Ligue 1 : Stars à homicide (4/5)

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Avant même l’arrêt Bosman, du nom d’un footballeur pas très bon venu polluer un club français, de nombreux joueurs de niveau équivalent sont venus faire un petit tour dans l’Hexagone. Ils y sont si bien qu’ils n’en repartent plus, jusqu’à devenir d’intouchables icônes locales. Quand on est payé pour pas grand-chose, on peut bien fermer les yeux sur l’ISF pendant quelques années. En plus, la bouffe est pas dégueu.

13. Bazdarevic, faut pas pousser Mehmet

Comme Moravcik, Bazda est meneur de jeu. Comme Moravcik, Bazda va s’installer dans un petit club du terroir. Mais lui ne verra jamais Duisbourg. Neuf saisons à Sochaux, une belle retraite dorée pour un joueur aussi décisif que Moravcik, malgré 29 buts en 308 matches. Il est récompensé en 1990 en ne participant pas au Mondiale, alors qu’il a joué les qualifs. A 36 ans, il se permettra quand même d’aller taper dans les caisses nîmoises, puis de ranger tout ça sur un compte numéroté. Le Sulitzer du foot a tout compris avant tout le monde. Même comment prendre en main des clubs de merde, ça peut toujours arrondir les fins de mois.

12. Youm, le gâchis de l’Ouest

Youm courait vite, très vite. Suffisamment pour échapper à Michel Le millénaire et au Stade Lavallois. Pas suffisamment pour fuir Budzynski. La vitesse est une qualité importante pour un footballeur. Pour un attaquant aussi, même si les buts, ça peut compter parfois. 37 en cinq saisons, suffisant pour rejoindre Tunis à 32 ans. Mais cinq saisons quand même. Heureusement il restait le centre de formation et Japhet N’Doram pour trouver un successeur.

11. Pineda, Miguel pour les intimes

La fin de Toulon en D1, ce n’était pas qu’une caisse noire, Meyrieu et Anziani. C’était aussi trois ans et 19 buts d’un attaquant franco-espagnol. Trois ans ? Pas la peine d’en parler.

10. Chaouch, le Rocancourt des pelouses

Chaouch n’a jamais vraiment été footballeur. Il aimait pourtant le faire croire, jusqu’à se grimer en buteur. Un grand club l’aurait tout de suite démasqué, mais même Saint Etienne, Istres et Metz ne s’en laissent pas compter. C’est finalement Nice qui paiera l’addition. Quatre ans et 32 buts plus tard, tout le monde se demandait encore qui était Mohammed Chaouch. Trop tard, les banques de la Promenade des Anglais étaient vides.

9. Hadji, le fantôme de Gheorge

Pour beaucoup, c’est un des meilleurs joueurs africains de l’histoire. Pour d’autre, c’était la star de Nancy. Alors que son frère Youssouf a déjà passé neuf ans à faire ses preuves, quatre ans suffiront à Mustapha pour se présenter à Marcel-Picot. Quatrième, douzième, septième et troisième, c’est de la D2. On n’arrêtera plus Hadji, de Coventry à Sarrebruck, en passant par Barcelone. L’Espanyol de Barcelone. Pourquoi le Maroc n’a-t-il jamais passé les huitièmes d’une Coupe du monde ?

8. Soumah, de Morlaye à Bastia

S’il a passé treize ans à Bastia, Soumah rappelle surtout au monde entier que Bastia a évolué une décennie en D1. Ce n’est pas le moindre de ses mérites, le capitanat de la Guinée en est un autre. Comme il n’a jamais su choisir, il est devenu adjoint de la sélection et recruteur pour Bastia.

7. Koot, que coûte

Les footballeurs font parfois des choix douteux. La passe de merde pour Ayache en était une face à Nantes en 1994, le choix de venir à Cannes en est une autre. Au passage, il quitte le PSV Eindhoven, la Ligue des Champions (deux matches contre Bordeaux) et la sélection hollandaise (3 sélections) mais il s’en fout, il a joué 164 matches de D1, 55 de D2 et vu sept festivals de Cannes.

Retrouvez le classement de 14 à 30.