Vancouver 2010, la légende JO :
Le père Foucras

N’allez pas croire que l’on vous parle du ski acrobatique aux Jeux de Nagano histoire d’écouler nos dernières légendes avant dimanche.

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Sébastien Foucras a récolté en deux participations à Fort Boyard (172.670F) moins d’argent que Carole Merle n’en doit à ses parents.

Fierté du ski club des Yvelines, il passe sa première étoile sur les pentes de la colline d’Elancourt, entre la RD912 et la zone industrielle des Bruyères. L’hiver est rude, la soupe populaire. Sébastien Foucras, le poil naissant, abîme ses premiers Bic jetables sous la tôle gaufrée du jardin ouvrier familial. Il n’a pas 16 ans ni son BEPC, mais décide de rejoindre à Evian les pionniers tricolores de ce qui est encore appelé le ski artistique.

Le teigneux se fait très vite un nom parmi les quinze licenciés du pays. Comme tous les Français, il rate d’abord ses JO de Lillehammer mais décroche la Coupe du monde en 1996 avant qu’Alexis Blanc ne se brise les cervicales. Foucras tente par solidarité d’attenter à sa carrière et c’est sur un genou qu’il arrive à Nagano. Douzième et dernier des qualifs, il sort en finale deux sauts monstrueux couronnés d’argent.

Le miraculé de Noisy exhibe alors sa barbichette à toutes les émissions du service public. Déjà invité une fois à reluquer le décolleté d’Adeline Blondieau sur les cylindres de Fort Boyard, le père Foucras remet le couvert en 1998 avec Véronique Genest et Pierre Raschi. Fait prisonnier, il ne ressort que quatre ans plus tard pour allumer les Etoiles du Sport et reprendre la trésorerie du fan club de Jean-Marc Mormeck.