Dopage : La fédération internationale de cynisme

Il se dopait déjà au début des années 90. La belle surprise. 


C’était en 1997. Lance Armstrong s’apprêtait à signer chez Cofidis, il était juste un simple mortel, il allait attendre encore un an pour virer son premier directeur sportif, deux pour être sportif américain de l’année et trois pour pousser Pantani au suicide. Son armoire à trophées n’accueillait guère qu’un titre de champion du monde sur route et un testicule dans un bocal. C’était l’exploit de sa vie, il venait de le réaliser. Dans ces cas-là, soit on prend du recul, soit on prend du pognon. Et pourquoi pas les deux ? C’est cette année-là que quelqu’un de mal intentionné, peut-être lui, émettra l’idée de créer une fondation pour que son cancer ne reste pas impayé. Le bouquin confessions ne viendra qu’en 2004, pour ne pas alerter les autorités. 2004, c’est aussi l’année de son 6e Tour de France avec les copains Landis, Beltran, Ekimov, Hincapie, Padrnos. 2004, ou l’année où Nike et Livestrong se sont associés pour 7,5 millions d’euros par an pour la bonne cause. Une association de bienfaiteurs : ils ont vendu comme des petits pains les petits bracelets jaunes à l’effigie de la fondation, fabriqués avec le même silicone que celui qui sert en laboratoire pour isoler les veines avant les prises de sang. Le marketing de demain.

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Lance Armstrong : Le fantôme de l’Oprah

Sept après ses premiers aveux, Lance Armstrong se propose de livrer une nouvelle vérité. Voici la notre.


Michel Drucker et Eddy Merckx en sont encore tout retournés. On peut gagner et durer en pratiquant plus d’injections que Delarue, Carla Bruni et Evelyne Thomas réunis. Souvenirs.

Il faudra attendre sans doute longtemps pour retrouver un aussi grand champion que Lance Armstrong. Le Vestiaire a longtemps hésité avant de le classer parmi ses intouchables aux côtés de Jordan, Federer et Christian Bîmes. Mais si le basket, le tennis et la corruption ont trouvé leurs maîtres, pourquoi le dopage n’aurait pas droit au sien. Plus qu’un maître, Lance Armstrong est un Dieu. Professionnel jusqu’au bout des métastases, il n’aura jamais rien laissé au hasard, ce serait trop imprudent. En 1993, il a la bonne idée de devenir champion du monde. L’EPO vit ses premières heures de gloire en même temps que Lance qui pèse une tonne, fallait pas rater l’occasion. Deux ans plus tard, alors qu’il traîne son gras sur les pentes du Portet-d’Aspet, son copain Casartelli lit mal les panneaux et choisit le mauvais chemin, celui du cimetière.

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