Le roman du perd OL :
Des victoires à la Puel

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Après son malaise sur le plateau d’OLTV, Juninho se reconstruit peu à peu en jouant au Golfe. Govou se demande comment on fait.

Jean-Alain Boumsong était tranquillement en vacances. Naïf, le jeune défenseur lyonnais a baissé la garde au pire moment. Les terribles tabloïds français l’ont piégé. Des questions insidieuses, des réponses évidemment sorties de leur contexte. Sa seule erreur, avoir laissé planer une once d’ambiguité : « Claude Puel a changé, mais s’il avait continué on aurait fini par jouer l’Intertoto. » Bien remis de ses cinquièmes adieux consécutifs à Gerland, Syndey Govou n’a pas dit autre chose en saluant la rigueur de l’entraîneur multi-titré à Lille : « Parfois, à vouloir trop d’ordre, on s’égare. »

Vivement son cinquième pré-contrat caduque avec Portsmouth, la reprise est dans deux semaines. Plus collectif que jamais, Boumsong ajoute qu’après Barcelone, le groupe aurait pu abandonner totalement son entraîneur. Heureusement, la révolte du leader a permis de conquérir une belle troisième place. Et aujourd’hui, Boum le sent, l’ambition est intacte.

Qui vivra Vieira

Le recrutement est lancé, le rouleau compresseur est en marche. Non content de ne pas avoir attiré Gourcuff, Lyon s’est lancé sur les traces d’un autre international français. Loïc Rémy serait le nouveau Benzema si celui-ci frappait plus souvent au-dessus. Hasard de la vie, la priorité du recrutement lyonnais avait fait toutes ses classes dans un petit club voisin avant de descendre à Lens. Nice le regrettera, mais comme la vie est arrangeante, Bagayoko vient de descendre avec Nantes et à l’argus il ne vaut pas 8 millions. Lyon est tenté d’inclure Mounier dans la transaction, pas idiot, mais c’est prendre le risque de le racheter le double de son prix dans deux ans.

Aulas jure ses grands dieux – aucun lien avec Bernard Lacombe – que le recrutement se fera à l’étranger. Patrick Vieira serait donc le gros coup, attention à l’hématome. Makélélé pourra témoigner si besoin, Vieira n’a pas l’âge du joueur cramé et du transfert contre-indiqué. Lyon, un mauvais plan à un an de la Coupe du Monde ? Lyon, pas encore sûr de faire la Ligue des Champions ? Benzema est perplexe. En mal d’attaquant sans Fred et avec Piquionne, l’OL s’acharne aussi sur Lisandro Lopez. Le pauvre n’a rien demandé à personne, Lucho Gonzalez non plus. Jardel est toujours sur le marché ? 20 millions pour Lisandro, en tout cas Porto a compris que le mécène de Kader Keita est dur en affaire. Heureusement pour les actionnaires que Cissoko préfère le Milan. Deux attaquants dans le viseur, Benzema est donc bien intransférable. Et Delgado ?

Pendant ce temps-là, Deschamps ne regrette pas d’avoir signé.

Le roman du perd OL : La crise d’ASM

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Avec un seul petit point grappillé, Monaco est le grand perdant du Clasico. Ils ne seront pas beaucoup à se montrer aussi gentil avec Lyon d’ici la fin de saison.

Qu’aurait donc fait ce Monaco-là contre le Barça ? Une semaine après avoir frôlé l’exploit contre Le Havre à Louis II (0-1), les Monégasques ont confirmé leur grande forme à Lyon. Emmenée par Leko, son maître à jouer, notamment les tibias adverses, la bande à Mollo a encore donné un aperçu de tout le talent collectif que mérite sa dixième place. Irrésistible quart-de-finaliste de la Coupe de France cette saison, Monaco n’a pourtant pas su tenir le score, par deux fois. Excès de confiance ?

Park d’attraction

Lyon, en face, avait retrouvé toute sa verve. Tout ce que le Barça avait avoué craindre, surtout par empathie pour le public lyonnais. Comment donc ne pas évoquer les débordements d’Abdelkader Keita, copieusement salué à sa sortie, un poil hâtive jugeront les sempiternels sceptiques. Les rabat-joie ont la peau dure, dimanche, ils étaient 40.000. Ils ont tous pu voir que pour une fois, Toulalan n’était pas très bon. Pour l’occasion, il s’appelait Makoun.

Heureusement, derrière, la baraque a tenu : Cris et Boumsong n’ont été pris dans leur dos par un Coréen ou un Colombien qu’une petite quinzaine de fois. Le virus du Camp Nou est bel et bien envolé. Par contre, pour Réveillère, le genou a tenu, mais pas le haut niveau. Il noiera probablement son chagrin dans le Rome. « Mounier apporte beaucoup, par sa disponibilité », a fini par hurler Olivier Rouyer au sujet du joker de luxe, après un centre au millimètre pour la bannière Novotel.com. Thiriez va-t-il y croire encore longtemps ?

Naze de Piq

Il reste les bonnes nouvelles. Juninho a retrouvé son pouvoir d’accélération quand Lyon a obtenu alternativement un corner à droite, puis à gauche, et ensuite un coup franc. Il était partout, avec la complicité d’Anthony Gautier. Claude Puel, ravi d’avoir retrouvé son buteur au Mans, avait donc aligné Benzema à gauche. Ederson prenait à nouveau place dans l’axe, au final c’est Piquionne qui marque. Le caïd va regretter encore un peu plus Fred. C’est un début de Stockholm, Puel a intérêt à se méfier, il reste sept matches pour arracher le tour préliminaire. « Dans le temps, on appelait ça l’Intertoto », glisse à juste titre Florian Maurice.

Pendant ce temps-là, Bordeaux et Marseille jouent plutôt mal et gagnent. Que ferait Lyon contre une équipe ukrainienne ?