PSG, l’echec de Leonardo : Leo messie

Il n’est pas un supporter parisien à ne pas regretter le temps béni où Denisot consultait des Marabouts avant d’affronter des Roumains. Depuis, la Roumanie ne joue plus au foot et Paris n’a plus gagné un match important ou presque. Peut-être parce que son vrai marabout était Brésilien.

Quand Leonardo débarque à Paris en 1996, il a trois avantages sur Rai. Un, il n’est pas Rai. Deux, il réussit sa première saison. Trois, son frère ne portait pas barbe et moustache quand Maradona jouait encore. Et quatre, il peut se faire un Mélanésien à mains nues. 

Leonardo était l’archétype du meneur de jeu moderne : ni très rapide, ni très décisif, ni très technique, il jouait même latéral dans l’équipe de Romario. Ce n’est pas un problème, il est gaucher et surtout élégant. Elégant comme un voyou tabassant un Américain en pleine Coupe du monde. Lors de sa première journée sous le maillot de Toko et Dely Valdes, il marque mais est remplacé par Allou, le destin est parfois rieur. La D1 est quand même son jardin, il en mettra six de plus jusqu’en octobre, zéro de plus jusqu’en mai. Mais il ressemble à Laurent Fournier, ce qui permet de croire que parfois il est bon. Heureusement, Leonardo était gaucher et élégant. Il avait déjà cette belle gueule de directeur sportif qatari. Déjà, le costard lui va mieux que le maillot du PSG, même s’il y a Opel marqué dessus à l’époque où il n’en a que 14 dans son garage. Le goût prononcé pour les vêtements qatari viendra un an plus tard et cette fois il y aura Porsche marqué dessus.

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Messi au PSG : La retraite par capitalisation

Le championnat de Ligue 1, ancienne Division 1, a souvent été confondu par les plus grands joueurs avec un sanatorium. Et visiblement ce n’est pas fini, en tout cas tant que l’euthanasie ne sera pas autorisée.

Il y a ceux qui décident brusquement de stopper leur carrière, ceux qui ont fini depuis un moment et ceux qui viennent simplement perdre quelques années pour gagner beaucoup. Allez savoir pourquoi, ça tombe souvent sur le PSG. Voici l’équipe-type des phases terminales de ces trente dernières années.

Les gardiens du coffre-fort

Bodart. Lorsqu’il arrive à Bordeaux en 1996, il n’a que 34 ans. Il n’est jamais trop tard pour débuter une carrière.

Menzo. Lorsqu’il arrive à Bordeaux en 1997, sa carrière n’est pas finie. Elle ne commencera jamais.

Mondragon. Metz lui avait offert un passeport pour l’avenir. Rien n’est encore fini.

Chilavert. Le meilleur gardien du monde était Paraguayen. Le plus mauvais était Strasbourgeois.

Kopke. Lorsqu’il arrive à Marseille en 1996, il est surnommé meilleur gardien du monde. Ce n’est pas un oxymore, ça va le devenir. L’OM, à l’époque, ça ne vaut rien. Deux ans plus tard, Kopke, ça ne vaudra plus grand-chose.

Barthez. Pas prolongé à Marseille, il n’écoute pourtant que son courage et signe à Nantes. Ducourtioux est à Sedan. L’amour du jeu.

Dutruel. Sans trop savoir comment, son CV affiche FC Barcelone. Ça n’a pas vraiment servi sa carrière internationale, mais il a obtenu un contrat de deux ans à Strasbourg pour fêter ses 31 ans. Blessé un an et demi, il s’arrêtera là.

Ils assurent leurs arrières

Lizarazu. A son atterrissage à Marseille, en 2004, Liza n’a fait que quatre saisons de trop et un Euro loin d’être pathétique si on le compare à celui de Desailly. L’OM méritait-il un tel respect ? Le Bayern sans aucun doute.

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Lyon : La dernière decote du Rhône (1/3)

Six ans après le dernier titre lyonnais, le Vestiaire republie le certificat de décès du grand Lyon qu’il avait rédigé avant tout le monde. Lyon ne sera donc jamais un club populaire, et l’Europe a déjà oublié la grande génération. Première partie ; le bilan sportif, insuffisant.

 

Sept titres d’affilée, des larges victoires contre des équipes moins fortes, un pillage systématique des meilleurs joueurs des autres clubs français : l’hégémonie lyonnaise était incontestable. Son impopularité aussi, mais qui n’a rien à voir avec la jalousie théorisée en d’autres circonstances par « Sigmund » Fred. Le développement lyonnais est aussi rapide à résumer que le passage de Perrin : Lyon est un club qui calcule tout et qui finit par décevoir, inlassablement. Le grand calcul a débuté dans les années 90, après une remonté en D1 en 1989. Aulas a une stratégie simple et logique : se renforcer économiquement pour dominer la France. Après plusieurs saisons aussi vilaines qu’un passement de jambe de Bruno N’Gotty, entrecoupées d’une qualification européenne liquidée par le grand Trabzonspor, les résultats arrivent (2e en 1995) et le club se stabilise dans la première partie de tableau. Le centre de formation porte aussi ses fruits (Maurice, Giuly, N’Gotty, Laville), malgré Maxence Flachez. Toutes les composantes du club progressent, Lyon devient un modèle de stabilité. A l’approche des années 2000, le club devient incontournable. Depuis 1998, Lyon termine sur le podium de L1 chaque saison. Premier titre en 2002, retour fabuleux sur Monaco en 2004, 15 points d’avance en 2006 : les supporters lyonnais n’ont plus à avoir honte. L’OL est un épouvantail, a le meilleur effectif en France et pour cause (à lire dans la deuxième partie).

 

Problème, à partir du 5e titre, ça coince. Lyon ne sort plus que du D’Artigny abricot pour fêter le titre. La faute au syndrôme Wiltord : pour de nouvelles sensations, il a besoin d’aller voir ailleurs. Et là, Lyon déçoit. En restant toujours à la porte quand il y a la place de passer, en faisant de grandes erreurs de gestion. Ce que la Juve, Manchester, le Bayern, le Barça ne font pas deux fois de suite. Dominer la France du foot, faire le doublé, c’est très bien. Mais quand on a l’équipe pour rentrer dans la légende sans y parvenir, ça ne suffit plus. Aulas le sait bien : avec l’effectif qu’il a eu, Lyon aurait dû atteindre une, voire deux, finales de Ligue des Champions du temps de sa splendeur. Ne jamais avoir dépassé les demi-finales est un scandale, digne du palmarès de Domenech avec toutes les équipes qu’il a entrainées.

 

En 2005, Lyon se fait éliminer par un PSV Eindhoven de Cocu, malgré une équipe bien meilleure. La fin de cycle, c’est 2006, l’année référence de l’OL, avec le milieu de terrain le plus fort d’Europe donc du monde (Diarra, Juninho, Tiago). Se faire éliminer par le Milan AC a été aussi regrettable que la venue de Fred (nous y reviendrons). Le Vestiaire pensait déjà à l’époque que la seule équipe capable de battre le grand Barça de cette saison-là était Lyon. Pour rentrer dans la légende, Lyon doit faire un exploit. C’est-à-dire éliminer un club de plus grand statut que lui, et non pas battre le Real ou faire marquer Govou contre le Bayern. Il ne l’a toujours pas fait, donc il reste au rang qu’occupent La Corogne, Schalke 04 ou la Roma : des clubs régulièrement en C1, toujours placés, jamais gagnants. Et puis il y eut le Real. Mais c’était celui de Pellegrini. Le plus nul de ces 10 dernières années puisque Benzema n’y est pas titulaire. Pourtant le Real va écraser la première mi-temps mais ce Real est aussi celui d’Higuain. Madrid est éliminé ce n’est pas un exploit, Bordeaux aussi derrière et c’est la demi-finale. Battre le Bayern aurait pu être exploit on ne le saura jamais. C’est l’humiliation, la même que face au Real de Mourinho et Benzema, le meilleur depuis Zidane.

Comparé à l’histoire européenne des clubs français, le paradoxe lyonnais jaillit avec plus de force que la femme de Fred n’en a jamais rêvé. Lyon a peut-être été l’équipe française la plus forte de l’Histoire, dominatrice en Ligue 1 comme Marseille ou Saint-Etienne des grandes époques. Pourtant, l’OL n’a jamais fait mieux que demi-finaliste. Une performance à des années lumières de l’OM ou de l’ASSE. Même d’autres clubs se sont aussi davantage transcendés que les Gones. A une époque où chaque coupe était relevée, valorisée, et où tout le monde attendait le jeudi avec autant de passion pour matter la C3, qu’on en a pour la C1 aujourd’hui ou que la défunte C2 hier. Le PSG d’avant, brillant en UEFA (1/2 finale), brillant en Coupe des Coupes (1/2 finale, finale et victoire) et même en Ligue des Champions, n’avait pas autant de talents, même si c’était un PSG sans N’Gog, sans Bernard Mendy et surtout sans Rothen. Monaco, finaliste glorieux de la Coupe des Coupes, 1/2 finaliste de la Ligue des Champions. Auxerre, 1/2 finaliste vraiment héroïque et malheureux de l’UEFA (avec un tir au but de Mahé qui lui valut d’être fusillé), avant un quart de finale de Ligue des Champions toujours contre Dortmund et toujours aussi héroïque et malheureux. Même Bordeaux, avec sa finale UEFA, ou le Nantes 96 emmené par Franck Renou, entrent dans ce gotha. Face au Bayern 2010 personne n’a vibré car personne n’y croyait, Cris avait déjà 50 ans, Benzema s’appelait Lisandro.

Cette période s’arrêta en 96 par trois performances ahurissantes, l’année même où Jacquet découvrit la meilleure sélection de l’histoire. En 97, Auxerre bloqua en quart et le PSG en finale. Densité et constance que l’on ne retrouva plus par la suite avec des exploits le plus souvent isolés avec Monaco – comme Metz, Toulouse ou Bastia en leur temps – ou couplée (Monaco et Marseille en 2004). Ou encore inexistants, avec Lyon. Pourtant, concernant l’OL, la faute n’est pas à mettre sur le niveau de la Ligue 1 qui aurait baissé, nous y reviendrons également. Pour l’OL, l’étoile filante est donc passée en 2006. Le Lyon des saisons suivantes a été moins fort. En 2007, Houiller a eu beau clamer que Toulalan était plus fort que Mahamadou Diarra, seul Barth d’OLTV a pu y croire. Avisé, il a eu un doute quand Aulas a triomphalement estimé Grosso meilleur qu’Abidal. Le déclin était amorcé. Le terrible hiver 54 fut moins contrariant que celui de 2006, quand Juninho et ses amis brésiliens s’en allèrent au Brésil sans penser à mal (contrairement à Wiltord bien des fois). Au retour, des engueulades, plusieurs belles défaites y compris à Troyes, un derby contre un mauvais Saint-Etienne en trompe-l’oeil avant d’affronter la Roma. Et patatra. Lyon affiche un complexe de supériorité aussi déplacé que les prétendus gestes d’un autre âge de son ancien entraîneur envers quelques femmes de ménage méridionales. La défaite est cruelle ,mais Lyon ne s’était menti que trop longtemps. Puis Puel arriva, puis Garde, puis Fournier puis la mort. En passant ils ont acheté Gourcuff. L’erreur de trop.

Cette défaite n’a pas tué Lyon, puisqu’il était déjà mort. Pour n’avoir pas changé complètement de cycle, l’OL 2008 était un zombie que Benzema, Toulalan et Benarfa ont abandonné dans le cimetière de la L1.

Ligue 1, 21e épisode : Le bide Grenier

Saint-Etienne a relancé la course à la 3e place. Tout le monde peut y croire. Peut-être pas tout le monde quand même.

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Gourcuff mérite-t-il de retourner en équipe de France ?

Il n’y a pas de question sotte, quand bien même elle fleurirait dans tous les quotidiens sportifs de référence. Mais celle-là est quand même complètement stupide. Qu’a donc fait Yoann Gourcuff pour être de retour aux affaires ? Il a marqué contre Sochaux et fait trois passes contre Saint-Etienne, Marseille et Lorient, sans oublier ses deux buts en Coupe de la Ligue contre Reims et l’OM. Lequel de ces matchs ressemble le plus à un match de Coupe du Monde ? Statistiquement, sa saison est tout à fait intéressante : 14 matchs, 5 buts, 5 passes, auxquels il faut ajouter ce qui se rapproche peut-être d’un Mondial, au moins d’un match de qualification en Géorgie, l’Europa League : 3 matchs, 0 but, 1 passe. Surtout, le Gourcuff 2013-2014 possède un gros avantage : il en est déjà à deux come back : en août il avait atomisé Sochaux et Nice et Deschamps avait eu droit à la petite question à l’annonce de sa liste. Dans la question n’étaient toutefois pas mentionnés l’impact de Yoyo contre la Real Sociedad (0-2, 0-2). Et puis bon, ensuite, il s’était blessé. Mais cette fois c’est différent, ce n’est pas le come back de mars 2011, d’octobre 2011, ou celui de mai 2012, ou celui de novembre 2012. Sans doute le système en losange ou le fait d’avoir eu 27 ans, ou peut-être d’avoir embrassé Karine Ferri sur la bouche.

Gourcuff va-t-il retourner en équipe de France en mars ?

C’est fort probable en effet. Après tout il assiste Grenier dans un très grand club 9e de Ligue 1, c’est un poste exposé.

Djibril Cissé va-t-il revenir en équipe de France ?

Si Bastia était la meilleure piste pour lui après les séjours en Grèce et en Russie, entrecoupés du Qatar, il faut peut-être y voir une raison, et pas simplement le bon coup de Bastia. Ou alors c’est justement un superbe coup parce qu’à Al Gharafa et à Krasnodar, Cissé a justement comblé ses lacunes techniques, qu’il est devenu un joueur de remise et de combinaisons. Ou alors entre temps le foot de très haut niveau est devenu un monde où les défenseurs jouent à 50m de leurs buts et laissent les attaquants rapides filer dans leur dos dès qu’ils le souhaitent.

Un Rémois va-t-il bientôt aller en équipe de France ?

Bon allez, ça suffit, merde à la fin. Kopa n’est plus très en forme, Justo a préféré aller voir Blanc qui s’est retenu de le traiter de vieux débris ; non il n’y a plus de Rémois sur le marché. Aujourd’hui, être à égalité de points avec l’OM ouvre la porte à n’importe quelle connerie.

Ligue 1, 18e épisode : Umtiti et gros minets

Que signifie l’effet Courbis ? A-t-il aidé Montpellier ou Saint-Etienne ? Plombe-t-il l’OM avec quinze ans de retard ? Touche-t-il aussi l’Olympique Lyonnais ?

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OM-Nantes pour la 4e place la semaine dernière, ça faisait plaisir non ?

Vous aviez vu Nantes-Valenciennes et Lille-OM la semaine d’avant pour dire ce genre de conneries ? Et vous avez vu le match ? Si vraiment vous voulez revoir l’OM en Ligue des Champions continuez comme ça.

Quel est le meilleur joueur lyonnais cette saison ?

Etant donné que Deschamps n’a plus à répondre à des questions sur Steed Malbranque, ça n’est certainement plus lui. Et même s’il n’a été le meilleur que deux mois il y a un an, Malbranque a laissé Lyon orphelin. Plusieurs éléments statistiques troublants apparaissent : Bedimo est le plus utilisé, juste devant Gonalons qui est capitaine. Après, parmi les réguliers de Garde, il y a Grenier qui se fait de moins en moins appeler Juninho et Lacazette qui se fait de plus en plus appeler Briand. A quoi bon devenir un grand joueur si c’est pour se faire entraîner par son coach du centre de formation toute sa vie me direz-vous. Mais entre les deux s’est glissé Fofana. Ce petit jeu ne déplairait pas à Gourcuff mais il n’est que le 14e Lyonnais le plus utilisé, la faute à ces blessures qui décidément l’empêchent d’être triple champion d’Europe. On en reviendrait presque à Mabranque du coup. L’histoire est toujours aussi belle, même racontée un an après : formé à Lyon, il a dû partir et s’est imposé quand il est revenu, après un an sans jouer. Il était barré par Juninho quand Lyon était champion.

Courbis est-il l’homme de la situation ?

Ce n’est pas la  bonne question et d’ailleurs Saint-Etienne vous a répondu ce soir sans ménagement. Montpellier est-il le club de la situation serait plus pertinent. Car effectivement il l’est : un club aux abois, des résultats de merde, un jeu pourri, des attaquants qui ne mettent plus un but, en un mot une classique succession de Jean Fernandez. Courbis a un meilleur accent du sud, une plus grosse voix, une émission de radio et on retient de lui qu’il a réussi à Bordeaux et Marseille, ce qui est partiellement faux. Mais on s’en fout parce que c’est ça qu’on retient, alors que Fernandez est devenu l’homme aux 2 victoires en 34 matchs qui fait reléguer ses équipes. Si Courbis peut interdire le gel à Cabella ce sera déjà bien, et puis le risque n’est pas trop élevé pour cette mission sauvetage avec Sochaux, Ajaccio et Valenciennes. Merde, Ajaccio est aussi un club de la situation pour Courbis.

Lille a-t-il le meilleur gardien de l’Histoire ?

Yachine aurait-il pris une frappe contrée d’un Bordelais ? On ne le saura jamais.

Mais alors, y a-t-il vraiment un problème Falcao ?

Selon l’investigation des meilleurs journalistes de sport du pays, il aurait mis une photo sans le maillot de Monaco sur son profil Twitter. On peut donc considérer qu’il y a un très grave coup de canif dans le contrat. Mais on peut aussi considérer que depuis sa sortie à Nantes à 0-0, où il avait foiré toutes sortes d’occasions, Monaco a gagné quatre matchs, marqué plein de buts et quasiment assuré sa place en Ligue des Champions. Ça n’a pas échappé à Ancelotti ni à l’agent de Falcao qui l’a obligé à vite venir inventer son amour pour Monaco.

Ligue 1, 13e journée : Le loup, le renard et le Tallec

Une fois n’est pas coutume, notre spécialiste Ligue 1 a commencé à écrire pendant que Monaco freinait Evian. C’est con, non ?

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Nice est-il plus mauvais qu’Anderlecht ?

Tout va dépendre de Laurent Blanc. S’il répète avant le match qu’il faut être vigilant, que le plus dur c’est de maintenir ses joueurs en éveil et qu’en même temps il leur présente Justo Fontaine en le faisant aimablement passer pour un gâteux qui a inscrit 13 buts en un seul Mondial sans pouvoir se payer la roue d’une des bagnoles d’Ibra, alors oui c’est bien possible que Nice soit encore plus fort qu’Anderlecht. Alors, qu’a dit Blanc avant d’accueillir Nice ? « C’est jouissif d’être à la tête d’un tel club, avec de tels joueurs qui mettent en valeur notre travail. » Puel est dans la merde.

Bordeaux sera-t-il champion de France ?

Une victoire contre Montpellier réduit à dix au bout de vingt minutes, suivie d’un exploit retentissant à Nice qui joue une mi-temps avec son 5e gardien : Bordeaux a compris que pour sortir de sa mauvaise passe il fallait soigner ses premières mi-temps. Cela suppose de réels efforts de concentration et un travail minutieux du staff : titulariser Bréchet seulement en Coupe d’Europe, lui administrer Bellion en fin de match et ne surtout pas craquer le surlendemain quand il faut leur préférer Saivet, Rolan et Diabaté. Comme tout le monde y met du sien ces derniers temps, ça marche plutôt pas mal : plus personne ne remarque que Gillot est encore entraîneur. Il n’a pas encore besoin de rappeler qui est le vainqueur de la Coupe de France 2013.

Qui sont les trois millionnaires de Valenciennes ?

Si un certain nombre de présidents de clubs de Ligue 1 hésitent à aller jusqu’à faire grève, c’est sans doute à cause de la réponse à cette question qui se pose depuis qu’on sait d’où viennent les 114 fortunes de France. Trois joueurs de Valenciennes sont donc payés au moins 85 000 euros par mois sans que l’on sache où est vraiment le scandale : qu’ils soient payés autant, que Valenciennes puisse payer autant, que Valenciennes continue de payer trois joueurs ou que d’autres clubs arrivent à monter de telles arnaques. Pour deviner, il faut procéder par élimination. Et quand on procède par élimination, on tombe toujours sur Le Tallec. Le Mondial 98 a permis bien des excès dans les centres de formation et cette fois De Camaret n’y est pour rien. Qu’il ait eu sur le dos un maillot de Liverpool, du Havre, de Saint-Etienne, de Sochaux, du Mans et d’Auxerre, tout le monde a fini par pardonner au Tallec ses périodes d’inefficacité. C’était normal. Quel attaquant n’en a pas connues, et quel attaquant n’a pas conduit ses clubs à ne jamais jouer la Coupe d’Europe, et qui n’a pas connu deux descentes en Ligue 2 ? 46 buts en 264 matchs de Ligue 1 et Ligue 2, ça fait environ 0,78 but par mois ; sur la base du million actuel, son but est donc coté en moyenne à 108 974 euros. Du coup, on s’en fout de savoir qui sont les deux autres millionnaires.

Et ce grand derby sur Canal ?

Cinq victoires lyonnaises de suite, 13 matchs à Geoffroy-Guichard sans victoire stéphanoise : si Saint-Etienne veut coller une branlée à Lyon, ce sera le soir. Le seul problème c’est que c’est trop facile, à part pour Rijeka. Mais qu’est-ce qui est facile pour Rijeka ? Canal s’est emparé de l’affiche en oubliant une petite chose : Lyon n’est plus une grosse équipe et Saint-Etienne n’en est pas encore une. Alors que faire ? Un 3 minutes en avant match sur le retour de Gourcuff ? Demander à Menes de parler de Corgnet ? Mettre Ruffier au micro de Paganelli pour savoir lequel est le plus intelligent ? Demander son avis à Bravo ?

On ne reparle pas de Monaco ?

Ben non, Falcao a marqué.

Donc rien sur Abidal ?

Patience, les barrages contre l’Ukraine sont dans quelques jours. Allez, juste un extrait du live lequipe d’hier : « 65e. Enorme frayeur pour Monaco ! Sougou, qui a récupéré le ballon en taclant entre Abidal et Ricardo Carvalho, se présente seul dans la surface de l’ASM. »

Et Emmanuel Rivière, il ne marque plus ?

Ben non.

Ligue 1, Lille : Rio bravo

Mavuba n’y est pas pour grand chose mais il est capitaine, alors. Attention il y a aussi eu Rio Grande et Rio Lobo aussi.

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La défense lilloise est-elle la meilleure de tous les temps ?

4 buts encaissés en 11 matchs, 9 matchs sans but encaissé, la gueule de Girard qui sourit : Lille a vraiment de quoi effrayer tout le monde en ce moment. Lille et Girard, c’est comme un film avec Cotillard : ils ne se connaissaient pas, ils n’étaient pas faits pour s’apprécier, mais ils se rendent compte que leurs anciens amants ne les comblaient plus, alors assez rapidement ils se sautent dessus n’importe où mais sans jamais se découvrir. Du coup dans toutes les positions ça marche : avec le ballon ou sans, haut ou bas. Le public ne perçoit pas bien l’alchimie ni la qualité des acteurs, mais quelle importance.

Rudi Garcia est-il une escroquerie ?

Du coup on peut le penser. Longtemps il a fait croire que Souaré et Rozenhal étaient le problème, et Chedjou la solution. Ca a même valu aux supporters lillois quelques pages de forums inquiètes l’été dernier, sans doute nourries par les mêmes qui avaient créé la page Marvin Martin l’été précédent. Tout cela était un peu ridicule. Lille n’était donc pas obligé de prendre plein de buts, ni pour bien jouer, ni pour être champion de France, ni pour avoir un grand stade, ni pour prendre des branlées en Ligue des Champions. Et Chedjou n’était pas la solution.

Falcao est-il une escroquerie ?

Du coup on va en savoir plus parce que Monaco va à Lille. Jusque-là, Monaco fait à peu près tout comme le PSG, sauf la Ligue des Champions, et il possède à ce qu’on dit un buteur rare dans ses rangs. Un joueur tellement fort qu’il était déjà annoncé partant de Monaco avant même de commencer à y jouer, et c’est toujours le cas, et qu’il se fait appeler « le Tigre » plutôt que « l’attaquant colombien de 27 ans ». Il en est à 8 buts en 11 matchs, dont 2 penaltys, et parfois il s’énerve parce que les défenseurs adverses ne le laissent pas marquer comme en Liga. Bref il est comme tout le monde, il a marqué contre Lyon, contre Bastia, contre Paris et il attend impatiemment un match où son équipe jouerait pour un titre, voire où elle serait dans la merde, pour montrer son niveau. En gros il est comme Cavani, avec un but de plus et des cheveux et une gueule un peu plus présentables quand il célèbre ses buts.

Rennes va-t-il en remettre cinq ?

Il ne faut surtout pas mésestimer les qualités de Romain Alessandrini. A ce sujet, même sous la torture, Vincent Labrune n’avouera jamais si le premier choix était Alessandrini ou Thauvin. A vrai dire, peu importe : le premier choix n’est plus Elie Baup et ça suffit à en prendre cinq. Car prendre le troisième à domicile contre Reims quand on vient de revenir à 2-2, c’est encore plus dur à faire. Le Vestiaire n’a pas assisté à la fin de match, mais d’après ses informations, ce n’était pas le public ni les dirigeants qui étaient alors sur le terrain.

Où va Lyon ?

A Gerland un samedi soir à 20h, pour essayer de revenir à deux points de son adversaire, Guingamp, qui est 5e à 6 points du podium. Tout simplement.

Ajaccio-Valenciennes, ce match sent la poudre ?

Non, la merde. On n’est même pas sûr qu’une des deux pire attaques peut réussir à gagner son deuxième match de la saison.

Mutu: La retraite par capitalisation

retraite

Le championnat de Ligue 1, ancienne Division 1, est souvent confondu par les plus grands joueurs avec un sanatorium. Il y a ceux qui décident brusquement de stopper leur carrière, ceux qui ont fini depuis un moment et ceux qui viennent simplement perdre quelques années. Allez savoir pourquoi, ça tombe souvent sur le PSG. Voici l’équipe-type des phases terminales de ces vingt dernières années.

Bodart. Lorsqu’il arrive à Bordeaux en 1996, il n’a que 34 ans. Il n’est jamais trop tard pour débuter une carrière.

Menzo. Lorsqu’il arrive à Bordeaux en 1997, sa carrière n’est pas finie. Elle ne commencera jamais.

Mondragon. Metz lui avait offert un passeport pour l’avenir. Rien n’est encore fini.

Chilavert. Le meilleur gardien du monde était Paraguayen. Le plus mauvais était Strasbourgeois.

Kopke. Lorsqu’il arrive à Marseille en 1996, il est surnommé meilleur gardien du monde. Ce n’est pas un oxymore, ça va le devenir. L’OM, à l’époque, ça ne vaut rien. Deux ans plus tard, Kopke, ça ne vaudra plus grand-chose.

Barthez. Pas prolongé à Marseille, il n’écoute pourtant que son courage et signe à Nantes. Ducourtioux est à Sedan. L’amour du jeu.

Dutruel. Sans trop savoir comment, son CV affiche FC Barcelone. Ça n’a pas vraiment servi sa carrière internationale, mais il a obtenu un contrat de deux ans à Strasbourg pour fêter ses 31 ans. Blessé un an et demi, il s’arrêtera là.

Lizarazu. A son arrivée à Marseille, en 2004, Liza n’a fait que quatre saisons de trop et un Euro loin d’être pathétique si on le compare à celui de Desailly. L’OM méritait-il un tel respect ? Le Bayern sans aucun doute.

Heinze. Incontournable au PSG entre 2001 et 2004, il veut jouer arrière central, mais Pochettino est là. Ensuite, Manchester et le Real. Finalement, il veut bien jouer latéral gauche, mais Evra et Ramos sont là. A 31 ans et toujours 1,78m, il devient enfin défenseur central à Marseille. Pourtant, Diawara et M’Bia sont là. Tant pis, il jouera arrière gauche.

Makelele : Pas très bon en début de carrière, le meilleur à la fin, le PSG découvre la suite.

Dhorasoo : Un an à Milan finit presque par en faire une star, il est sélectionné chez les Bleus, évidemment par Domenech. Retour à Paris pour une saison de merde, il fait la Coupe du Monde quand même, évidemment c’est Domenech.

Jugovic : Il signe en même temps que Deschamps à Monaco, en 2001. Les deux ont les cheveux gris, l’un est entraîneur, pas l’autre.

Hugo Leal : Le phénomène. Il signe au PSG à 20 ans, et se trouve tellement bien payé à rien foutre qu’au bout de 3 ans c’est déjà la retraite.

Rai : A son arrivée au PSG en 93, c’est une star au Brésil, incontournable titulaire. En 94, le Brésil finit champion du monde, Rai finit sur le banc. Mais Rai finit star au PSG. C’est pas mal ?

Burruchaga : A son arrivée nantaise en 1985, Burruchaga a 23 ans, qui peut le soupçonner d’avoir voulu mettre fin à sa carrière ? En revanche son passage à Valenciennes à 30 ans est beaucoup plus suspect, ses 6 mois de prison avec sursis à peine moins.

Denilson : Lorsqu’il arrive à Bordeaux en 2005, Denilson est considéré comme un gros nul depuis 7 ans, mais on se dit qu’il doit bien savoir faire quelque chose quand même. Quand il repart en 2006, il est considéré comme un gros nul qui ne sait pas faire grand chose quand même.

Savio : Au Real, on ne savait pas vraiment ce qu’il valait mais on avait une petite idée. Son transfert à Bordeaux en a dit beaucoup, sa saison encore plus. Qu’en pense Saragosse ?

Micoud : Un maître chanteur. Quatre bonnes saisons à Bordeaux, et le chantage affectif : il se fait aduler en Allemagne et cache qu’il a 33 ans pour mieux revenir en Gironde. Deux ans plus tard, à la fin de son contrat, l’empathie a disparu.

Ronaldinho : Quand il arrive au PSG, il ne lui reste que deux bonnes saisons à jouer, il les fera à Barcelone. Le nouveau Ronaldo se propose alors de devenir le nouveau Raï, il se rétracte un temps avant de devenir le nouveau Leonardo.

Leonardo : A son arrivée au PSG en 1996, il se souvient qu’il était titulaire au début de la Coupe du monde victorieuse du Brésil. Il jouait arrière droit. Redevenu milieu, il fait un bon match sur les 9 années suivantes, face à Bucarest.

Okocha : A son arrivée au PSG en 1998, Okocha est une star au Nigéria. A son départ en 2002, il signe à Bolton.

Gallardo : Au Parc des Princes en 2007, tout le monde se souvient qu’il a joué à Monaco, sans y faire grand chose. Paul Le Guen va finir par l’oublier, Ortega aussi. Hugo Leal s’est trouvé un successeur.

Letchkov : Il rejoint l’OM en 96, le Mondial était en 94. Deux ans, ça compte chez les chauves.

Völler. A son arrivée marseillaise en 1992, Rudi a 32 ans et toutes les chances d’en finir. Un brin malchanceux, il fait une grosse saison et gagne même la C1. Coup de chance, il rentre dans le rang l’année suivante (six buts).

Klinsmann. De la même invasion que son compère Rudi en 1992, Jurgen est censé en avoir déjà fini. Décidément très incorrect, il fait le même coup que Völler et relance carrément sa carrière.

Raducioiu. A son arrivée sur le sol américain en 1994, Raducioiu a 24 ans et vit dans l’ombre vampirique de George Hagi. Il plantera quatre buts. A son arrivée sur le sol monégasque en 2000, il a 30 ans et vit dans l’ombre de lui-même. Il jouera douze matchs en deux saisons.

Wolfarth. A son arrivée à Saint-Etienne en 1993, Wolfarth a 30 ans. Il se souvient de ses débuts à Duisbourg, en 1981, et de ses cinq titres bavarois. Lorsqu’il quitte Goeffroy-Guichard, en 1994, personne ne se souvient de lui.

Ravanelli. Juve-Middlesbrough-OM, en général ça cache quelque chose. Lazio-Derby County-Dundee-Perouse en l’occurrence.

Anderson. Après 1.000 belles saisons dans divers clubs de France et de Navarre, il se fait installer une tente dans les tribunes du Camp Nou en 1997. Les piquets sont vétustes, Aulas lui offre un toit l’année suivante. Curieusement, en France, il a le niveau, mais allez savoir pourquoi, il a sept sélections chez les Auriverde, Ronaldo 97.

Elber. Au Bayern c’était un avant-centre moyen dans un championnat faible. A Lyon, toujours très inspiré, c’est un avant centre faible dans un championnat moyen. Aulas s’en rendra compte plus vite que pour Fred, mais moins vite que les sélectionneurs brésiliens (quinze matches).

Simone. A son arrivée au PSG en 1997, il est un remplaçant moyen, mais au Milan AC depuis huit ans, au poste de Van Basten, Papin et Weah. Il sera un consultant star qui parle pas très bien français sur L’Equipe TV puis sur Canal.

Kluivert. A son arrivée à Lille en 2007, Kluivert n’est pas le grand-père du joueur qui donna la C1 à l’Ajax en 1995. C’est le même, mais avec un passage à Newcastle en plus.

Vieri. A son arrivée à Monaco en janvier 2006, il ne fait plus Bobo. Neuf matches et quatre buts plus tard, c’est la rédemption, l’Atalanta sautera sur l’occasion.

Morientes. A son arrivée à Monaco en 2003, il est indésirable au Real. Il revient en grâce au Real en 2004 : treize matches.

Saviola. A Monaco en 2004, il est le successeur de Morientes. A son départ, il est celui de Nonda.

Koller. Dès son arrivée à Monaco en 2006, on se demande ce qu’il va foutre dans ce classement. Sparta Prague, Lokeren, Anderlecht, Dortmund, il n’a pas bougé : toujours 2,02m.

Moldovan. La métamorphose de Nantes ne lui vaut non pas un, mais deux passages. Il est champion de France au premier, pas au second. Pourtant, Yapi-Yapo se souvient d’un grand professionnel venu du Servette Genève.

Mutu. C’était ni Hagi, ni Raducioiu et il n’a pas vraiment marqué l’histoire du football roumain. Pourtant on connait son nom. Ça suffisait sans doute pour venir prendre un peu de pognon corse. Mais ça suffisait pas pour autre chose.

Weah. Furtif marseillais lors de la saison 2000-2001, il se rend trop vite compte que les fonds d’investissement du Golfe valent déjà plus cher. Dommage, il en était presque à autant de buts que de kilos en trop.

Lorient et l’accident (1/2) : Les petits Moustoir

Christian Gourcuff est bien le père de son fils.

Ceux qui s’inquièteraient pour l’avenir du FC Lorient en Ligue 1 ne connaissent sans doute pas les trésors d’ingéniosité que cache Christian Gourcuff sous son casque frisé. Alors que son équipe n’avait plus gagné un match depuis trois mois, le plus Breton des entraîneurs bretons a d’abord eu la bonne idée de la faire travailler à huis-clos pendant une semaine avant de recevoir Rennes. Dehors les douze chômeurs et les deux journalistes qui viennent passer le temps chaque matin au Moustoir ! Enfin libérés de la pression, les Merlus ont perdu 2-0 à domicile, mais Ecuele Manga et Lamine Koné ont fait plus de passes à eux deux que tous les Rennais réunis et c’est bien ça qui compte.

Hennebont pour le service

Pour fluidifier encore un peu plus le jeu à une touche de balle entre ses défenseurs, Gourcuff père a ensuite décidé d’emmener toute sa troupe en stage au bord de la mer. Pour bien bousculer les habitudes, il a choisi Carnac, à 40 km de Lorient ; plus de deux fois la distance qu’il accomplit chaque été entre sa maison d’Hennebont et sa résidence secondaire de Gâvres. Un monde. Les Lorientais ont été tellement dépaysés que le miracle s’est produit le week-end d’après à Ajaccio : Grégory Bourillon a marqué un but. Ilan aussi.

Moustoir academy

Malheureusement, les effets du stage se sont rapidement estompés. Une défaite à domicile contre Evian-Thonon-Gaillard, une autre la semaine d’après à Nice et les voilà relégables pour la première fois de la saison. Alors, cette fois, Gourcuff a déployé les grands moyens en appelant un vieux copain à la rescousse : Tiburce Darou, le préparateur physique et mental de la Star Ac, qui est aussi celui de son fils, ce qui est un peu pareil. Faire venir le préparateur physique et mental d’un autiste blessé depuis six mois pour sauver des estropiés de la relégation : il fallait y penser. A la prochaine défaite, le Morbihanno-Finistérien fera chanter Nolwenn Leroy dans les vestiaires tant que son équipe n’aura pas eu 65% de possession de balle.

L’Edito : Un Raï, deux cokes, un café

Socrates est mort, Gourcuff peut-être, Delarue pas encore. Et Mouss Diouf ?


C’est un week-end qui aurait pu ressembler aux précédents. Quelques heures sous la couette pour dormir ou s’agiter avec mouchoirs, partenaire ou les deux, quelques minutes à contempler les gogols de Diane Arbus pour un prix défiant toute concurrence puisque vous êtes journaliste, et pour finir le jackpot à l’issue de la journée de ligue 1 et d’Un ticket pour l’espace, le chef d’oeuvre des nouveaux Monthy Pythons. Mais on ne le sait que trop, le diable est parfois dans les détails. Deux petits détails qui rappellent que Rennes n’est pas Montpellier, quatre qui indiquent que Montpellier ne joue plus avec Valderrama. So Foot parlerait aussi de Barrabé. On pourrait ne retenir que ça pour éviter de dire que le spécialiste foot du Vestiaire est le seul à avoir presque oser sous-entendre il y a plusieurs mois que 40 millions ça faisait cher le tocard, 25 aussi d’ailleurs. Mais soyons juste, pour l’un ça ne fait qu’1 mois et demi, pour l’autre 1 an et demi et puis, ils n’ont jamais prétendu être les meilleurs contrairement à Benzema ou Ibra. Devinez quoi, il y en a un des deux qui est une grosse tanche et cette fois il ne s’appelle pas Ronaldinho, Neymar, Benzema ou Messi. Pour Messi c’est normal, en attendant que Benzema finisse ses dents il continuera de collectionner les grosses boules en métal précieux et pour une fois qu’il le mérite, ce serait con de le filer aux autres. Si vous avez l’impression qu’on a parlé que de foot, c’est parce qu’on se fout un peu que Patrick Montel poursuive ses indigents statuts sur Mormeck que Vincent Coueffe se demande si c’est pas un peu le bordel au PSG ou si Pierre Menes a toujours rêvé être l’invité d’honneur de la Conférence Berryer. Promis, la prochaine fois on vous fera aimer le ski.

Pendant ce temps-là, la France est tombée sur un groupe facile ou difficile à l’Euro. Pourquoi on ne débattrait pas déjà des 3 prochaines Coupes du monde ?

L’Edito : Le casque dort

Bonne nouvelle, L’Equipe pourra titrer toute la semaine sur la crise au PSG, comme les trois derniers mois.


Il y a quelques semaines nous vous parlions de ces millions de Français qui s’étaient enrichis sur le dos d’un championnat de France de Ligue 1 devenu trop prévisible et on ne parle pas que de Bazdarevic. Et puis ce week-end tout s’est écroulé, la crise les a rattrapé et, comme toujours à ce jeu, ceux qui ont l’habitude d’être dans la merde se débrouillent le mieux. Dijon, Nancy, Evian, Valenciennes, Brest. Il y a 3 jours on ne savait pas les situer dans le jeu des villes sur Facebook désormais ils ont même gagné un match. Dans le même temps Rennes et Montpellier montraient qu’ils avaient passé l’éponge sur les années ZioberBaltazar, on ne sait plus lequel a joué où, mais on sait qu’on n’aimait pas ça. On n’aimait pas non plus voir Pascal Légitimus sur scène faire un sketch sur les Antillais, mais apparemment il ne sait faire que ça. C’est comme quand Federer affronte Tsonga, il ne sait faire que gagner.

Antoine adulé rit

Alors le seul coin de ciel bleu dans ce week-end grisâtre ne pouvait se trouver qu’en Espagne sur la Costa machin. Entre une paella et 2 copines bon marchés, ou tout ensemble, Benzema s’est encore amusé à être le meilleur joueur du monde, quand le co-titulaire du poste Ronaldo lui a à peine fait sentir qu’il ne pourrait pas le blairer avant un petit moment : « C’est donc vraiment un bon joueur, très talentueux. C’est mon amiOn a une très très bonne connexion. » On dirait du Benzema quand il parle de Ronaldo. C’est sincère comme un compliment à François Cluzet sur son jeu d’acteur. C’est vrai que pour Intouchables, il ne pouvait pas être mauvais, son rôle consistait à être paralysé, sa mâchoire coincée n’était donc plus un handicap. Par contre, Lagisquet pourrait en être un pour Saint-André, même si on aimait bien les voir marquer des essais à l’époque où la Coupe d’Europe n’existait pas mais que le rugby n’était pas encore réservé à ceux qui ont juste le temps de se soigner ou de le regarder à la télé une fois tous les quatre ans. Intouchables ?

Pendant ce temps-là Contador va tenter de remporter le Tour de France 2010.

L’Edito : La symphonie Pastore aïe

Basket, judo et athlé, c’est pour bientôt. Profitons une dernière fois des sports mineurs.

Le sport a de passionnant qu’il détient des énigmes impossibles à élucider. A tout seigneur, tout branleur, L’Equipe en a offert une belle en Une vendredi dernier avec le « splendide isolement » de Leonardo. Que venait faire un tel adjectif dans le titre ? Est-ce la faute d’un SR malveillant, d’une attaque informatique de grande ampleur ou d’une incompétence rare  ? A moins que la rédaction ait voulu envoyer un message fort au nouveau maître du PSG, lui signifiant que ce qu’il faisait n’était pas cool, mais l’était quand même un peu. Autant égratigner Leo, mais pas trop des fois que ça marche ou qu’il ne veuille plus nous parler. C’est le fameux courage éditorial consacré en des temps immémoriaux par le grand Vestiaire, au moins au temps des derniers chevriers.

C’est d’ailleurs non loin du Garlaban que s’entraîne l’équipe qui a réussi à se faire remonter deux buts par une équipe qui n’en marque pas. Mystère. On ne saura jamais non plus qui est ce jeune Fabregas que le Barça ose faire signer au même prix que le grand Pastore. Difficile également de trouver du sens à un match de préparation à une Coupe du monde dont il ne sert à rien de tirer des enseignements puisqu’en face c’était la réserve des avants-derniers ou des co-vice champions d’Europe 2011, au choix. Marc Lièvremont a quand même été surpris que ses joueurs sachent faire des passes pendant vingt minutes, déjà ça de moins à leur apprendre. Que Skrela n’ait rien à foutre à ce niveau a visiblement moins surpris le staff.

Pendant ce temps-là, le tennis livre ses secrets les plus intimes. On peut être le prochain vainqueur français d’un Grand Chelem revenu à son meilleur niveau, écraser Mayer et Bellucci et se faire torcher par Almagro. C’est pas Tsonga, il a fait demi, c’est pas Federer il est pas complètement Français. D’accord, ce sont les mêmes qui ont parié il y a deux ans sur l’année Andy Schleck.

Ligue 1, PSG : Le Doha d’honneur

Bientôt 85 millions dépensés : la patte gauche de Leonardo sévit toujours au Parc des Princes et elle semble toujours aussi gauche.  Le PSG doit tout gagner c’est pourquoi il se donne les moyens de tout perdre.

Parce que la Ligue 1 c’était plus facile avant

Qu’il est loin le temps où le PSG survolait la Ligue 1,  quand les matches au Parc étaient gagnés d’avance, quand un septuple champion de France rendait les armes trois fois par saison, quand Paris dominait physiquement et techniquement. C’était l’année dernière. Sur l’instant, des ajustements auraient suffi, autant tout changer. A ce stade de l’été, difficile de dire dans quel mur s’arrêtera le PSG. Si le béton n’a pas encore été livré, les briques sont déjà là.  Non content de s’intéresser à tous les nouveaux Pelé et Maradona de moins de 20 ans pouvant justifier d’une sélection, le club qatari a aussi acheté. Et pas dans n’importe quel club : en équipe de France. Matuidi, Menez, Gameiro sont venus garnir les fauteuils de stars à côté de Sakho et Hoarau. Il ne manque que Cabaye, M’Vila et Rémy, Blanc pourra venir entraîner ses remplaçants au Camp des Loges plutôt que de tous les rassembler pour faire briller un Sochalien en Ukraine. Sébastien Mazure et les quelques abonnés de CFoot n’ont pas fini de vibrer.

Parce que Chantôme n’est pas arrière droit

Comment se passer de son meilleur joueur ? Autant il a toujours été simple de trouver un autre poste à Bodmer, autant il serait dommage de mettre Chantôme à droite, quand bien même  Ceara n’a jamais su ecrire C1 sur son CV. Makélélé-Chantôme au milieu, c’était la clé de voûte du système parisien. Pour mieux profiter de ses arrières-petits enfants, Makélélé a décidé d’arrêter. Chantôme aussi, sagement conseillé par Leonardo, par Sissoko qui a presque joué une saison complète en trois à la Juve et par Matuidi, qui, si ce n’est le palmarès, la technique, l’aura et la science de Makélélé, n’a rien à envier à Makélélé. Nênê a hâte de savoir lequel des deux viendra, comme Chantôme, combiner en une touche. Jusque-là, une touche ne voulait pas dire que l’adversaire remet le ballon en jeu avec les mains.

Parce que Pastore a la rage

Le recrutement de Pastore obéirait à une triple exigence : dépenser du pognon, piquer un joueur auquel le banc de Chelsea faisait les yeux doux et réunir toutes les garanties pour que le joueur reparte libre dans son club formateur à l’hiver 2012. Des rares images obtenues de Palerme, des matches amicaux de l’Argentine, de ses 39 minutes jouées au Mondial 2010 et des vieilles photos d’Huracan, on voit que Pastore sait faire des petits ponts. Autant dire le geste qu’il faut pour réussir en Ligue 1. 45 millions, c’est à peine trois fois plus qu’Okocha. S’il réussit trois fois plus que lui, c’est-à-dire s’il réussit trois lucarnes au Parc Lescure avec un équivalent de Giresse sur le banc, il ne sera qu’un demi-échec.

Parce que Hoarau ne sait plus où donner de la tête

Etonnant constat. Paris a recruté une moitié d’équipe de France A’, ce qui à une époque voulait dire Déhu, Monterrubio, Gava et Vairelles. Paris veut aussi une méga-star, aussi appelée jeune et cher Sud-américain dont Thouroude a entendu parlé par Mourad Zehidi. Sans compter les joueurs de complément mieux payés que Sakho. Le PSG se résumera donc à : deux gardiens qui vont se tirer dans les pattes, Sakho qui rattrape les conneries de Tiéné, Nênê devant. Tout change : au milieu, il y a Makélélé en moins. Devant, il y a Gameiro en plus, qui peut rêver d’un destin à la Loko, à deux différences près : il n’arrive pas au PSG comme champion de France et il la garde dans le pantalon quand il rencontre des représentants de l’ordre le soir. Hoarau aussi est toujours là et il n’est pas seul : Erding reste, Menez est arrivé, avec Pastore ça sent ce que les entraîneurs appellent une saine concurrence six mois avant leur licenciement. Pauvre Bahebeck, finir sur un but contre Le Mans en Coupe de France.

Il y a aussi l’ancien enfant chéri de la Roma et son sacré CV : des matches de Ligue des Champions, ami avec Totti, un superlatif de la Gazzetta dello Sport, ami avec Benzema, une passe décisive contre le Brésil de la Copa America. Quatre buts, trois passes décisives au total : il faut désormais réussir une saison pleine pour signer au PSG.

L’Edito : Une Puel et un sot

C’est l’été. Claude Puel est en vacance.

Jérémy Toulalan a choisi l’Espagne, pour Fernando, c’est l’Arabie Saoudite, le PSG, lui, a choisi le Qatar. Les destinations exotiques sont à la mode cette année, du coup Al Jazeera s’intéresse de près à la Ligue 1. Dommage, l’an prochain ce sera Dijon-Evian. Monaco-Lens, ce sera sur Eurosport, et encore, il ne faudrait pas qu’il y ait un Nantes-Guingamp au même moment.

Isner à la cuiller

Vrai choc, faux choc, la question ne se pose pas pour Mahut et Isner. On peut toujours la poser à leur place, pourquoi pas en posant une équation mathématique : si chaque joueur ne réussit qu’un retour de service sur dix pendant 11h05, combien de spectateurs resteront si le match est plié en trois sets ? Gasquet ne répondra qu’en présence de son avocat ou d’un conseiller en communication. « J’ai pas mal joué », a-t-il déjà répondu à l’épouvantail Giraldo, un joueur « talentueux et dangereux. » Et Colombien.

Lemaître est sans maîtresse

Le Vestiaire devra bien un jour finir par parler de ce sport aux multiples disciplines où on peut mesurer 3m, porter un duvet, articuler un mot sur quatre et courir plus vite que Roger Bambuck. On peut aussi s’appeler Garfield  et enjamber des barrières à la vitesse de son pote Ladji quand il avait 20 ans. A part ça, des nouvelles de Doucouré ?

Pendant ce temps-là, l’équipe de France de basket féminine a mis une taule, puis perdu, puis gagné. Et Le Foll a commencé son JT sport par McIlroy. C’est les vacances.

Question interdite : Lyon va-t-il remporter la Ligue des champions ?

L’OL n’est plus un ogre écrit L’Equipe. Et révèle que Landry N’Guemo est en contact avancé. Pouvait-il y avoir meilleure nouvelle ?

Le Vestiaire a déjà tout raconté de l’hégémonie lyonnaise, il y a trois ans, y compris qu’elle s’est arrêtée il y a maintenant trois ans. De 2008 à nos jours, Claude Puel a facturé cher les droits de succession et Lisandro a redéfini la star comme un joueur qui coûte plus d’argent qu’il ne rapporte de titres. Mais, avant de ne pas avoir le niveau, il marque quelques buts, comme Gomis avec un maillot bleu finalement. Lyon a donc eu le temps de penser à l’après.

Ou plutôt ne pas y penser. Les succès de l’OL, disait encore Le Vestiaire, ont d’abord été ceux d’un modèle économique. Lille, ce club qui a vendu à prix d’or Keita, Makoun, Bodmer et Bastos à Lyon pour enfin pouvoir devenir champion, est aujourd’hui cité en exemple. L’ironie du sort serait totale si Claude Puel avait entraîné Lille juste avant Lyon.

Prends Garde à toi

Ainsi Lyon n’est plus un ogre. Sémantiquement, ça veut dire qu’il l’était l’an dernier. Pour redevenir humain, l’OL est contraint de se séparer de joueurs majeurs : Bastos, Toulalan, Kallström, Pjanic, Ederson et Delgado. Dommage que les spectateurs de Gerland n’aient pas su ça avant la fin du championnat pour réserver à chacun les adieux qui s’imposaient. Ils leur manqueront : Bastos est précieux en automne et quand Ciani stoppe sa carrière, qui est meilleur que le Toulalan titulaire en équipe de France, Kallström a fini par s’imposer, Pjanic n’a que 21 ans, déjà. Et Rennes a bien compris qu’il ne servait à rien de rêver d’un joueur du calibre d’Ederson. Delgado, lui, aurait refusé un pont d’or, mais comment résister à un club mexicain ? Pour achever l’ogre, Diakhaté ne reviendra pas de Kiev. Compter uniquement sur Lloris, en voilà une drôle d’idée.

Dans ces conditions, parier sur Pied, Grenier, Lacazette et Kolodziecjak, et penser à échanger un Cissokho contre un Sissoko, c’est comme ressortir les photos de Caveglia : ça fait un peu honte mais ça donne le sourire. Il est loin le temps du faste des arrivées de Piquionne, Bodmer, Makoun, Cissokho, Lisandro, Briand, Gourcuff, Gomis et Bastos. N’Guemo, ce serait pas Makoun en aussi bon, en moins cher et en moins vieux ?

L’OL peut quand même encore mieux faire. Effectivement, Gourcuff n’est pas annoncé partant et Cris a fait écrire dans son contrat qu’il a encore le droit de jouer.

Ligue 1 : Le stade hideux

Il y a sept ans, Lyon et Monaco se livraient une course-poursuite sans merci. Rien n’a vraiment changé.

Lille : Dix ans après, Landreau est de nouveau champion de France. Et pourtant, Denoueix, Carrière, Da Rocha, Berson, Fabbri et Moldovan ont cédé leur place à Garcia, Rami, Chedjou, Mavuba, Balmont et Sow. Hazard est déjà un putain de grand joueur.

Marseille : Mandanda meilleur gardien de Ligue 1, les trophées UNFP obéissent à des forces obscures. Si ce n’est pas de la défiance envers les frères Ayew, c’est quoi ? Attention quand même, ils pourraient mal le prendre et partir, auquel cas Gignac pourrait signer. Qui l’imagine vraiment en Ligue des Champions ?

Lyon : La surprise de la saison. Personne n’attendait les Lovren, Diakhaté, Cissokho, Toulalan, Pjanic ou Briand à ce niveau. Et pourtant, une équipe de copains peut réaliser l’impossible. Cris a notamment fait une tête. Lisandro et Bastos se sont relayés et Kallström a été le meilleur avec Gomis. Il faudra confirmer.

Paris-SG : La meilleure équipe de France espérait bien en finir avec Coupet. C’est fait, mais il a fallu finir avec Coupet. Kombouaré savait pourtant que Nênê ne jouerait qu’une demi-saison. Battre Lyon plus de deux fois n’aurait pas été une mauvaise idée.

Sochaux : Martin a réussi une belle saison mais attention, il y a carrière et Carrière. Faty en sait quelque chose, lui qui part « par la grande porte » à Sivasspor. Finir européen en ayant perdu deux fois contre Lyon ça frôle l’incident psychiatrique.

Rennes : Craquer quand on peut être champion, en voilà une mauvaise coincidence. M’Vila en équipe de France, en voilà une mauvaise coincidence ? A part ça, deux nuls contre Lyon, il y a l’embarras du choix.

Bordeaux : Carrasso vient de re-signer, le maintien est assuré pour les trois prochaines saisons. Mais entre resigner et résigner il n’y a qu’un accent d’écart : l’accent brésilien. Diarra peut s’en aller tant qu’il vaut un peu de pognon, les Sané font le même boulot pour moins cher. Et c’est pas plus dégueulasse, tout ça reste bien Modeste quand même. Une victoire contre Lyon c’était bien le minimum.

Toulouse : Être orphelin de Gignac n’oblige pas à prendre Santander et Tafer. Toulouse a payé pour le savoir : ils n’ont marqué que trois points et deux buts de plus que l’an dernier, et ils n’ont battu Lyon qu’une seule fois. 

Auxerre : Une équipe de bras cassés et un Boli derrière ça a toujours suffi en attendant mieux même quand le i devient un y. Un Martins a toujours fini par arriver, un Cocard à chaque oeil. Avec une attaque un peu meilleure, Lyon aurait pu prendre 4-0 en Bourgogne.

Saint-Etienne : Quand une Payet s’était essayée à Nulle part ailleurs, elle n’avait pas eu le niveau mais avait pris le boulard quand même. Redevenir un grand club ça prend du temps, sinon pourquoi c’est Montel que France 2 foot envoyait à Geoffroy Guichard.

Lorient : L’Europe entière s’arrache Amalfitano et Gameiro, Ecuele Manga est le meilleur défenseur de France et Gourcuff est le maître du beau jeu. Comment contester leur titre de champion ? En revanche, ils n’ont battu pas réussi à battre Lyon deux fois.

Valenciennes : Battre Lyon en milieu de saison fait toujours un drôle d’effet. Le constat fait froid dans le dos : que serait la vie sans Pujol ?

Nancy : Avec un Hadji, Nancy connaît la recette : il faut être solide derrière et avoir Wimbée dans les buts. Mais Hadji prend de l’âge et Lyon ramasse 3 points à chaque fois.

Montpellier : Tout miser sur les coups de pieds arrêtés d’Estrada, c’est d’un banal. Tout arrêter juste parce qu’on a perdu la finale de Coupe de la Ligue, c’est d’un banal. Faire partie des 4 équipes à avoir tout perdu contre Lyon l’est moins.

Caen : Battre Lyon en début de saison fait toujours un drôle d’effet. Y aller Mollo trop longtemps c’est dangereux.

Brest : Egaliser contre Lyon en fin de saison fait toujours un drôle d’effet. On finit par croire que Roux est une vaut 15 millions en septembre, qu’Elana est invincible en octobre, que le titre est jouable en novembre et qu’on peut gagner plus de quatre matches en 2011. Enfin, sans Ginola et Le Guen, il fallait quand même se maintenir.

Nice : Remonter deux buts à Lyon en fin de saison fait toujours un drôle d’effet. Pourtant François Clerc a dit qu’il était international quand il est arrivé. Heureusement, Mouloungui l’est vraiment, lui.

Monaco : Se faire condamné par Lyon à la dernière journée, ça fait désordre. Welcome en Ligue 2, ça sonne plutôt bien. Il fallait bien que ça arrive : passer son dimanche au Park emmerde royalement son altesse depuis trois ans déjà.

Lens : Leclercq est un spécialiste de la mise en bière. Deux ans après, c’est sa tournée. Mais quand on ne réussit même pas à prendre un point contre Lyon peut-on mériter autre chose.

Arles-Avignon : Trois victoires, un nul contre Lyon, relancer Meriem et faire connaître Ghilas, ce fut un chef d’œuvre de bout en bout. Dommage qu’il y ait eu ce match nul contre Lyon.

Pendant ce temps-là, les virées au casino seront remplacées par Casoni.

L’Edito : Coup de foudre et conséquences

 

Martine Aubry a passé un week-end délicieux, tous les journaux en font leurs choux gras depuis deux jours : Lille est bien en route pour le doublé. Sale affaire de mœurs pourtant.

Il va falloir s’y habituer, les écarts de conduite ont mauvaise presse ces derniers jours. Ce n’est pas complètement nouveau : qui a envie d’entendre parler du Grand Prix de France moto ? A un mois des 24 heures du Mans et du virage raté de Pescarolo, le circuit Bugatti était pourtant aussi rempli d’hôtesses qu’une suite 2806 de Sofitel.

Des essais qualificatifs de Rossi et Stoner au triomphe de Debuchy et Obraniak, il n’y a que le décor qui change. Paris ne sauve plus ses saisons par la Coupe, Lyon ne sauve plus ses joueurs d’un transfert dans un autre club de Ligue 1 et l’OM sauve les meubles à Lorient. Au Nord, c’était les corons, le charbon, l’horizon, les mineurs de fond et maintenant Dumont et la Ligue des champions.

Djokovic, lui aussi, multiplie les écarts de conduite. Ca fait deux contre Nadal de suite, trois avec le Djokoland d’Intérieur sport. On va finir par croire que les Mousquetaires n’intéressent plus personne, pire qu’il n’existait pas de Mousquetaires. Ca paraît un peu gros, Tsonga aussi, Contador aussi.

Pendant ce temps-là, Montpellier est l’invité surprise des demi-finales avec Toulouse, Clermont et le Racing. Trinh-Duc trouve ça « indescriptible ». Le France-Japon du 10 septembre, qu’est-ce que ça va être.

L’Edito : Lille de France

Ca n’a pas pu vous échapper, l’équipe de France de hockey sur glace disputait les Mondiaux. De toute façon, il n’y a pas d’autre compétition.

Gourcuff a donc décidé de sortir du placard. Pas pour nous dire pourquoi il ne sait plus se servir de ses pieds depuis près de deux ans, mais plutôt pour nous révéler avec l’assurance de l’adolescent frippon qu’il aime les filles. On aimerait aussi savoir s’il pense que l’homosexualité est une maladie ou si son grand-père a vendu du beurre aux Allemands.  Allez Cécile, un petit effort, il n’a même pas dit s’il préférait la marelle ou la corde à sauter.

Pour ceux qui se demandaient ce que Cris foutait encore en France, le quinquagénaire brésilien a apporté une réponse cinglante. Finir son contrat de mercenaire. Mission accomplie, après avoir empêché Lyon d’être champion, il s’est fait Marseille. Ah, ces Brésiliens.

Autre scoop, Djokovic a livré  la recette pour battre Nadal : mieux jouer que lui. Fallait y penser. En même temps, France 2 a mis vingt ans pour virer Salviac. D’autres mystères ne seront pourtant pas résolus, comme la disparition des papiers NBA et du pigiste qui va avec, le désintérêt pour un sport dominé par un type qui s’appelle Vettel ou  pourquoi Chabal a l’air si bête. Une bonne nouvelle quand même,  apparemment, on peut mourir d’autres chose que d’une overdose ou d’un cancer à 25 ans quand on est cycliste. Rassurant.

Pendant ce temps-là, la France retient son souffle, le Mitterrand du rugby sera-t-il du voyage en Nouvelle-Zélande? Et pourra-t-il y rester ?

L’Edito : Kopa comme cochon

Pour fêter sa première semaine de haut niveau depuis six mois, Le Vestiaire vous offre un édito et pas seulement pour parler de Jean-Louis Garcia comme L’Equipe.fr.

C’est toujours un étonnant spectacle. Pas Federer, qui perd contre Melzer, qui perd contre Ferrer, ça s’appelle juste viser les quarts de finale de Roland-Garros, être fini ou ne pas avoir le niveau, au choix. En revanche, prendre Alexia Dechaume pour remonter la pente peut déboussoler. En réalité, se faire entraîner par une ancienne 46e joueuse mondiale, qui n’a jamais passé trois tours pour retrouver un jeu de numéro 1 mondiale, c’est pertinent. C’est un peu comme si Golmard s’occupait du fils Chamoulaud sauf qu’Aravane Rezai joue un tout petit peu moins bien. Le niveau 30/5 n’est plus très loin. Pendant ce temps-là, il n’y a plus de pendant ce temps-là, ça dure depuis des semaines. Le rugby français, lui, au moins, tente de bouger les choses : Carter, Michalak et Bastareaud doivent échanger leurs maison à partir de l’été prochain en Top 14. M6 n’y avait pas pensé.

Leveaux aux carottes

Mais toutes les bonnes choses ont une fin, les ITT aussi : lire tout le week-end que le Real c’est de l’anti-football, que l’Inter c’était l’anti-football, ça révolterait même une vertèbre D8 brisée. Pourquoi s’en prendre si tard à Khedira ? A s’en casser le poignet de colère, et ça même Leveaux n’y avait pas songé, sinon il l’aurait dit à son psychothérapeute, aussi journaliste à L’Equipe, au moment d’avouer qu’il faisait n’importe quoi. Ces stars sont incorrigibles, Chardy venait à peine de confesser que son ancien entraîneur l’emmène aux Prud’hommes parce qu’il lui réclame ses salaires non versés. Ainsi donc les clasicos se poursuivent et Adebayor a pour lui d’avoir réussi une bonne rentrée. C’est donc Marcelo qui a obtenu un penalty et Cristiano Ronaldo qui l’a marqué : comment se priver du Togolais pour toujours ?

Pendant ce temps-là, Thierry Bisounours s’apprête à parler dopage et notre pigiste NBA à ne pas parler NBA.

La question interdite : Lille peut-il finir dans les cinq premiers ?

Le Lille actuel rappelle des vieux souvenirs de 10 ans à Landreau. Voici pourquoi les mêmes recettes peuvent donner des résultats différents.

Parce qu’ils font le même championnat que l’an dernier

49 points en 26 journées contre 47 l’an dernier, et surtout une victoire de moins : le rouleau compresseur lillois ferait un beau 4e du championnat cette saison encore. Méfiance quand même : à 45 buts marqués, on est loin des 49 de l’an passé, mais il y avait une bonne pelouse à l’époque. Pour faire la même fin de championnat que l’an dernier, encore faudra-t-il aligner cinq victoires de suite puis perdre à Lorient pour finir au pied du podium. Plus facile à dire qu’à faire. La défense, c’est comme en 2010, un but par match de moyenne, pas mal. Un peu moins qu’en Europa League. Les Lillois avaient au moins eu la décence de perdre en 8e contre Liverpool et pas en 16e contre le PSV. Peu importe, qui a dit que les champions devaient aussi aimer la Coupe d’Europe ?

Parce que les stars lilloises sont toujours lilloises

L’Equipe vend-elle plus quand Chelsea fait une offre pour Hazard ou quand Tamgho bat un record du monde en salle ? Difficile de répondre, c’est déjà une réponse. Tant qu’on l’appellera le Lillois, Hazard ne sera pas obligé d’en faire beaucoup plus qu’une frappe de 30 mètres dans la lucarne de Mandanda, par saison. Cabaye est devenu ce bon relayeur dont L’Equipe de France ne peut plus se passer pendant 5 minutes en fin de match, et Gervinho n’est pas plus convoité par Liverpool que les autres années. C’est vrai, Liverpool a un tout petit peu changé. Sow s’y met aussi, Rami partira à Valence et bientôt Debuchy sera dans le viseur d’un club allemand. Dans les buts, Landreau multiplie les gestes d’un autre monde, y compris ceux qui coûtent des buts. Rien ne change, le meilleur c’est toujours Mavuba, mais il ne pourra rien faire de plus quand Rennes tiendra le 0-0 le 29 mai.

Parce qu’il y a trop de concurrence

Rennes, le coleader, est la révélation de la saison avec sa grande force de frappe. Lyon et son recrutement cinq étoiles a trouvé son rythme et sera difficilement arrêtable, surtout qu’il est déjà délesté de toutes les autres compétitions ou presque. Marseille, le tenant du titre, ne rate jamais le sprint final. Le PSG n’a pas été aussi fort depuis 1993.

Pendant ce temps-là, Rennes le coleader se repose sur un ancien attaquant de Montpellier et sur les poteaux de Douchez, Lyon et son recrutement cinq étoiles comptent de plus en plus sur Pjanic, Marseille le tenant du titre joue sans attaquant et le PSG a perdu Nênê. Champagne.

Requiem for a druide 2, la sauce Boloni

L’entraîneur et son tuteur s’en sont allés. Le président menace de faire pareil si ça continue. Mais Maoulida et le druide sont toujours là. Trois ans après, le grimoire est ouvert sur la page de la sauce Böloni.

1re journée, Lens-Nancy (1-2). Déjà 3e au soir de la première journée, le grand Nancy fait admirer sa puissance offensive. Bollaert est prévenu, les Lorrains ne seront pas 20e mi-novembre, 19e tout au plus. Le druide sait déjà que ses potions sont périmées, mais il ne pipe mot.

2e journée, Arles-Lens (0-1). Il faut un coup-franc d’Hermach et une tête de Pollet pour arracher la victoire. Lens fait le gros coup et déjà on sent qu’ils ne seront pas beaucoup à battre le grand Arles.

3e journée, Lens-Monaco (2-2). Le vice-champion d’Europe 2004, le grand Monaco, se déplace avec la grosse armada. Mais menés 2-0, les Lensois reviennent grâce à une potion ramenée par le druide il y a déjà longtemps. Le druide ne lâche rien.

4e journée, Saint-Etienne-Lens (3-1). Le druide ne lâche rien, mais le grand Saint-Etienne et Payet n’ont pas digéré Glasgow.

5e journée, Lens-Lille (1-4). Le druide ne lâche rie,n mais en ce mois de septembre l’attaque lilloise surfe sur sa lancée du printemps. Le druide n’a pas reconnu Assadourian.

6e journée, Valenciennes-Lens (1-1). Un derby du Nord a toujours réussi au druide le plus barbu. Montanier n’a pas de barbe, mais Saez oui. Le grand Valenciennes résiste.

1/16e de finale de la Coupe de la Ligue, Monaco-Lens (1-0). Seul le Werder avait pu stopper le grand Monaco en Coupe des Coupes. Le druide trinque.

7e journée, Lens-PSG (0-2). Ce n’est pas parce que Makélélé déclare que le match a été plus facile que ne le laisse penser le score qu’il faut le croire. Face au grand PSG, Lens aurait même pu marquer.

8e journée, Sochaux-Lens (3-0). Yahia et Demont s’en veulent encore de s’être ratés à ce point face au grand Sochaux. Dans un jour sans, le druide descend à la cave.

9e journée, Lens-Rennes (0-0). Il fallait réagir face au grand Rennes. Le druide n’aime pas le cidre, ça attaque pas assez. Tant mieux, cette fois au moins ça rapporte un point.

10e journée, Lens-Nice (1-0). Face au grand Nice, Jemaa marque à la dernière seconde, quand on n’y croit plus et que la tireuse à bière est vide.

11e journée, Toulouse-Lens (1-1). Le grand Toulouse n’a pas fait le tour préliminaire de la C1 2008 pour rien. Mais le druide se rappelle qu’il l’a jouée aussi, pas de jaloux.

12e journée, Lens-Montpellier (2-0). Quand les Nicollin débarquent auréolés d’un cru précédent réussi, ça gonfle le druide.

13e journée, OM-Lens (1-1). Qu’il fasse sec ou doux, un petit tour au pays du pastis ça réchauffe. Même si c’est Eduardo qui marque, l’ivresse interdit de se méfier.

14e journée, Lens-Lyon (1-3). En première mi-temps, Lens fait rêver le druide. Lens mène 1-0 face au grand Lyon. Il faut se pinter pour y croire. Mais il restait une mi-temps.

15e journée, Brest-Lens (4-1). Sous la neige, le match dure une mi-temps sans but. A sec, le druide n’est plus lui-même quelques heures plus tard et le grand Brest de Martins est inarrêtable.

16e journée, Lens-Auxerre (1-1). C’est là-bas et sans Martini que Lens avait obtenu le titre en 1998. Quel druide ne voudrait pas revivre ce 1-1 ?

17e journée, Lorient-Lens (3-0). Vannes prendra 4-1 quelques semaines plus tard, toutes les équipes savent qu’elles peuvent repartir du grand Moustoir avec une valise. Un apprenti druide prépare d’ailleurs la sienne. A poltron, pochetron et demi.

19e journée, Bordeaux-Lens (2-2). A quelques heures de s’embrasser sous le Jean-Guy, les Lensois mènent deux fois au score. Mais le grand Bordeaux, même sans attaquant et avec Diabaté, revient grâce à Gouffran. Un druide, ça a le coup de main pour couper le Guy quand il faut. Ce sera deux semaines plus tard.

1/32e de finale de coupe de France, PSG-Lens (5-1). Face au grand PSG, Lens boit la tasse. Un vrai druide sait encaisser avec dignité.

Ligue 1 : Le Père Noël dans les ordures 2010

C’est en temps de crise qu’il faut être le plus généreux : Brest n’est qu’à quatre points du leader, qui est Lille. Tout le monde peut croire au Père Noël cette saison.

Arles-Avignon. Grec, Espagnol ou Africain, ça fait six mois qu’ils cherchent le bon menu. Tout le monde a été malade, ça fait -26 de différence de buts à Noël. Après tout, c’est le geste qui compte.

Lens. Le druide et son apprenti barbu ont été rejoints par un ancien sélectionneur de Mickaël Silvestre et en plus Maoulida joue toujours. Plus le sapin est gros, plus ça sent le sapin. Après tout, c’est le geste qui compte.

Caen. Les barbes de Franck Dumas et de Jean-François Fortin sont des fausses. Ils ne peuvent donc pas être des Pères Noël, Hamouma et Mollo restent. Après tout, c’est le geste qui compte.

Monaco. Fais dodo, t’auras du Lolo : il ne faut pas lésiner sur les berceuses pour endormir les petits. Le lendemain ils se réveillent tout heureux, mais on les remet quand même dans leur Park. A force, ça peut mal finir. Après tout, c’est le geste qui compte.

Valenciennes. Un nouveau stade doit sortir de terre dans peu de temps. Le Mans l’avait déjà commandé la saison précédente et ne joue plus le même championnat aujourd’hui. Après tout, c’est le geste qui compte.

Nice. Le recrutement de Ljuboja aux dernières lueurs de l’été et un 0-0 à Arles juste avant Noël : quand on croit au Père Noël, on le reçoit dans des conditions décentes. Si cadeau il y a, il sera pourri. Après tout, c’est le geste qui compte.

Auxerre. Les films de Noël, on les a tous vus : au début le héros est un gros naze, puis il change son destin en gagnant à Sochaux, puis il en prend un bonne à Bernabeu, mais à la fin ça se termine pas trop mal. Après tout, c’est le geste qui compte.

Nancy. Tonton et papi ça suffit pour que le réveillon se passe bien, c’est pareil avec Féret et Hadji. Même si évidemment tous les cousins foutent le merdier tant qu’ils peuvent. Après tout, c’est le geste qui compte.

Lorient. Servir du merlu à Noël, c’est de mauvais goût. Mais avoir revendu son cadeau de l’an dernier 12,5 millions permet de voir venir. Après tout, c’est le geste qui compte.

Sochaux. Ils sont tellement jeunes qu’ils pensent encore que le Père Noël existe. Quand ils verront qu’Ideye rate encore ses occasions en 2011, ils comprendront. Après tout, c’est le geste qui compte.

Montpellier. Le meilleur buteur de Ligue 2 est arrivé et ils sont 19e attaque. Ils ne sont pas les seuls à s’être fait rouler par le Père Noël, mais il n’y a pas de service après-vente. Après tout, c’est le geste qui compte.

Toulouse. Les bons de réduction pour recruter un attaquant, c’est dangereux. Même Santander et Tafer prient pour que le Père Noël en envoie un autre. Après tout, c’est le geste qui compte.

Bordeaux. Les jouets recyclés, c’est pas fiable, même si à la base c’était de la grande marque. Mais comme le Père Noël n’a pas d’argent et que Diarra n’a pas été très sage, il faudra encore jouer avec, un an. Après tout, c’est le geste qui compte.

Brest. Il y a toujours un Roux dans les contes de Noël. On parle moins souvent du gardien et de la défense centrale, mais ils rendent quelques services à Papa Noël. Après tout c’est le geste qui compte.

Saint-Etienne. Plus on y met de Payet, plus le sapin brille. Après tout, c’est le geste qui compte.

Marseille. Quand le Père Noël descend dans la cheminée, il découvre toujours le même bordel : une maison pas rangée, des gamins dissipés et une dinde qui rate des occasions de but. Cette année, la dinde est un peu plus charnue et rate un peu plus d’occasions. Après tout, c’est le geste qui compte.

Lyon. L’an dernier, les Lyonnais avaient fêté Noël en février à Madrid. Cette année, ils ont ouvert leur cadeau à 25 millions avant l’heure. Vaut peut-être mieux en profiter le 25 cette fois, surtout qu’il n’y a pas de ticket de caisse. Après tout, c’est le geste qui compte.

Rennes. La plupart des cadeaux sont fait maison. C’est bien présenté, mais il n’y a pas de garantie. Après tout, c’est le geste qui compte.

Paris-SG. Kombouaré s’est levé un matin et a décidé deux choses : mettre Armand dans l’axe et demander à Nênê de tirer autant qu’il veut. Si c’est pas ça la magie de Noël. Sûrement un coup d’un Chantôme maléfique ou d’un lutin de 45 ans. Après tout, c’est le geste qui compte.

Lille. Le Père Noël se déguise en rouge et fait des cadeaux à tout le monde. Il serait pas défenseur central et international ? Par le plus grand des Hazard, ça peut marcher quand même. Après tout, c’est le geste qui compte.

L’Edito : Jingle brêles

Marcel-Picot et l’Olympico sont sur le même bateau. Qui tombe à l’eau ?

« Qui aurait cru que sans Cris, sans Toulalan, sans Gourcuff, Lyon serait aussi compétitif ? » Même s’il ne lit pas assez souvent Le Vestiaire, Christophe Dugarry peut donc parfois être très pertinent. Ainsi, Lyon n’est plus l’équipe qui prenait des buts et ne savait pas tenir un score aperçue ces derniers mois. Comme il n’y a pas tant d’occasions de s’enflammer que ça en Ligue 1, les Marseillais ont aussi donné le change, loin de leur image d’équipe sans organisation ni rigueur avec Gignac pour finir les actions.

Pertinent, Tigana l’est aussi, puisqu’il a découvert que Jussie habitait encore en Gironde. Tout la rocade se prend à rêver que Bordeaux s’équipe d’une défense et d’une attaque. Pertinent comme Jose Mourinho, qui n’est pas du tout en train de perdre la main sur son équipe qui a failli aligner quatre passes à la suite hier soir. Mention spéciale à Benzema, qui n’est si individualiste qu’on veut bien le faire croire. D’une part, il pourra aider ses enfants en espagnol, mais aussi en anglais. D’autre part, il a choisi de ne rien foutre le même jour que tous ses partenaires.

Dubaï au cornet

En l’absence de notre spécialiste natation, personne n’est parvenu à expliquer à notre rédacteur en chef à quoi servait cette compétition où une fois n’est pas coutume, comme à chaque fois, Cesar Cielo met des branlées aux champions français. Il y a quand même eu des titres, mais on connaît Amaury Leveaux.

On aurait aussi pu parler, NBA, rugby, ski, mais vous l’aurez remarqué, Le Vestiaire est en vacances depuis quelques mois à peine. Alors, si vous rêvez de vous foutre de la gueule de Joakim Noah ou de Clermont, n’hésitez pas à envoyer vos cartes blanches, on ne les refuse pas toutes.

Pendant ce temps-là, Guy Forget n’a toujours pas digéré les sifflets serbes. Heureusement, il aura une douzième chance d’affilée de se venger.

OM : Requiem for a guigne 2

L’Equipe.fr avait déjà justifié le transfert du meilleur buteur du championnat. Elle démontre maintenant que Niang n’était pas indispensable.

C’était une semaine équipe de France. Il n’y avait donc aucune raison de parler de Gignac. Et pourtant, aujourd’hui, il joue à Toulouse.

  • 1e journée, Toulouse-Brest 2-0

64e : Gignac semble vraiment très en jambes. Sur un bon ballon de Sissoko, Gignac aux 25 mètres tente une frappe enroulée du droit contrée par Kantari.

  • 4e journée, Bordeaux-OM : 1-1

84e : Nouveau contre phocéen avec Gignac qui résiste bien à Henrique avant de se retourner vers l’espace libre dans l’axe. L’ancien Toulousain oublie alors Rémy dont l’appel semblait parfait côté gauche et il perd le bénéfice du ballon.

  • 5e journée, OM-Monaco : 2-2

36e : Gignac semble souffrir après avoir tenté et raté une volée. L’ancien Toulousain se sait soigner sur la touche. Jordan Ayew est parti s’échauffer.

  • Ligue des Champions, OM-Spartak : 0-1

80e : Le Spartak est au bord de la rupture et l’entrée de Gignac a fait du bien au secteur offensif olympien.

  • 6e journée, Arles-OM : 0-3

45e+2 : Didier Deschamps peut remercier Gignac, passeur décisif sur le deuxième but et auteur de deux sauvetages sur sa ligne.

  • 7e journée, OM-Sochaux : 2-1

26e : Sur une belle remise de Lucho Gonzalez, Gignac contrôle mal au point de penalty. En position idéale, le Marseillais, à la lutte avec Bréchet, se précipite et envoie un tir violent du droit. Nettement au-dessus.

  • Ligue des Champions : Chelsea-OM : 2-0

55e : Les Olympiens ont toujours autant de mal à trouver les bonnes combinaisons offensives, à l’image d’un Gignac qui fait toujours les mauvais choix.

  • 8e journée, Saint-Etienne-OM : 1-1

27e : L’ancien Toulousain ouvre ensuite son compteur d’une reprise à mi-hauteur du gauche.

34e : A noter que depuis le début du match, Gignac n’avait touché que neuf ballons, pour sept perdus !

  • 9e journée, OM-Nancy : 1-0

26e : Sami réalise pour l’instant un bon début de match et parvient très souvent à faire la différence face à Rémy et Gignac.

  • Ligue des Champions, OM-Zilina : 1-0

8e : Nouveau débordement, de Gignac cette fois-ci, mais aucun Marseillais n’a suivi.

  • 10e journée, Lille-OM : 1-3

24e : Les Marseillais perdent beaucoup de duels dans l’entrejeu et sont parfois contraints de commettre des fautes, à l’image d’une intervention grossière de Gignac sur Béria.

  • Ligue des Champions, Zilina-OM : 0-7

57e : Gignac semble enfin efficace sous ses nouvelles couleurs avec ce triplé. Son dernier triplé remonte au 26 août 2006.

  • 12e journée, PSG-OM : 2-1

57e : Belle frappe du gauche aux 25 mètres de Gignac. Edel se détend mais finalement le cadre se dérobe.

  • 13e journée, OM-Lens : 1-1

74e : Gignac est dans le même temps remplacé par Brandao. Les sifflets accompagnent sa sortie.

Déjà trois buts en C1, Higuain sent le vent du boulet.

L’Edito : Se rouler des Puel

Pendant que Ribéry fait mine de manquer à l’équipe de France, Müller fait mine de marquer un but et demi à chaque victoire du Bayern. Ironie des grands joueurs ou pas, Nasri a marqué deux penaltys de plus que le nouveau Zidane.

Comme disait le poète, dans les couloirs de LCI, comme sur I-Télé, tout fait sens. Les sifflets de Bernabeu contre Higuain sont une chose, les interviews de Bernard Lacombe au JDD une autre. Quand il parle de résultats merdiques, il sait de quoi il en retourne, quand il parle de recrutement raté aussi. Dire qu’il préférait l’époque Perrin est un leurre, ce n’était pas vraiment ses mots, mais ceux de son président. « Menaçable mais pas menacé », que ne faut-il pas inventer pour calmer ces fouille-merde du service communication du club ? « On verra dans un mois si l’intuition des supporters était pertinente. » Puel démission est donc une intuition. « Jamais aucun grand club européen ayant écarté son technicien en début de saison n’a atteint ses objectifs. Puel est quelqu’un de compétent, qui a un bon effectif. »

Tout fait sens et le Real de Mourinho joue comme l’Inter de Mourinho la première saison. Reste à élire les Ibrahimovic et choisir le club avec lequel il faudra faire affaire l’été prochain. Capello n’avait pas eu autant de temps, attention quand même à ne pas vexer Santiago-Bernabeu avec trop de hors-jeu d’attaquant de pointe, trop d’occasions salopées d’attaquant de pointe, trop de contrôles ratés d’attaquant de pointe, trop de pointe de vitesse pas suffisante d’attaquant de pointe ou trop de jeu en remise direct à l’adversaire d’attaquant de pointe. « Le geste typique du buteur », précise Da Fonseca sur une frappe à trois mètres du but. Ça fait partie du bagage et la récompense arrive toujours en fin de match à dix contre dix sur un caviar de Cristiano. Benzema est obligé d’applaudir, Mourinho est bien un génie. Une frappe, un but : Benzema aussi. Il est même peut-être meilleur : « Mourinho est un grand entraîneur et je le remercie de m’accorder sa confiance. » A part une bande de Yougos, il sera difficile à abattre.

Le Diaw du village

La communication a aussi son rôle en Coupe Davis. Llodra n’est pas encore le meilleur joueur du monde en simple, pourtant Monfils le croit. Clément n’est pas le meilleur joueur de double du monde, pourtant Llodra le croit. Et l’Argentine de Nalbandian n’est pas la meilleure équipe du monde, pourtant tout le monde l’a cru. Boetsch l’a bien gagnée et battu Kulti, l’importance est bien dans l’apparence.

Pendant ce temps-là, Le Mans a bien négocié le match aller du premier tour préliminaire de l’Euroligue. En d’autres termes, Antoine Diot a pris le relais de Boris Diaw.

Bordeaux-Lyon : Le Puel à Maazou

En trois années à Bordeaux, Gourcuff s’est rarement rendu aussi utile qu’hier soir.

Liquido, Gourcuff, les coups de pied arrêtés, il flottait dans l’air girondin comme un parfum d’automne 2009, hier soir. L’héritage de Laurent Blanc a parfois du bon, encore fallait-il avoir été suffisament humilié. Nice a donc été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase de suffisance dans lequel les Bordelais s’étaient noyés à la veille de la finale de Coupe de la Ligue. D’accord, ça n’était que Marseille, mais cette fois ce n’était que Lyon. Huit  joueurs présents hier faisaient partie de l’équipe type du grand Bordeaux de janvier, celui sans Planus. Et comme d’habitude, Gourcuff a su apporter le confort psychologique adéquat. Les Bordelais savaient que ce n’était désormais plus à eux de supporter ses contrôle poitrine de la main ou ses passes en profondeur au drapeau de corner. Et ça aide vraiment. Ciani peut tranquillement refaire ses merdes habituelles, il est parfois couvert pas Fernando, toujours par Carasso. Tigana, lui,  n’a eu qu’à contempler ce que les joueurs de Blanc savent faire. Comme laisser Gomis tout seul car il ne sait rien faire avec un ballon. Ou laisser Lisandro tout seul car il est pas bien meilleur et à peine plus fragile, comme le sont tous les grands joueurs de vingt millions d’euros.

Lisandro le pèze

Mais aussi envoyer des ballons sur la tête à Diarra, un geste largement suffisant pour battre Lloris ou Lyon, c’est pareil. Pareil c’est presque appareil, comme le mobile utilisé par Lacombe pour contacter Elie Baup. Ou comme l’avion qui emmenera Puel aux Assedic. Effectivement, écraser Lyon n’est pas un véritable exploit en soi. Le faire avec Ben Khalfallah, Maazou, Sané et Jussie c’est autre chose. Jussie, cette plante aquatique envahissante d’Amérique du sud qui ne fleurit qu’en été et  en automne. Ça sert rarement à jouer au foot, mais parfois, quand elle ne sait plus quoi inventer pour faire n’importe quoi, elle fait n’importe quoi et en plus c’est joli. Du coup, Bordeaux est donc presque champion de France. Planus pourra toujours suppléer Plasil en attaque quand il s’agira de marquer. Mais pour l’instant ce n’est pas utile puisque Chalmé est fou de joie avec son survêtement de remplaçant dans les bras de Jussie. Ce qu’il n’avait peut-être pas vu c’est que Jussie avait un maillot de titulaire. C’est comme Maazou après un but refusé, son cerveau ne l’encombre pas trop.

« La qualité du groupe n’est pas remise en cause, l’entraîneur est un bon entraîneur. » Schalke 04-Borussia Dortmund : 1-3.

OM-Spartak Moscou : Brandao est-il le joueur le plus nul de tous les temps ?

Il y a parfois des questions interdites auxquelles il est difficile de répondre. En décidant de son équipe type, hier, Didier Deschamps aurait pu se demander s’il préfère partir à Noël ou en juin prochain. Mais son avis était évidemment tranché depuis longtemps, depuis le départ de Niang. Marseille est pourtant aussi fort que l’année dernière, donc encore plus mauvais. Benoît Cheyrou l’a avoué hier soir, Marseille n’aurait jamais dû remporter le titre en Ligue 1 l’année dernière, Moscou venait de le leur faire comprendre. Mais il faut être juste, Marseille devait gagner un demi-million de fois ce match face à ce qui se fait de pire en Europe. Avoir dans son équipe ce qui se fait de pire au monde peut quand même être un handicap. On ne parle pas forcemment de Azpi machin, l’erreur de recrutement de la décénnie, ni de Brandao, l’erreur de recrutement du siècle, ni de Gignac, l’erreur de recrutement du millénaire. Comme quoi, tout n’est pas de la faute à Dassier. Par contre, on peut en discuter avec Anigo.

Azpi venin

Car Valbuena ne pouvait pas gagner tout seul, la preuve. Que dire de Lucho ? Qu’un joueur qui ne fait qu’une demi-saison par an c’est toujours mieux qu’un joueur qui ne fait qu’une demi-saison en cinq ans ? Pourquoi pensez-vous tout de suite à Gourcuff ? Mais Lucho servira toujours plus qu’un type qui ne marque que deux fois contre Zurich et contre l’Ajax, même si un rebond sur une cuisse peut prêter à confusion. Un peintre portugais se rendra également toujours plus indispensable qu’un extraordinaire buteur viré par le plus grand club du monde pour rejoindre le plus beau musée italien. Des sculptures italiennes, c’est toujours plus beau que des tableaux de maîtres bourguignons. Le football, c’est parfois de l’art. Parfois.

Heureusement, il reste quelques chef d’oeuvres allemands encore ignorés, mais pas par Le Vestiaire. C’est ça aussi la Ligue des Champions.

Question interdite : Qui entraînera Lyon demain après-midi ?

L’exploit de Bernabeu avait enfin fait passer le club dans la cour des grands, ceux qui suscitent l’effroi simplement sur le papier. Puel a fait grandir Lyon, mais Bong et Pujol sont deux effrontés.

Alain Perrin ne pensait pas susciter de jalousies, et pourtant. Un titre n’est donc pas si simple à gagner, même si Houiller, Santini et Le Guen pensaient le contraire. Tigana, Stéphan et Lacombe, eux, n’avaient pas vraiment les moyens de faire le Job tant Désiré. Seul Domenech avait démontré trace qu’on pouvait réaliser un début de saison aussi mauvais. Mais Domenech avait une moustache. Puel, lui, n’a qu’un Pjanic, un Gonalons et un Cris, et de son plein gré. Monaco, Caen, Brest, Lorient et Valenciennes : le calendrier de début de saison n’est pas toujours  si facile pour les gros clubs.

Provoquer en Puel

Deux ans après, la phrase « Claude aura les pleins pouvoirs sportifs pour éviter les dysfonctionnements des deux dernières années » pourrait passer pour une bonne grosse blague de Raphaël Mezrahi. Pourtant, Aulas et l’OL peuvent dormir tranquille, Puel confirme tout le bien qu’il fallait penser de lui : troisième la première année, deuxième la seconde, l’ancien jeune manager prometteur de Lille a enfin trouvé la régularité après ses 14e, 10e, 2e, 3e, 10e et 7e places dans le Nord. Sa culture tactique avait fait de ses équipes des blocs compacts, durs à contourner et adeptes du contre. Valenciennes a donc laissé un but d’avance à Lyon, samedi, c’est plus facile comme ça. Son charisme de meneur d’hommes avait fait des merveilles avec Fred, depuis, Bousmong, Cris, Govou, Cissokho et Lisandro se demandent si Mickaël Gregorio a vraiment du talent. Il ne faut pas croire les rumeurs, Jean Fernandez ne fait pas la même chose en un peu mieux pour moins cher. Perrin a vérifié, « pleins pouvoirs sportifs » n’était pas gratuit, mais prémonitoire, Makoun peut bénéficier du programme de protection des témoins s’il le faut.

Munich en son genre

Puel avait été recruté pour permettre à Lyon d’utiliser tout son pognon pour gravir la marche vers le sommet. Faire venir Makoun et Keita la première année, dépenser 70 millions la deuxième et se retrouver aujourd’hui avec Gonalons en conférence de presse d’avant Lyon-Schalke n’est pas l’aveu d’incompétence qu’on imagine : le centre de formation lyonnais a de tous temps fournit des joyaux. Si besoin, Jérémy Clément a un plan de carrière à soumettre à son jeune successeur.

En revanche, la phrase « Mais si je n’avais pas été convaincu que cela allait fonctionner, j’aurais été intransigeant » n’oblige pas Puel à démissionner : Aulas n’a pas défini le verbe fonctionner. Lacombe serait tenté. Une demi-finale de C1, peu importe l’humiliation, reste sa réussite. Le huitième de finale était effectivement davantage le triomphe d’Higuain, le quart n’avait rien à voir avec Ciani-Sané dans l’axe à l’aller. Puisqu’il n’y a pas de hasard, l’OL s’était créé pas loin de deux occasions en demi-finale. Manque de puissance, de fonds de jeu et de talent : Puel le mal-aimé a retenu les leçons en offrant un maillot à des enfants défavorisés de Saint-Etienne, Rennes et Bordeaux.

Il y a dix ans, Claude Puel était champion de France avec Monaco, trois ans après Tigana. Joyeux anniversaire.

Les voyages de Zizou : Yoann en Bretagne

Un requiem ne sert pas toujours à dire adieu. Parfois, c’est bienvenue.

Même si « ce sera fort émotionnellement de retrouver mon père », Yoann Gourcuff avait déjà affronté Lorient. La dernière fois, Bordeaux avait gagné 4-1 et Gourcuff fils avait marqué. Il était grand temps de prendre son envol dans un grand club. Le deuxième but de Zidane en 2010 est pour bientôt, il ne faudra pas reprocher à L’Equipe.fr de ne pas avoir prévenu, la preuve.

29e : « Tout le stade breton retient son souffle en attendant l’entrée en jeu du fils prodigue, qui est en train d’enlever son haut de survêtement. »

32e : « A noter le fantastique accueil du public lorientais lors de l’entrée en jeu du numéro 29 (département du Finistère) de Lyon… »

35e : « Premier coup franc pour Gourcuff. Le Lyonnais enroule son ballon côté gauche, mais Mvuemba est présent au premier poteau pour écarter le danger de la tête. »

45e+2 : « Malgré l’entrée en jeu prématurée de Gourcuff, suite à la blessure de Delgado, Lyon est à la peine sur la pelouse synthétique d’une formation lorientaise réaliste. Les Merlus ne sont absolument pas inquiétés par le collectif rhodanien… »

49e : « Briand arrache le ballon à Jouffre à vingt mètres du but lorientais et permet à Gourcuff de le reprendre. L’ex-Bordelais frappe du droit mais ne trouve pas le cadre. »

57e : « Nouveau corner et nouvelle opportunité pour les Lyonnais de marquer. Gourcuff contrôle le ballon dans la surface, se retourne puis frappe du droit. Le ballon passe cependant au-dessus du but. »

63e : « Gourcuff se charge de tirer le coup de pied arrêté à venir mais ne trouve personne au second poteau. »

70e : « Sur l’action qui suit, Briand fixe la défense dans l’axe et décale sur sa droite Gourcuff, dans la surface. Le meneur de jeu tire du droit mais dévisse sa frappe. Le ballon flirte avec le petit filet. »

75e : « Nouvelle frappe de Gourcuff, à la conclusion d’un très bon mouvement alimenté par Lisandro et Pjanic. Le joueur breton est cependant contré par le tacle de Bourillon. »

85e : « Briand se bat pour aller chercher cette ouverture de Gourcufff. Il sauve le ballon de la sortie sur la droite du terrain. Mais ce n’est pas l’avis du juge de touche qui signale un six mètres. »

89e : « Superbe retour décisif de Bourillon sur Gourcuff, qui avait pourtant été très bien servi par Lisandro dans la surface. »

90e+5 : « Une fois de plus fébriles sur le plan défensif, les Lyonnais ont encaissé une nouvelle défaite face à des Lorientais réalistes et aidés par la vista de Gameiro. La seconde période et l’apport de Gourcuff peuvent cependant être motifs d’espoirs pour l’OL. »

Pendant ce temps-là, le mercato touche à sa fin et après le match, L’Equipe.fr use d’un humour un peu douteux : « Lyon perd à Lorient 2-0 malgré Gourcuff ». Le père et le fils plaident non coupables. Mais le père a parfois le devoir de se montrer humiliant s’il veut que son rejeton réussisse : « Par ailleurs, je suis très content de l’arrivée de Kitambala (auteur du deuxième but), ce fut un élément important dans la transformation de l’équipe ce soir. »

PSG-Bordeaux : Gardiens de chèvres

Jamais Bordeaux n’avait réalisé une première mi-temps aussi mauvaise. Le grand PSG n’a pas eu le choix.

Après avoir balancé ses quelques saloperies habituelles sur la bande à Toulalan, le grand requin Blanc s’était rendu au parc des Princes pour tenter de trouver les remplaçants de Benzema. Le PSG avait donc aligné Hoarau pour l’occasion. L’occasion, c’est justement un mot que l’ancien meilleur buteur de Ligue 2 arrive mieux à assimiler que but. Du coup, avec ses compères Néné et Erding, ça faisait 20-0 à la mi-temps, mais le règlement est clair sur ce point : ça compte pas.

Le règlement est en revanche moins précis sur les hors-jeu, du coup Hoarau et Giuly ont eu droit à la mansuétude de M. Gauthier. Ou l’incompétence, c’est une question de placement. A part ça, il n’y a rien à dire sur le PSG, qui est toujours la même équipe, sauf que son gardien est pas bon, il est même très mauvais. En réalité, il est juste vieux, mais c’est irrespectueux de le dire à partir de 40 ans. Et en face, c’était le Bordeaux Blanc.

Blanc et Modeste

Et quand le Bordeaux Blanc décide de gagner, il gagne. La dernière fois, c’était un quart de finale retour de Ligue des champions. Simple hasard sans doute, c’était la même équipe, hormis Gourcuff et Chamakh, car Tigana avait cette fois décidé de jouer à onze. Le refrain est connu, nul besoin d’avant-centre ou de défenseurs. Vous mettez Fernando et Plasil à la construction, Diarra et Ciani à la finition et Carasso derrière, ça finissait rarement avec une victoire adverse.

Et si Planus revient un jour, Tremoulinas et Chalmé pourront même aller voir ce qui se cache derrière le rond central. Ils découvriront alors que Bordeaux joue aussi avec un ancien buteur de Ligue 2, mais que ça pourrait suffire, à la condition que l’ancien meneur rennais s’en aille. Mais si vous savez, son père est aussi dans le football de milieu de tableau. Sinon, le meilleur gardien français devra continuer à humilier Hoarau et tous ceux qui aimeraient jouer en bleu au même poste. Lloris sait ce qui lui reste à faire.

Pendant ce temps-là, Lille a obtenu un bon 0-0 à Sochaux.

Ligue 1 : Requiem for a guigne

18 millions, c’était trop cher pour un mec qui avait planté 18 buts en 23 matches de Liga. Autant en mettre 16 sur un mec qui en a mis 8 en 31 matches. Heureusement, il y a des bonus.

gign

10 juillet 2009 : « Lyon insiste pour Gignac : après une première offre de dix millions plus Piquionne, l’OL a proposé quinze millions d’euros pour le meilleur buteur du championnat. » A la rencontre de la meilleure recrue lyonnaise de la saison dernière.

– 1e journée, Monaco – Toulouse : 1-0.

95e : « Toulouse regrettera son manque d’ambition offensive en début de match. »

– 2e journée, Toulouse – Saint-Etienne : 3-1

39e : « Quel raté de Gignac ! Idéalement servi en retrait, l’international tricolore manque le cadre du gauche, alors qu’il avait la cage grande ouverte. »

67e : « Capoue intercepte au milieu puis donne à Sissoko qui trouve Gignac, ce dernier réussit un bon contrôle orienté, repique dans l’axe et décoche un puissant tir du droit des 25 mètres qui rentre avec l’aide du poteau ! »

– 3e journée, Lille – Toulouse : 1-1

38e : « Centre pour Gignac, à l’entrée de la surface. Ce dernier contrôle puis tire. Il est contré par Rami. »

– 4e journée, Toulouse – Valenciennes : 0-1

34e : « Gignac secoue la défense adverse. En costaud, il contrôle de la tête, écarte Tiéné avec un coup d’épaule puis dribble Bong dans la surface nordiste. La frappe qui suit fait briller Ndy Assembé, très concentré. »

– 5e journée, Nancy – Toulouse : 0-0

53e : « La frappe puissante instantanée de André-Pierre Gignac caresse le montant droit de Bracigliano. »

– 6e journée, Toulouse – Le Mans : 2-0

83e : « Gignac encore une fois !!! Machado lui transmet le ballon. Il fixe puis frappe à l’entrée de la surface. Ovono la sort du pied. Que d’occasions pour Gignac, malchanceux ce soir. »

– 7e journée, Lyon – Toulouse : 2-1

18e : « Gignac est tout près de doubler la mise. Sur une longue chandelle, il bénéficie d’un rebond favorable, protège son ballon devant Bodmer et se présente seul devant Lloris. Sa pichenette du droit passe au ras du poteau. »

– 8e journée, Toulouse – Lorient : 0-1

56e : « Gignac, profitant d’un bon service de Didot, enchaîne une série de dribbles devant les défenseurs lorientais. Avec la complicité d’un contre favorable, il reprend du droit. Parade d’Audard. »

– 9e journée, Toulouse – PSG : 1-0

77e : « Comme en équipe de France, Gignac progresse sur le côté gauche, se décale sur son pied droit puis tente d’enrouler sa frappe à l’entrée de la surface. Mais elle passe au dessus. »

– 10e journée, Lens – Toulouse : 0-2

30e : « Obstruction de Kovacevic sur Braaten. Sur le coup franc, Machado pique son ballon au deuxième poteau où est posté Gignac. Runje a senti le danger et boxe opportunément le cuir du poing. »

56e : « Action toulousaine conduite sur l’aile gauche. Gignac dévie le ballon dans la course de Sissoko qui bute sur la défense lensoise. Gignac récupère le cuir, réalise un bon crochet et enroule une frappe somptueuse du droit qui nettoie la lucarne.»

– 11e journée, Toulouse – Sochaux : 2-0

49e : « Sur un dégagement de Loustallot, Faty rate complètement son contrôle, le ballon lui passant sous le pied. Gignac, qui a senti le coup, se présente seul devant Richert qu’il ajuste d’une pichenette du droit.. » Et, 51e : « Sous la pression de Tabanou, Stevanovic rate sa passe en retrait vers Perquis. En renard des surfaces, Gignac intercepte et remporte son duel avec Richert, qu’il bat d’un tir du pied droit entre les jambes. »

– 12e journée, OM – Toulouse : 1-1

16e : « Servi côté gauche, Gignac parvient à s’infiltrer face à Hilton et repique dans l’axe. Des 20 mètres, l’attaquant place une frappe croisée à ras de terre qui file juste à côté du montant gauche de Mandanda. »

– 13e journée, Toulouse – Rennes : 3-2

63e : « Toulouse enfonce Rennes. Sissoko, encore lui, récupère le ballon à l’entrée de la surface rennaise mais Hansson tacle malheureusement pour Gignac qui reprend le ballon de volée. Douchez rate sa prise de balle et la sphère finit sa course dans le but. »

– 14e journée, Nice – Toulouse : 1-0

– 49e : « Parfaitement lancé dans la profondeur sur un long ballon de Berson, Gignac hérite du cuir aux 25 mètres et arme une lourde frappe sans contrôle qui manque le cadre pour quelques bons mètres. »

– 15e journée, Toulouse – Boulogne : 1-0

82e : « Luan déborde côté droit et centre en retrait. Gignac contrôle au point de penalty mais est repris par Soumaré. Il aurait pu mieux faire. »

– 16e journée, Grenoble – Toulouse : 1-0

72e : « Gignac est bien lancé dans la profondeur et parvient à résister au retour de Cesar. L’attaquant repique dans l’axe et enroule sa frappe de l’intérieur du pied droit, directement sur Le Crom… »

– 17e journée, Toulouse – Montpellier : 0-1

79e : « Gignac percute plein axe mais oublie ses coéquipiers une fois entré dans la surface alors que les attaquants étaient en supériorité numérique. »

– 18e journée, Auxerre – Toulouse : 1-1

77e : « Superbe contre lancé par les Violets ! Au bout de l’effort, Braaten sert Gignac, qui crochète et envoie une frappe enveloppée. Sorin détourne sur sa droite, décisif. »

– 19e journée, Toulouse – Bordeaux : 1-2

60e : « Gignac est parfaitement lancé dans la profondeur et crochète Ciani pour se présenter seul face à Carrasso. Mais l’attaquant se précipite un peu trop et frappe directement sur son ancien coéquipier ! »

– 20e journée, Valenciennes – Toulouse 1-3

80e : « Toulouse rate le coche ! Fofana est alerté au second poteau par Didot depuis la gauche, mais la tête plongeante du défenseur central vient heurter le poteau droit de Wimbée. Gignac hérite du cuir mais manque le cadre à bout portant… »

– 21e journée, Toulouse – Nancy : 0-0

74e : « Gignac s’introduit tout seul dans la défense nancéienne et, au panache, frappe. C’est à côté. Dommage, Gignac semble pouvoir faire seul la différence et ouvrir le score. »

– 22e journée, Le Mans – Toulouse : 1-3

56e : « Gignac de nouveau se signale et donne le tournis à ses vis-à -vis. Sa passe ne trouvera pourtant personne au final. »

– 23e journée, Toulouse – Lyon : 0-0

84e : « Gignac hérite du cuir dans la surface, il a quelqu’un au point de penalty mais il frappe. Lloris se couche. »

– 30e journée, Toulouse – Nice : 0-2

90e+3 : « Gignac ne lâche rien. Il dribble dans la surface et efface 3 défenseurs. Il frappe mais son tir manque de puissance. Ospina capte ce ballon tranquillement. »

– 31e journée, Boulogne – Toulouse : 1-1

68e : « Depuis l’entrée de la surface, sur la gauche, Gignac tente sa spéciale en enroulant fort du droit son tir en direction du petit filet opposé. Mais Bédénik est vigilant et capte le cuir. »

– 32e journée, Toulouse – Grenoble : 4-0

90e+3 : « Avec un Gignac buteur pour fêter son retour et un Tabanou, auteur d’un doublé, les Toulousains surclassent Grenoble, officiellement relégué en Ligue 2. »

– 33e journée, Montpellier – Toulouse : 1-1

21e : « Du côté de Toulouse, dés que le ballon est récupéré, on cherche Gignac par de longs ballons aériens. Jourdren semble se satisfaire de cette tactique. »

– 34e journée, Toulouse – Auxerre : 0-3

23e : « Gignac semble vraiment être revenu à son meilleur niveau et multiplie les nombreux appels dans la profondeur depuis le coup d’envoi. »

– 35e journée, Bordeaux – Toulouse : 1-0

84e : « Corner pour les Toulousains qui le jouent rapidement sur le coin gauche. Gignac réclame une faute adverse. A défaut de déclencher le sifflet de M. Duhamel, il reçoit ceux des spectateurs de Chaban-Delmas. »

24 buts et une 4e place en fin de championnat, Toulouse sait ce qu’il a dû à son buteur la saison passée. 150 tirs, 62 cadrés, 7 buts : cette fois-ci, le Téfécé sait ce qu’il doit à Moussa Sissoko.

Bonus

– Europa League, Bruges Toulouse : 1-0

88e : « Bonne phase de jeu toulousaine. Ebondo est démarqué sur le côté droit et place un bon centre qui passe devant la cage de Stijnen. Gignac est arrivé trop tard. »

Ligue 1, OM : L’Abedi vient en mangeant

« Cette équipe n’a pas les moyens de ses ambitions. » Officiellement, l’OM veut faire aussi bien que l’an dernier. Didier Deschamps n’est pas idiot quand même.

Les grands clubs ne sont jamais prêts à la première journée. Le champion en titre n’échappe pas à la règle, l’OM a donc vu les choses en grand. Caen devait lui en mettre neuf, mais Caen reste Caen. Privé de Priou, entraînés par Dumas, les Caennais ont bravé les éléments contraires pour planter l’OM au dernier moment. Finalement, c’est mieux comme ça, Mbia a pu montrer à quel point il avait envie de rester. Pas de regret, El Arabi aurait aussi eu dix mètres d’écart avec Hilton et puis Leyti N’Diaye avait pris son petit pont en première mi-temps.

C’est Caen le bonheur

Leyti N’Diaye, c’est dit. Avec lui, Deschamps avait tenté la méthode douce avant le championnat. Revenu de prêt d’Ajaccio, révélation des matches de préparation et même buteur : les indices étaient visibles, mais les dirigeants ne les ont pas vus. Le titulariser au Vélodrome pour la première journée, ça frôle l’ultimatum. Mais ce n’est pas tout : remplacer Valbuena par Benarfa pour bien montrer lequel fait ses valises après avoir été le meilleur en préparation, c’est vicieux. Dommage que Caen ait été si mauvais, le changement aurait pu avoir lieu dès la première mi-temps. Pour que tout soit clair, Dédé a mis tout le monde dans le même sac à la fin : « Cette équipe doit être renforcée, mais apparemment on ne peut pas. » Samassa a donc marqué.

Dassier tente bien de réfléchir à voix haute : « Il faut reconnaître que notre équipe était diminuée, Diawara était absent. » Voilà. Lucho lui était bien titulaire, Mandanda, Mbia, Azpilicueta, Taiwo, Cissé, Kaboré, Valbuena et Niang aussi. Abédi Pelé c’était pas obligé, mais une Coupe du Monde correcte ça doit bien vouloir dire quelque chose. Avec autant d’absences, normal que l’OM ait si mal défendu, si mal attaqué, se soit si mal replacé et ait autant manqué de repères collectifs. Les miracles ne se produisent qu’une fois. Arbitrage ou pas, les dix points de retard à la trêve ne peuvent pas toujours être comblés. Deschamps se dira-t-il que la proposition de Liverpool n’était pas si mauvaise en septembre, octobre ou attendra-t-il novembre ?

Le Milan AC et le Real prennent peur, la Ligue des champions approche à grands pas.

Ligue 1, La Légende : Non de Dieuze

A l’occasion de la reprise en Ligue 2, Le Vestiaire rend un peu hommage à la Ligue 1, qui ne reverra plus Nicolas Dieuze. A moins qu’il manque un joueur à quelqu’un.

Il a eu les chances après lesquelles Julien François continue de courir : les relégués qui s’ignorent en début de saison lui ont toujours ouvert leurs portes.

L’ambition n’est pas une question d’expérience, d’ailleurs Dieuze n’était plus si jeune quand il déclara : « C’est sûr que c’est un collectif vraiment impressionnant, qu’ils ont une culture tactique et un sens de la discipline qui nous a empêchés de vraiment les inquiéter, mais je le répète, rien n’est perdu. » Jouer Liverpool sous le maillot toulousain en tour préliminaire n’était donc pas un rêve. Ca sera finalement un calvaire.

Il aurait pu s’en douter : en commençant justement à Toulouse en 1999, il s’était donné toutes les chances de ne pas faire carrière. La persévérance est un vilain défaut, le jeu de tête aussi, mais c’est sa plus grande qualité. La montée en L1 du TFC c’était donc un peu lui. La saison suivante, un tout petit peu moins, mais les dépôts de bilan, les rétrogradations en National, c’est pas son truc. Premier coup de chance d’une longue liste, le maillot bastiais se présenta. Sa bonne étoile n’en finira plus fini de briller : dirigeants et supporters toulousains seront ravis de le voir revenir dix-huit mois plus tard quand Bastia, pour une sombre raison, n’en veut plus. Evidemment, Toulouse retrouve l’élite et Dieuze, pour une sombre raison, continue de passer à Jour de Foot.

Faut pas pousser Mehmet dans les orties

Son doublé contre le PSG dès sa deuxième titularisation, la Ville rose ne l’a pas oublié. La question de son vrai poste est plus vache. D’attaquant, il passe donc sans tarder au milieu. Les aléas du métier sans doute. La suite, c’est sa carrière qui décolle, ces cinq saisons de suite en Ligue 1 et pour une sombre raison Toulouse qui s’empresse de ne pas le prolonger après avoir frôlé la relégation. Nous sommes en juin 2008, le promu havrais avait besoin d’expérience, douze mois plus tard de liquidités pour éponger la descente. Ca tombait bien, Grenoble avait alors besoin d’expérience. Laurent Battles est toujours de bon conseil, de toute façon Brest et Arles vont rechercher du monde jusqu’à fin août. Et surprise, Grenoble a besoin de liquidités.

Grenoble, le 10 avril 2010 : « Il nous tarde que ça se termine. »

Ligue 1, PSG : La mise en quarantaine

Le PSG a quarante ans. Alors, joyeux anniversaire, Claude Makélélé.

Il y a quinze ans, Paris avait Weah et Lyon avait Debbah. Aujourd’hui, Bodmer quitte Lyon pour se relancer au PSG. Avoir Nênê et Bodmer rend-il un déplacement à Lorient moins périlleux ?

Gare aux apparences : Makélélé et Coupet ne sont pas vieux et finis. Ils sont les piliers du PSG new look. Celui qui doit ramener le spectacle et les titres au Parc avec à sa tête un homme du sérail, Antoine Kombouaré. Après une année d’adaptation, qui n’a rien à voir avec le PSG qui fait la même saison de merde depuis dix ans, le Kanak a dessiné son PSG, qui n’a rien à voir avec celui de l’an dernier parce que Colony n’a plus envie de mettre du pognon.

Les urgences, le Sammy

Derrière, la défense du nouveau PSG offre de solides garanties, et pas seulement pièces et main d’œuvre pour la prothèse de genou de Coupet. La blessure du gardien parisien n’est plus qu’un vilain souvenir, il a retrouvé toutes ses sensations madrilènes. Edel peut trembler, de toute façon c’était lui ou le Parc. Sammy Traoré, Zoumana Camara et Sylvain Armand pensent toujours que la confirmation de leur bonne saison 2002 n’est qu’une question de temps. Pour faciliter leur jugement définitif, Kombouaré s’est déclaré ouvertement pour les venues de Tiéné et Bisevac. Etre l’ancien entraîneur de Valenciennes, ça ouvre des portes.

Christophe Jallet a aussi de l’ambition : être l’homme de la saison au PSG, même dans ses rêves les plus fous il n’aurait pas imaginé. Ce n’est pas comme être l’homme de la saison du treizième de Ligue 1 après tout. Il reste Mamadou Sakho, et la suite est une histoire de chiffre : 46 buts encaissés, zéro recrue défensive. Comme il faut parfois prévoir l’imprévisible, à savoir une erreur de placement de Camara ou de jugement de Sakho, Bodmer peut aussi jouer défenseur central. Puel s’en était souvenu quand il a remarqué qu’au milieu il n’avait pas le niveau.

Pépé et Nênê

Au milieu, c’est la révolution pour le nouveau PSG. Dans l’axe, au revoir Makélélé, ses 36 ans et Jérémy Clément ; place à Makélélé, ses 37 ans et Mathieu Bodmer. Clément est toujours là, puisque Strasbourg manque de liquidités depuis sa descente en National. Sur les côtés, chamboulement aussi avec l’arrivée d’un Brésilien gaucher, bon technicien et pas très rapide, buteur sur coup de pied arrêté, notamment contre Boulogne. André Luiz ne tente pas une seconde chance, celui-là s’appelle Nênê et a fait les beaux jours du huitième du championnat. Au cas où, Sankharé se tient prêt, ça peut donc durer quatre ans. C’est une bonne nouvelle pour Tripy Makonda, que L’Equipe annonce comme une possible révélation. Son contrat professionnel, lui, l’annonce comme pro depuis un an déjà.

Simone s’ignorait

Sinon, le PSG a jusque-là réussi à conserver Sessegnon, un beau coup : la troisième saison peut tout à fait se révéler être la bonne. Giuly aussi est toujours là et Rothen aurait été aperçu à rôder autour de la compta. Un an après, Erding ne sait toujours pas s’il peut briller dans un grand club. Kezman, lui, le sait mais n’a jamais forcé personne à lui faire un long contrat. Ca fait bien rire Luyindula. Hoarau craint une malédiction. Jean-Eudes Maurice est plus terre à terre : il voudrait déjà qu’on l’appelle Florian.

Puisqu’on n’est pas à un titre près, l’OM a remporté le Trophée des champions avec presque la moitié de son équipe B.

OM champion : Un titre à la dèche

C’était le 4 août 2009. Le Vestiaire, après avoir loué les qualités de Gerets, publiait le fameux « Trophée Deschamps pion ». Puisqu’il n’y a rien de plus à ajouter ou à enlever revoici donc le contrat à durée infinie de notre spécialiste foot. Un championnat, une coupe de la Ligue, qu’est-ce que ce Goethals avait de plus ?

desch

Hatem Benarfa n’a jamais eu de vrai prof de professionnalisme. Enfin entouré de plusieurs bons élèves cette année, il passe son diplôme pour la dernière fois.

Abedi Pelé et Jean-Jacques Eydelie ne sont plus là, pourtant Didier Deschamps sait à qui donner ou ne pas donner le ballon. Dédé est de retour à Marseille après en être parti pour faire une glorieuse carrière qu’il avait déjà bien entamée. Ironie du sort ou lassitude du chômage, Deschamps n’a pas pris le temps de trancher.

En revanche pour Hilton, Zubar, Civelli, Givet et Mears ça a été très rapide. La défense marseillaise venait quand même de boucler une saison comme la 5e meilleure de Ligue 1, n’encaissant que 4 buts contre Paris, 3 contre Nancy et Lyon au Vélodrome. Injustice, s’écrie depuis un club de Golfe, Eric Gerets qui, comme chacun sait, est un grand entraîneur. Son offre de contrat pour Hilton tient toujours, allez comprendre. Besogneux, jusqu’au-boutiste et volontiers humiliant sur le terrain, la Desch’ s’est réjouit que le droitier Lucho Gonzalez sache faire des passes. Cheyrou souffle, il est gaucher, mais Ziani, lui, a compris.Vérification faite, l’Argentin arrive à l’OM avant ses 30 ans et en plus il est international. Ca sent la grosse pointure, heureusement un but contre son camp et une fracture de la clavicule arrivent toujours à point nommé.

Sa Niang au chat

Diawara d’un côté, Heinze de l’autre, le PSG de Ronaldinho avait sensiblement la même défense. Les archives sont formelles, ça n’a jamais emmené en finale de Ligue des Champions mais Deschamps connaît son affaire, Rodriguez et Givet peuvent en témoigner, ils ont des preuves photographiques. Le petit Laurent Blanc n’ignore pas qu’on ne gagne pas sans une bonne défense et Bonnart-Taiwo, ça fait que 2 sur 4. Voire 1 sur 4, comme le stipule le contrat de Cyril Rool. Dans le doute il a aussi pris le polyvalent Mbia, sur les recommandations du Vestiaire. Deschamps est un sentimental, son aventure à trois avec Edouard Cissé et Morientes remonte à longtemps mais il n’a pu s’empêcher. Avec Brandao, l’Espagnol a même une carte à jouer. L’amour rend peut-être aveugle mais pas con, l’entraîneur marseillais a quand même gardé Niang.

Pendant ce temps-là, Baky Koné marque but sur but en amical et l’OM semble parti pour vraiment jouer le titre jusqu’au bout. Mais que fait Gerets ?