalise par Diallo. Les supporters savaient que l’ancien Nantais finirait par jouer les premiers rôles. Puis Marange se défait de six joueurs et pétrifie la Beaujoire. Petit Diego pour les uns, nouveau Messi pour les autres. Le talent des grands joueurs, le froid réalisme des gros. Il reste quatre journées, la 17e place est à portée. Une défaite encourageante. Prometteur.

35e journée, Lyon-Nantes (3-0) : Le cauchemar. Face au petit Poucet du championnat qui reste sur 4 matchs sans victoire et une défaite devant l’ogre valenciennois, les Nantais ne sont pas concentrés. Complexe de supériorité ou pression du favori ? Personne ne le saura, Pascal Praud prépare un cantique pour l’oraison. Une défaite encourageante. Prometteur.

36e journée, Nantes-Rennes (1-1) : Face au grand Rennes gonflé à bloc, à seulement 14 points du titre, Nantes fait plus que jeu égal. Bagayoko ouvre le score, mais Sow égalise. La malchance s’en mêle, Poulard se retrouve au marquage en pleine surface. Un nul intéressant. Prometteur.

37e journée, Sochaux-Nantes (2-1) : Le grand Sochaux, sauvé à la 38ème journée était imbattable. Efficace, rapide, le jeu léché des Doubistes leur donnent deux buts d’avance. Nantes réagi en champion mais Capoue ne peut égaliser. Il suffira de battre Auxerre de 20 buts. Prometteur.

Hélas, Auxerre, même privé de Cocard, Diomède et Marlet, sa recrue du Red Star, résistera jusqu’à la dernière seconde. Orgueilleux, Bagayoko donne la victoire à Nantes pendant que les supporters démontent le stade. Et dire qu’au soir de la deuxième journée, Nantes était sauvé, confortablement installé à la 17ème place. Qu’a-t-il bien pu se passer ?

Le roman du perd OL : Plus qu’à Puel

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Le grand Lyon a signé son grand come back hier soir en étrillant Nantes, le dernier club à lui avoir subtilisé un titre de champion. L’effet Govou.

Lyon conquérant, Lyon offensif, Lyon retrouvé. Claude Puel a été exaucé hier soir. Il voulait une réaction d’hommes après Valenciennes, il l’a eue. Juninho peut bien resigner une saison de plus, si l’OL joue le même football qu’hier soir contre Nantes, alors Metz, Strasbourg, Grenoble ou même Tours pourraient bien souffrir l’an prochain à Gerland. Contre un adversaire en pleine confiance, Lyon a signé sa plus large victoire à domicile. Il fallait le faire, comme signer N’Daw pour 3 millions diront quelques esprits chagrins. Pas la peine d’insister, Pascal Praud n’arrêtera ni la poésie, ni les costumes crèmes.

Allez, allez, les panaris

En louant son côté petit perso, Bernard Lacombe avait prévenu que seul un grand Benzema pouvait permettre à l’OL de s’en sortir. La justesse de son analyse dépasse donc le transfert de Delgado. Delgado, justement, était déjà titulaire à l’aller. Il avait été transparent. Hier, il a donné un but à Makoun. De là à l’aligner au Camp Nou, il n’y a qu’un pas, regrette sûrement Puel. Le passé, c’est le passé, avec des « si » le Barça en aurait mis neuf. Chelito ne comprend pas, il se souvient pourtant d’avoir joué. A l’aller, il se souvient aussi que Nantes avait gagné 2-1 et hier soir, l’avantage psychologique était forcément du côté nantais.

47 buts encaissés en 34 matches, ça vaut mieux qu’un doublé d’Audel. Mais Lyon, bouffi de l’orgueil du champion, était décidé à tout casser hier soir, quitte à renverser la boîte de Prozac de Da Rocha. Un centre de Juninho, la défense nantaise oublie son deuxième poteau, rien de très original. Ederson qui remet le ballon à Makoun, à peine suffisant pour que Guillon se dise qu’un mec seul dans les six mètres à la 10e minute, ça la fout mal. Comment ça, Guillon ? 1-0, l’avantage psychologique est effacé. Le champion 2001 sortant n’a pas le temps de gamberger. Deux touches aux abords de la surface lyonnaise, trois passes réussies d’affilée, la réaction du FCN transcende la bande à Baup. Lyon tremble et recule. Un choix judicieux : Le Havre s’en était dispensé la semaine dernière à Louis-Fonteneau, et n’avait gagné que 2-1.

C’est donc sur un contre rapide comme Daniel Leclercq que le talent va parler. Moins celui de Delgado qui offre le but à Makoun, que ceux conjugués de Guillon, N’Daw, Pierre et Tall. 2-0 avant la mi-temps, l’exploit est en marche, Gerland en fusion. Benzema un peu moins ; mais pour se sortir de la charnière Poulard-Pierre, ne faut-il pas s’appeler Morel, Gignac, Ilan, Paillot, Deroin, Luyindula, Giuly, Schmitz, Erding, Gourcuff, Chamakh, Hadji, Piquionne ou Licata ? A croire qu’il a quitté le club depuis plus de deux mois, comme Le Vestiaire l’avait dit.

Duga rit

A cet instant, Lyon ne peut pas laisser passer sa chance. L’agressivité et la solidarité sont revenues : Cris est dépassé par Bagayoko, mais au courage il multiplie les fautes pour l’arrêter. L’attaquant nantais n’est pas pour rien le 3e meilleur buteur du club avec 4 buts. Boumsong se charge de Bekamenga : ne dit-on pas dans le milieu que laisser le Camerounais se retourner, c’est être sûr de récupérer une touche ? Pendant que Duga loue la prestation nantaise, la réalisation de Canal propose une compilation des gestes de Jean-Jacques Pierre. Contrôles en touche, ballon sous la semelle, une-deux en corner, tout y passe, le Desailly haitien serait donc plus Haitien que Desailly.

Contre toute attente, Nantes a un genou à terre ,mais n’abdique certainement pas, à l’image d’Abdoun à qui il ne manque qu’un ballon, puis un contrôle réussi, puis une conduite de balle, puis 30 mètres, puis une frappe pour tenter la frappe. Lyon tient sa proie et ne la lâchera pas. Boumsong voulait de l’amour, Mounier va en donner à quelques minutes de la fin, en devançant Guillon. Guillon ? Reconnaissant, le public lyonnais a failli scander « Pjanic, Pjanic ! »

Pendant ce temps-là, Toulalan veut gagner à Marseille et Toulouse. Le 8e titre est proche.

Ligue 1 : Le père Noël dans les ordures

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La table est dressée, le sapin illuminé et il n’est pas exclu que Stéphane Dalmat prenne quelques kilos. Le Père Noël va avoir du boulot.

Le Havre. Ils ont déjà rendu les cadeaux de mariage. Comme le Père Noël ne fait ni avoir, ni échange, il faudra mieux choisir. Après tout, c’est le geste qui compte.

Sochaux. Un Noël sur le thème de Peter Pan : les gamins s’amusent, les vieux sont trop nuls. Ils seront bientôt au chômage. Après tout, c’est le geste qui compte.

Valenciennes. A la place des oranges, ils ont commandé Darcheville. Le Nord, c’est de plus en plus pauvre, mais le druide apportera de la bière. Après tout, c’est le geste qui compte.

Saint-Etienne. L’an dernier, le sapin s’était embrasé et ça sentait le Roussey. Cette année, pas de sapin, de toute façon, le sorcier guinéen ne fera pas de spectacle pour l’arbre de Noël. Après tout, c’est le geste qui compte.

Nantes . Le président puis Baup ont tellement été généreux depuis septembre que personne ne veut fêter Noël. Il devrait pourtant y avoir des cadeaux. Le Père Noël aime aussi les familles à problèmes. Après tout, c’est le geste qui compte.

Auxerre. Guy Roux, sans robe rouge et sans barbe. Après tout, c’est le geste qui compte.

Monaco. Trois ans après la mort de papy, ça sent toujours le sapin. Qui va faire le ménage ? Après tout, c’est le geste qui compte.

Caen. Un maintien suffirait, mais pourquoi pas un régime pour Dumas ? Sorbon pourrait avoir des défaillances pour la nouvelle année. Après tout, c’est le geste qui compte.

Le Mans. A déjà tellement dépensé dans le stade qu’il n’y aura pas de Noël. Après tout, c’est le geste qui compte.

Grenoble. Le promu prie pour que la L1 garde son niveau actuel. Si Papa Noël est généreux, Bazdarevic rêverait aussi de reconstituer le trio bosniaque avec Hadzibegic et Baudry. Après tout, c’est le geste qui compte.

Nancy. C’est comme les Mon Chéri, ça emmerde tout le monde et personne ne le dit. Après tout, c’est le geste qui compte.

Lorient. Le merlu à Noël, ça fait un peu cheap, à part pour Tavernost. Gourcuff, à Lorient comme à Bordeaux, c’est le cadeau incontournable. Après tout, c’est le geste qui compte.

Nice. Antonetti voudrait de l’ambition, mais Echouafni est toujours là. Le Père Noël, lui, est indémodable. Après tout, c’est le geste qui compte.

Toulouse. Ils ont filé leur vieux cadeau au Havre, ça débarrasse. C’est malin, parce que le père Noël, c’est pas un dépôt-vente. Après tout, c’est le geste qui compte.

Lille. Ils commencent juste à jouer avec leur cadeau brésilien de l’an dernier. Ils ont fêté Noël avant l’heure, c’est probablement la bière. Après tout, c’est le geste qui compte.

Marseille. Niang est sur la touche pendant que Santos Mirasierra attaque la dinde. Le père Noël n’existe pas. Après tout, c’est le geste qui compte.

PSG. L’euphorie est passée, les Parisiens se sont bien gavés, ils se préparent la plus belle crise de foie possible. Le Père Noël hésite à passer chez les Rothen, papa n’a pas été gentil dans son livre. Après tout, c’est le geste qui compte.

Rennes. Jusqu’à quand continueront-ils à croire au Père Noël ? S’il existe, Lacombe s’envolera avec des rennes. Après tout, c’est le geste qui compte.

Bordeaux. Blanc a demandé trois choses : les Bleus, le Real Madrid et des étrennes. Tavernost n’est pas le Père Noël. Après tout, c’est le geste qui compte.

Lyon. Aulas a promis d’être dépensier. Attention, le père Noël ne fait pas crédit. Après tout, c’est le geste qui compte.