Atletico-Chelsea : José aux moines

Mourinho avait décidé qu’il y aurait 0-0, Simeone n’a rien trouvé à redire.

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Il est vraiment le Special One. Avec lui, on ne sait jamais si c’est pour faire chier les diffuseurs, les adversaires, les spectateurs, ses propres dirigeants ou le duo Anderson-Pires qui prépare ses infâmes compliments avec Ruiz, mais il choisit toujours la manière la plus dégueulasse d’arriver à ses fins. Depuis une décennie, la mode est aux joueurs techniques : d’abord la possession barcelonaise, puis les attaques éclairs allemandes qui soixante-dix ans plus tard ont refait leur preuve. Mourinho n’aime pas faire comme les autres, alors il s’est fixé un double objectif : faire l’inverse, et détruire le jeu adverse.

Cela a permis de révéler de nombreuses facettes inconnues des adversaires du Mou. Les failles du Barça de Guardiola étaient son recrutement. Le PSG de Blanc, c’était Blanc. Pour l’Atletico, qui n’avait de bon qu’une très récente réputation, il était temps qu’il s’en charge. 90 minutes ont suffi. Leur laisser la balle était la clé évidemment. Le Barça ne pouvait pas le faire, c’était pourtant la solution. Mourinho a dû tellement insister que ses joueurs ont dégagé à tout-va pour leur rendre un maximum de ballons et attendre dans leurs 20m, histoire d’être le moins en danger possible. On se rend compte de choses dans ces cas-là : Diego Costa, par exemple, il est pas bon.

Alors évidemment, on peut toujours regretter que Torres n’ait pas eu de munitions, que Willian ait été trop seul à jouer vers l’avant, et que Terry, Lampard et Cech aient l’âge qu’ils ont. Mais Mourinho a toujours fait avec ça, et trouvé des solutions qui sont rarement belles mais qui marchent. L’an dernier c’était Pépé devant la défense, cette année c’est David Luiz. Ca défend, ça balance en touche, personne n’a de scrupule. Ses joueurs ne prennent aucun plaisir, n’en donnent aucun mais au moins ils n’auront pas à se réjouir d’une Coupe de la Ligue arrachée à Lyon. Et ils savent qu’au retour, faire pareil et balancer des ballons sur les attaquants dans les dix dernières minutes ça marchera mieux que 70% de possession. Di Matteo l’avait fait, Mourinho ne se privera pas.

Pendant ce temps-là, le PSG avait gagné l’aller 3-1. Il fallait quand même le faire pour pas passer, et c’est dommage parce que depuis hier on a compris : c’était la finale assurée.

PSG-Chelsea : Les bouses de Chelsea

Quand il a été dit que Chelsea ne prenait pas de but, il fallait comprendre : en Premier League.

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Combien de fois faudra-t-il regarder les matchs pourris de Premier League le week-end pour ne plus croire Stéphane Guy quand il s’extasie ? C’est sans doute terminé depuis ce soir, il faudra donc nous croire à l’avenir. Il faut aussi nous croire quand on écrit que Paris n’a pas été bon en première mi-temps, qu’il aurait pourtant dû mener à la mi-temps, et qu’à la fin cela aurait dû faire 5 ou 6-1. Le PSG a donc raté sa soirée, et évidemment cela donne instantanément envie de dire qu’il faut nous croire quand on dit qu’Ibrahimovic n’a pas eu plus le niveau en quart de finale de C1 à 32 ans qu’à 25, 26, 27, 38, 29, 30 ou 31. Mais il reste un match retour, sauf s’il fait désormais partie de ces grands champions qui se blessent au mauvais moment.

Alors il reste une question : qu’est-ce qui s’est passé en première mi-temps ? On aimerait dire que c’est Mourinho, ou Blanc qui exhumait son jeu bordelais au plus mauvais moment, ou simplement une équipe qui se fait dessus, de son meilleur défenseur central du monde à son meilleur attaquant chevelu du monde. Il y a peut-être un peu de tout ça, mais au final c’est surtout la leçon qu’il convient parfois de prendre : quand on ne joue pas à son niveau, quand on ne presse pas, qu’on ne redouble pas les passes, qu’on joue 20m plus bas et qu’on laisse Ibra distribuer le jeu, on offre beaucoup de 6m au gardien adverse qui pourtant était dans un mauvais soir. C’est dans ce genre de soirées que Jallet est le meilleur et qu’en face on ne voit que David Luiz. Quand on comprend ça, on garde la balle et tout devient plus simple, si simple que Pastore rentre et fait regretter à Mourinho que Terry ne soit pas à la retraite, pour la deuxième fois de la soirée.

Pendant ce temps-là, c’est facile contre Chelsea mais Chelsea ça vaut rien. Il faudra encore attendre. Comme ces dernières années, la Ligue des Champions se jouera sur une double qualité : la récupération et la technique. Chelsea s’est créé combien d’occasions déjà ?

Ligue des Champions, 8es de finale : Moyes and girls

En C1, les 8es sont rarement intéressants. En l’étant encore moins que d’habitude, ils le sont pourtant devenus.

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Du temps de sa splendeur, l’Allemagne marchait sur Paris, et non l’inverse. Tout était différent.

Mais aujourd’hui l’Europe est plus simple à comprendre, Yalta est passée par là. Ainsi seuls trois pays et quelques invités peuvent prétendre à gagner la compétition : l’Allemagne réunifiée, l’Espagne et le Qatar, ce qui laisse cette année deux places libres en quarts. Les heureux vainqueurs sont l’Olympiakos ou Manchester, laissons croire à tout le monde que Van Persie peut retourner la situation aussi bien que Giroud en slip, et certainement Mourinho, qui prouve à tout le monde que l’Angleterre ce n’était pas seulement Sir Alex.

Il reste néanmoins à interpréter le sens de ces 8es de finale, car ne pas le faire serait prendre le risque d’être surpris des autres branlées qui s’annoncent en quarts. La Ligue des Champions est une compétition à paliers : les très mauvais prennent des roustes les premiers en automne, puis les moyens nuls prennent la leur à la fin de l’hiver, et au début du printemps il peut subsister une ou deux taules. C’est le foot actuel : quand on domine, c’est totalement. Six des huit quarts de finaliste ont impressionné l’Europe. Il faudra pourtant en choisir au moins deux pour ne plus impressionner personne dans un mois.

Mais cela ne veut pas dire que tous ceux qui vont rester peuvent gagner. Le Real est un excellent exemple : il reste sur 28 matchs sans défaite, dont 24 victoires, et pourtant le Bayern aura bien du mal, malgré ses efforts, à être dominé quand ils se rencontreront. Comme Benzema et Ronaldo auront du mal à faire des double une-deux dans la surface ou se créer suffisamment d’occasions pour envisager chacun un quadruplé, pour une raison simple : le quart ne se jouera pas à Schalke. Le Barça et l’Atletico ont les deux meilleures défenses de Liga et pourtant on sait déjà que c’est tout pourri et que ça explosera à la première occasion.

On peut aussi voir les choses de manière individuelle : Benzema est dans la forme de sa vie et pourtant il ne fait rien de plus qu’avant, à part être hors-jeu une ou deux fois de moins. Il ne manque vraiment plus grand chose pour entendre que son trio avec Ronaldo et Bale est le meilleur depuis Di Stefano, Kopa et Gento. Et que dire de Thiago Alcantara, la priorité de Guardiola, qui aura au moins mérité de boire de la bière dans le trophée remis au vainqueur de la Bundesliga, où l’on ne remarque pas les passes perdues au milieu de terrain par excès de facilité. Ce sera déjà ça. Mais en février-mars, toutes ces petites choses n’ont aucune importance puisqu’en face ça ne tient pas un ballon, ça n’enchaîne pas deux passes, ça ne résiste pas au pressing et devant ça compte sur Huntelaar ou Kiessling pour tout faire.

C’est vrai qu’Ibra ça fait chier mais il faudra attendre encore un peu pour s’en rendre compte. Ou pire, quelqu’un va finir par lui permettre de la gagner. Avant ça, on a au moins gagné les huit soirées des matchs retours pour regarder Plaza se gonfler d’oestrogène ou les excès d’ocytocine de Baby boom.

Real-Bayern : Benz et c’est Bastian

Neuer-Casillas : mais qui sera Ballon d’or ? Peu importe : le Real a gagné au Camp Nou. Bravo.

Tout avait commencé par un foutage de gueule. Hier soir, pendant qu’un autre foutage de gueule se jouait au Camp Nou, Mourinho amenait Granero découvrir les coulisses d’une conférence de presse de demi-finale de C1. Interloqués, les journalistes ont posé des questions mais avaient-ils vraiment envie de savoir ce qu’on ressent en entrant à la 109e minute ? Sans doute pas. Ils auraient préféré par exemple savoir où Khedira et Marcelo ont appris à si bien rater leurs passes, ou si Ozil et Di Maria manquent soudainement les gros matches du printemps à cause du pollen. Mais ils n’en sauront rien non plus.

Boudeuse Liga

A la place, tout a fini par un foutage de gueule. Il se produit 38 fois par an et s’appelle Liga BBVA. Ce championnat si spécial où l’on peut marquer 100 buts en 30 matches, avoir des buteurs qui dépassent les 40 et se laisser amadouer quand même. On peut coller sept buts à Osasuna et penser qu’on fera la même chose à une équipe allemande. Et la Liga devient un précieux allié quand elle programme un clasico entre les demi-finales aller et retour. Mais comment prévoir que le Real et le Barça pourraient y être ? Faire tourner et lâcher le championnat juste pour être champion d’Europe, c’est réservé à ces cons d’Allemands et d’Anglais. Bien fait pour eux.

Les pichis chient

Papin et ses chaussures sportswear bon marché ont pourtant tenté, eux aussi, d’être à la hauteur de l’événement. Mais ça n’a pas suffi. Le Real a été champion d’Europe de l’été dernier au début du printemps, le temps d’oublier comment il l’était devenu : par le pressing haut, les courses, le dynamisme. Bernabeu a pu constater que ça faisait des dégâts hier soir encore, mais le Real ne jouait pas en rouge.

Il est évidemment savoureux de constater que Ronaldo a réussi le penalty qui ne qualifie pas et manqué celui qui qualifie, mais découvrir qu’il manque ses grands rendez-vous c’est comme découvrir que Benzema a été le meilleur. C’était le cas à l’aller, c’était le cas au retour, mais tant qu’il n’osera pas tout faire tout seul il laissera le Ballon d’or aux autres. Faudra-t-il que Robben l’obtienne pour qu’il comprenne ? Higuain, lui, a compris. On n’est jamais sur les tablettes du PSG par hasard, même dans un France Football sans sujet sur Otokoré.

Pendant ce temps-là, le samedi 19 mai à 20h45 W9 organise une soirée spéciale Simpsons.

L’Edito : La vérité si je mens 3

Imaginez si Tessa Worley était un homme, si Remi Garde ne s’appelait pas Remi Garde et n’avait jamais joué à Arsenal, et si Gourcuff était meilleur acteur. Il aurait peut-être joué aux côtés d’Aure Atika ou d’Amira Casar comme Hanouna et Dany Brillant. A condition que Ciprelli, Ullrich et Contador ne se présentent pas au casting.

C’est un nom qui ne vous dira peut-être rien et pourtant, il y a quelques années il avait occupé une bonne partie d’un de vos dimanches après-midi. Ceux qui pensent à Gilbert Melki et son costume de milliardaire mal luné ressorti du placard pour la troisième fois dans un scenario mal écrit, mal joué, mal inspiré ou plutôt sans surprise n’en auront pas pour leur argent. En revanche si vous passez par Rotterdam vous aurez des nouvelles de Paul-Henri Mathieu, soumis désormais au même traitement psychiatrique que Richard Gasquet. Et oui, c’est Julien Benneteau, le même que le « Julien, Julien!  » de Soderling sur le Lenglen qui a eu les honneurs de découvrir la diaspora yougoslave par -600 degrés. Paulo et Richard n’ont pourtant pas à se plaindre. Ils n’ont pas seulement évité les contre-emploi de Solo et Anconina ou les mimiques de Vincent Elbaz, ils auraient aussi pu se retrouver en Autriche à tenter de sauver une place aux JO comme l’expatrié néracais Pierre Duprat qui regrette peut-être parfois les changements de nom du Mambo. Pour ne pas avoir froid ce week-end, il fallait donc porter la barbe et les cheveux longs, propres ou non. Il y en a un qui a bien senti le coup, comme d’habitude c’est Chabal. Toujours en avance d’un coup, l’Enfoiré, qui économise le coiffeur et la douche depuis 7 ans, n’a rien foutu sur un terrain depuis 10 pour éviter de se les geler même 5 minutes à tenir Harinordoquy par les hanches au Stade de France. France télé a perdu 130 000 euros dans l’affaire, Chabal rien rassurez-vous. Longo pourrait perdre au moins sa dignité, son mari s’en passe avec aisance. Messi aussi, le Vestiaire vous en reparlera bientôt.

Pendant ce temps-là le Real a enfin gagné quelque chose depuis 3 ans. Curieusement le seul truc qui a changé s’appelle Benzema. Un hasard sans doute, parce qu’un Hazard ça ne change plus grand chose.

Real-Barça : Xabi aux amateurs

Quand un clasico se joue sans Ronaldo ni Messi, le seul à faire une passe décisive c’est quand même Messi.

Comme des millions de gamins, Fabio, Angel et Mesut rêvaient de jouer des grands matches. Ils en seraient même des joueurs clés, prétendraient d’avisés journaux espagnols. Le premier pourrait ainsi prendre exemple sur Pepe et Ramos, du moins ceux qui jouaient contre Gijon. Admirer les grands anciens, Marcelo y est passé et aujourd’hui il est récompensé par un but, Barcelone aussi. C’est le métier qui rentre, la prochaine fois il rentrera dans les malléoles barcelonaises, comme avant. Angel et Mesut, eux, ont déjà l’habitude de ces ambiances de clasico, ces soirs où la raison réclame autant de talonnades et de centres dévissés que possible, ces soirs où la défense de Saragosse, les passes décisives et les buts ne sont jamais là.

Xavi de lumière

En revanche Xabi, Diarra et leurs petits copains cartonnés en rectangulaire et jaune étaient bien là. Question d’habitude puisque les fins de match sont toujours les mêmes face au Barça. Pourtant, le clasico de rêve s’annonçait ainsi, avec le Real enfin au niveau : une bataille de pressings où l’équipe la plus propre tuerait l’autre. Mais Guardiola ne s’était pas rasé et Mourinho portait un pull en coton. Il faudra attendre le printemps. Pas d’insulte, pas de doigt dans un orifice, même pas de référence à la taille du sexe de Messi ni d’hommage au staff antidopage adverse, juste « le Barça a eu de la chance » : Mourinho est entré dans une colère noire. A quoi bon travailler le pressing tout terrain toute une demi-saison, à quoi bon battre Barcelone en Supercoupe et même réussir à faire marquer Cristiano si c’est pour qu’un appel en profondeur chilien foute tout en l’air au bout d’une demi-heure ? L’Udinese a finit par s’inviter à la table des grands d’Espagne.

Il y avait donc de quoi s’énerver bien avant qu’Higuain ne rentre. Le Real a défendu pas trop haut pour empêcher le Barça de jouer. Dommage, il avait bâti sa nouvelle force en défendant haut pour faciliter ses propres attaques. Qui peut encore croire Puyol, Piqué et Abidal capables de relancer en une touche et de courir aussi vite que des attaquants de Liga ? Ni Getafe ni Bilbao mais encore faut-il courir dans le bon sens, vers le but. Tout n’est pas un fiasco : la défense du Real a réussi à faire perdre beaucoup de ballons à Messi et Iniesta. Et oui, le Barça n’a pas été bon. Bernabeu et Fabregas ont de quoi être fiers.

Thouroude s’était déplacé à Madrid pour interroger Diarra : c’était bien un clasico pas du tout survendu, les grands joueurs étaient tous au rendez-vous. On a parlé de tout le monde ? Non, il reste Benzema et Xavi.

Ligue des champions, Barça-Manchester : Papys sans Nani

La der de Van der Sar, le soutien de Wembley, la foi de Crevoisier en Ferguson : Manchester n’avait-il pas trop d’atouts ?

C’était annoncé par la planète entière, sauf par Le Vestiaire, qui connaît encore un peu son métier : la plus belle finale de l’histoire des coupes d’Europe a accouché du plus beau vainqueur. Pourquoi le match a-t-il été si nul ?

Il fallait tuer pour se procurer des places à Wembley, enfin L’Equipe n’aurait pas hésité. Et ce avant même de titrer Indiscutable pour la quatorzième fois de la saison. L’éthymologie du mot « finale de rêve » a ses raisons que l’incompétence ignore.

Une finale, deux rêves

Les deux meilleures équipes étaient pourtant bien sur le terrain. Mais les deux meilleures équipes de quoi ? De la saison, probablement, c’est la règle du jeu. De la décénnie, certainement, avec Milan, mais c’est juste une histoire de palmarès. Car côté terrain, les deux saisons les plus faibles de l’histoire contemporaine auront vu accoucher les deux pires vainqueurs, associés aux deux pires finalistes. Comment comparer Barcelone, Manchester voire Chelsea 2009, avec les demi-finalistes 2010 et 2011 ? 

Barcelone doit sa place en finale et la branlée qui a suivi à  l’Inter entraînée par Leonardo, à Mourinho qui préfère Adebayor et Higuain à la Ligue des champions, à la disparition du championnat d’Angleterre et du football de haut niveau. Les même raisons ont offert à Manchester sa place en finale et la branlée qui a suivi, alors même qu’Eto’o et Henry sont à la retraite. 

Sir a l’ex

Ce Manchester vendu subitement par la Terre entière comme le meilleur MU de tous les temps n’est pas le genre d’équipe à frôler l’élimination contre l’OM.
Ce Manchester est champion d’Angleterre. Comme en 1999. Ce Manchester, c’est Ferguson, Giggs, Scholes. Comme en 1999. Ce Manchester, c’est Ferdinand. Comme depuis 2002. Ce Manchester, c’est Van der Sar. Vainqueur de la Ligue des champions en 1995.

A condition de passer l’hiver, deux ans de plus n’étaient donc pas de trop pour tirer les leçons d’une première défaite en finale face au Barça. La preuve : il y a deux ans, ils avaient défendu quinze minutes et s’étaient créé des occasions. Cette année, ils n’ont pas reproduit la même erreur : aucun pressing, 33% de possession, 4 tirs à 18. Messi ne s’est même pas emmerdé à marquer de la tête pour avoir son Ballon d’or.

A l’époque, Ronaldo était là. Aujourd’hui, Giggs est las. Et pourtant, c’est toujours lui l’exemple, à tel point qu’Evra a choisi d’avancer la date de son jubilé, bien qu’il en ait déjà quelques-uns à son actif. Mais cette fois, Abidal était aux premières loges. Avec sa perf sous le bras, il a tenu à courir et soulever la coupe pour honorer celui que Sir Papy appelle le meilleur latéral gauche du monde. Quel âge déjà papy ?

Andres in fiesta

Abidal et la coupe, Puyol qui rentre, Guardiola et sa cravate fine, Jeanpierre qui aime le Barça : les finales de C1 offrent toujours de belles images. Valencia qui ne comprend pas bien ce qu’il fait là en est une autre. Chicharito qui retrouve son passeport mexicain, ça a aussi ému Nani, Rooney et Berbatov. « Ferguson ne peut pas avoir de regret. Il a pris l’option de mettre du talent pour perturber le Barça, ça n’a pas trop marché. » Denoueix aura eu le nez creux jusqu’au bout, ça lui garantit un an de voyages à La Masia offerts par Canal et L’Equipe Mag. Le talent, c’était pour Carrick ou Vidic ?

Pendant ce temps-là, Barcelone a fait marquer Messi, mais aussi Villa et Pedro dans le même match.

Barça-Real : A tort Karanka

Mourinho n’ayant pas le droit de communiquer, son adjoint s’est chargé de foutre le match retour en l’air.

Combien de saisons reprochera-t-on à Karanka d’avoir oublié Benzema hier soir ? C’est bien sans le seul attaquant de pointe madrilène ayant marqué le week-end dernier, et le seul aussi à avoir autant marqué en C1, sans doute le seul aussi à avoir marqué en 2011, que l’adjoint a choisi de commencer et de finir le match retour au Camp Nou. Quel adjoint reproduirait ce qui a conduit son supérieur à saboter le match aller ? Probablement un adjoint, plutôt mauvais entraîneur, dont on relatera bientôt un clash avec Benzema.
L’essentiel n’est pas là, ou plutôt si l’essentiel est là mais ce n’est pas tout. Ozil était aussi de la partie, donc c’est au tandem Kaka-Higuain qu’on a confié le plus grand exploit de l’histoire de la Ligue des Champions. Dit comme ça c’est plutôt amusant, sur le terrain les accélérations d’Higuain l’ont aussi été. Les accélérations de Kaka pas mal non plus. Tout n’est pas de leur faute : il faut vraiment être adjoint pour relancer deux grands blessés ce jour-là, et en plus leur demander de défendre. Pas si con : attaquer, ils ne peuvent plus et tout le monde le savait déjà. Pour eux, défendre ne pouvait donc durer qu’une mi-temps, ça a duré 30 minutes. Heureusement Villa et Pedro n’étaient toujours pas Henry et Eto’o. Cristiano ? Toujours pas Messi. Ou alors ce Daniel Alves est plus fort que le France-Brésil amical de février ne le dit.

Camp Mou

C’est certainement fou de rage que Mourinho a accueilli le remplacement d’Higuain, qui y avait été de son petit but refusé. Et oui quand un arbitre  tend le bras ce n’est pas pour faire allégeance aux régimes totalitaires. Faire rentrer Adebayor est humiliant, mais pour qui : Benzema, le mètre 73 de Mascherano ou Adebayor ? Pas pour Ozil, qui lui est rentré : une chance que la Ligue des Champions autorise un deuxième remplacement, le Real les a tous utilisés. S’ils avaient égalisé, ils auraient probablement voulu en inventer un troisième pour faire entrer Benzema. Histoire, soyons fous, de jouer la qualification. Mais rien ne s’est passé comme prévu, à cause de l’arbitre qui aurait quand même dû accorder une faute à Ronaldo et mettre trois rouges à Adebayor. Là ça aurait eu de la gueule. Mais Karanka c’est pas Mourinho, ou si peu. Les deux risquent de sauter en même temps alors ?

La Légende, Schalke : Le Ralf du Veltins

Peut-on se qualifier chaque année pour la demi-finale de C1 sans entraîneur et sans joueur de champ ?

C’était son soir de gloire et peu importe ce qui pouvait se passer. Schalke – Manchester en demi-finale de Ligue des champions, quand c’est sous la bonne étoile d’Hoffenheim qu’on est né, on prend sans réfléchir. Après tout, d’autres avant lui avaient déjà emmené en demi-finale des équipes qui ont perdu à Gerland. A Hoffenheim, Ralf Rangnick n’aurait jamais pu imaginer mener une de ses équipes ne serait-ce qu’en quart de finale de Coupe d’Allemagne. Pour la Ligue des champions, Magath l’a fait pour lui, et les joueurs de Schalke ont fait le reste, juste pour qu’on leur rende leur Playstation.

Schalke nul pire

La suite, c’est Leonardo en quart de finale, à l’aller comme au retour, et la presse qui célèbre le nouveau Mourinho allemand en même temps que l’éternel Raul. Bien vu. La légitimité, c’est simple comme ressembler à Klinsmann et penser aux lunettes. Manchester allait être son soir de gloire, peu importe ce qui pouvait se passer. Rangnick aura joué dans la cour des grands, celle où on ne ne demande pas à ses attaquants de presser haut et à sa défense de rester bas en même temps, au risque que Manchester ne se crée quinze occasions en 48 minutes et finisse par marquer sur ses 16e et 17e.  Ce n’est pas une blague. A quoi bon rougir ? Neuer lui devra une éternelle reconnaissance.

Pendant ce temps-là, le clasico se prépare. Pepe compte les minutes, il les comptera aussi pendant le match, avec un peu de chance Messi aura assez de temps pour se casser la jambe. Ramos, Albiol et Arbeloa se demandent si le foot à 7 existe encore. Oui, à condition que Diarra ne soit pas trop maladroit.

Ligue des Champions : Raul babioles

Aucun spectacle, à peine dix minutes de Benzema, pas d’enjeu et Tottenham en plus : personne n’a regardé Real-Tottenham retour, comme les autres matches d’ailleurs. Il ne fallait pourtant pas le manquer.

Pour voir que Gallas peut encore lever la jambe

L’action s’est déroulée dans l’anonymat de la deuxième mi-temps, sur une ouverture longue. Non content d’être pris à contre-pied, Gallas s’est retourné et a intercepté le ballon, ce que Wenger lui interdisait pourtant formellement. Si Tottenham en est encore là, c’est grâce à ses grands hommes. Gareth Bale bien sûr, mais surtout Ibrahimovic en huitièmes. Donc un peu Gallas, qui a retrouvé son niveau, en tout cas un niveau. Suffisant pour ne prendre que trois buts d’Eto’o en une saison de Ligue des Champions et se retrouver quand même en quarts à répondre qu’il ne pense pas à l’équipe de France à Tullett. Après tout, ils n’ont pris que cinq buts en deux matches.

Pour voir qu’Adebayor joue juste

Que ce soit sur une frappe en pivot qu’il vole aux autres, une tentative de une-deux, un débordement à droite ou un jeu en remises, ou sitôt le match fini une bonne vanne à Casillas et un salut aux supporters devant les caméras, avec le maillot du Real sur le dos pour éviter tout malentendu, on n’a vu que le Togolais. Autour de lui, tout se met en marche : Ozil flambe défensivement, Ronaldo marque d’une frappe de 35 mètres faute d’autre occasion et Benzema finit même par lui emprunter ses appels de balle, quitte à jouer à un mètre de lui. Pour aller loin, le Real a besoin d’un grand attaquant et il fait 1,90m.

Parce que « Le Real n’a pas de point faible »

L’armada offensive de Tottenham, qui fait trembler jusqu’aux équipes de milieu de tableau de Premier League, n’a rien pu faire face à Carvalho et Arbeloa. Pavlyuchenko ne s’est créé que deux face-à-face, Lennon n’a pris de vitesse Marcelo que trois fois à droite, Bale n’est même pas passé vingt fois à gauche. Et Modric, qui a quand même la taille et les cheveux de Messi, n’a pas existé. Ca veut bien dire quelque chose. Le Barça est foutu, mais il lui reste une chance : Josse n’est pas loin de penser que le Real fera l’impasse sur le clasico de Liga. Pas idiot, Bernabeu sera compréhensif.

Pour les traits d’humour de Denoueix

Première mi-temps, choc de tête Arbeloa-Khedira. « Maintenant on se cache pour parler, du coup ils ne se sont pas entendus. » Il faudra attendre la mi-temps et la question sur les contre-attaques du Real posée par Margotton pour associer l’image au bon mot : Denoueix qui déconne, c’est sourire allongé, dents rentrées et ses lunettes, toujours ses lunettes. Les photomatons sont une bonne école, Margotton c’est pareil avec les filles qui minaudent pour présenter le plus grand stade d’Europe du week-end suivant. Jacquet ? Il s’en branle.

Parce que sur la 6 il y a Salomone

Le Real menait-il quand Charlotte de Turckheim, pour réagir à l’annulation du mariage de son Nous C Nous de futur gendre, s’écria : « Oh non, il y a des flans de turbos ! Ca se conserve pas, y en a 200 ! Pas les flans de turbos ! » En post-production on appelle ça écrire avec les pieds et jouer avec de Turckheim. Dans ces conditions, donner un rôle de photographe à Madenian ou regarder Des racines et des ailes en Lot-et-Garonne, ça revient au même : c’est légitimer Adebayor. C’est con : Dupontel expliquait à Weil, donc à lui-même, combien son Ventura moins bavard lui rappelait Melville. Mais en mieux, évidemment.

Pendant ce temps-là, Sneijder a raté son match, peu importe l’Inter n’avait pas besoin de grand joueur. Mourinho, il faisait quoi de mieux que Leonardo ? Sinon Schalke est en demi-finale et n’a toujours pas plus de souvenir d’avoir eu une occasion à Gerland. Le duel Raul-Adebayor approche quand même.

Real Madrid-Lyon : Mou du genou

Même Canal+ Sport avait sacrifié ce match : les Spécialistes d’avant-match réunissaient Libbra et Rothen.

 

« Lyon devra marquer deux buts pour espérer se qualifier ce soir à Bernabeu. » Faut-il être incompétent ou visionnaire pour travailler sur I-Télé ? Seul Olivier Le Foll a la réponse ?

Quand Benzema prend le ballon à Gourcuff et se crée une occasion, c’est de bon augure pour Lyon, le Real ou l’équipe de France ? La question pourrait surprendre, mais un peu d’humour ne fait jamais de mal. C’est comme dire « Gomis peut-il être l’homme providentiel de la seconde mi-temps ? » ou mettre 25 millions sur un meneur de jeu quart de finaliste quand on a été demi-finaliste, c’est décalé. Décalé, Lisandro l’est de moins en moins depuis la mise à l’écart de Pjanic. 

Gourcuff aurait donc bien aimé être la star blessée du match, mais il allait très bien. Il a même été au four et au moulin pendant la belle période lyonnaise de cinq minutes : il a manqué deux corners sur trois. De toute façon ,le rôle était déjà pris, alors comme Cristiano il a tout raté. A une petite chose près, qui a permis à Jérémy Pied d’admirer Bernabeu depuis la pelouse pendant vingt bonnes minutes.

Licha de gouttière

Plus prévoyant, Cris avait maintes fois annoncé son jubilé dans L’Equipe. Ses amis sont venus à la fête : Lovren son meilleur associé, Toulalan son ancien apprenti. Lloris a l’habitude de couvrir tout le monde, mais ça devient incertain au bout de la vingtième occasion. Surtout quand c’est Benzema qui l’a et qu’il veut un petit pont pour envoyer son boulard dans le but. Lloris a quand même été le meilleur, comme l’an dernier. Comme l’an dernier aussi Lisandro n’a pas vu le jour ou peut-être qu’il voulait ausculter la ligne médiane. Comme l’an dernier Josse y a cru.

Pas comme l’an dernier, Higuain n’était pas là. Il y a donc eu que 3-0, sans doute l’effet Mourinho. 8-0 aurait été plus juste mais ce n’est plus Olmeta dans les cages. Ou 8-1 si Puel avait eu l’idée de confirmer plus tôt Briand et Gourcuff à leur vraie place, assis le long de la ligne de touche. C’était l’heure des changements tout Kaka : Adebayor pouvait rentrer faire deux fois plus de hors jeu que Benzema en deux fois moins de temps, Granero tenter de faire croire qu’il y a un an il était en balance avec Benzema et Diarra offrir une ovation à Benzema. Qui a fait l’honneur à Ronaldo de s’asseoir à côté de lui sur le banc.

Pendant ce temps-là, Houiller était en plateau, on a toujours des conseils à prodiguer à son ancien club quand on en a saboté la meilleure génération et qu’on entraîne Aston Villa. A la mi-temps, « Je ne vois pas de différence, le Real marque sur un exploit individuel mais Lyon joue comme à domicile. » Trois bons quarts d’heure plus tard, « il faut surtout dire que le Real a effectué une formidable deuxième mi-temps. » Et quand tout le monde, même le tableau de stats, cherche une occasion lyonnaise : « Il faut rappeler que dans la première demi-heure, la possession était lyonnaise. 56%. » Aulas déglingue ses joueurs. « Vous allez peut-être me trouver indulgent Président mais je trouve que Lyon a fait 35 bonnes minutes. »

Lyon-Madrid : L’Adebayor d’entre nous

Les journalistes de la rubrique « Le Vestiaire l’avait dit » ont eu du travail hier soir.

Florentino Perez pouvait bien lever les bras : si ses remplaçants se mettent à valoir 60 millions, la crise est derrière.

Benzema remplaçant-buteur : Mourinho serait-il un génie d’une autre galaxie ? Il fallait y penser : un attaquant de niveau exceptionnel en remplace un autre très moyen et surtout très transparent. Il prend une ovation, il récupère un ballon, il fait un une-deux avec Ronaldo et ensuite il devient Ronaldo, l’autre. Iannetta, au comble de l’euphorie, n’a pas ménagé Margotton : « Ça a duré 46 secondes. » On appelle ça un coaching gagnant.

S’il avait évité de faire débuter Adebayor, Mourinho signait le sans-faute puisque Benzema a répondu « Ça va le faire » à Jacquet après le match. Tout ne peut pas être parfait, sinon Gourcuff, au-delà d’être « à un haut niveau ce soir » pour l’ensemble de la rédaction de Canal, serait vif, décisif, constant et pas éliminé par Özil sur le but madrilène. C’est beaucoup demander.

Toujours Bron à prendre

Benzema, en 46 secondes donc, a plongé le spécialiste foot du Vestiaire dans un état contemplatif. Le même que la lecture de Marca ce matin annonçant que le ratio de Benzema en Ligue des champions cette année est le meilleur de tous, ce qui était déjà le cas hier matin mais Mourinho ne lit que L’Equipe. « Rey de Europa », traduisez « Ce n’est pas Adebayor qui sera Ballon d’or », illustre plutôt bien ce qui s’est passé hier soir à Gerland. Le cahier des charges de la Ligue des champions n’est pas si drastique, c’était un duel Adebayor-Gomis, 0-0 à la pause évidemment. Bastos ne jouait pas et Ronaldo n’est entré qu’à la mi-temps. Et Benzema un peu plus tard.

Mais le Real reste le Real, Mourinho ou pas. Pepe-Ramos-Arbeloa restent Pepe-Ramos-Arbeloa, Carvalho ou pas. Gomis a donc droit à second ballon, seul dans les seize mètres cinquante. Il ne peut pas tous les rater.

Pendant ce temps-là, Puel est plein d’espoir avant le retour à Bernabeu. Si d’ici là toutes les équipes de Liga veulent bien ne pas défendre et laisser plein d’espaces pour se faire contrer, Khedira et Di Maria seront encore surpris.

Lyon-Madrid : Le Real peut-il mettre sept buts à Gerland ?

Zidane a supervisé l’OL. Voici pourquoi, cette fois, ça pourrait ne pas suffire.

Parce que Kallström-Toulalan au milieu, Briand à droite et Lovren derrière

Cris peut-il encore se souvenir qu’il n’a jamais perdu contre le Real ? A un âge avancé, la mémoire peut jouer des tours. Même jusqu’à douter qu’Adebayor a bien été formé à Metz. Là n’est pas le propos : il s’agit d’abord de savoir si Lyon est condamné à souffrir contre l’Hapoël Tel-Aviv à Gerland avec son équipe-type, qui ne défend pas quand elle ne pense qu’à attaquer. Peu importe, Lyon a battu le Real de Zidane en 2005 avec Diarra et Juninho, sur les conseils de Monaco.

Parce que bon Pied, mon oeil

Lyon va beaucoup mieux depuis qu’il a perdu à Valenciennes, il n’y a pas si longtemps, dans un match rappelant étrangement sa défaite à Lorient. Mettre un peu de mouvement et avoir au moins un joueur dans un bon soir est une équation pas si simple à résoudre, même si Lloris aime beaucoup son travail. Lyon monte en puissance : Gourcuff a réussi une belle volée le week-end dernier. Pied et Briand se sont aussi bien amusés, même Nancy n’a pu résister à la machine lyonnaise. Getafe n’est pas si fort, mais de toute façon le Real n’a aucune chance. Même en 2005, au retour, leur belle défense n’avait rien pu faire face à la talonnade de Carew.

Parce que les stats sont des stats

Lyon a l’expérience européenne et a été plus de fois en quarts que le Real depuis six ans. Ça ne veut pas dire que le Real avait soit une équipe de merde, soit une défense de merde depuis six ans. Pour ça, il faudrait que même Beckham ait été essayé en milieu défensif parce que depuis Makélélé il n’y a eu personne. De toute façon, le Real n’a pas battu Lyon en 2006  qui a même mené 2-0 à Bernabeu face au Real de Cannavaro.

Parce que sans Pellegrini

Le Lyon de Puel ne se rate jamais et corrige les merdes de Lovren ou Boumsong quand il n’est pas favori. Cette fois, il est favori et Mourinho serait bête de ne pas rappeler à qui incombe la charge du jeu, comme le Bayern du grand Olic en demi la saison dernière. Aujourd’hui, Lyon a Gourcuff, Bastos et Gomis, avant c’était Juninho, Essien, Malouda et Benzema. Ça change quoi, Lyon a battu le Real de Pellegrini à l’aller et fait nul face à celui de Higuain au retour la saison passée.

A part ça, rien n’a changé ou presque.

L’Edito : Les Français sont des Vaulx

Pendant que Le Vestiaire goûte quelques congés bien mérités en période de soldes, une Grange reprend feu et c’est toute la campagne qui s’embrase grâce à la Coupe de France.

La magie de Dame Coupe de France n’est donc pas qu’une légèreté de journaliste de presse régionale. Comment expliquer sinon que l’OM va mieux depuis qu’il s’est débarrassé de la Coupe à Evian et que François Clerc n’était pas aussi heureux que ses victimes, dimanche soir, au Ray ? Si vous n’avez pas compris la vanne, contentez-vous de lire la presse espagnole, qui a trouvé un successeur à Higuain, le même que toutes les trois semaines. On se retrouve dans trois semaines. En Espagne comme ailleurs, c’est donc l’année où jamais pour les petits, manque de bol c’est du foot. Sinon, l’Open d’Australie serait truffé de Français, peut-être même qu’il y en aurait encore pendant le week-end des huitièmes de finale.

Hache Cup

L’avenir finira bien par sourire puisque le petit Mozart est redevenu le leader du tennis français, tout le monde n’ayant pas eu le mérite de perdre contre Berdych. Et pourtant même Guy le friqué a déjà connu la deuxième semaine à Melbourne, ça doit pas être plus compliqué que d’aligner Llodra contre Troicki alors qu’on a battu Djokovic deux semaines avant et d’aligner Simon contre Djokovic alors qu’on met tout le temps des branlées à Troicki. Le tout en reconnaissant qu’on a fait une connerie, mais foutre en l’air la carrière de cinq  joueurs ça ne vaut cas de rupture de contrat même quand il y en a eu sept avant.

Mais tout le monde n’a pas eu la chance de tomber sur des Français entraînés ou non par Guy Forget. Ou plutôt si, mais c’est dans un sport où les autres nationalités ne sont pas représentées. Sinon il faut croire que l’Irlande, le Pays de Galles, l’Ecosse et l’Angleterre ont aussi prévu de réussir une belle Coupe du monde. Les deux quarts seront d’ailleurs joués en Espagne, quand on tient son public on ne le lâche pas.

Il y a aussi du hand, mais le Mondial est encore reporté à dimanche prochain et le Tour de France à jamais.

Real Madrid, Karim Benzema :
Vous saurez tout sur le Kaka

« Je vais essayer de marquer un but par match en 2011 », disait Benzema la veille du match. Il a essayé. Et puis quoi, il n’est pas Higuain non plus.

C’est l’histoire d’un triplé juste avant Noël en forme de commande d’interview. As s’est laissé piéger, ce n’est pas la première fois, c’était avec un traducteur, ce n’est pas la dernière fois. « Mi castellano va mucho mejor. Si conversa despacio conmigo puede hablar un poquito. Prefiero hablar con mis companeros que con una profesora. Mi intégracion va cada vez mejor. » La traduction de cette phrase tient donc en deux mots : Benzema ne sait toujours pas ce que veut dire cette phrase puisque c’est de l’espagnol et il n’en a rien à foutre. Ce qui nous amène au rôle grandissant de Zidane auprès de Mourinho: « Zidane parle français et quand je comprends pas un truc, je lui demande. » Zidane ne parle donc pas que le petrodollar.

Florentino vs Fiorentina

Mais les amis sont les amis et le boulot est le boulot. Il y avait ce match à Getafe pour confirmer le triplé de la Copa del Rey. Douze ballons perdus, dont une grosse moitié de passes à deux mètres : mission accomplie. Il a aussi chié un contrôle face au gardien et tiré sur le poteau. Une passe décisive pour Cristiano peut-il sauver son match ? Là n’est pas la question : « Mourinho es un muy buen entrenador y me aporta mucho », « Sé que Florentino Perez me quiere mucho y es recíproco », « Zidane me da muchos consejos », « Con Cristiano me entiendo mejor, es alguien a quien aprecio mucho », « Higuain es un colega » et « claro que Morata puede jugar. Es joven y aún no ha jugado grandes partidos, pero es un buen futbolista. » En gros il s’entend très bien avec ses entraîneurs, les autres il s’en fout et le reste c’est traduisible sur Reverso.

Benzema veut oublier 2010 et ne pense qu’au Ballon d’or, comme depuis 2009. « Personalmente no me he sentido castigado por nadie. » Comprenez « Je suis probablement un peu trop fort pour rester sur le banc ». De bonnes résolutions quand même après un an et demi ? « Es verdad, la gente no me cononce. También forma parte de mi carácter : soy reservado, y eso no lo puedo cambiar ni haciendo un esfuerzo. » Ce n’est pas qu’il ne peut pas être sympa, c’est qu’il ne veut pas et les sifflets n’y changeront rien. « Y a los aficionados del Madrid, gracias por ser tan buenos conmigo. »

Pendant ce temps-là, Kaka a retrouvé le terrain en remplaçant Benzema et le Real a failli y laisser deux points.

L’Edito : Jingle brêles

Marcel-Picot et l’Olympico sont sur le même bateau. Qui tombe à l’eau ?

« Qui aurait cru que sans Cris, sans Toulalan, sans Gourcuff, Lyon serait aussi compétitif ? » Même s’il ne lit pas assez souvent Le Vestiaire, Christophe Dugarry peut donc parfois être très pertinent. Ainsi, Lyon n’est plus l’équipe qui prenait des buts et ne savait pas tenir un score aperçue ces derniers mois. Comme il n’y a pas tant d’occasions de s’enflammer que ça en Ligue 1, les Marseillais ont aussi donné le change, loin de leur image d’équipe sans organisation ni rigueur avec Gignac pour finir les actions.

Pertinent, Tigana l’est aussi, puisqu’il a découvert que Jussie habitait encore en Gironde. Tout la rocade se prend à rêver que Bordeaux s’équipe d’une défense et d’une attaque. Pertinent comme Jose Mourinho, qui n’est pas du tout en train de perdre la main sur son équipe qui a failli aligner quatre passes à la suite hier soir. Mention spéciale à Benzema, qui n’est si individualiste qu’on veut bien le faire croire. D’une part, il pourra aider ses enfants en espagnol, mais aussi en anglais. D’autre part, il a choisi de ne rien foutre le même jour que tous ses partenaires.

Dubaï au cornet

En l’absence de notre spécialiste natation, personne n’est parvenu à expliquer à notre rédacteur en chef à quoi servait cette compétition où une fois n’est pas coutume, comme à chaque fois, Cesar Cielo met des branlées aux champions français. Il y a quand même eu des titres, mais on connaît Amaury Leveaux.

On aurait aussi pu parler, NBA, rugby, ski, mais vous l’aurez remarqué, Le Vestiaire est en vacances depuis quelques mois à peine. Alors, si vous rêvez de vous foutre de la gueule de Joakim Noah ou de Clermont, n’hésitez pas à envoyer vos cartes blanches, on ne les refuse pas toutes.

Pendant ce temps-là, Guy Forget n’a toujours pas digéré les sifflets serbes. Heureusement, il aura une douzième chance d’affilée de se venger.

L’Edito : Ozil de fous

Lyon entrevoit le titre et Rennes est toujours quatrième. Plus rien ne pourra empêcher le PSG d’être champion et Nenê Ballon d’or. Sauf Ozil, redevenu le meilleur joueur du monde à Saragosse. Attention à Lassana Diarra quand même.

Lille peut-il devenir champion d’automne ? Plus que deux matches et le stagiaire « question du jour » de L’Equipe.fr saura si son impertinence est récompensée. Lille a un point d’avance et deux matches à domicile, ils n’ont donc pas la moindre chance. Et pourtant, à 78%, 22.000 internautes ont répondu que oui, Lille pouvait être champion d’automne.

Edgar Grospiron, lui, avait décidé de foutre le camp d’Annecy deux jours après qu’une question sur Grange eut mobilisé 8.000 internautes. Dommage, Tessa Worley a encore gagné. Il ne reviendra pas.

Staut d’obstacle

Puisque le sport et le reste passionnent les foules en cette fin d’année, pourquoi ne pas parler du championnat du monde de hand féminin ? Parce qu’Allison Pineau est la meilleure joueuse du monde. La presse n’a pas hésité à saluer l’exploit de Kevin Staut, dont Le Vestiaire vous avait vanté les mérites il y a bien longtemps, une fois. Numéro un mondial, il a gagné une épreuve de Coupe du monde. Ca donne envie de parler de Gaultier et de squash, mais chaque chose en son temps, il y a déjà eu deux pages sur Cipollini et les machos. Pas chez nous ? Tiens donc.

Pendant ce temps-là, Clermont, Toulon, Castres, Toulouse, Perpignan et le Racing Métro se promènent en Coupe d’Europe. Ils font moins les malins les Australiens.

Real Madrid : Benz l’oncle saoule

Le 27 octobre, Marca annonçait la mort de Benzema. Son cousin Benzeman était en Une ce matin.

Que signifiait « Mourinho ya tiene un 9″ sur le site Internet de Marca, hier soir, vers 23 heures ? Pour ceux qui ne liraient que As et son « Benzema Superstar » de ce matin, ça veut dire grosso modo : la presse espagnole pue la merde. Mais soyons justes, tout le monde peut se tromper. Mettre un triplé à une équipe qui ne défend pas dans un match sans enjeu, après une rentrée pourrie contre Valence et un non match contre le Barça, ça valait au moins ça. Higuain et ses plus de vingt buts par saison ont été contents d’apprendre qu’ils pouvaient être remplacés par le meilleur joueur du monde. Heureusement, il y a toujours des sites à la con pour annoncer qu’Eto’o pourrait rejoindre Mourinho. Benzema est donc toujours en danger au cas où Gordon Dzecko serait trop nul, d’autant que l’Intériste ne pourra pas jouer la Ligue des champions.

L’esprit Sorin

Le reste, Karim l’a expliqué à Drogba sur Canal : « Continue de marquer des buts, je te suis. J’aime bien ton jeu. » A croire que l’espoir londonien peut espérer faire carrière à condition de suivre les conseils de la star madrilène. Son sourire ne trompe pas. D’ailleurs, il n’en a pas fait après son premier but, ça restait Auxerre et marquer dans les six mètres c’est le boulot d’Higuain d’habitude. « J’ai du temps de jeu avec la blessure d’Higuain. »

Se réjouir de la blessure d’un concurrent est plutôt naturel. Quand le concurrent est le titulaire, qu’il a marqué quatre buts en vingt-cinq matches de Ligue des champions contre des Suisses et des Hollandais et qu’il préfèrerait éviter de se faire opérer du dos, c’est aussi naturel que de porter son total à dix-sept buts en vingt-neuf matches contre des Français et de piquer le 300e but madrilène en C1, au cas où les gens voudraient ne pas se souvenir de lui. Marquer d’un lob sans angle du droit,c’était juste pour montrer à Cristiano que lui il sait faire. Et de toute façon, si Ronaldo, Diarra et Sorin n’avaient pas été là, Benzema n’aurait pas vu le ballon.

Vaut-il mieux marquer un but toutes les 145 minutes, ne le faire qu’en Liga et avoir mal au dos, ou un but toutes les 125 minutes en sélection et en C1 à défaut d’avoir le droit aux jolies défenses de la Liga ?

Question interdite : Mourinho a-t-il perdu la manita ?

Après la branlée du Camp Nou, ceux qui léchaient la moustache du Portugais il y a six mois se rendent compte qu’il n’en a pas. La vérité est ailleurs et surtout sur Le Vestiaire.

Que Mourinho se rassure, même les meilleurs peuvent se tromper. Notre spécialiste a toujours cru qu’un entraîneur pouvait transformer onze Mathieu Chalmé en Marouane Chamakh. Blanc y était parvenu pendant six mois, mais Ciani venait vraiment de Lorient. Onze Xabi Alonso ne peuvent donc se transformer en Casillas. Mourinho subit de plein fouet ce qui lui a réussi l’année dernière : le plus gros nivellement par le bas de ces trente dernières années. Le Vestiaire l’expliquait dès octobre 2009. De la Ligue des champions à la Coupe du monde, tout s’est déroulé de la même façon. Voici pourquoi Lyon est qualifié pour les huitièmes de finale la C1 avec deux défaites et un match nul.

Parce que Maradona, Ronaldo et Zidane ne jouent plus

Les meilleurs joueurs du monde s’appellent Cristiano et Messi. Ils dominent le football de club à un niveau rarement vu et pourtant au niveau international ils n’ont jamais existé. D’une part car leurs équipes sont faibles, mais l’argument est insuffisant. Car CR, aussi impotent soit le Real, a toujours surnagé, cette année comme l’année dernière. Car Messi, dès qu’il joue contre le Rubin Kazan avec les meilleurs cancres de la Masia, n’est pas plus nul qu’eux. Ils n’existent pas car ils n’ont pas le niveau pour exister dès que les défenses se resserrent un peu, dès que la rigueur s’installe. L’ahurissant niveau CFA pratiqué dans toute l’Europe, particulièrement en Liga, championnat le plus faible de toute l’histoire, disparaît mécaniquement en équipe nationale. Or, qu’a rencontré Cristiano à Barcelone ? Xavi et Iniesta. Qui a gagné en Afrique du Sud ? Mais qui a perdu contre Mourinho en Ligue des champions ? Contre Eto’o pour être plus précis.

Parce que l’Allemagne n’était pas en finale de la Coupe du monde

La logique est implacable. D’une part le Barça avait Ibra et si David Villa n’est pas Eto’o, il est au moins six fois Ibrahimovic. En somme, il sait faire une passe. Mais surtout Mourinho a pu faire avec l’Inter ce qu’il ne peut pas faire avec le Real actuel, dont Le Vestiaire vous vante les qualités depuis si longtemps. Sa défense, même renforcée par Carvalho, reste extrêmement faible mais suffisante dans le foot actuel, à moins que l’on vise la Ligue des champions. C’est la première erreur de Mourinho : ne pas avoir gardé son pognon pour renouveler au moins deux postes de plus derrière. Sa deuxième erreur est identique. Être allé chercher Ozil et Khedira. Deux joueurs suffisants dans le foot actuel, sauf si l’on vise la Ligue des champions. Où étaient-ils contre Xavi et Iniesta cet été ? Où étaient-ils contre Xavi et Iniesta dans le clasico ? Aucun rapport sans doute.

Parce que l’Argentine n’était pas en finale de la Coupe du monde

Sa troisième erreur n’a pas eu d’impact à Barcelone. Quand on en prend cinq, pas besoin d’aller voir devant ce qu’il se passe. Jouer avec Di Maria et Higuain, c’est suffisant dans le foot actuel, sauf si l’on veut remporter la Ligue des champions. Benzema n’a marqué que quatorze buts en Ligue des champions et il a déjà 23 ans. Mourinho a cru que dans le football actuel, son équipe était la meilleure. Il avait presque raison, mais la finale de la Coupe du monde c’était Espagne-Pays-Bas.

Mourinho a fait son mea culpa contre Valence. Un milieu à trois pour compenser Ozil et Khedira. Il n’est jamais trop tard pour bien faire, mais Valence c’est Valence. Que s’est-il passé ensuite ?

L’Edito : La mort de Pepe Carvalho

Xavi-Iniesta, pressing et possession : comme d’habitude, le Barça a étouffé le Bayern.

Karim Benzema a le choix des armes. Feignant, arrogant, pas assez compétiteur, pas assez professionnel, et pourquoi pas y ajouter quelques menaces de mort ? Son entraîneur lui a offert quelques pistes en même temps qu’une titularisation. Il lui a aussi offert Ozil et Di Maria en soutien, donc l’Allemagne et l’Argentine, donc le Werder et Benfica, qui ne connaissent le Camp Nou que de nom. Ozil est bien le meilleur joueur du monde avec 70% de possession contre l’Athletic Bilbao. Inutile donc de le laisser plus d’une mi-temps, un clasico se joue toujours entre Xavi et Iniesta.

En faisant une confiance aveugle à Khedira, Xabi Alonso et à l’Ajax, Mourinho a oublié que Eto’o jouait arrière gauche. Le Real n’est pas transformé, Ramos n’aime toujours pas défendre. Il faut quand même faire un petit effort pour que Messi rate un grand match : il faut un grand match.

Bâle au centre

Roger Federer, lui, a retrouvé ses armes le temps d’un match contre Nadal. A 29 ans, on n’a plus envie de s’emmerder à jouer Murray, ça s’est vu en poules. Mais il faut rendre à César ce qui appartient à César : c’est en devenant n°2 mondial en août que l’Ecossais a obligé Federer à sortir de sa retraite. Le Suisse est de nouveau n°2, Murray n°4, pas sûr qu’on voit Federer en Australie.

Sinon, Iverson vient faire le show à l’Astroballe, mais Collet n’est plus là. Comment peut-il devenir entraîneur dans ces conditions ? Lièvremont, lui, a le choix des lieux pour passer le week-end à se reconstruire : Bourgoin, Castres, Brive ou Bayonne. A croire qu’il n’a jamais vu le LOU.

Pendant ce temps-là, Aulas trouve que Schalke 04 tutoie le surnaturel en ce moment. Et Kaiserslautern, c’était le Barça ce week-end ?

LdC, OM : Stranger in Moscou

Le Vestiaire hésite encore à trancher cette question : l’OM aurait-il marqué plus ou moins avec Gignac ?

Notre spécialiste comptait vous parler de l’OM depuis un petit moment. Il a bien fait d’attendre. Prudence est mère de sûreté. Le stade Luzhniki est un bien bel endroit pour renaître. Dommage, ça ne sera pas pour cette fois. En planter trois au Spartak est une drôle de performance, que seul Chelsea avait réussi à faire en Ligue des Champions. Le CSKA aussi, la semaine dernière. Et Novosibirsk ? Rien de tel pour répondre que l’un des fils d’Abedi Pelé, qui donne enfin, à presque 21 ans, la pleine mesure de son talent : conduite de balle pied gauche, dribble de trop, ouverture trop longue et but à Toulouse. L’OM marque plus de deux buts par match de moyenne en C1. Vivement les huitièmes.

Va te faire acculer

Comme Nancy, le Spartak a de quoi regretter la neige qui rendait les contrôles et le jeu court difficiles aussi pour les autres. Les Brésiliens de seconde zone font de moins en moins peur, sinon le Zenith et ses dix-neuf points d’avance en championnat ne garderaient pas un souvenir douloureux de l’Abbé Deschamps. Dans ce contexte russe, le nouveau Pelé s’est régalé. Il a eu des ballons et a pu combiner avec un Lucho retrouvé. Brandao a mis une occasion au fond, comme Rémy, bien soutenu par l’infranchissable Azpilicueta. Ça commence à faire beaucoup d’indices, les mêmes que Lens, il y a deux semaines, n’avait pas laissés.

Dans sa quête de grandeur, l’OM a franchi un palier fondamental cette saison : avec la même équipe, un peu plus faible encore, elle a désormais le droit de battre des équipes russes pas très bonnes  alors qu’avant, elle devait s’incliner devant des équipes italiennes pas très bonnes. Vive le deuxième chapeau. La différence n’est pas si grande, elle s’appelle Valbuena. « L’OM peut aller en demi-finale », dit même Karpine, qui n’est pas entraîneur depuis longtemps. Chelsea aimerait vraiment voir ça.

Pendant ce temps-là, Mourinho ne voit pas bien qui pourrait l’empêcher d’en mettre quatre à tout le monde jusqu’à la finale. A part Higuain ?

L’Edito : Lloris au pays des vermeils

Le Vestiaire s’était déplacé au grand complet, hier soir, à Wembley, pour célébrer le triomphe de son ancien spécialiste F1, qui avait quand même attendu le 5 avril dernier pour annoncer que Vettel serait champion du monde.

L’occasion de constater que Jacques Vendroux sait se servir d’un portable en salle de presse et que Guy Roux aurait eu de l’eau dans sa chambre d’hôtel, ça aurait été pareil. Y avait-il autre chose à retenir ? Hormis que Benzema est le meilleur joueur du monde avec ou sans Converse et qu’il « pense que Mourinho a vu le match ». Il a peut-être vu aussi Di Maria. Mais ça, on vous l’a déjà dit. Par contre, vous avait-on dit que Gourcuff n’a rien à faire à ce niveau et donc en Ligue 1 ? Du coup, même Nasri a du charisme, voire du talent. Ce ne sera heureusement jamais le cas de Rami.

Pour fêter ça, Sagna a presque réussi un centre. Et Messi a marqué. Mauvaise nouvelle, la Coupe du monde a pris fin en juillet. Pour fêter ça, à Belgorod, Earvin N’Gapeth a pu une nouvelle fois montrer que l’intelligence n’est pas une qualité sine qua non pour bien jouer au volley-ball. Au quoi ? Pendant ce temps-là, personne ne croit Alberto Contador. C »est pas grave, Ali Badou a traité Bolt de légende, mais ça n’a rien à voir.

Pendant ce temps là, à Cholet, un étrange activité à balle orange a rendu des Turcs tristes et un Turc heureux. Pour fêter ça, Tony Parker a viré l’entraîneur de l’équipe de France après avoir été viré par son entraîneuse.

Real, Benzema : Murcie et à bientôt

Les menaces de mort n’ayant pas suffi, Mourinho n’avait plus le choix : promettre la titularisation à tous les matches. Di Maria, Ozil et Higuain sont ravis du compliment.

Comme d’habitude, Benzema a été bon un quart d’heure, mais d’habitude il ne joue pas 90 minutes. Du coup, le stagiaire de Lequipe.fr il aime pas trop ça. Pour lui, Benzema n’a pas été digne de la confiance de son entraîneur. C’est pourtant simple, Benzema doit être bon à chaque minute ou alors la presse espagnole lui propose une alternative intéressante : marquer à chaque match ou la « muerto ». C’est sans doute pour ça qu’hier Marca se demandait si Higuain allait faire les frais du penalty dès la prochaine journée de Liga. Etre le fils de Zidane et Ronaldo ça se paye un jour ou l’autre.

Jusqu’ici, l’autre Ronaldo, Cristiano, avait interdit à tout le monde de parler au Français. Ça tombait bien, personne ne connaît la langue, Marcelo saurait à peine lire, c’est toujours une qualité de plus qu’Higuain. Mais Benzema a trouvé la clé, celle de la chambre de CR. Quand il est arrivé déguisé en Artur Jorge avec ses fringues VIP, et la moustache de Denis Troch, le gang des Portugais en a déduit que même si tout n’était pas parfait, le Lyonnais faisait des efforts d’intégration. A un ou deux foder et carai près, il a même eu le droit de lui piquer les pénos. Et curieusement Karim a eu envie de se bouger le cul sur le terrain.

Le Blanc seing

Le foutage de gueule ne s’est bien-sûr pas arrêté là, puisque le requin Blanc s’est amusé à déclarer que Benzema perdrait sa place si Rémy, Gignac et Hoarau n’étaient pas si mauvais. Il est certain que tout Cévenol qu’il est, il se priverait du mec qui lui a fait gagner deux des quatre derniers matches. On peut aimer s’essuyer les poignets sur des ressortissants croates et rester sain d’esprit.

Pendant ce temps-là, Lassana Diarra aimerait attirer l’attention des Portugais.

Se faire prendre en Lovren

Le Vestiaire aurait pu se foutre de la gueule de Lyon, comme cela était prévu depuis 23 heures, mardi soir. Mais Le Vestiaire a été incapable de pronostiquer plus de deux résultats justes. Alors, rendons plutôt hommage à la Ligue des champions.

Marseille-Zilina : 7-0, Auxerre-Ajax: 2-1, Milan-Madrid : 2-2, Donetsk-Arsenal: 2-1, Benfica-Lyon : 4-3, Tottenham-Inter: 3-1, Copenhague-Barcelone 1-1.

L’Edito : Simply the Brest

Tout s’est déroulé à Montpellier ce week-end : Monfils a rigolé de ses propres conneries et Hoarau a pleuré des siennes et cette fois Georges Frêche n’est pas mort. Au final, personne n’est vraiment gagnant. Le Trinh Trinh quotidien.

Brest n’en finit pas de surprendre et les attaquants de Ligue 1 n’en finissent pas de ne pas marquer de but à Steeve Elana. Lacazette tentera bientôt sa chance et ce n’est une critique ni pour Gomis, ni pour Puel, qui n’y peuvent finalement pas grand-chose. Sinon pourquoi Gourcuff aurait coûté 26 millions pour être aussi mauvais et Lisandro 24 millions pour être aussi blessé. La faute à pas de chance comme on dit.

Pif et Hercules

Pas de chance, c’est aussi le cas de la presse espagnole. Qui aurait pu prédire que Benzema réussirait 15 minutes une semaine après sa mort ? Mieux il a remplacé Pepe, mieux il a fait des passes décisives à Cristiano, mieux il a fait gagner le Real, mieux il a eu trois papiers sur le site de Marca le soir même. Les maillots de River Plate et de l’Argentine Espoirs font pleurer Higuain ces temps-ci, mais au moins personne ne le reconnaît en la Puerta del Sol.

La route du Rhum pourrait être une porte de sortie mais tout le monde a déjà oublié ce que c’était. On ne chantera plus Saint-Malo avant le prochain mariage, la vie médiatique est ainsi faite. Peu importe : la Pro A a aussi joué ce week-end et seule la salle de l’Hermine de Nantes en Pro B était pleine. Normal, il y avait France-Tunisie sans Karabatic mais avec Brindelle. Trop cool, les Mondiaux d’escrime c’est pour jeudi.

Pendant ce temps-là, le Stade Toulousain a éclaté Toulon et tout le monde attend de voir s’il conservera son titre européen. Avec impatience ?

Euro 2012, France-Roumanie :
Le boudin Blanc

Les grands sélectionneurs se révèlent dans les grands matches. Certains remportent l’Euro 2000 grâce à leur coaching. D’autres utilisent les mêmes méthodes pour battre la Roumanie en éliminatoires.

« Les Roumains ont joué repliés derrière en première mi-temps. Ils auraient pu marquer les premiers en seconde, les Bleus l’ont emporté et méritent la victoire. » Le requin Blanc a donc bien regardé le match, il n’est pas loin d’être le seul, car pour le reste de la population médiatique, ça fait plaisir.  Il sait que rien n’a changé, excepté lui. C’est déjà pas mal, ça lui permet d’essayer n’importe qui, pour arriver à un résultat étonnant : Rennes, Lyon, Lille, Rome, Saint-Etienne, Marseille voire Madrid, Arsenal, Chelsea et Bordeaux ensemble sur le même terrain, soit pas la moindre Ligue des champions remportée depuis huit ans.

A l’arrivée, le miracle se produit et la Roumanie ne parvient même plus à tenir un match nul. Alors, comme il ne s’est rien passé d’intéressant, Lolo essaie quand même de faire plaisir aux journalistes en abordant des sujets dont on se branle. Amical, il parlera du capitanat, mais « à la fin des éliminatoires« . Au passage, il félicite celui du jour : « Alou, on sait aussi ce qu’il ne sait pas faire. »

Altruiste, il fait croire à Frédéric Calenge que Gourcuff est redevenu bon après un été difficile. Sans préciser s’il parlait de l’été 2006, 2007, 2008, 2009 ou 2010. Généreux, il passe des dédicaces à Bafe Gomis et à tout l’Equateur : « Dimitri Payet est un joueur adroit avec ses deux pieds. » Avant une fois de plus  d’essuyer les siens sur Benzema, comme il n’aurait même pas osé le faire sur le lobe orbital de Bilic : « C’est grâce à ses qualités qu’il va s’imposer à Madrid ». Mourinho n’y était pas allé par d’autres chemins : « Nous sommes connectés et tous les trois avec Karim, on peut créer le déclic dont Karim a besoin dans sa carrière. » Humiliant. Seulement pour Higuain ?

France-Roumanie: Payet la facture

La révolution bleue se poursuit. Laurent Blanc va-t-il finir par embaucher un styliste pour habiller Valbuena ?

Depuis que Loïc Rémy s’est rasé la tête, le monde du football le regarde d’un autre oeil. Le petit attaquant trop mauvais pour espérer se taper un jour la femme de Fred est devenu un beau jeune homme doué pour son sport, en tout cas suffisamment pour faire partie de la même liste d’arrivées que Gignac et Azpilicueta à l’OM. Il l’affirme haut et fort, il n’a jamais senti le besoin de recourir à un préparateur mental. Les sommets de stress Lens-Nice, France A’-Mali et Nice-Auxerre ne l’ont donc pas trop décontenancé. Et ce n’est sûrement pas en voyant sa performance à Stamford Bridge, pour son premier match de haut niveau, que Laurent Blanc a décidé de passer à l’action. Pour info, Loïc Remy était bien sur le terrain.

Pour autant, il ne faut pas croire que le profileur n’est là que pour lui, puisque Gourcuff fait aussi partie du groupe, certes plus pour longtemps, comme l’a gentiment précisé son selectionneur : « Il n’y a rien d’évident. Yoann a la chance que je le connaisse beaucoup plus que d’autres joueurs. Il a la chance que je sache ce dont il est capable. »

M’Vila avec vue sur la merde

D’autres n’ont en effet pas cette chance : « Aujourd’hui, Dimitri méritait de prendre la température de l’équipe de France. Mais rien n’est définitif ». Mais que Payet se rassure, il pourra toujours se faire des soirées Euro 2012 avec M’Vila, « à 20 ans, après trois matches, si on croît qu’on est arrivé, c’est la meilleure façon de se planter ». Après tout, Rennes n’est pas si loin de Saint-Etienne en tout cas au classement. Mais en réalité, si Blanc fait appel à un psy c’est surtout car il n’a pas la clé du boulard de Benzema. Si on peut lui donner un conseil, le comparer à Michael Jordan n’est sans doute pas le meilleur moyen pour qu’il arrête de se foutre de la gueule de l’accent de Mourinho.

Mais c’est qui ce profileur qui se fait surnommer José ?

L’Edito : Taule à Vologe

Battu par Hambourg, Nikola Karabatic a hâte de retrouver l’équipe de France. Ca lui évitera de jouer au milieu de trop de joueurs de Division 1.

C’est difficile à croire, mais c’est pourtant vrai, le Real pourrait très bien remporter la Ligue des champions cette année. Pourtant, il ne faut pas s’appeler Pierre Menes pour se rendre compte que rien ne plaide en faveur des meringues, hormis leur entraîneur, évidemment. C’est la raison pour laquelle Ozil, Cristiano et Higuain ont de grandes chances de découvrir prochainement le banc de touche, sinon Mourinho n’est pas Mourinho.

Pire, on peut même avoir Ozil dans son effectif et viser la Liga. Pire, on peut être managé par Arsène Wenger, n’avoir que des joueurs de merde et ne jamais rien gagner. Pire, on peut viser la Ligue des champions et payer 26 millions d’euros pour avoir Gourcuff, 20 millions pour avoir Lisandro et 46 millions + Eto’o +40 millions pour acheter David Villa en comptant uniquement sur Messi.

Les gastros du coeur

C’est moins difficile à croire mais un » joueur de rugby » fait la une de TV magazine. Quand vous saurez qu’il s’agit de Chabal vous comprendrez que « joueur de rugby » soit entre guillemets. D’ailleurs, il ne s’en cache pas, le rugby il s’en branle. Le pognon, par contre, c’est son truc. Comme quoi on peut toujours avoir une deuxième chance dans la vie, il suffit de trouver sa voie. Sinon, croyez le ou non mais Richard Gasquet a déclaré forfait à cause d’une angine. Heureusement, les oreillons, c’est fait, la rubéole, c’est fait, la scarlatine, c’est fait. Plus que le bac, le permis de conduire et la communion.

Pendant ce temps-là, deux équipes de France jouent un Mondial : les volleyeurs et les basketteuses. Pas besoin d’en savoir plus.

La légende d’Oncle Benz :
Meurtre à la maison blanche

La presse espagnole sait prendre du recul sur les événements. Après avoir promis le Ballon d’or à  Benzema à l’issue de ses deux seuls buts de la saison, en février dernier, que pouvait-elle offrir à la doublure de Tevez ?

« Mourinho m’aime bien. » On peut donc s’improviser entraîneur du Real en même temps que rédacteur en chef d’As . Ça permet au moins à L’Equipe de combler sa page 4 avec un petit encart à peine publicitaire. Le but de Benzema,  deux jours plus tôt contre l’Espanyol, est tout aussi publicitaire. Une promotion pour le génie de Mourinho, qui veut faire du Français le nouveau Ballon d’or du Real. Il voulait donc lui donner la dernière aptitude manquante : la vraie suffisance, celle qui a rendu Thierry Henry intouchable jusqu’à lui faire oublier de prendre sa retraite. Mais comme toujours, Benzema n’aime pas attendre pour dépasser le maître, sinon à quoi bon envoyer les bouteilles d’eau dans la gueule d’Henry dès son premier Euro.

Le cordonnier est mal José

Les humiliations quotidiennes n’y ont rien fait. Mourinho le traite de feignant, il part en équipe de France sauver la patrie. Higuain rétorque qu’il a battu l’Espagne en amical. Si jamais Mourinho regarde M6, le caïd éclate de rire quand le requin Blanc lui reproche d’avoir manqué un but tout fait en fin de match. De retour à Madrid, c’est l’escalade : titulaire, puis banni contre l’Ajax et dans la foulée « Karim est intelligent, j’espère qu’il comprendra ce qu’il a à faire pour jouer plus ». Tôt ou tard et pourquoi pas tout de suite.

Higuain n’a pas une occasion à la Real Sociedad le samedi suivant, Benzema s’en créé une en deux minutes de jeu. Mourinho veut plus alors il sort Higuain après un but, le mardi, contre l’Espanyol. Depuis la tribune, Benzema a bien vu le match de l’Argentin et entendu les huées du public. Il embrasse donc le sortant, trop heureux d’entendre des applaudissements et tant pis s’ils applaudissent l’entrant. Mourinho a beau interdire à tous les Espagnols de lui faire une passe, Benzema a beau être détesté, Diarra ne parle toujours pas un mot d’espagnol. Un ballon dans la surface, ça suffit pour marquer quand il le faut, Higuain a bien tout vu depuis les tribunes. La suite, c’est le chef d’oeuvre en deux parties.

Mercredi : « Es importante que aproveche los minutos que me da el técnico, ya sean quince o veinte. He recibido un buen servicio de Lass para marcar. Es un buen motivo para estar contento. » Traduisez que même sans jouer je reste le meilleur et ça pourrait durer longtemps. Mes partenaires n’ont qu’à aller se faire foutre. Il n’oublie pas au passage son préparateur physique : « Mourinho es un gran entrenador y le agradezco su confianza. Yo intentaré aprovechar todos las situaciones que tenga para poder marcar goles. » Pour ceux qui, comme nous, ne parlent pas le castillan, ça doit vouloir dire : « J’emmerde Mourinho, c’est pas un entraîneur portugais qui va venir me faire chier. »

Jeudi : Benzema en remet une couche, cette fois en français, comme d’habitude, mais Frédéric Hermel parle au moins deux langues : « Mourinho es un entrenador muy grande, uno de los mejores del mundo sino el mejor. ¡Y sé que le caigo bien! »

Mourinho a traduit de lui-même depuis longtemps : « Ce ne sera pas un problème pour lui de redevenir un très bon joueur. » Mais parle-t-il de Benzema ou de Higuain ?

L’Edito : Se rouler des Puel

Pendant que Ribéry fait mine de manquer à l’équipe de France, Müller fait mine de marquer un but et demi à chaque victoire du Bayern. Ironie des grands joueurs ou pas, Nasri a marqué deux penaltys de plus que le nouveau Zidane.

Comme disait le poète, dans les couloirs de LCI, comme sur I-Télé, tout fait sens. Les sifflets de Bernabeu contre Higuain sont une chose, les interviews de Bernard Lacombe au JDD une autre. Quand il parle de résultats merdiques, il sait de quoi il en retourne, quand il parle de recrutement raté aussi. Dire qu’il préférait l’époque Perrin est un leurre, ce n’était pas vraiment ses mots, mais ceux de son président. « Menaçable mais pas menacé », que ne faut-il pas inventer pour calmer ces fouille-merde du service communication du club ? « On verra dans un mois si l’intuition des supporters était pertinente. » Puel démission est donc une intuition. « Jamais aucun grand club européen ayant écarté son technicien en début de saison n’a atteint ses objectifs. Puel est quelqu’un de compétent, qui a un bon effectif. »

Tout fait sens et le Real de Mourinho joue comme l’Inter de Mourinho la première saison. Reste à élire les Ibrahimovic et choisir le club avec lequel il faudra faire affaire l’été prochain. Capello n’avait pas eu autant de temps, attention quand même à ne pas vexer Santiago-Bernabeu avec trop de hors-jeu d’attaquant de pointe, trop d’occasions salopées d’attaquant de pointe, trop de contrôles ratés d’attaquant de pointe, trop de pointe de vitesse pas suffisante d’attaquant de pointe ou trop de jeu en remise direct à l’adversaire d’attaquant de pointe. « Le geste typique du buteur », précise Da Fonseca sur une frappe à trois mètres du but. Ça fait partie du bagage et la récompense arrive toujours en fin de match à dix contre dix sur un caviar de Cristiano. Benzema est obligé d’applaudir, Mourinho est bien un génie. Une frappe, un but : Benzema aussi. Il est même peut-être meilleur : « Mourinho est un grand entraîneur et je le remercie de m’accorder sa confiance. » A part une bande de Yougos, il sera difficile à abattre.

Le Diaw du village

La communication a aussi son rôle en Coupe Davis. Llodra n’est pas encore le meilleur joueur du monde en simple, pourtant Monfils le croit. Clément n’est pas le meilleur joueur de double du monde, pourtant Llodra le croit. Et l’Argentine de Nalbandian n’est pas la meilleure équipe du monde, pourtant tout le monde l’a cru. Boetsch l’a bien gagnée et battu Kulti, l’importance est bien dans l’apparence.

Pendant ce temps-là, Le Mans a bien négocié le match aller du premier tour préliminaire de l’Euroligue. En d’autres termes, Antoine Diot a pris le relais de Boris Diaw.

Ligue des champions : L’abbé Deschamps

Auxerre sera-t-il le seul club à jouer les huitièmes de finale ?

Comme chaque année depuis trois ans, le tirage au sort de la Ligue des champions a tenu toutes ses promesses pour les clubs français. Ils devaient être trois l’année dernière à sortir des poules, cette fois l’un des trois groupes paraît trop déséquilibré pour espérer. On parle bien sûr de celui de l’Hapoel Tel-Aviv. Les Israéliens sont-ils capables de renverser la montagne allemande ? Peuvent-ils tenir face à des légendes lisboètes ? Ils pourront toujours se rassurer en se disant que Lyon fait aussi partie de la poule. Mais la place en Ligue Europa est-elle assurée pour autant ? Nous aurions pu dire non la semaine dernière, mais désormais Gourcuff fait partie de l’effectif. Puel le reconnaît lui-même, c’est solide, c’est homogène et il préfère ça. C’est donc dehors. Le Guen et Houiller auraient-ils osé parler de Schalke et Benfica en ces termes ?

La boulette russe

Pour Marseille, c’est très différent. Ce n’est pas seulement le niveau des adversaires qui est en cause, c’est aussi le sien. Comme Lyon, donc. Oui, comme Lyon. Deschamps regrettera longtemps de ne pas s’être tenu au courant de la politique marseillaise des dix-sept dernières années. Il aurait compris que pour espérer gagner la Ligue des champions il fallait se débarrasser de ses meilleurs joueurs pour en prendre des moins bons. Mais juste des bien moins bons. Coïncidence ou pas, Gignac va découvrir la Ligue des champions. C’est ainsi que le Spartak Moscou redevient l’équipe qu’elle était en avril 1991, c’est moins vrai pour son adversaire de l’époque. Coller une taule au quatrième ne garantira qu’un titre de champion de France. Mais, on vous l’a déjà dit, les miracles n’arrivent qu’une fois et Gourcuff est parti.

Le troisième club français engagé tombe dans la poule marseillaise de l’année dernière. Jean Fernandez est au courant, il n’enverra personne superviser à l’étranger, il a déjà regardé la Coupe du monde. Mais Mourinho aussi, comme on vous l’expliquera demain. Du coup, Hengbart se matte déjà le best of Benzema et les perles d’Ibra. Quoi qu’il arrive, les Russes, c’est réglé. L’OM feindrait l’admiration s’il n’avait pas laissé quatre points à Auxerre en championnat l’an dernier.

La Légende Ibrahimovic :
Il danse le Milla

Ibrahimovic a donc fini par dépasser Higuain.

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Etre le futur Ballon d’Or peut donc dépendre d’Achille Emana et de Rigobert Song.

Il aurait pu naître grand, Suédois et se faire surnommer le grand Suédois, plutôt que le buteur star du Barça. Il aurait pu aussi changer de club pour atteindre sa première demi-finale de C1 à 28 ans. La même saison, la meilleure de sa carrière donc, il aurait aussi pu marquer 16 buts en championnat malgré la féroce concurrence d’un ancien ailier gauche fini et d’un Ballon d’Or qui joue à gauche. Il aurait évidemment pu réaliser son chef d’oeuvre en demi-finale retour, être hors-jeu, faire des mains, des ailes de pigeon, des remises trop longues, des contrôles de merde, des fautes, empêcher Messi de courir et être remplacé par Bojan au bout d’une heure à chier. Il aurait alors pu ne pas être content de se faire Piqué son boulot.

Eto’o de change

Finalement, il a choisi de jouer sa troisième finale de C1, sa deuxième de suite dans deux clubs différents et à deux postes différents. Il choisira sans doute encore de marquer, même si ce n’est pas lui qui a choisi de rapporter 66 millions à l’Inter tout en flinguant la concurrence. Guardiola vient donc de résoudre l’énigme de Mourinho : quel est le point commun entre Malmö, l’Ajax, l’Inter et la Suède ?

Inter Milan-Barcelone : HipipipIbra

juve

Barcelone, diminué hier soir, n’a rien pu faire face à l’Inter de Ronaldo et Djorkaeff. Mais les retours de Henry, Eto’o et Iniesta devraient suffire la semaine prochaine.

Gonzalo Higuain a donc bien un frère jumeau. Le Vestiaire vous l’avait présenté le 27 octobre dernier, il n’a coûté que le Pichichi plus 46 millions à Barcelone et n’est âgé que de 28 ans, comme David Villa. Le Real se réjouit de ne pas avoir payé aussi cher, quitte à s’arrêter en huitièmes tous les ans. Le Barça, lui, s’arrêtera en demi, c’est pas si mal quand on joue à un contre onze. Ce n’est pas la seule différence, puisqu’Ibra a planté tout de même quatre fois cette saison en C1, soit le double de son compatriote argentin. Les mauvaises langues diront qu’il est décisif puisqu’il en a mis deux contre Arsenal. Si Higuain et Ibrahimovic évoluaient dans le même championnat, les mauvaises langues s’amuseraient aussi à comparer leurs totaux et elles finiraient par se demander si la Liga est vraiment un championnat de merde. David Villa avait en tout cas un avis bien tranché le week-end dernier.

Totaux Squillaci

Le Vestiaire n’avait en tout cas pas commis la même erreur que pour le Barça girondin : aucun Barça ne sait jouer avec son équipe B. Même si la différence est infime entre un Barça avec Henry Eto’o et Messi et un Barça avec Messi. Evidemment, le Laurent Blanc portugais a sa part du gâteau. Quand il a eu un changement à faire il a préféré Stankovic et Balotelli à Jussié et Sané, il faut dire que Gouffran était indisponible.

L’Inter en finale de Ligue des Champions face au Bayern est tout sauf le signe d’un nivellement par le bas.  Lyon champion d’Europe sans Juninho, Essien, Tiago ou Diarra non plus. Et TF1 qui n’a même pas les droits de l’Europa League.

L’actu du jeudi 16 avril

Dernière minute : Landreau aux portes de l’équipe de France

Il sort ou il rentre ?

Milan comptable

bundchen

Si quelqu’un parlait italien à la rédaction du Vestiaire, on aurait sûrement pu vous apprendre que la top model brésilienne Gisele Bündchen a gagné autour de 500.000 dollars en pariant sur l’Inter Milan de José Mourinho, dont elle est la première fan.

De Ribery à Libely

Le Vestiaire vous en parlait en exclusivité dans cette même rubrique dès le lendemain des huitièmes de finale de la Ligue des Champions. C’est désormais officiel : Ribery continuera d’apprendre à lire l’année prochaine, mais cette fois en Catalan.

L’arche de Noah

bulls

Intéressante trouvaille du site With Leather : comme le logo Marlboro et ses références cachées au Ku Kux Klan, celui des Chicago Bulls a une double représentation. Retournez-le et ajoutez lui quelques couleurs pour obtenir un robot lisant la bible sur un banc au soleil. Aucun Mormon n’a en revanche jamais réussi à percer le mystère du nouveau blason de Pau-Orthez :

elan rockets

Un Metro-Racing d’avance

nallet

Et ne plus revenir ?

In the navy

archavin

Madame Arshavin, qui n’a à première vue pas les atouts de la nouvelle poupée russe de Mel Gibson, a confié à la presse britannique ne pas avoir été très chaude à l’idée de quitter l’URSS pour l’Angleterre et sa bouffe dégueulasse. C’est vrai qu’on n’aimerait pas non plus se taper un Saint-Pétersbourg – Douvres en croiseur nucléaire.

Vas-y Franky

frankie

Tu t’es vu quand t’a bu jusqu’à 5 heures du mat’ pour arroser ta qualif’ en demie de la LdC ?

Et pendant ce temps-là, de l’autre côté de la Manche

Le bras d’une statue en chocolat de David Beckham s’est détaché à quelques heures du début de l’exposition dans laquelle l’oeuvre était censée apparaître. [Daily Star]

La copine de Theo Walcott se fait blanchir les dents. [Le blog Stardent]

Guus Hiddink a le coeur d’un homme de 20 ans. [The Spoiler]

Madame Rooney subira une césarienne fin septembre pour permettre à l’attaquant mancunien de jouer avec l’Angleterre son match de qualification pour la Coupe du monde 2010 en Ukraine. [The Sun]