Depuis que Jan Ullrich a pris Lance Armstrong comme psychothérapeute, sans grand succès, il faut bien avouer qu’on s’ennuyait un peu. Cancellara, Boonen, Sagan, Kristoff et Kwiatkowski, pardon, et compagnie c’était sympa mais ça dominait pas assez. Puis Gilbert est revenu et Van der Poel, Alaphillippe, Fuglsang et Hirschi sont arrivés. Et Pogacar. Juste avant Liège-Bastogne-Liège hommage à Francky, vingt-trois ans après.
C’était un plaidoyer vivant contre le dopage, c’est ensuite devenu un plaidoyer mort. Pourtant Liège-Bastogne-Liège existe encore, mais plus Francky. Tonton Jean-Luc espèrait que Fifi Gilbert lui succèderait, on ne lui as jamais souhaité. Ni à Julian Alaphilippe ou toute la clique qui donc ne se dope plus.
Avril 1999. C’est la première année du renouveau, oubliée l’affaire Festina, le cyclisme a changé de visage. Il porte celui de Franck Vandenbroucke, un jeune belge péroxydé comme la plupart des cyclistes surdoués, et qui malgré deux chutes au Tour des Flandres a fini deuxième. Entre temps, le vélo est devenu une science exacte : il est favori, il va gagner et il annonce même comment. Un peu comme Armstrong et beaucoup comme Pogacar. Par un démarrage dans la côte de Saint-Nicolas à 700 m du sommet. « C’est là que je vais attaquer dimanche et pas ailleurs. » Un peu d’arrogance n’a jamais tué personne.
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