Question interdite : Lyon va-t-il remporter la Ligue des champions ?

L’OL n’est plus un ogre écrit L’Equipe. Et révèle que Landry N’Guemo est en contact avancé. Pouvait-il y avoir meilleure nouvelle ?

Le Vestiaire a déjà tout raconté de l’hégémonie lyonnaise, il y a trois ans, y compris qu’elle s’est arrêtée il y a maintenant trois ans. De 2008 à nos jours, Claude Puel a facturé cher les droits de succession et Lisandro a redéfini la star comme un joueur qui coûte plus d’argent qu’il ne rapporte de titres. Mais, avant de ne pas avoir le niveau, il marque quelques buts, comme Gomis avec un maillot bleu finalement. Lyon a donc eu le temps de penser à l’après.

Ou plutôt ne pas y penser. Les succès de l’OL, disait encore Le Vestiaire, ont d’abord été ceux d’un modèle économique. Lille, ce club qui a vendu à prix d’or Keita, Makoun, Bodmer et Bastos à Lyon pour enfin pouvoir devenir champion, est aujourd’hui cité en exemple. L’ironie du sort serait totale si Claude Puel avait entraîné Lille juste avant Lyon.

Prends Garde à toi

Ainsi Lyon n’est plus un ogre. Sémantiquement, ça veut dire qu’il l’était l’an dernier. Pour redevenir humain, l’OL est contraint de se séparer de joueurs majeurs : Bastos, Toulalan, Kallström, Pjanic, Ederson et Delgado. Dommage que les spectateurs de Gerland n’aient pas su ça avant la fin du championnat pour réserver à chacun les adieux qui s’imposaient. Ils leur manqueront : Bastos est précieux en automne et quand Ciani stoppe sa carrière, qui est meilleur que le Toulalan titulaire en équipe de France, Kallström a fini par s’imposer, Pjanic n’a que 21 ans, déjà. Et Rennes a bien compris qu’il ne servait à rien de rêver d’un joueur du calibre d’Ederson. Delgado, lui, aurait refusé un pont d’or, mais comment résister à un club mexicain ? Pour achever l’ogre, Diakhaté ne reviendra pas de Kiev. Compter uniquement sur Lloris, en voilà une drôle d’idée.

Dans ces conditions, parier sur Pied, Grenier, Lacazette et Kolodziecjak, et penser à échanger un Cissokho contre un Sissoko, c’est comme ressortir les photos de Caveglia : ça fait un peu honte mais ça donne le sourire. Il est loin le temps du faste des arrivées de Piquionne, Bodmer, Makoun, Cissokho, Lisandro, Briand, Gourcuff, Gomis et Bastos. N’Guemo, ce serait pas Makoun en aussi bon, en moins cher et en moins vieux ?

L’OL peut quand même encore mieux faire. Effectivement, Gourcuff n’est pas annoncé partant et Cris a fait écrire dans son contrat qu’il a encore le droit de jouer.

L’Edito : Jingle brêles

Marcel-Picot et l’Olympico sont sur le même bateau. Qui tombe à l’eau ?

« Qui aurait cru que sans Cris, sans Toulalan, sans Gourcuff, Lyon serait aussi compétitif ? » Même s’il ne lit pas assez souvent Le Vestiaire, Christophe Dugarry peut donc parfois être très pertinent. Ainsi, Lyon n’est plus l’équipe qui prenait des buts et ne savait pas tenir un score aperçue ces derniers mois. Comme il n’y a pas tant d’occasions de s’enflammer que ça en Ligue 1, les Marseillais ont aussi donné le change, loin de leur image d’équipe sans organisation ni rigueur avec Gignac pour finir les actions.

Pertinent, Tigana l’est aussi, puisqu’il a découvert que Jussie habitait encore en Gironde. Tout la rocade se prend à rêver que Bordeaux s’équipe d’une défense et d’une attaque. Pertinent comme Jose Mourinho, qui n’est pas du tout en train de perdre la main sur son équipe qui a failli aligner quatre passes à la suite hier soir. Mention spéciale à Benzema, qui n’est si individualiste qu’on veut bien le faire croire. D’une part, il pourra aider ses enfants en espagnol, mais aussi en anglais. D’autre part, il a choisi de ne rien foutre le même jour que tous ses partenaires.

Dubaï au cornet

En l’absence de notre spécialiste natation, personne n’est parvenu à expliquer à notre rédacteur en chef à quoi servait cette compétition où une fois n’est pas coutume, comme à chaque fois, Cesar Cielo met des branlées aux champions français. Il y a quand même eu des titres, mais on connaît Amaury Leveaux.

On aurait aussi pu parler, NBA, rugby, ski, mais vous l’aurez remarqué, Le Vestiaire est en vacances depuis quelques mois à peine. Alors, si vous rêvez de vous foutre de la gueule de Joakim Noah ou de Clermont, n’hésitez pas à envoyer vos cartes blanches, on ne les refuse pas toutes.

Pendant ce temps-là, Guy Forget n’a toujours pas digéré les sifflets serbes. Heureusement, il aura une douzième chance d’affilée de se venger.

Question interdite : Qui entraînera Lyon demain après-midi ?

L’exploit de Bernabeu avait enfin fait passer le club dans la cour des grands, ceux qui suscitent l’effroi simplement sur le papier. Puel a fait grandir Lyon, mais Bong et Pujol sont deux effrontés.

Alain Perrin ne pensait pas susciter de jalousies, et pourtant. Un titre n’est donc pas si simple à gagner, même si Houiller, Santini et Le Guen pensaient le contraire. Tigana, Stéphan et Lacombe, eux, n’avaient pas vraiment les moyens de faire le Job tant Désiré. Seul Domenech avait démontré trace qu’on pouvait réaliser un début de saison aussi mauvais. Mais Domenech avait une moustache. Puel, lui, n’a qu’un Pjanic, un Gonalons et un Cris, et de son plein gré. Monaco, Caen, Brest, Lorient et Valenciennes : le calendrier de début de saison n’est pas toujours  si facile pour les gros clubs.

Provoquer en Puel

Deux ans après, la phrase « Claude aura les pleins pouvoirs sportifs pour éviter les dysfonctionnements des deux dernières années » pourrait passer pour une bonne grosse blague de Raphaël Mezrahi. Pourtant, Aulas et l’OL peuvent dormir tranquille, Puel confirme tout le bien qu’il fallait penser de lui : troisième la première année, deuxième la seconde, l’ancien jeune manager prometteur de Lille a enfin trouvé la régularité après ses 14e, 10e, 2e, 3e, 10e et 7e places dans le Nord. Sa culture tactique avait fait de ses équipes des blocs compacts, durs à contourner et adeptes du contre. Valenciennes a donc laissé un but d’avance à Lyon, samedi, c’est plus facile comme ça. Son charisme de meneur d’hommes avait fait des merveilles avec Fred, depuis, Bousmong, Cris, Govou, Cissokho et Lisandro se demandent si Mickaël Gregorio a vraiment du talent. Il ne faut pas croire les rumeurs, Jean Fernandez ne fait pas la même chose en un peu mieux pour moins cher. Perrin a vérifié, « pleins pouvoirs sportifs » n’était pas gratuit, mais prémonitoire, Makoun peut bénéficier du programme de protection des témoins s’il le faut.

Munich en son genre

Puel avait été recruté pour permettre à Lyon d’utiliser tout son pognon pour gravir la marche vers le sommet. Faire venir Makoun et Keita la première année, dépenser 70 millions la deuxième et se retrouver aujourd’hui avec Gonalons en conférence de presse d’avant Lyon-Schalke n’est pas l’aveu d’incompétence qu’on imagine : le centre de formation lyonnais a de tous temps fournit des joyaux. Si besoin, Jérémy Clément a un plan de carrière à soumettre à son jeune successeur.

En revanche, la phrase « Mais si je n’avais pas été convaincu que cela allait fonctionner, j’aurais été intransigeant » n’oblige pas Puel à démissionner : Aulas n’a pas défini le verbe fonctionner. Lacombe serait tenté. Une demi-finale de C1, peu importe l’humiliation, reste sa réussite. Le huitième de finale était effectivement davantage le triomphe d’Higuain, le quart n’avait rien à voir avec Ciani-Sané dans l’axe à l’aller. Puisqu’il n’y a pas de hasard, l’OL s’était créé pas loin de deux occasions en demi-finale. Manque de puissance, de fonds de jeu et de talent : Puel le mal-aimé a retenu les leçons en offrant un maillot à des enfants défavorisés de Saint-Etienne, Rennes et Bordeaux.

Il y a dix ans, Claude Puel était champion de France avec Monaco, trois ans après Tigana. Joyeux anniversaire.

Ligue des Champions, Lyon-Bayern :
Trois supos et Olic

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« Le jaune pour Gonalons ! Il ne jouera pas la finale ! » 23e minute, le début d’une véritable hécatombe, ils seraient désormais une bonne vingtaine à être privés de finale.

3-0, un triplé d’Olic, une occasion en deux matches, 59% de possession pour les Allemands : Lyon l’avait promis, il a tout tenté pour s’offrir sa première finale de C1. Bravo à tout le monde pour cette aventure inoubliable, où l’impossible a été rendu possible, comme jouer un huitième-de-finale en demi.

Comme l’Histoire ne retient que les vainqueurs, elle ne se souviendra pas que Lyon n’est passé qu’à cinq petits buts de l’exploit. Du plus mauvais Liverpool aux occasions salopées par Higuain, de la main de Chalmé aux zéro occasion obtenue depuis le retour à Chaban, l’épopée a enfin rendu l’OL populaire et c’est abyssalement mérité. Les sceptiques auraient tort de penser que l’OL de Juninho-Diarra-Tiago aurait mis deux branlées à l’OL de Makoun-Gonalons-Delgado-Kallström, quand bien mêmes les sceptiques seraient Juninho, Diarra et Tiago eux-mêmes. Puel avait raison de s’offusquer de la suffisance allemande, le Bayern a été obligé d’utiliser les pires méthodes pour voler Lyon d’une qualification méritée en commettant pas moins de sept fautes.

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Claude, le fameux ancien préparateur physique de Monaco et Lille, avait bien écouté son entraîneur, Cris, et son adjoint, Lisandro. De l’audace, de l’attaque, il n’a manqué que les buts et pourquoi pas une ou deux occasions. Peu importe, l’OL a su sortir de son habitude : jouer bas avec un attaquant, bien défendre et contrer l’adversaire quitte à jouer le 0-0. Cette fois, il a mis en place une tactique novatrice : jouer bas avec un attaquant de plus, mal défendre et prendre trois buts. Jouer le 0-0 en attendant de marquer un petit but et aller en prolongations était peut-être la seule chance de qualification, mais c’est d’un convenu. Finalement, les vents contraires ont eu raison du coup de poker de Puel : après le voyage en car à l’aller, il y a eu celui à pied au retour. Ensuite, cette méthylprednisolone qui permet à Olic de n’avoir aucun joueur au marquage trois fois dans la surface. Il n’y a donc aucun regret à avoir, Lyon a perdu avec classe.

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Mais que faire contre l’hyperpuissance du Bayern quand on n’a que 72 millions à mettre sur la table ? A ce prix-là, on ne peut avoir que deux buts de Lisandro, un penalty et pourquoi pas un but en poule contre le sixième de Premier League, ou un latéral formé à Gueugnon. Lyon a fait rêver la France avec ses moyens, mais la Ligue des Champions, c’est autre chose que la Ligue 1, il y a parfois des matches retours que l’on aborde avec un handicap. Ca oblige à attaquer et, un malheur n’arrivant jamais seul, Auxerre, l’OM et Lille sont intouchables cette année. Le promu bordelais peut encore s’éliminer sur deux malentendus en pleine surface de réparation, mais Lyon est un peu jeune pour supporter toutes ces épreuves. Le Becque dans l’eau, Cris aurait quand même mérité de monter sur l’estrade du champion d’Europe, pris par la main par Zanetti. Ca n’empêche évidemment pas Christian JP d’affirmer qu’« être privé de Toulalan, c’était vraiment dur pour Lyon ». C’est ce qu’on appelle la Ribéry-dépendance. Badstuber était le plus fort, Bernabeu lui tend les bras et les honneurs. Pour Higuain, ce sera les doigts, des majeurs essentiellement.

Hugo bosse

Lloris. La préparation pour le Mondial est lancée.

Réveillère. Altintop n’a pas réussi plus de quatre dribbles sur cinq, Müller qu’une seule passe décisive de son côté. Mancini est définitivement oublié.

Cris. Il attendait une autre attitude de ses partenaires par rapport à l’aller. Il a beaucoup observé Makoun et Gonalons et finalement, demander un rouge à l’arbitre était la meilleure solution.

Boumsong. Le marquage de Robben n’était pas à sa charge, il n’allait pas se priver de le laisser passer à chaque fois.

Cissokho. 15 millions pour 45 minutes, c’est ça qu’on appelle le retour sur investissement.

Gonalons. L’absence de Toulalan aurait pu être préjudiciable.

Makoun. S’il a suivi Puel à Lyon, c’est pour bien tenir le 0-0, même à 0-1, 0-2 et 0-3.

Delgado. Comme à l’aller, il a été le milieu offensif qui a le mieux défendu sur le terrain. Plus qu’à lui apprendre le foot.

Govou. Après Lyon-Barça, Lyon-Manchester, Lyon-Roma, Lyon-PSV, Lyon-Milan AC, une demi-finale ne pouvait pas échapper à sa grande expérience.

Bastos. Un peu trop dangereux avec la seule occasion lyonnaise des deux matches, il a sagement été replacé arrière gauche par son entraîneur à la pause.

Lisandro. Le chasuble de remplaçant sur la tête quand il a regagné le banc, c’était une requête à Claude Puel ou un hommage à Gomis ?

Gomis. Sa bonne volée aurait pu faire mouche, à quelques dizaine de mètres près. Pour le reste, il a évidemment été nul à chier.

Pjanic. Le Juninho nouvelle génération peut aussi débuter les demi-finales retour sur le banc.

Ederson. A 0-3, Puel n’a pas hésité une seconde à le lancer, à la place de Lisandro. On n’a jamais trop d’un attaquant de moins sur le terrain.

Pendant ce temps-là, Laurent Blanc pensait quitter le pays en laissant une lettre d’adieu à ses joueurs. Il laissera finalement la cassette du match.

LdC, Lyon-Real : Le nez dans le Kaka

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Makoun buteur, Govou homme du match, Bousmong rayonnant : quel est donc le terrible secret du Real de Merdrid ?

Avec la participation d’equipe.vestiaire@yahoo.fr

La victoire de Lyon est-elle un hold-up ?

Presque.

Comment ça ?

A partir de 6-0 on aurait pu le dire, mais cinq buts marqués c’est justifié.

Mais ils n’ont gagné que 1-0 ?!!

Ah oui pardon, nous pensions bêtement qu’il y avait un grand joueur à Lyon.

Si, effectivement, il y a Lisandro.

Oui, le buteur.

Non, ça c’est Makoun.

Ok.

Lisandro a un jeu de tête de merde et n’est pas décisif dans les grands matchs, mais à quoi sert-il ?

Notre spécialiste n’a hélas pas réponse à tout sinon ce serait une machine.

Lyon a-t-il réalisé un exploit ?

C’est plutôt l’OM en poules qui a réussi un authentique exploit en gardant Marcelo 90 minutes sur le terrain au Vélodrome. Mais ne pas se qualifier dès l’aller avec un tel adversaire peut aussi être qualifié comme tel, vous avez raison. D’ailleurs, même la D3 espagnole arrive à gagner 4-0.

Delgado titulaire, c’était déjà le cas à Barcelone l’an dernier. Une connerie ?

Vous rigolez, il est en plein Boum.

Boumsong et Cris ont-ils été d’une solidité à toute épreuve ?

Tous les clubs de Liga se renseignent actuellement pour les recruter. En revanche, Nancy hésite encore.

Mais alors, c’était pas le grand Real ?

Ça dépend pour qui. Pour la presse en général oui, mais pour notre spécialiste il semble qu’il n’y ait jamais eu de grand Real.

Pourquoi ?

Hier soir c’était pas de défense, pas de milieu et pas d’attaque. Plus généralement c’était le 30 octobre sur Le Vestiaire.

Mais ils sont deuxième de Liga quand même ?

Oui, à deux points du Barça et Lyon 4e de L1 à huit points de Bordeaux.

C’est-à -dire, Bordeaux est fort ?

Et le Barça vaut pas grand chose, c’est comme vous voulez.

Vous voulez dire ou le Barça ?

Non, et le Barça.

Comment Le Vestiaire a-t-il pu deviner dans son édito du jour et dans une quinzaine d’articles depuis août que Higuain était une merde ?

Peut-être parce qu’Higuain est une merde et qu’il se balade en Liga, mais pas toujours contre Xeres.

Puel est-il un meilleur entraîneur que Pellegrini ?

N’humiliez pas Puel, il a gagné ce soir.

Vous voulez dire n’humiliez pas Pellegrini ?

Non, Pirès s’en est déjà chargé.

Liza ne parlait-il pas du fabuleux trio CR, Kaka, Higuain ?

Pas Le Vestiaire en tout cas. Mais effectivement, trois ballons d’or alignés ensemble c’est beau.

Higuain n’est pas ballon d’or !

Bien vu.

Les Galactiques ont été un peu décevants en première mi-temps, non ?

Vous parlez de quel Galactique : Diarra, Granero, Higuain, Raul Albiol, Xabi Alonso ou Marcelo ?

Quand même, le Real est du même niveau que le Barça de l’an dernier ?

Tout à fait, à 10 ou 11 petites choses près.

Quelle a été la meilleure occasion du pichichi du Real ?

Si ce n’est pas ce contrôle raté sur un corner, c’est sans aucun doute lorsque Cris a manqué de tromper Lloris à la 58e minute.

Faut-il se passer de Benzema titulaire dans les grands matches ?

Il vaut toujours mieux aligner un mec qui marque toujours contre Zurich, qu’un joueur même un peu gras qui ne marque que contre Manchester et Milan.

Mais si le Real gagne tout le temps, c’est qu’il y a bien une raison ?

Le niveau de la Liga peut-être. Attention, ce n’est qu’une hypothèse. Mais peut-on dire que des défaites contre Milan et Lyon sont des victoires ?

Et Milan-Manchester ?

En vétérans ?

Non, c’était aussi hier soir avec Scholes et Ronnie…

Bon d’accord, on regardera Chelsea, c’est promis.

Les grandes équipes prennent-elles souvent trois buts à domicile en Ligue des Champions ?

Les grandes équipes non, mais Milan et Madrid y sont parvenus.

Ronaldinho qui marque sur une passe décisive d’Evra à la 3e minute ?

Regardez bien, la première passe d’Evra pour Pato date de la 3e seconde. Ca n’aura pas échappé à Trémoulinas.

Ronaldinho a refait des passements de jambes ?

Ca l’a surpris lui-même, il s’est cassé la gueule.

ANTI MANUEL DE L’ENTRAINEUR

Lloris : Tous les matches ne peuvent pas être aussi amusants que Liverpool. Il a écoeuré Higuain : un match sans éclat.

Réveillère : Il n’a pas fait Kaka sur la pelouse.

Cris : Ca fait du bien d’arrêter la L1 de temps en temps, pour reprendre confiance.

Boumsong : Un superbe retour sur Higuain en pleine surface : un match sans éclat.

Cissokho : Il traverse une mauvaise période depuis trois ans, mais cette fois, il avait un client en face avec Granero.

Qui ça ? (avec la participation d’equipe.vestiaire@yahoo.fr).

Toulalan : Alors comme ça, Xabi Alonso vaut 30 millions ?

Makoun : Un habitué des grands matches, il avait déjà marqué contre la Fiorentina la saison passée et le but du 1-4 au Barça.

Pjanic : Souffrant, il a finalement laissé sa place à Gourcuff.

Delgado : Le Brésilien est sous-utilisé dans cette équipe. Lui, il est Argentin.

Govou : Au cas où Pellegrini penserait à aligner à nouveau la même défense, Govou a été l’homme du match.

Lisandro : Là, c’est incompréhensible. Ce sont pourtant les stars qui cadrent et qui marquent dans les grands matches.

Higuain : On comprend mieux pourquoi le Domenech Show a fait des pieds et des mains pour le recruter.

Le roman du perd OL : Plus qu’à Puel

lana

Le grand Lyon a signé son grand come back hier soir en étrillant Nantes, le dernier club à lui avoir subtilisé un titre de champion. L’effet Govou.

Lyon conquérant, Lyon offensif, Lyon retrouvé. Claude Puel a été exaucé hier soir. Il voulait une réaction d’hommes après Valenciennes, il l’a eue. Juninho peut bien resigner une saison de plus, si l’OL joue le même football qu’hier soir contre Nantes, alors Metz, Strasbourg, Grenoble ou même Tours pourraient bien souffrir l’an prochain à Gerland. Contre un adversaire en pleine confiance, Lyon a signé sa plus large victoire à domicile. Il fallait le faire, comme signer N’Daw pour 3 millions diront quelques esprits chagrins. Pas la peine d’insister, Pascal Praud n’arrêtera ni la poésie, ni les costumes crèmes.

Allez, allez, les panaris

En louant son côté petit perso, Bernard Lacombe avait prévenu que seul un grand Benzema pouvait permettre à l’OL de s’en sortir. La justesse de son analyse dépasse donc le transfert de Delgado. Delgado, justement, était déjà titulaire à l’aller. Il avait été transparent. Hier, il a donné un but à Makoun. De là à l’aligner au Camp Nou, il n’y a qu’un pas, regrette sûrement Puel. Le passé, c’est le passé, avec des « si » le Barça en aurait mis neuf. Chelito ne comprend pas, il se souvient pourtant d’avoir joué. A l’aller, il se souvient aussi que Nantes avait gagné 2-1 et hier soir, l’avantage psychologique était forcément du côté nantais.

47 buts encaissés en 34 matches, ça vaut mieux qu’un doublé d’Audel. Mais Lyon, bouffi de l’orgueil du champion, était décidé à tout casser hier soir, quitte à renverser la boîte de Prozac de Da Rocha. Un centre de Juninho, la défense nantaise oublie son deuxième poteau, rien de très original. Ederson qui remet le ballon à Makoun, à peine suffisant pour que Guillon se dise qu’un mec seul dans les six mètres à la 10e minute, ça la fout mal. Comment ça, Guillon ? 1-0, l’avantage psychologique est effacé. Le champion 2001 sortant n’a pas le temps de gamberger. Deux touches aux abords de la surface lyonnaise, trois passes réussies d’affilée, la réaction du FCN transcende la bande à Baup. Lyon tremble et recule. Un choix judicieux : Le Havre s’en était dispensé la semaine dernière à Louis-Fonteneau, et n’avait gagné que 2-1.

C’est donc sur un contre rapide comme Daniel Leclercq que le talent va parler. Moins celui de Delgado qui offre le but à Makoun, que ceux conjugués de Guillon, N’Daw, Pierre et Tall. 2-0 avant la mi-temps, l’exploit est en marche, Gerland en fusion. Benzema un peu moins ; mais pour se sortir de la charnière Poulard-Pierre, ne faut-il pas s’appeler Morel, Gignac, Ilan, Paillot, Deroin, Luyindula, Giuly, Schmitz, Erding, Gourcuff, Chamakh, Hadji, Piquionne ou Licata ? A croire qu’il a quitté le club depuis plus de deux mois, comme Le Vestiaire l’avait dit.

Duga rit

A cet instant, Lyon ne peut pas laisser passer sa chance. L’agressivité et la solidarité sont revenues : Cris est dépassé par Bagayoko, mais au courage il multiplie les fautes pour l’arrêter. L’attaquant nantais n’est pas pour rien le 3e meilleur buteur du club avec 4 buts. Boumsong se charge de Bekamenga : ne dit-on pas dans le milieu que laisser le Camerounais se retourner, c’est être sûr de récupérer une touche ? Pendant que Duga loue la prestation nantaise, la réalisation de Canal propose une compilation des gestes de Jean-Jacques Pierre. Contrôles en touche, ballon sous la semelle, une-deux en corner, tout y passe, le Desailly haitien serait donc plus Haitien que Desailly.

Contre toute attente, Nantes a un genou à terre ,mais n’abdique certainement pas, à l’image d’Abdoun à qui il ne manque qu’un ballon, puis un contrôle réussi, puis une conduite de balle, puis 30 mètres, puis une frappe pour tenter la frappe. Lyon tient sa proie et ne la lâchera pas. Boumsong voulait de l’amour, Mounier va en donner à quelques minutes de la fin, en devançant Guillon. Guillon ? Reconnaissant, le public lyonnais a failli scander « Pjanic, Pjanic ! »

Pendant ce temps-là, Toulalan veut gagner à Marseille et Toulouse. Le 8e titre est proche.

Le roman du perd OL : La capitale dégueule

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Après le premier but d’Audel, Benzema a confirmé qu’il restait un an de plus. Sur son second, c’est Puel qui a reçu l’assurance de mener à terme son projet quadriennal. C’est qui, ce Audel ?

Ce ne serait donc pas une légende. Juninho a bien manqué à Lyon samedi soir à Valenciennes. Les sceptiques penseront que le septuple champion de France n’en sort pas honoré, mais les achats d’Elber, de Fred, d’Ederson, de Carew, du LOSC 2006 et surtout de Delgado incitent à la nuance. Perdre à Valenciennes n’a donc rien d’immoral. Pujol, Audel, Pieroni, Sebo, Danic, Bangoura, Mater : même en l’absence de Darcheville, les Nordistes ont fait parler leur puissance de feu.

Schmitz et Bisevac ne l’auraient pas qualifiée comme ça, mais les jeunes Cris et Boumsong n’ont pas leur culture du haut niveau. En revanche, le second a fait de la philo et ça se voit : « Dans la vie il n’y a pas de hasard. Cette fragilité, que je soupçonnais, n’est pas irrémédiable. » Les actionnaires d’OL Groupe sont rassurés. Lyon a peut-être perdu la bataille qu’il ne fallait pas perdre, peut-être après en avoir perdu cinq sur les neuf dernières. Mais l’essentiel est préservé : Benzema et Benarfa resteront jusqu’à ce que l’OL gagne la Ligue des Champions.

La der d’Eder

Comme l’a toujours pensé Ibrahim Ba, une année sabbatique, ça ne fait jamais de mal. Pour la Ligue des Champions, Toulalan, Benzema et Lloris émettent un bémol ; Fabio Santos, Mounier et Pjanic un ouf de soulagement. Aulas, lui, est perdu, tout au plus. « En descendant à la mi-temps, j’ai croisé Fabio Santos et Bodmer. » Le coup était déjà rude. Non sans hésiter avec Ducourtioux et Penneteau, il les a invités à rejoindre le vestiaire, bien aidé par le maillot bleu qu’ils portaient.

Mais JMA ne perd pas le moral. Payer un timbre de quatre millions d’euros pour adresser un contrat au nom de M. Frédéric Piquionne, ça prépare au meilleur. Entre deux bénédictions, Perrin ne lui manque même pas un peu. « On a changé d’organisation avec un manager à l’anglaise, pour quatre ans. On veut de la stabilité et une évolution en douceur de l’effectif. » Benarfa, Squillaci, Mensah, Pjanic, Makoun, Ederson : Lacombe capte très bien OLTV chez lui.

Pendant ce temps-là, Aulas se réjouit d’avoir posé la question de confiance aux joueurs sur leur entraîneur. Santos a voulu s’abstenir avec les poings. Sinon, le plébiscite en silence sera un bon ciment pour l’an prochain.

Les questions interdites : Le football français existe-t-il encore ?

kenny

Les très neutres spécialistes de Canal + ont réuni un somptueux plateau de crise. Parmi eux, le mauvais président Aulas, le catastrophique entraîneur-consultant Houiller, l’ancien agent pas véreux du tout, Diouf. Attention à la crise de foi.

A force d’entendre toujours les mêmes conneries, on pourrait finir par les croire. Quand Lyon prend une branlée contre le Barça, c’est la faute aux instances, quand Lyon se fait sortir par Manchester, c’est la faute aux instances, quand Lyon est humilié par Rome, c’est la faute aux instances. Pas assez d’argent, des stades trop vétustes et un cadre pas assez attractif.

Le Gerland vert

C’est donc pas assez d’argent, des stades trop vétustes, et un cadre pas assez attractif qui a provoqué le recrutement de Keita, Bodmer, Ederson, Boumsong, Grosso, Makoun, Piquionne, Delgado et Pjanic. C’est donc pas assez d’argent, des stades trop vétustes et un cadre pas assez attractif qui permet à Clerc, Réveillère, Juninho, Cris, Gassama, et Govou d’être encore dans l’effectif. C’est donc pas assez d’argent, des stades trop vétustes, et un cadre pas assez attractif qui permis à Fred de pourrir minimum trois saisons.

C’est donc pas assez d’argent, des stades trop vétustes, et un cadre pas assez attractif qui a empêché Fred de planter un but au Milan AC. C’est donc pas assez d’argent, des stades trop vétustes et un cadre pas assez attractif qui a empêché le PSV d’en prendre un. C’est donc pas assez d’argent, des stades trop vétustes et un cadre pas assez attractif qui a fait que jusqu’à la 88e minute, Lyon était toujours champion d’Europe 2006. Deux minutes, ça coûte combien ? C’est des nouveaux sièges à la Beaujoire ?

Plus belle Xavi

L’argent est sans aucun doute le vrai responsable des malheurs français : en effet, le Barça est quasiment deux fois plus riche que Lyon. Argument inattaquable, d’autant que le premier budget européen n’est autre que le grand Real, qui a écrasé la ligue des champions 2002. D’ailleurs, Aulas et ses copains ne sont pas des assistés. Il ne passent pas leur temps à quémander et chercher des combines pour se gaver de droits télés qui représentent plus de la moitié de leurs budgets.

Qui a remplacé Diarra, Essien, Abidal, Tiago et Malouda ? Le prêt à titre gratuit a la peau dure. Et pendant qu’Aulas entretient ses résidences secondaires, combien de salaires, d’espoirs, d’objectifs auraient pu être payés avec l’argent foutu en l’air autour de Fred, de Delgado, de Piquionne, de Baros, Pjanic , Belhadj ou de Boumsong qui n’ont servit à pas grand-chose. A rien ?

L’étoile du Bergeroo

Même le championnat de France n’est plus une excuse. Qui sont ces fameuses pépites que les clubs fortunés nous dérobent ? Et si tout simplement l’Hexagone ne produisait plus aucun joueur correct ? Et si l’indispensable épine dorsale défensive français ne jouait ni à la Juve, ni au Milan AC, ni à Barcelone, ni à Chelsea, ni au Bayern, ni à Liverpool, ni à Manchester ? Où vivaient Thuram, Desailly, Lizarazu, Sagnol, Makelele, Deschamps, Petit, Vieira, Blanc et Karembeu ?

Et si les problème de l’équipe de France n’étaient pas qu’un simple hasard de coaching ?  Et si Gouffran, Briand, Nasri, N’Zogbia, Matuidi, Gomis, Zubar, Payet, Le Tallec, Sinama-Pongolle, Aliadière, Meghni,  Ben Arfa, Kaboul, Mexès, Mavuba et Bréchet avaient tous joué en France espoirs ? Et si Gourcuff s’était fait dégager de Milan pour ne jamais y revenir à juste titre ?  Et si Benzema et Ribéry devaient assumer seuls toute la nouvelle génération du foot français ? Même Benoit Cauet, le Toulalan du riche, jouait à l’Inter.

Heureusement, Barcelone a eu besoin de tous ses arguments financiers pour piquer aux plus grands clubs Xavi, Iniesta et Messi. Quel est le sens exact des mots détection, formation et recrutement ?