Ligue 1, 18e épisode : Umtiti et gros minets

Que signifie l’effet Courbis ? A-t-il aidé Montpellier ou Saint-Etienne ? Plombe-t-il l’OM avec quinze ans de retard ? Touche-t-il aussi l’Olympique Lyonnais ?

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OM-Nantes pour la 4e place la semaine dernière, ça faisait plaisir non ?

Vous aviez vu Nantes-Valenciennes et Lille-OM la semaine d’avant pour dire ce genre de conneries ? Et vous avez vu le match ? Si vraiment vous voulez revoir l’OM en Ligue des Champions continuez comme ça.

Quel est le meilleur joueur lyonnais cette saison ?

Etant donné que Deschamps n’a plus à répondre à des questions sur Steed Malbranque, ça n’est certainement plus lui. Et même s’il n’a été le meilleur que deux mois il y a un an, Malbranque a laissé Lyon orphelin. Plusieurs éléments statistiques troublants apparaissent : Bedimo est le plus utilisé, juste devant Gonalons qui est capitaine. Après, parmi les réguliers de Garde, il y a Grenier qui se fait de moins en moins appeler Juninho et Lacazette qui se fait de plus en plus appeler Briand. A quoi bon devenir un grand joueur si c’est pour se faire entraîner par son coach du centre de formation toute sa vie me direz-vous. Mais entre les deux s’est glissé Fofana. Ce petit jeu ne déplairait pas à Gourcuff mais il n’est que le 14e Lyonnais le plus utilisé, la faute à ces blessures qui décidément l’empêchent d’être triple champion d’Europe. On en reviendrait presque à Mabranque du coup. L’histoire est toujours aussi belle, même racontée un an après : formé à Lyon, il a dû partir et s’est imposé quand il est revenu, après un an sans jouer. Il était barré par Juninho quand Lyon était champion.

Courbis est-il l’homme de la situation ?

Ce n’est pas la  bonne question et d’ailleurs Saint-Etienne vous a répondu ce soir sans ménagement. Montpellier est-il le club de la situation serait plus pertinent. Car effectivement il l’est : un club aux abois, des résultats de merde, un jeu pourri, des attaquants qui ne mettent plus un but, en un mot une classique succession de Jean Fernandez. Courbis a un meilleur accent du sud, une plus grosse voix, une émission de radio et on retient de lui qu’il a réussi à Bordeaux et Marseille, ce qui est partiellement faux. Mais on s’en fout parce que c’est ça qu’on retient, alors que Fernandez est devenu l’homme aux 2 victoires en 34 matchs qui fait reléguer ses équipes. Si Courbis peut interdire le gel à Cabella ce sera déjà bien, et puis le risque n’est pas trop élevé pour cette mission sauvetage avec Sochaux, Ajaccio et Valenciennes. Merde, Ajaccio est aussi un club de la situation pour Courbis.

Lille a-t-il le meilleur gardien de l’Histoire ?

Yachine aurait-il pris une frappe contrée d’un Bordelais ? On ne le saura jamais.

Mais alors, y a-t-il vraiment un problème Falcao ?

Selon l’investigation des meilleurs journalistes de sport du pays, il aurait mis une photo sans le maillot de Monaco sur son profil Twitter. On peut donc considérer qu’il y a un très grave coup de canif dans le contrat. Mais on peut aussi considérer que depuis sa sortie à Nantes à 0-0, où il avait foiré toutes sortes d’occasions, Monaco a gagné quatre matchs, marqué plein de buts et quasiment assuré sa place en Ligue des Champions. Ça n’a pas échappé à Ancelotti ni à l’agent de Falcao qui l’a obligé à vite venir inventer son amour pour Monaco.

Ligue 1, Lille : Rio bravo

Mavuba n’y est pas pour grand chose mais il est capitaine, alors. Attention il y a aussi eu Rio Grande et Rio Lobo aussi.

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La défense lilloise est-elle la meilleure de tous les temps ?

4 buts encaissés en 11 matchs, 9 matchs sans but encaissé, la gueule de Girard qui sourit : Lille a vraiment de quoi effrayer tout le monde en ce moment. Lille et Girard, c’est comme un film avec Cotillard : ils ne se connaissaient pas, ils n’étaient pas faits pour s’apprécier, mais ils se rendent compte que leurs anciens amants ne les comblaient plus, alors assez rapidement ils se sautent dessus n’importe où mais sans jamais se découvrir. Du coup dans toutes les positions ça marche : avec le ballon ou sans, haut ou bas. Le public ne perçoit pas bien l’alchimie ni la qualité des acteurs, mais quelle importance.

Rudi Garcia est-il une escroquerie ?

Du coup on peut le penser. Longtemps il a fait croire que Souaré et Rozenhal étaient le problème, et Chedjou la solution. Ca a même valu aux supporters lillois quelques pages de forums inquiètes l’été dernier, sans doute nourries par les mêmes qui avaient créé la page Marvin Martin l’été précédent. Tout cela était un peu ridicule. Lille n’était donc pas obligé de prendre plein de buts, ni pour bien jouer, ni pour être champion de France, ni pour avoir un grand stade, ni pour prendre des branlées en Ligue des Champions. Et Chedjou n’était pas la solution.

Falcao est-il une escroquerie ?

Du coup on va en savoir plus parce que Monaco va à Lille. Jusque-là, Monaco fait à peu près tout comme le PSG, sauf la Ligue des Champions, et il possède à ce qu’on dit un buteur rare dans ses rangs. Un joueur tellement fort qu’il était déjà annoncé partant de Monaco avant même de commencer à y jouer, et c’est toujours le cas, et qu’il se fait appeler « le Tigre » plutôt que « l’attaquant colombien de 27 ans ». Il en est à 8 buts en 11 matchs, dont 2 penaltys, et parfois il s’énerve parce que les défenseurs adverses ne le laissent pas marquer comme en Liga. Bref il est comme tout le monde, il a marqué contre Lyon, contre Bastia, contre Paris et il attend impatiemment un match où son équipe jouerait pour un titre, voire où elle serait dans la merde, pour montrer son niveau. En gros il est comme Cavani, avec un but de plus et des cheveux et une gueule un peu plus présentables quand il célèbre ses buts.

Rennes va-t-il en remettre cinq ?

Il ne faut surtout pas mésestimer les qualités de Romain Alessandrini. A ce sujet, même sous la torture, Vincent Labrune n’avouera jamais si le premier choix était Alessandrini ou Thauvin. A vrai dire, peu importe : le premier choix n’est plus Elie Baup et ça suffit à en prendre cinq. Car prendre le troisième à domicile contre Reims quand on vient de revenir à 2-2, c’est encore plus dur à faire. Le Vestiaire n’a pas assisté à la fin de match, mais d’après ses informations, ce n’était pas le public ni les dirigeants qui étaient alors sur le terrain.

Où va Lyon ?

A Gerland un samedi soir à 20h, pour essayer de revenir à deux points de son adversaire, Guingamp, qui est 5e à 6 points du podium. Tout simplement.

Ajaccio-Valenciennes, ce match sent la poudre ?

Non, la merde. On n’est même pas sûr qu’une des deux pire attaques peut réussir à gagner son deuxième match de la saison.

Ligue 1: Thauvin d’honneur

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Thauvin peut-il prétendre au Ballon d’or ?

Une analyse la plus détaillée possible sera faite par le Vestiaire après ses premiers pas marseillais. Sans parti pris ni préjugé, car il faudrait considérer trop de paramètres : sa coiffure en pics, son retrait de permis, sa grève à Lille, ou quelques phrases prononcées en janvier à sa signature du genre « En arrivant, j’ai déjà pu apercevoir les installations. Il n’y a pas de doute, on peut d’emblée constater à quel genre de club on a à faire » ou « le LOSC est un club qui m’a proposé un très beau projet sportif. Ça m’a tout de suite plu et, avec l’appui de mes conseillers, nous avons tout de suite pris la décision de m’engager. » Après ça, comment pourrait-il rater ses débuts, se planter avec l’OM et se griller auprès de tous les autres clubs ? L’équipe de France n’attend que lui, et il y retrouvera très vite Payet qu’il a bien connu à Lille. Ca facilitera son intégration.

Bordeaux sera-t-il mathématiquement relégué dimanche ?

La réaction d’orgueil a ses limites. Quand, à l’époque, Jean-Louis Triaud s’étonnait du rendement du Bordeaux de Wendel, puis de celui de Tremoulinas, voire de celui de Plasil, il obtenait souvent une réparation qui assurait le maintien aux alentours du printemps. Mais que faudra-t-il dire cette saison quand il s’agit d’un frère Sané, et pas le bon en plus, ou de Saivet ? Attaquer la compétence de ses victimes est exclu, eux-mêmes finiraient par être d’accord que M6 ne peut plus laisser faire ça. Peut-être remettre en cause le choix de la couleur des flammes sur la Porsche ou le nombre d’orgasmes de la fiancée du jour. Ou alors s’en prendre directement à l’agent, ou aux agents, ou aux tontons, ou aux tontons et agents. Mais c’est du boulot.

Real Sociedad – Lyon : Le vain de Garde

On va devoir arrêter de se moquer de la Liga alors ?

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Voilà donc à quoi ressemble un match entre le 3e de Ligue 1 et le 4e de Liga. Lyon qui croit à la qualification avant le 0-2 de l’aller, Lyon qui croit au miracle avant le 0-2 du retour. Mais dans le détail, c’est encore plus savoureux que ça. Le football est toujours une affaire de détails, comme la main de Vava, l’alcootest de Gascoigne, le coup de boule de Zidane ou un brassard de capitaine au biceps de Gonalons. Le genre d’erreur qui vous conduit à être le premier club français à ne pas passer le tour préliminaire depuis Toulouse en 2007. Mais Toulouse avait l’excuse d’être Toulouse et c’était face à Liverpool. Lyon a simplifié les choses : une équipe espagnole est trop forte, ça joue trop bien au ballon, c’est impossible de leur prendre, il n’y a rien à faire. Pourvu que personne ne leur demande s’ils croient au titre en Ligue 1, ils seraient obligés de mentir. Ou de prétendre qu’en fait ils ont manqué de réussite contre la Real. Trop tard.

Un capitaine, entre autres qualités, est souvent choisi pour son art de ne pas trop raconter de conneries. Dire « la C1 nous manque » avant le barrage n’en était pas une grosse, juste une petite pour admettre que Lyon était favori. La suite a donné raison, et à ce qu’il a montré Lyon n’est pas loin d’être tout autant favori pour gagner la Ligue Europa. Puis Gonalons est devenu amusant juste après le match aller. « On ne s’attendait pas à jouer une équipe espagnole aussi concentrée, aussi dure dans l’impact. On les avait vus à la vidéo : c’était une équipe qui attendait l’adversaire. Pendant le match, on a vu le contraire : ils sont venus nous chercher et nous ont posé énormément de problèmes là-dessus. » Il aurait aussi bien pu dire que Garde les a plantés avec sa séance vidéo à la con, mais il a évité, peut-être parce qu’une humiliation incite à la prudence. Et il a bien fait : au retour, Lyon a eu 56% de possession et ça a tout changé : la Real a eu encore plus d’occasions. Mais ça ne l’avait pas empêché de dire avant le match « pouquoi gagner 3-1 au retour serait impossible ? » La réponse était évidente, la voilà : se créer deux occasions à l’aller et deux au retour ne permet pas de gagner 3-1 à l’aller ou au retour.

Benzia, Fekir, Bahlouli : si Garde n’était pas si gentil, on pourrait penser qu’il prend Aulas pour un con. Mais il est si gentil, et puis c’est un formateur, et puis ça n’intéresse plus vraiment Aulas de gagner la Ligue des Champions depuis qu’il l’a fait avec Benzema et Ben Arfa. Il a mieux à faire : twitter des conneries, vendre Gomis, remercier Lisandro, revendre Gomis, encenser Gourcuff et perdre la Ligue Europa avec ses jeunes pousses qui, comme l’immense majorité des anciennes générations formées au club, n’a pas un niveau terrible. La preuve : la star c’est Grenier et il n’a pas été meilleur que Gourcuff sur les deux matchs. Ils ont la même tête mais sont différents : Yoann a des yeux de biche et aime la passe avant tout, même si Karine Ferri se défendrait probablement d’être une prostituée. Alors les matchs aller-retour où on n’a pas le ballon et où on est mené, c’est pas pour lui. Grenier, lui, voit comment tourne un match : si ça se passe bien il attend le bon moment pour briller de n’importe quelle façon, mais généralement en marquant puis en allant fêter ça avec l’arrogance de penser que c’est normal, avec un clin d’oeil vers la tribune où sont placés les émissaires venus d’Angleterre et d’Espagne, peu importe s’ils sont effectivement là ou pas. En tout cas ceux de la Real ne reviendront pas. Et si ça tourne mal, il tombe à chaque contact, il hurle, il prend un carton, il gueule, il sprinte pour tirer un corner comme si ça pouvait encore changer quelque chose et tout ça avec encore plus d’arrogance. Le tout étant de montrer une technique irréprochable et de dribbler deux ou trois mecs. Bref, le sauveur. C’est vrai que Miguel Lopes, Koné, Fofana, Bedimo et Umtiti n’allaient pas se proposer à sa place.

Il restait Lacazette. Ce fameux Lacazette qui a déjà prouvé toute sa valeur au niveau international avec de belles participations aux dernières défaites de l’équipe de France. Replacé dans l’axe, il peut y dévoiler bien sûr sa coupe de cheveux ridicule et aussi sa science du poste : prendre le ballon et se retourner pour courir le plus vite possible vers le but. De Leonidas à Giroud, les plus grands ont tous essayé une fois et ça n’a jamais marché, la deuxième non plus. Pour une autre raison simple : les défenseurs prennent le ballon et on se retrouve le nez dans le gazon. Ca n’empêche pas de gueuler sur l’arbitre, c’est vrai.

Pendant ce temps-là, Gomis avait annoncé qu’il reprenait ses études il y a quelque temps. Vu la forme actuelle de Bahlouli, il attend son heure en faisant un peu de droit du travail. C’est toujours plus utile à son club que de marquer des buts en Coupe d’Europe.

 

Ligue 1 des Champions : Rudi sur l’ongle

C’est une semaine décisive pour les clubs français en Coupe d’Europe : deux d’entre eux peuvent être éliminés, le troisième peut se mettre dans la merde.

Fallait-il croire les commentateurs de BeIn sport, vendredi soir, quand ils disaient leur impression de voir toujours le même match avec Lille cette saison ? Malgré Di Meco, la remarque était intéressante puisqu’à ce moment du match, De Melo, Mendes, Roux et même Klonaridis étaient ensemble sur le terrain. Landreau n’avait pas encore amorcé sa course pour monter sur le dernier corner. Mais le miracle s’est produit, Saivet a déposé un coup franc sur la tête de Basa et Halilhodzic s’est levé de sa tombe. Les amoureux du grand Bordeaux ont sans doute vu passer leurs espoirs fous de podium provisoire et de titre, peut-être même en ont-ils saccagé des réunions familiales bizarrement programmées un vendredi mais papy peut nous quitter si vite.

Peu importe, Lille avait besoin de ça, de retrouver un jeu fluide sur coup de pied arrêté, de reprendre ses marques défensives sur un poteau de Gouffran, d’intégrer ses recrues comme Martin pendant 74 minutes, Kalou pendant 59. Ou de sentir que son nouvel homme fort a pris la mesure de son nouveau rôle de maître à jouer : Payet aurait volontiers tiré le coup franc de la dernière chance s’il n’était pas sorti à la 65e. Le Bayern va voir ce qu’il va voir.

Le Gstaad de Reims

C’est beau une équipe qui ressuscite, au moins autant qu’une équipe qui naît. Un titre de champion, ce n’est rien d’autre qu’un match le samedi après-midi à quatre jours d’un match européen, un match de merde avec un penalty arrêté et un but d’un remplaçant qui sourit parce qu’il a gagné toutes les chances de débuter le sixième match de C1. Un titre de champion c’est Armand, Maxwell, Van der Wiel, Nênê qui dégage à la mi-temps et Reims qui finit par faire dire à Ibra que « Gameiro est un concurrent sérieux ». Il ne manque plus qu’une défaite de l’OM à Troyes et il sera temps de dire que le PSG et Ancelotti s’emmerdent en Ligue 1. Heureusement Lyon a battu Brest, malheureusement Gourcuff s’est soigné.

Inutile de parler plus longtemps de Montpellier. Être à ce point dépendant de Giroud ne rendra service à personne.

Ligue 1 : Pinault simple fric

Qui peut croire que le PSG sera champion devant Rennes et Montpellier ? Que Lyon ne jouera pas la ligue des champions ? Que Lille réussira à se qualifier en ligue Europa ? Que Bordeaux jouera en ligue 2 ? Que Marseille, non rien. Voici à la fin du premier tiers-temps comment finira le bon vieux championnat de Rocher, Bez, Borelli, Tapie et Denisot.


Si on met Rennes on met Toulouse

PSG: Menez a été sifflé, Kombouaré est au bord du suicide, Gameiro est en plein doute et Caen en a pris que 4. A moins de 28 points d’avance, la crise sera violente. Vive la ligue 1.

Montpellier: Giroud rêvait d’équipe de France. Sanchez, Rizetto, Rouviere, Lefevre et Bonissel aussi. On passe un cap. Yanga mbiwa en bleu et c’est le titre. De ligue 1 et c’est déjà pas mal.

Rennes: Si tout le monde se cotise ils finiront bien par avoir assez de points pour une troisième place. Et le podium en ligue 1 ça n’a pas de prix, ça peut même permettre de faire match nul avec Trabzonspor. C’est toujours mieux que 3 conneries défensives contre le Celtic.

Toulouse: Quand ils sont en haut on parle de Capoue, Sissoko, ou Congré mais ça joue rarement devant. Si Dusautoir est le meilleur rugbyman du monde Tabanou doit bien avoir un coup à jouer, en plus il joue en ligue 1.

Le derby de la cinquième place

Lyon: Se priver de Gourcuff et Cris toute la saison ça aurait fini par paraître suspect, mais les nostalgiques du premier titre aurait sans doute pardonné. Après tout Lyon au complet aurait tenu le nul au Real. Ou pas, et oui c’est la ligue 1.

Saint-Etienne: Le chaudron vert serait-il devenu une boite échangiste ?
Que tu mettes Lemoine, Nery ou Aubemayang tu peux changer de partenaire tu vois plus la différence. La ligue 1 ça reste quand même un peu la routine.

Lille: La ligue 1 a connu des beaux champions et des moins beaux. Lens 98, Nantes 2001, il reste de la place. Ca doit être l’effet Cole.

Marseille: Il y a désormais un peu trop de Dédé pour la ligue 1.

Comme d’habitude

Sochaux: Franck Sylvestre aussi réussissait à être international tout en jouant à Bonal plus d’une trentaine de fois par an. C’est ça aussi la ligue 1.

Lorient: Gourcuff ne se moquera plus des clubs riches. Quand on dépouille Arsenal on finit par jouer avec les grands. De la ligue 1.

Auxerre : Ils sont toujours en ligue 1. Et cette année Mahé ne risque pas de rater un penalty en demi-finale de coupe d’Europe. Le Tallec n’a d’ailleurs même pas le droit de les tirer.

Bordeaux

Bordeaux : Les prolongations de contrat ça marche pas, les coups de gueule de Triaud ça marche pas, Ben Khalfallah ça marche pas et le problème ne venait pas d’Alou Diarra. On avance. Et pourtant ils sont encore en ligue 1.

Rien à ajouter

Ajaccio : Ils sont en ligue 1. Que les clubs corses ne viennent plus dire que la LFP ne fait aucun effort pour eux.

Brest : Inutile de s’en prendre à Zebina, que vous le vouliez ou non quand on a eu une sélection, on est international. Roux n’a pas de sélection, mais Brest est en ligue 1.

Jovial : Ah non c’est Dijon on ne  connaît ni l’un ni l’autre. C’est suspect mais ça suffit à faire une saison en ligue 1.

Valenciennes: Un entraîneur de ligue 2, c’est surement ça qu’il leur manquait pour y arriver. C’était pourtant bien la ligue 1.

Nice: Peut-on vraiment être orphelin de Ben Saada en ligue 1 ou ça prête à Debbah ?

Caen: On ne sait jamais s’il faut les jouer gagnant ou perdant à Bwin. Ca va durer longtemps ces conneries de ligue 1 ?

Evian: Et pourquoi pas Clermont l’année prochaine ? En ligue 2 bien-sûr.

Nancy: Jean Fernandez ne s’était pas mis en colère depuis que Ribery avait mangé son kebab la bouche ouverte. Et pourtant on vous l’a dit Auxerre a joué la ligue des champions. La ligue 1 n’est pas toujours magique.

Lille-CSKA Moscou : L’érudit Garcia

« Nous ne sommes pas faits que pour défendre. » Théoriquement, en Ligue des champions, chaque huitième de finaliste y arrive.

C’était il y a six mois, Bouma et Toivonen étaient à peine plus connus que Doumbia, Lille était à peine moins champion de France qu’aujourd’hui. Le PSV avait visité Lille pour subir, craquer puis revenir et ramener un point. Hier soir, c’est Moscou qui est venu visiter le Nord pour le même résultat sauf que ce n’était pas l’Europa League, mais la Ligue des champions. La Coupe d’Europe est parfois plus difficile pour un Barça que pour un autre. Celui qui n’est pas une invention de journalistes en mal d’inspiration en tout cas.

La micheline d’Ascq

A croire que Lille est devenu Lille par Hazard. Et que le hasard n’est pas bon défenseur, ou du moins qu’il n’aime pas défendre. Il est amusant de constater que Lille jouait peut-être déjà la Coupe d’Europe l’an dernier contre Marseille, la preuve : une première mi-temps de feu, et l’OM qui s’impose 3-1. C’est que l’on appelle la méthode Garcia. Leçon n°1 : apprendre à attaquer aux défenseurs, mais pas aux attaquants à défendre. Leçon n°2 : la première mi-temps sert à presser haut pour récupérer haut, attaquer et prier pour que Moussa Sow en mette au moins un toutes les quinze tentatives. Ca peut arriver.

L’ennuyeux, c’est qu’avec tout ça, on peut même finir par mener au score, tous les Barças ont connu ça. Dans ces cas-là tout s’accélère, c’est la leçon n°3 : on n’attaque plus, on ne presse plus, on oublie le marquage, on regarde Wagner Love prendre la balle plein axe et se retourner une bonne dizaine de fois. Après tout, les Lillois n’étaient que cinq contre un. C’est bien connu, dans le football moderne mieux vaut délaisser l’axe quand on mène, sinon comment Toumbia pourrait travailler les une-deux dans la surface à la 90e. Basa et Rozenhal n’ont pas pensé à faire faute, comme quinze minutes plus tôt Landreau n’avait pas pensé à dégager loin plutôt que filer la balle à son latéral cerné par trois Russes. Le prix de l’expérience dit Ianetta. Dugarry, lui, continue à pester contre ce CSKA qui n’avait pas les armes pour égaliser. Pas faux : à un poteau près, ils gagnaient.

Pendant ce temps-là, Houiller a d’abord tenu à féliciter Hugo pour ce bon point pris contre je ne sais plus quelle équipe avant de saluer la performance de Gomis qu’il a trouvé très bon. Du coup il aurait aussi félicité Bastos et Briand qui ont eux aussi raté tout ce qu’ils pouvaient. Bon, c’est vrai que Gomis a aussi donné une balle de but à l’Ajax.

Olympiakos-OM : Hellène s’égara

L’OM en crise s’est offert un bon bol d’air. Ou alors l’OM a livré le même match que d’habitude, en pire.

Oui, Mirallas est bien cet ancien joueur de Saint-Etienne et Modesto cet ancien joueur de Monaco. La faillite de la Grèce est décidément sans limite. Il y a deux ans, la prospérité avait permis à l’Olympiakos d’atteindre les huitièmes de finale et de menacer Bordeaux. Il y a toujours un Papadopoulos et un Torosidis, mais la différence c’est qu’à l’époque Abdoun réservait ses passes décisives à la Ligue 2. Aujourd’hui la grande vie s’offre à lui mais pas à ses passes décisives.

La remarque ne vaut plus pour Jérémy Morel qui en a réussi une. Là n’est pas sa moindre performance, même s’il a aussi prouvé qu’il savait courir et écouter la petite musique de la Ligue des Champions sans fondre en larmes. Avec ses compères d’attaque Rémy, Lucho et Amalfitano, ils ont fait feu de tout bois dans l’enfer grec, se créant pas moins de deux occasions supplémentaires, dont une par Cheyrou. Solide, l’OM n’a pas encaissé de but malgré la pression mise en fin de match par les trois meilleurs Grecs : Fanni, Traoré, Nkoulou. 1-0, l’OM est lancé, la crise est finie.

Gignac, t’es fessé

Tout est donc revenu dans l’ordre. L’OM n’a pas de buteur et fait jouer Rémy devant, l’OM n’arrive pas à dominer une équipe qui n’aligne pas trois passes de suite, l’OM est déconcentré, le gardien de l’OM fait des arrêts et rate des sorties, l’OM est la même équipe athlétique depuis deux ans, l’OM est en difficulté quand Mbia et Valbuena ne sont pas à leur niveau. Mais alors, les frères Ayew ne seraient de pas de vrais Pelé ? Mais alors, à jouer comme Toulouse, Gignac va vraiment faire du bien ?

Les crises, les rédemptions, tout avait déjà été écrit à la mi-juillet.

L’Edito : La symphonie Pastore aïe

Basket, judo et athlé, c’est pour bientôt. Profitons une dernière fois des sports mineurs.

Le sport a de passionnant qu’il détient des énigmes impossibles à élucider. A tout seigneur, tout branleur, L’Equipe en a offert une belle en Une vendredi dernier avec le « splendide isolement » de Leonardo. Que venait faire un tel adjectif dans le titre ? Est-ce la faute d’un SR malveillant, d’une attaque informatique de grande ampleur ou d’une incompétence rare  ? A moins que la rédaction ait voulu envoyer un message fort au nouveau maître du PSG, lui signifiant que ce qu’il faisait n’était pas cool, mais l’était quand même un peu. Autant égratigner Leo, mais pas trop des fois que ça marche ou qu’il ne veuille plus nous parler. C’est le fameux courage éditorial consacré en des temps immémoriaux par le grand Vestiaire, au moins au temps des derniers chevriers.

C’est d’ailleurs non loin du Garlaban que s’entraîne l’équipe qui a réussi à se faire remonter deux buts par une équipe qui n’en marque pas. Mystère. On ne saura jamais non plus qui est ce jeune Fabregas que le Barça ose faire signer au même prix que le grand Pastore. Difficile également de trouver du sens à un match de préparation à une Coupe du monde dont il ne sert à rien de tirer des enseignements puisqu’en face c’était la réserve des avants-derniers ou des co-vice champions d’Europe 2011, au choix. Marc Lièvremont a quand même été surpris que ses joueurs sachent faire des passes pendant vingt minutes, déjà ça de moins à leur apprendre. Que Skrela n’ait rien à foutre à ce niveau a visiblement moins surpris le staff.

Pendant ce temps-là, le tennis livre ses secrets les plus intimes. On peut être le prochain vainqueur français d’un Grand Chelem revenu à son meilleur niveau, écraser Mayer et Bellucci et se faire torcher par Almagro. C’est pas Tsonga, il a fait demi, c’est pas Federer il est pas complètement Français. D’accord, ce sont les mêmes qui ont parié il y a deux ans sur l’année Andy Schleck.

L’Edito : Le cheikh fait opposition

Il y a quelques mois, le Paris-SG avait dix points de retard sur le leader de Ligue 1. Aujourd’hui, il n’en a plus que trois.

On ne peut pas tout avoir. On peut acheter un joueur de Palerme 43 millions d’euros, on peut même demander au public du Parc de scander son nom, mais on ne peut pas exiger qu’il connaisse son nom voire son poste. On peut acheter Menez, mais comment l’empêcher de gueuler sur ses partenaires à 1-0 pour Lorient parce que lui il est bon et eux ils sont nuls ?

On peut aussi être un grand quotidien de sport et louer le sens collectif de Nênê dans les papiers d’avant-saison, mais ne pas deviner qu’en compétition il ne va penser qu’à sa gueule, comme toujours. Ca ne fait que deux ailiers de plus dans l’axe, encore un ou deux et le Real tremblera. On peut construire l’attaque la plus chère de la Ligue 1, mais on ne peut toujours pas demander à Tiéné de rester au marquage sur les corners. Comme annoncé, le PSG peut avoir du mal même contre Lorient mais on ne peut empêcher Gourcuff de penser à voix haute qu’il y est pour quelque chose. On ne peut pas tout avoir.

OM de paille

En cette reprise, il y a aussi eu Marseille, le rival pour le titre. Les frères Ayew sont toujours là, Rémy aussi, mais maintenant il sont épaulés par Amalfitano. Sochaux a senti la différence. Lille aussi a changé : ils dominent, mais Landreau coûte un but sur une sortie aérienne. Il reste Lyon, qui caracole sur le podium grâce à Lisandro et Gomis. Puis Guichard interviewe Garde et on ne sait toujours pas lequel est le nouvel entraîneur de Lyon. Rennes est déjà leader, la Ligue 1 a changé de dimension. Roger Federer aussi, mais dans l’autre sens, ose le sous-entendre L’Equipe le jour de ses 30 ans. C’est gonflé.

Pendant ce temps-là, Gaël Monfils perd aussi les finales ATP de 500 Series, même contre Stepanek. Ca fait trois sur quatorze. Vivement Metz et Montpellier.

Question interdite : Lyon va-t-il remporter la Ligue des champions ?

L’OL n’est plus un ogre écrit L’Equipe. Et révèle que Landry N’Guemo est en contact avancé. Pouvait-il y avoir meilleure nouvelle ?

Le Vestiaire a déjà tout raconté de l’hégémonie lyonnaise, il y a trois ans, y compris qu’elle s’est arrêtée il y a maintenant trois ans. De 2008 à nos jours, Claude Puel a facturé cher les droits de succession et Lisandro a redéfini la star comme un joueur qui coûte plus d’argent qu’il ne rapporte de titres. Mais, avant de ne pas avoir le niveau, il marque quelques buts, comme Gomis avec un maillot bleu finalement. Lyon a donc eu le temps de penser à l’après.

Ou plutôt ne pas y penser. Les succès de l’OL, disait encore Le Vestiaire, ont d’abord été ceux d’un modèle économique. Lille, ce club qui a vendu à prix d’or Keita, Makoun, Bodmer et Bastos à Lyon pour enfin pouvoir devenir champion, est aujourd’hui cité en exemple. L’ironie du sort serait totale si Claude Puel avait entraîné Lille juste avant Lyon.

Prends Garde à toi

Ainsi Lyon n’est plus un ogre. Sémantiquement, ça veut dire qu’il l’était l’an dernier. Pour redevenir humain, l’OL est contraint de se séparer de joueurs majeurs : Bastos, Toulalan, Kallström, Pjanic, Ederson et Delgado. Dommage que les spectateurs de Gerland n’aient pas su ça avant la fin du championnat pour réserver à chacun les adieux qui s’imposaient. Ils leur manqueront : Bastos est précieux en automne et quand Ciani stoppe sa carrière, qui est meilleur que le Toulalan titulaire en équipe de France, Kallström a fini par s’imposer, Pjanic n’a que 21 ans, déjà. Et Rennes a bien compris qu’il ne servait à rien de rêver d’un joueur du calibre d’Ederson. Delgado, lui, aurait refusé un pont d’or, mais comment résister à un club mexicain ? Pour achever l’ogre, Diakhaté ne reviendra pas de Kiev. Compter uniquement sur Lloris, en voilà une drôle d’idée.

Dans ces conditions, parier sur Pied, Grenier, Lacazette et Kolodziecjak, et penser à échanger un Cissokho contre un Sissoko, c’est comme ressortir les photos de Caveglia : ça fait un peu honte mais ça donne le sourire. Il est loin le temps du faste des arrivées de Piquionne, Bodmer, Makoun, Cissokho, Lisandro, Briand, Gourcuff, Gomis et Bastos. N’Guemo, ce serait pas Makoun en aussi bon, en moins cher et en moins vieux ?

L’OL peut quand même encore mieux faire. Effectivement, Gourcuff n’est pas annoncé partant et Cris a fait écrire dans son contrat qu’il a encore le droit de jouer.

Les secrets du Docteur tocard

Le Vestiaire inaugure une nouvelle rubrique, car désormais il sait lire. Ca valait presque le coup, ça fait toujours un article de plus.

Quand Bruno Godard ne vient pas se livrer sur Direct 8 à des affirmations péremptoires sur le titre assuré des Marseillais, l’écroulement lillois ou la qualification du PSG en Ligue des champions, il trouve le temps de délaisser Canot et Bagaria pour commettre des bouquins de merde aussi vides que le regard de Gourcuff au moment de  jouer à Ménibus la réplique la plus célèbre du cinéma français : « Oui, j’aime les filles. »

Bruno quetard

Le livre s’appelle Sexe football club et c’est déjà bien qu’on accepte de le citer. Il aurait aussi bien pu s’appeler revue de presse des rumeurs les plus connues du football. Ou les histoires dont on se fout, tellement on en a entendu parler. Zidane a-t-il eu une relation avec une star du R’n’B ? On ne saura pas, c’est pas grave, on ne savait déjà pas avant.

Qui est ce footballeur bien membré qui se tapait la fille de son entraîneur ? Tout le monde le sait, pas besoin de donner le nom, en plus ça évite les procès. Pourquoi Larios et Platini ne pouvaient pas se saquer ? Tout le monde le sait, pas grave on raconte quand même l’histoire racontée par Pierre-Louis Basse, racontée par Robert Herbin, racontée par Roger Rocher, racontée par mon prof de sport et racontée par moi à mon cousin. Et par les principaux intéréssés ? Ca aurait demandé un petit travail d’interview, bref, d’avoir sa carte de presse et qu’elle serve à autre chose qu’à se torcher.

Bruno jobard

Quel est ce footballeur qui s’est tapé une prostituée ? Ribéry. Révélations chocs. Et ce footballeur brésilien accusé de viol ? Brandao. Le courage du reporter de guerre. Gourcuff est-il gay ? Ben ça on sait pas, Tétu n’a encore rien dit. Quelles sont les boîtes de nuit à la mode ? Là par contre il y a les noms, mais le problème, c’est qu’on s’en branle. Un peu comme de Ginola. Et sur Domenech, sa femme et sa liste noire ? Rien, ça aurait demandé un travail d’enquête. Faut pas lui demander de se foutre de notre gueule et en plus d’être journaliste. Bordel.

Ligue 1 : Le stade hideux

Il y a sept ans, Lyon et Monaco se livraient une course-poursuite sans merci. Rien n’a vraiment changé.

Lille : Dix ans après, Landreau est de nouveau champion de France. Et pourtant, Denoueix, Carrière, Da Rocha, Berson, Fabbri et Moldovan ont cédé leur place à Garcia, Rami, Chedjou, Mavuba, Balmont et Sow. Hazard est déjà un putain de grand joueur.

Marseille : Mandanda meilleur gardien de Ligue 1, les trophées UNFP obéissent à des forces obscures. Si ce n’est pas de la défiance envers les frères Ayew, c’est quoi ? Attention quand même, ils pourraient mal le prendre et partir, auquel cas Gignac pourrait signer. Qui l’imagine vraiment en Ligue des Champions ?

Lyon : La surprise de la saison. Personne n’attendait les Lovren, Diakhaté, Cissokho, Toulalan, Pjanic ou Briand à ce niveau. Et pourtant, une équipe de copains peut réaliser l’impossible. Cris a notamment fait une tête. Lisandro et Bastos se sont relayés et Kallström a été le meilleur avec Gomis. Il faudra confirmer.

Paris-SG : La meilleure équipe de France espérait bien en finir avec Coupet. C’est fait, mais il a fallu finir avec Coupet. Kombouaré savait pourtant que Nênê ne jouerait qu’une demi-saison. Battre Lyon plus de deux fois n’aurait pas été une mauvaise idée.

Sochaux : Martin a réussi une belle saison mais attention, il y a carrière et Carrière. Faty en sait quelque chose, lui qui part « par la grande porte » à Sivasspor. Finir européen en ayant perdu deux fois contre Lyon ça frôle l’incident psychiatrique.

Rennes : Craquer quand on peut être champion, en voilà une mauvaise coincidence. M’Vila en équipe de France, en voilà une mauvaise coincidence ? A part ça, deux nuls contre Lyon, il y a l’embarras du choix.

Bordeaux : Carrasso vient de re-signer, le maintien est assuré pour les trois prochaines saisons. Mais entre resigner et résigner il n’y a qu’un accent d’écart : l’accent brésilien. Diarra peut s’en aller tant qu’il vaut un peu de pognon, les Sané font le même boulot pour moins cher. Et c’est pas plus dégueulasse, tout ça reste bien Modeste quand même. Une victoire contre Lyon c’était bien le minimum.

Toulouse : Être orphelin de Gignac n’oblige pas à prendre Santander et Tafer. Toulouse a payé pour le savoir : ils n’ont marqué que trois points et deux buts de plus que l’an dernier, et ils n’ont battu Lyon qu’une seule fois. 

Auxerre : Une équipe de bras cassés et un Boli derrière ça a toujours suffi en attendant mieux même quand le i devient un y. Un Martins a toujours fini par arriver, un Cocard à chaque oeil. Avec une attaque un peu meilleure, Lyon aurait pu prendre 4-0 en Bourgogne.

Saint-Etienne : Quand une Payet s’était essayée à Nulle part ailleurs, elle n’avait pas eu le niveau mais avait pris le boulard quand même. Redevenir un grand club ça prend du temps, sinon pourquoi c’est Montel que France 2 foot envoyait à Geoffroy Guichard.

Lorient : L’Europe entière s’arrache Amalfitano et Gameiro, Ecuele Manga est le meilleur défenseur de France et Gourcuff est le maître du beau jeu. Comment contester leur titre de champion ? En revanche, ils n’ont battu pas réussi à battre Lyon deux fois.

Valenciennes : Battre Lyon en milieu de saison fait toujours un drôle d’effet. Le constat fait froid dans le dos : que serait la vie sans Pujol ?

Nancy : Avec un Hadji, Nancy connaît la recette : il faut être solide derrière et avoir Wimbée dans les buts. Mais Hadji prend de l’âge et Lyon ramasse 3 points à chaque fois.

Montpellier : Tout miser sur les coups de pieds arrêtés d’Estrada, c’est d’un banal. Tout arrêter juste parce qu’on a perdu la finale de Coupe de la Ligue, c’est d’un banal. Faire partie des 4 équipes à avoir tout perdu contre Lyon l’est moins.

Caen : Battre Lyon en début de saison fait toujours un drôle d’effet. Y aller Mollo trop longtemps c’est dangereux.

Brest : Egaliser contre Lyon en fin de saison fait toujours un drôle d’effet. On finit par croire que Roux est une vaut 15 millions en septembre, qu’Elana est invincible en octobre, que le titre est jouable en novembre et qu’on peut gagner plus de quatre matches en 2011. Enfin, sans Ginola et Le Guen, il fallait quand même se maintenir.

Nice : Remonter deux buts à Lyon en fin de saison fait toujours un drôle d’effet. Pourtant François Clerc a dit qu’il était international quand il est arrivé. Heureusement, Mouloungui l’est vraiment, lui.

Monaco : Se faire condamné par Lyon à la dernière journée, ça fait désordre. Welcome en Ligue 2, ça sonne plutôt bien. Il fallait bien que ça arrive : passer son dimanche au Park emmerde royalement son altesse depuis trois ans déjà.

Lens : Leclercq est un spécialiste de la mise en bière. Deux ans après, c’est sa tournée. Mais quand on ne réussit même pas à prendre un point contre Lyon peut-on mériter autre chose.

Arles-Avignon : Trois victoires, un nul contre Lyon, relancer Meriem et faire connaître Ghilas, ce fut un chef d’œuvre de bout en bout. Dommage qu’il y ait eu ce match nul contre Lyon.

Pendant ce temps-là, les virées au casino seront remplacées par Casoni.

L’Edito : Leconte et le président

C’est Aravane Rezai qui le dit : elle a réussi à perdre et gagner en même temps. Marion Bartoli est intéressée par le sujet.

Il n’était pas si tard quand Henri Leconte pénétra sur le court n°1 en ce premier dimanche des Internationaux de France. Il n’était pas si tard non plus quand Augustin Gensse en sortit. C’est aussi ça de commencer un Grand Chelem avec un jour d’avance : on ne sert que Tsonga. Ca permet au moins de croire un peu qu’il ira loin. Contrairement à Gus, ou Gugusse, ou Augugu, il n’a pas pris un set à Wawrinka pour oublier finalement qu’un amorti doit passer de l’autre côté du filet. Tout ça donne envie de dire au public qu’il n’a pas compris son jeu, 23 ans après le comte. Un hommage comme un autre, la comtesse avait une autre idée, même au premier rang.

Jeu Blanc

A Lyon non plus, le public ne comprend pas le jeu et Claude Puel a porté plainte. Non pas contre Gourcuff, il n’en a pas le droit, mais contre le public justement. Drôles de mœurs, le football réserve parfois des surprises de taille. Mandanda meilleur gardien, Debbouze meilleur stand-up, Casoni meilleur reconversion, il va falloir faire le tri, mais l’important était en Une de L’Equipe dimanche : « Indiscutable ». N’en discutons plus et attendons la prochaine C1, c’est mieux comme ça. En tout cas, France 98 ne pouvait pas refuser l’invitation de Canal à régler ses comptes. Duchaussoy, lui, avait oublié son dentier, pendant que Blanc parle, ça se voit toujours.

La vérité d’un jour n’est pas celle du lendemain. Aujourd’hui, Jean-Paul Loth est venu avec un chapeau.

L’Edito : Coup de foudre et conséquences

 

Martine Aubry a passé un week-end délicieux, tous les journaux en font leurs choux gras depuis deux jours : Lille est bien en route pour le doublé. Sale affaire de mœurs pourtant.

Il va falloir s’y habituer, les écarts de conduite ont mauvaise presse ces derniers jours. Ce n’est pas complètement nouveau : qui a envie d’entendre parler du Grand Prix de France moto ? A un mois des 24 heures du Mans et du virage raté de Pescarolo, le circuit Bugatti était pourtant aussi rempli d’hôtesses qu’une suite 2806 de Sofitel.

Des essais qualificatifs de Rossi et Stoner au triomphe de Debuchy et Obraniak, il n’y a que le décor qui change. Paris ne sauve plus ses saisons par la Coupe, Lyon ne sauve plus ses joueurs d’un transfert dans un autre club de Ligue 1 et l’OM sauve les meubles à Lorient. Au Nord, c’était les corons, le charbon, l’horizon, les mineurs de fond et maintenant Dumont et la Ligue des champions.

Djokovic, lui aussi, multiplie les écarts de conduite. Ca fait deux contre Nadal de suite, trois avec le Djokoland d’Intérieur sport. On va finir par croire que les Mousquetaires n’intéressent plus personne, pire qu’il n’existait pas de Mousquetaires. Ca paraît un peu gros, Tsonga aussi, Contador aussi.

Pendant ce temps-là, Montpellier est l’invité surprise des demi-finales avec Toulouse, Clermont et le Racing. Trinh-Duc trouve ça « indescriptible ». Le France-Japon du 10 septembre, qu’est-ce que ça va être.

L’Edito : Lille de France

Ca n’a pas pu vous échapper, l’équipe de France de hockey sur glace disputait les Mondiaux. De toute façon, il n’y a pas d’autre compétition.

Gourcuff a donc décidé de sortir du placard. Pas pour nous dire pourquoi il ne sait plus se servir de ses pieds depuis près de deux ans, mais plutôt pour nous révéler avec l’assurance de l’adolescent frippon qu’il aime les filles. On aimerait aussi savoir s’il pense que l’homosexualité est une maladie ou si son grand-père a vendu du beurre aux Allemands.  Allez Cécile, un petit effort, il n’a même pas dit s’il préférait la marelle ou la corde à sauter.

Pour ceux qui se demandaient ce que Cris foutait encore en France, le quinquagénaire brésilien a apporté une réponse cinglante. Finir son contrat de mercenaire. Mission accomplie, après avoir empêché Lyon d’être champion, il s’est fait Marseille. Ah, ces Brésiliens.

Autre scoop, Djokovic a livré  la recette pour battre Nadal : mieux jouer que lui. Fallait y penser. En même temps, France 2 a mis vingt ans pour virer Salviac. D’autres mystères ne seront pourtant pas résolus, comme la disparition des papiers NBA et du pigiste qui va avec, le désintérêt pour un sport dominé par un type qui s’appelle Vettel ou  pourquoi Chabal a l’air si bête. Une bonne nouvelle quand même,  apparemment, on peut mourir d’autres chose que d’une overdose ou d’un cancer à 25 ans quand on est cycliste. Rassurant.

Pendant ce temps-là, la France retient son souffle, le Mitterrand du rugby sera-t-il du voyage en Nouvelle-Zélande? Et pourra-t-il y rester ?

L’Edito : Kopa comme cochon

Pour fêter sa première semaine de haut niveau depuis six mois, Le Vestiaire vous offre un édito et pas seulement pour parler de Jean-Louis Garcia comme L’Equipe.fr.

C’est toujours un étonnant spectacle. Pas Federer, qui perd contre Melzer, qui perd contre Ferrer, ça s’appelle juste viser les quarts de finale de Roland-Garros, être fini ou ne pas avoir le niveau, au choix. En revanche, prendre Alexia Dechaume pour remonter la pente peut déboussoler. En réalité, se faire entraîner par une ancienne 46e joueuse mondiale, qui n’a jamais passé trois tours pour retrouver un jeu de numéro 1 mondiale, c’est pertinent. C’est un peu comme si Golmard s’occupait du fils Chamoulaud sauf qu’Aravane Rezai joue un tout petit peu moins bien. Le niveau 30/5 n’est plus très loin. Pendant ce temps-là, il n’y a plus de pendant ce temps-là, ça dure depuis des semaines. Le rugby français, lui, au moins, tente de bouger les choses : Carter, Michalak et Bastareaud doivent échanger leurs maison à partir de l’été prochain en Top 14. M6 n’y avait pas pensé.

Leveaux aux carottes

Mais toutes les bonnes choses ont une fin, les ITT aussi : lire tout le week-end que le Real c’est de l’anti-football, que l’Inter c’était l’anti-football, ça révolterait même une vertèbre D8 brisée. Pourquoi s’en prendre si tard à Khedira ? A s’en casser le poignet de colère, et ça même Leveaux n’y avait pas songé, sinon il l’aurait dit à son psychothérapeute, aussi journaliste à L’Equipe, au moment d’avouer qu’il faisait n’importe quoi. Ces stars sont incorrigibles, Chardy venait à peine de confesser que son ancien entraîneur l’emmène aux Prud’hommes parce qu’il lui réclame ses salaires non versés. Ainsi donc les clasicos se poursuivent et Adebayor a pour lui d’avoir réussi une bonne rentrée. C’est donc Marcelo qui a obtenu un penalty et Cristiano Ronaldo qui l’a marqué : comment se priver du Togolais pour toujours ?

Pendant ce temps-là, Thierry Bisounours s’apprête à parler dopage et notre pigiste NBA à ne pas parler NBA.

Ligue des Champions : Raul babioles

Aucun spectacle, à peine dix minutes de Benzema, pas d’enjeu et Tottenham en plus : personne n’a regardé Real-Tottenham retour, comme les autres matches d’ailleurs. Il ne fallait pourtant pas le manquer.

Pour voir que Gallas peut encore lever la jambe

L’action s’est déroulée dans l’anonymat de la deuxième mi-temps, sur une ouverture longue. Non content d’être pris à contre-pied, Gallas s’est retourné et a intercepté le ballon, ce que Wenger lui interdisait pourtant formellement. Si Tottenham en est encore là, c’est grâce à ses grands hommes. Gareth Bale bien sûr, mais surtout Ibrahimovic en huitièmes. Donc un peu Gallas, qui a retrouvé son niveau, en tout cas un niveau. Suffisant pour ne prendre que trois buts d’Eto’o en une saison de Ligue des Champions et se retrouver quand même en quarts à répondre qu’il ne pense pas à l’équipe de France à Tullett. Après tout, ils n’ont pris que cinq buts en deux matches.

Pour voir qu’Adebayor joue juste

Que ce soit sur une frappe en pivot qu’il vole aux autres, une tentative de une-deux, un débordement à droite ou un jeu en remises, ou sitôt le match fini une bonne vanne à Casillas et un salut aux supporters devant les caméras, avec le maillot du Real sur le dos pour éviter tout malentendu, on n’a vu que le Togolais. Autour de lui, tout se met en marche : Ozil flambe défensivement, Ronaldo marque d’une frappe de 35 mètres faute d’autre occasion et Benzema finit même par lui emprunter ses appels de balle, quitte à jouer à un mètre de lui. Pour aller loin, le Real a besoin d’un grand attaquant et il fait 1,90m.

Parce que « Le Real n’a pas de point faible »

L’armada offensive de Tottenham, qui fait trembler jusqu’aux équipes de milieu de tableau de Premier League, n’a rien pu faire face à Carvalho et Arbeloa. Pavlyuchenko ne s’est créé que deux face-à-face, Lennon n’a pris de vitesse Marcelo que trois fois à droite, Bale n’est même pas passé vingt fois à gauche. Et Modric, qui a quand même la taille et les cheveux de Messi, n’a pas existé. Ca veut bien dire quelque chose. Le Barça est foutu, mais il lui reste une chance : Josse n’est pas loin de penser que le Real fera l’impasse sur le clasico de Liga. Pas idiot, Bernabeu sera compréhensif.

Pour les traits d’humour de Denoueix

Première mi-temps, choc de tête Arbeloa-Khedira. « Maintenant on se cache pour parler, du coup ils ne se sont pas entendus. » Il faudra attendre la mi-temps et la question sur les contre-attaques du Real posée par Margotton pour associer l’image au bon mot : Denoueix qui déconne, c’est sourire allongé, dents rentrées et ses lunettes, toujours ses lunettes. Les photomatons sont une bonne école, Margotton c’est pareil avec les filles qui minaudent pour présenter le plus grand stade d’Europe du week-end suivant. Jacquet ? Il s’en branle.

Parce que sur la 6 il y a Salomone

Le Real menait-il quand Charlotte de Turckheim, pour réagir à l’annulation du mariage de son Nous C Nous de futur gendre, s’écria : « Oh non, il y a des flans de turbos ! Ca se conserve pas, y en a 200 ! Pas les flans de turbos ! » En post-production on appelle ça écrire avec les pieds et jouer avec de Turckheim. Dans ces conditions, donner un rôle de photographe à Madenian ou regarder Des racines et des ailes en Lot-et-Garonne, ça revient au même : c’est légitimer Adebayor. C’est con : Dupontel expliquait à Weil, donc à lui-même, combien son Ventura moins bavard lui rappelait Melville. Mais en mieux, évidemment.

Pendant ce temps-là, Sneijder a raté son match, peu importe l’Inter n’avait pas besoin de grand joueur. Mourinho, il faisait quoi de mieux que Leonardo ? Sinon Schalke est en demi-finale et n’a toujours pas plus de souvenir d’avoir eu une occasion à Gerland. Le duel Raul-Adebayor approche quand même.

L’Edito : Le tour des flans

Les play-offs de NBA approchent à grands pas et notre pigiste bénévole reste injoignable. Tant pis, on va parler de Chavanel. Voilà, c’est fait.

Comme nous vous l’annoncions la semaine dernière, le déclin de Lyon est sans fin, comme un trajet La Plagne-Bordeaux en ambulance avec un moustachu et un pré-retraité. Pour récompenser ses fidèles autistes, cette semaine Le Vestiaire proposera donc un épisode tout neuf. Neuf, ça rappelle quel numéro, celui de Benzema, d’Higuain ou d’Adebayor ?

A y regarder de plus près, on ouvre bien une semaine de Ligue des Champions. Le Milan AC et Gijon ont parfaitement préparé leur affaire. Voire Blackburn, mais ce n’était qu’Arsenal en face, il faudra attendre avant de juger.

Kiel bîle

La Ligue des Champions, c’est aussi Montpellier. Ce n’est pas une menace, seulement du hand. Les années de Mondial, Karabatic veut bien la jouer pour s’entretenir, ça suffit au bonheur de Brindelle. Même si Sport+ s’est fait griller la politesse par Orange pour Nadal-Djokovic, d’un autre côté le tennis sans Federer va bien finir par ouvrir ses portes. Sinon France 3 annonce que la semaine prochaine, Frédérique Jossinet sera dans 30 millions d’amis, elle y parlera de son chien. C’est plus vendeur que Thierry Rey ?

Pendant ce temps-là, Lille gagne aussi sans Rami. Décidément.

La question interdite : Lille peut-il finir dans les cinq premiers ?

Le Lille actuel rappelle des vieux souvenirs de 10 ans à Landreau. Voici pourquoi les mêmes recettes peuvent donner des résultats différents.

Parce qu’ils font le même championnat que l’an dernier

49 points en 26 journées contre 47 l’an dernier, et surtout une victoire de moins : le rouleau compresseur lillois ferait un beau 4e du championnat cette saison encore. Méfiance quand même : à 45 buts marqués, on est loin des 49 de l’an passé, mais il y avait une bonne pelouse à l’époque. Pour faire la même fin de championnat que l’an dernier, encore faudra-t-il aligner cinq victoires de suite puis perdre à Lorient pour finir au pied du podium. Plus facile à dire qu’à faire. La défense, c’est comme en 2010, un but par match de moyenne, pas mal. Un peu moins qu’en Europa League. Les Lillois avaient au moins eu la décence de perdre en 8e contre Liverpool et pas en 16e contre le PSV. Peu importe, qui a dit que les champions devaient aussi aimer la Coupe d’Europe ?

Parce que les stars lilloises sont toujours lilloises

L’Equipe vend-elle plus quand Chelsea fait une offre pour Hazard ou quand Tamgho bat un record du monde en salle ? Difficile de répondre, c’est déjà une réponse. Tant qu’on l’appellera le Lillois, Hazard ne sera pas obligé d’en faire beaucoup plus qu’une frappe de 30 mètres dans la lucarne de Mandanda, par saison. Cabaye est devenu ce bon relayeur dont L’Equipe de France ne peut plus se passer pendant 5 minutes en fin de match, et Gervinho n’est pas plus convoité par Liverpool que les autres années. C’est vrai, Liverpool a un tout petit peu changé. Sow s’y met aussi, Rami partira à Valence et bientôt Debuchy sera dans le viseur d’un club allemand. Dans les buts, Landreau multiplie les gestes d’un autre monde, y compris ceux qui coûtent des buts. Rien ne change, le meilleur c’est toujours Mavuba, mais il ne pourra rien faire de plus quand Rennes tiendra le 0-0 le 29 mai.

Parce qu’il y a trop de concurrence

Rennes, le coleader, est la révélation de la saison avec sa grande force de frappe. Lyon et son recrutement cinq étoiles a trouvé son rythme et sera difficilement arrêtable, surtout qu’il est déjà délesté de toutes les autres compétitions ou presque. Marseille, le tenant du titre, ne rate jamais le sprint final. Le PSG n’a pas été aussi fort depuis 1993.

Pendant ce temps-là, Rennes le coleader se repose sur un ancien attaquant de Montpellier et sur les poteaux de Douchez, Lyon et son recrutement cinq étoiles comptent de plus en plus sur Pjanic, Marseille le tenant du titre joue sans attaquant et le PSG a perdu Nênê. Champagne.