Le classement interdit : Code Liza

duga

La paire Hanouna-Lauclair doit-elle être reconduite à Roland-Garros ? Georges Eddy sera-t-il naturalisé américain avant Jack White chocolate Monclar ? Wiltord et Leboeuf tiendront-ils le micro dans le bon sens ?

Après 4 mois d’enquête, Le Vestiaire s’est procuré en exclusivité le vrai classement des meilleurs consultants. Dugarry est-il vraiment en tête quand il trouve Marseille solide face à Saint-Etienne ? Guy Forget est-il réellement la référence du tennis malgré son beau parcours en Coupe Davis ? Révélations.

Canal+ avait tout compris, même le langage du carnet de chèque. Après avoir acheté tous les matches, il ne manquait que les consultants. Pour ne pas rater le bon autant brasser large. Zidane, Deschamps, Desailly, Lizarazu, Jacquet. Mais aussi Rouyer, Perrin, Denoueix, Baup, Santini et Houiller. Crevoisier et Jeannol, c’est pour les mardis de novembre où il pleut, le Mercure de Boulogne casse ses prix. Et non, Patrice Ferri ne s’appelle pas Jean-Michel. Le principe de la vitrine appliqué à la lettre, Tosi et Guérin bloqués dans le parking de la Tour Bolloré, Gravelaine et Ferreri n’ayant jamais joué au foot, Paganelli non plus, pourrait rétorquer Charles Biétry. Thierry Clopeau mis aux arrêts après France 2 Foot, seul  TF1 pouvait espérer lutter. Hélas, Arsène Rupin préfère largement les succursales d’HSBC aux micros dorés du SDF.

Une sacrée tête de Linette

Et puis, tout a changé. Lizarazu ne voulait pas appartenir exclusivement à la colonne passif du bilan de Canal, Dugarry est propulsé consultant vedette. Originaire de Lormont, comme Lamine Sané, Dugarry est à l’aise, prolixe. Problème, il connaît presque aussi bien le jeu que Pierre Ménès. Du coup, il sent, ressent, constate, mais n’analyse jamais. Lizarazu, c’est une analyse par phrase, le ressenti n’est utilisé que pour parler de son expérience du haut-niveau. Duga a évolué huit jours à Milan et dix à Barcelone. Heureusement, il ne s’occupe que de la Ligue 1. C’est ainsi que Téléfoot se transforme en Liza face à la rédaction de TF1 et devient la meilleure émission foot du PAF sans même montrer les matches. En plus, Lizarazu a pu demander à Demichelis ce qu’il avait pensé de Lyon.

En revanche, personne ne parle à Dugarry, à part Zidane. A l’arrivée, on a le droit à une déclaration de Zizou annonçant que Lyon va remporter la Champion’s League en 2009. Consultant en Loto Foot, pourquoi pas, mais Lionel Rosso a déjà remporté le marché. Cyril Linette a une botte secrète, mais il ne le sait pas. Le seul à pouvoir lutter techniquement avec Liza s’appelle Reynald Denoueix. Jamais de vannes superflues, le jeu, rien que le jeu, pour la première fois un consultant parle comme un entraîneur. A croire qu’il l’a été, mais personne n’a pu confirmer que Nantes avait été champion de France en 2001. Il avait des réserves sur Ibrahimovic, l’Inter a fait son job, Reynald ne va pas se perdre en sentiment à la con sur le beau jeu du Barça, car il sait bien que Henry et Eto’o ont changé de club. France 1998, c’était évidemment un pouvoir offensif sans précédent.

Le roman du Bordeaux Blanc, chapitre 2 : Cave crème

Ecuss

L’héritier de Christian Gourcuff est tout Blanc, mais c’est papa qui se fait porter pâle. Joli coup de poker, cette fois Lionel Rosso n’y est pour rien.

A quelques jours de Noël, avant de rendre visite au meilleur buteur et ses cinq buts, c’est Lorient, son armada, son meilleur jeu de France, son meilleur entraîneur de France. C’est le piège, il est béant, Marseille a failli s’y casser les dents quelques jours auparavant. Blanc hésite sur la composition d’équipe, il finit par trancher. Ciani pas revenu de ses vacances, Henrique en période de reprise depuis fin août, on pioche en DH et au milieu : ce sera Fernando-Sané. Sinon le grand classique Ligue des Champions : Traoré, Bellion et surtout Cavenaghi de retour après sa longue blessure. Blanc aurait pu faire tourner et aligner son équipe C, mais Saint-Etienne en avait fait les frais. Pierre Ducasse revient donc en Gironde chargé d’ambitions. Pourquoi n’avait-il pas été gardé ?

Franck Sosa

Blanc n’en dira pas plus etAbdou Traoré n’aura pas le temps de chercher la réponse que Bellion aura déjà donné deux buts d’avance. Dans le foot tout va vite, c’est sûrement ce que se dit Ciani dans les tribunes, venu incognito au cas où quelques Lorientais voudraient le saluer. C’est aussi ce que se dira Sosa : comment mettre un but contre son camp sur penalty ? Cavenaghi avait laissé traîner sa carcasse. Blanc ne manquera pas de le saluer : « Il faut féliciter les jardiniers qui ont fait du bon boulot, ça nous arrange dans le jeu. » Christian Gourcuff a certainement la réponse mais il ne l’avouera pas un soir d’humiliation, même son fils a finit par marquer et celui de Chamakh aussi.

Porter Cavenaghi en triomphe n’est pas sans conséquence. On finit par se faire appeler Barcelone. La critique est-elle si injuste ? Le Vestiaire y répondra.

Patrick Bruel : Le grand bluff

zik

Après avoir fait défaillir les ménagères de moins de 50 ans avec « J’te mentirais », Patriiick est devenu Patrick le maître du poker, sur Canal +. Et si c’était ça, son plus grand bluff ?

Quand on a été un chanteur populaire et qu’on a fait rêver toutes les filles de son âge, le plus dur est d’assumer la suite. A 50 ans, Patrick Bruel ne voulait pas suivre le bel exemple de Florent Pagny et devoir se cacher en Patagonie pour échapper au Fisc. Il apprend que les gains au Poker ne sont pas imposables et décide donc de se lancer dans cette pratique confidentielle.

Il ne sait pas qu’il a trouvé là une parfaite reconversion. La chance du débutant, probablement. Quinze ans plus tard, le poker est à la mode. C’est au tour du jeune Kevin d’avoir le poster de Patrick dans sa chambre. S’il savait, Kevin, que le beau gosse derrière ses jetons et le mouton frisé sur la K7 jaunie dans le coffret secret de maman sont une seule et même personne… Il aurait la même chair de poule que le jour où il a appris que Julien Clerc et Gérard Leclerc étaient frères.

Lost in Las Vegas

En parfait opportuniste, Pat’ surfe sur la Pokermania et s’en attribue évidemment la paternité, tout comme il s’était approprié celle de « Marre de cette nana là », écrite par son ami Gérard Presgurvic. Après la Bruelmania, la Pokermania n’est qu’une suite logique. « En 1995, j’avais dit à Alain de Greef (alors directeur des programmes de Canal+) de retransmettre des tournois, déclare-t-il partout. Il m’a répondu : à condition que ce soit toi qui les présentes ! À l’époque, je n’avais pas de légitimité. Depuis, j’ai gagné des championnats. »

En fait, une seule victoire, un World Series of Poker, en 1998. Un tournoi satellite du championnat du monde, qui lui a permis de glaner un bracelet qu’il exhibe désormais tous les jours comme un bracelet de « champion du monde ». Un jour où il avait une chance de cocu. Et pourtant dans son couple, il a rarement le rôle.

Cette légitimité lui permet aujourd’hui de commenter le World Poker Tour sur Canal +, le plus médiatique des tournois, mais pas le plus important. Une fonction qu’il a acceptée sur les conseils de son ami Marcel Desailly, qui s’y connaît en bonnes planques lucratives. La chaîne s’est laissée bluffée par le séducteur, au point de réaliser un documentaire sur lui participant à un tournoi qu’il commente. De Bruel à Las Vegas, le titre a dû se transformer en Lost in Las Vegas, le chanteur de variété étant en bon français sorti au premier tour.

Amar ou Amarou ?

Heureusement, aux commentaires du WPT, Bruel s’en sort mieux puisqu’il a l’avantage de voir les cartes de ses adversaires, ce qui ne l’empêche pas de passer au travers quand même. Qu’importe, cette fonction lui permet de jouir de sa passion, pas celle du poker, ça il s’en fout, mais des femmes. Ainsi, après avoir dit lors d’une émission à Virginie Efira la phrase sybilline : « J’aimerais beaucoup être derrière vous pour vous voir jouer », il profitera à partir du 12 février chaque semaine de Valérie Amarou.

Après avoir profondément collaboré avec Victor lors de Jour de Sport, elle retrouve là un beau brun réputé pour sa courtoisie avec la gente féminine. Surtout, après Denis Balbir et Lionel Rosso, Patrick se voit enfin récompensé de sa fidélité. Entre une rencontre avec Paul Amar sur la TNT et le glamour de Valérie Amarou, Bruel a choisi. Et il n’est jamais aussi bon que quand il est motivé. Il va y avoir du sport sur le « Tapis ».

Pendant ce temps-là, Bruel sait aussi réaliser de beaux tours de magie, comme faire présenter des émissions à ses conquêtes.