Messi au PSG : La retraite par capitalisation

Le championnat de Ligue 1, ancienne Division 1, a souvent été confondu par les plus grands joueurs avec un sanatorium. Et visiblement ce n’est pas fini, en tout cas tant que l’euthanasie ne sera pas autorisée.

Il y a ceux qui décident brusquement de stopper leur carrière, ceux qui ont fini depuis un moment et ceux qui viennent simplement perdre quelques années pour gagner beaucoup. Allez savoir pourquoi, ça tombe souvent sur le PSG. Voici l’équipe-type des phases terminales de ces trente dernières années.

Les gardiens du coffre-fort

Bodart. Lorsqu’il arrive à Bordeaux en 1996, il n’a que 34 ans. Il n’est jamais trop tard pour débuter une carrière.

Menzo. Lorsqu’il arrive à Bordeaux en 1997, sa carrière n’est pas finie. Elle ne commencera jamais.

Mondragon. Metz lui avait offert un passeport pour l’avenir. Rien n’est encore fini.

Chilavert. Le meilleur gardien du monde était Paraguayen. Le plus mauvais était Strasbourgeois.

Kopke. Lorsqu’il arrive à Marseille en 1996, il est surnommé meilleur gardien du monde. Ce n’est pas un oxymore, ça va le devenir. L’OM, à l’époque, ça ne vaut rien. Deux ans plus tard, Kopke, ça ne vaudra plus grand-chose.

Barthez. Pas prolongé à Marseille, il n’écoute pourtant que son courage et signe à Nantes. Ducourtioux est à Sedan. L’amour du jeu.

Dutruel. Sans trop savoir comment, son CV affiche FC Barcelone. Ça n’a pas vraiment servi sa carrière internationale, mais il a obtenu un contrat de deux ans à Strasbourg pour fêter ses 31 ans. Blessé un an et demi, il s’arrêtera là.

Ils assurent leurs arrières

Lizarazu. A son atterrissage à Marseille, en 2004, Liza n’a fait que quatre saisons de trop et un Euro loin d’être pathétique si on le compare à celui de Desailly. L’OM méritait-il un tel respect ? Le Bayern sans aucun doute.

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Falcao, l’épisode bonus : Radamel, le Schtroumpf vraiment surcoté

Ce n’est pas la première fois que Mbappé humilie notre Radamel. Même en Turquie, il ne le laissera donc jamais tranquille.

Nous l’avions laissé en 2013, avec un bilan dans les grands matchs équivalent à celui d’Ibra, Cavani, ou Van Persie. Et puis après avoir presque brillé en championnat, en Ligue des champions et en Copa America, il était en passe de devenir un joueur efficace quand ça compte, mais il a rencontré le petit Kylian.

Après plusieurs années d’errances, Radamel retrouve un semblant de dignité à Monaco lors de la saison 2016-2017. Pour son premier huitième de finale de Ligue des champions depuis le 0-5 d’Arsenal en 2010, où il était le 0, Falcao a décidé de frapper fort. Et devinez quoi ? Il ne rate pas le match aller comme à chaque fois. Wikipédia rappelle d’ailleurs qu’il est l’auteur d’un doublé, se montrant « à la hauteur de l’événement« . Effectivement, il marque aux 32e et 71e minutes, de quoi assurer un résultat certain à Monaco, renforcé par la réalisation du jeune Mbappé à la 40e. Le match est presque plié puisque Manchester City ne marquera que cinq fois. Au retour, Falcao et Mbappé font à nouveau parler la poudre. Enfin surtout Mbappé, Bakayoko et Fabinho auteurs des trois buts qui qualifient Monaco.

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PSG-Bordeaux : Le délit Valdes

Blanc a déjà un titre de plus qu’avec l’équipe de France, ça commence bien. Au fait qu’avait fait Ancelotti ?
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 Puisqu’il est inutile de parler de ce match qui n’avait aucun sens, qui n’a servi à rien à part mesurer l’espace entre le ballon et le cadre sur les tirs des attaquants parisiens et bordelais en attendant Cavani et Ibrahimovic même si le second jouait apparemment. Il est temps de dresser le bilan du PSG d’Ancelotti qui finit sur un titre même sans Ancelotti, preuve s’il en fallait qu’avec le Qatar un entraîneur ne sert à rien.
S’il y a une image du PSG 2012/ 2013 qui restera gravée dans le marbre de l’éternité c’est sans doute celle d’Ibra se faisant sucer par tout Canal+ sur le plateau des trophées du foot tout en se tenant comme un porc au pupitre pour suggérer que si Ancelotti se barre, il se barre. Comme quoi il n’a pas que de la gueule. Car il est incontestable que malgré sa carrière continentale et internationale de merde Ibra est la star et partout où il est passé, il a été champion et rien d’autre. Mais à Paris c’est différent : il est champion et tellement d’autres choses. On l’a vu faire une aile de pigeon dans un clasico qui n’a jamais aussi bien porté son nom et qui n’a jamais aussi peu passionné, on l’a vu mettre son pied dans le thorax de Ruffier, on l’a vu prendre les arbitres pour des cons, on l’a vu prendre des adversaires pour des cons même Kalou qui était un tout petit peu plus champion d’Europe en titre que lui et cerise sur le gâteau on l’a vu un soir de titre avoir envie de démonter la gueule de Leonardo.

 

Ibra réussit le petit exploit de faire passer au second plan toutes les autres stars du club, à commencer par le vrai meilleur joueur de saison  : Pastore qui réussit un retentissant come-back en se hissant directement parmi les 50 meilleurs joueurs argentins évoluant en Europe, pas très loin devant Lavezzi qui a réussi un bon mois de février. Il y a aussi Thiago Silva qui s’affirme jour après jour comme le meilleur défenseur brésilien du monde, Verratti comme le meilleur successeur de Pirlo du monde, Matuidi, le meilleur milieu défensif français du monde. Sans oublier Thiago Motta le seul joueur à officiellement choisir les matchs qu’il joue, ceux qu’il ne joue pas et ceux où il se fait expulser.

Et puis il y eut ce splendide mercato hivernal : Lucas a joué une bonne dizaine de matchs, Beckham une mauvaise dizaine. Tout ce petit monde a quand même poussé Gameiro sur le banc qui a fini par détruire une bouteille d’eau tellement la situation lui paraissait injuste :  un caprice d’enfant gâté sans doute, il n’a marqué que huit buts, Lavezzi en a quand même mis trois.

 

Avec de tels personnages et quelques liasses de billets le spectacle était inévitable, on en a pris plein les mirettes : Armand content que Le Crom soit content d’être champion même s’il ne joue pas, c’était à Lyon pour le match du sacre. Armand triste pour Le Crom qui est expulsé à Lorient pour son premier match, celui d’après-sacre. Chantôme content pour Sakho et tous les jeunes du PSG qui auront un jour la chance de s’asseoir sur le banc du Parc. Sakho content d’arracher le trophée des mains de Thiago Silva sur le Trocadero devant les jeunes national-socialistes. Leonardo content qu’Ancelotti reste, Ibra content que Leonardo dégage, et finalement Armand, Chantôme, Douchez, Tiéné, Camara et Le Crom fiers et reconnaissants envers Ancelotti de les faire jouer le dernier match d’une saison que toute la ville attendait, c’est-à-dire le premier match qui ne compte pas. On comprend mieux les larmes d’Ancelotti ému au point de ne pas rester et de ne pas le dire à Tallaron qui a pourtant passé une année infiltré entre deux panneaux Fly Emirates au Parc.

C’était la naissance d’une équipe qui donne autant envie d’être revue au complet qu’elle a envie de le rester. Il y avait tout pour faire une grande équipe : les grands joueurs à pognon, l’orgueil des grands joueurs à pognon, l’efficacité des grands joueurs à pognon, et en plus de tout ça un bon paquet de pognon. C’est dans les grands matchs qu’on reconnaît les grands joueurs : Barcelone a donc fini par gagner, lançant sa marche triomphale vers sa mort annoncée. En se repassant le but de Pastore, qui n’est pas un géant suédois, Margotton aurait pourtant soutenu jusqu’au bout que passer était un exploit. A défaut, il soutiendra que Paris est déjà au niveau des meilleurs. Mais c’est quoi le meilleur ? Sans doute Milan, puisque Ibra est autant le meilleur qu’il l’était là-bas et qu’il ne l’est pas ailleurs.
Pendant ce temps-là, Mourinho avait très envie de venir mais on verra ça plus tard.

La Légende PSG: Joue pas comme Beckham

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Vieiri, Kluivert, Letchkov, Denilson, Nonda. Et même Joe Cole voire Salomon Kalou. La ligue 1 assume désormais ses ambitions.

La nouvelle est tombée, le dimanche 14 mars 2010, en plein après-midi. Plus de deux ans après sa retraite, l’ancienne star des chambres à coucher David Beckham aurait tenté un retour sur d’autres pelouses que celles de Victoria et rivales. Un retour certes timide, mais suffisant pour qu’il prenne une fois de plus un peu trop son pied, sans doute usé par ses centres ratés. « Beckham ne fera probablement pas la Coupe du monde » titrait la presse. Vieira peut-être pas non plus.

Lampard et Gerrard sont rassurés, ils garderont leur place. Mc Manaman aussi. Wright Philipps et Walcott, eux, s’inquiétaient à peine. La poisse, d’autant qu’il s’en est fallu d’un rien pour que Los Angeles Galaxy se qualifie pour les quarts de finale de Ligue des Champions, mais eux n’avaient pas Ronaldinho, de retour. « Une triste fin de carrière pour l’un des plus beaux palmarès mondiaux. » disait la même presse. On parle bien de Beckham, vainqueur un jour d’une Ligue des Champions mais pas de grand-chose d’autre, fait rarissime dans le football moderne de haut niveau, Xabi Alonso excepté.

High Scholes musical

Sans doute aussi un hommage à ses titres avec l’équipe d’Angleterre, mais il nous avait pourtant semblé qu‘Owen était également anglais. Quoiqu’il en soit, de l’avis de tous, Beckham était « l’un des joueurs les plus fair play« , probablement l’effet de ce carton rouge récolté contre l’Argentine en Coupe du monde. On appelle ça l’altruisme à la Zidane.
Que dire de son Ballon d’or si ce n’est qu’Henry a quelque Euro et Mondial en excuse ? Et au bout du compte, Beckham s’en fout : Sammer a-t-il eu son nom dans un titre de film ? En revanche, personne ne pourra lui enlever son rôle de bon père de famille, paroles de baby-sitter.

Un vrai Giggs

Mais David Beckham, joueur, avait aussi des qualités, son gros mental n’était pas la moindre. Manquer un penalty contre la France puis contre le Portugal en séance de tirs aux buts aurait pu compter, mais ça n’était que l’Euro. Un talent célébré par tous, mais surtout quand il n’est plus dans l’équipe. Zidane dit d’ailleurs de lui que c’est un grand pro. Et dans le jeu ça donne quoi ? Ca donne un tireur de coups de pieds arrêtés. Costa aussi, mais l’ancien Montpelliérain se tapait-il une L5 pour autant ? Il y avait bien quelqu’un de vraiment malheureux en apprenant la nouvelle : Fabio Capello. Le seul à avoir toujours soutenu Beckham, notamment lorsque l’Anglais fut mis à l’écart du Real Madrid par son entraîneur, Fabio Capello. Une explication possible aux quelques larmes de Lambrusco coulant le long des joues du sélectionneur lors de la blessure de l’Anglais : il n’était pas frais.

Les fans de la sélection anglaise ne l’avaient jamais autant vénéré que depuis qu’il avait fêté ses 33 ans, pardon 34 (NDLR, 37 presque 38 désormais). Pour preuve, cette ovation reçue pour son retour avec le Milan AC en huitièmes. D’une volée, il a prouvé qu’il n’avait rien perdu. 0-4, c’est bien une volée ?

Ligue 1 : Pinault simple fric

Qui peut croire que le PSG sera champion devant Rennes et Montpellier ? Que Lyon ne jouera pas la ligue des champions ? Que Lille réussira à se qualifier en ligue Europa ? Que Bordeaux jouera en ligue 2 ? Que Marseille, non rien. Voici à la fin du premier tiers-temps comment finira le bon vieux championnat de Rocher, Bez, Borelli, Tapie et Denisot.


Si on met Rennes on met Toulouse

PSG: Menez a été sifflé, Kombouaré est au bord du suicide, Gameiro est en plein doute et Caen en a pris que 4. A moins de 28 points d’avance, la crise sera violente. Vive la ligue 1.

Montpellier: Giroud rêvait d’équipe de France. Sanchez, Rizetto, Rouviere, Lefevre et Bonissel aussi. On passe un cap. Yanga mbiwa en bleu et c’est le titre. De ligue 1 et c’est déjà pas mal.

Rennes: Si tout le monde se cotise ils finiront bien par avoir assez de points pour une troisième place. Et le podium en ligue 1 ça n’a pas de prix, ça peut même permettre de faire match nul avec Trabzonspor. C’est toujours mieux que 3 conneries défensives contre le Celtic.

Toulouse: Quand ils sont en haut on parle de Capoue, Sissoko, ou Congré mais ça joue rarement devant. Si Dusautoir est le meilleur rugbyman du monde Tabanou doit bien avoir un coup à jouer, en plus il joue en ligue 1.

Le derby de la cinquième place

Lyon: Se priver de Gourcuff et Cris toute la saison ça aurait fini par paraître suspect, mais les nostalgiques du premier titre aurait sans doute pardonné. Après tout Lyon au complet aurait tenu le nul au Real. Ou pas, et oui c’est la ligue 1.

Saint-Etienne: Le chaudron vert serait-il devenu une boite échangiste ?
Que tu mettes Lemoine, Nery ou Aubemayang tu peux changer de partenaire tu vois plus la différence. La ligue 1 ça reste quand même un peu la routine.

Lille: La ligue 1 a connu des beaux champions et des moins beaux. Lens 98, Nantes 2001, il reste de la place. Ca doit être l’effet Cole.

Marseille: Il y a désormais un peu trop de Dédé pour la ligue 1.

Comme d’habitude

Sochaux: Franck Sylvestre aussi réussissait à être international tout en jouant à Bonal plus d’une trentaine de fois par an. C’est ça aussi la ligue 1.

Lorient: Gourcuff ne se moquera plus des clubs riches. Quand on dépouille Arsenal on finit par jouer avec les grands. De la ligue 1.

Auxerre : Ils sont toujours en ligue 1. Et cette année Mahé ne risque pas de rater un penalty en demi-finale de coupe d’Europe. Le Tallec n’a d’ailleurs même pas le droit de les tirer.

Bordeaux

Bordeaux : Les prolongations de contrat ça marche pas, les coups de gueule de Triaud ça marche pas, Ben Khalfallah ça marche pas et le problème ne venait pas d’Alou Diarra. On avance. Et pourtant ils sont encore en ligue 1.

Rien à ajouter

Ajaccio : Ils sont en ligue 1. Que les clubs corses ne viennent plus dire que la LFP ne fait aucun effort pour eux.

Brest : Inutile de s’en prendre à Zebina, que vous le vouliez ou non quand on a eu une sélection, on est international. Roux n’a pas de sélection, mais Brest est en ligue 1.

Jovial : Ah non c’est Dijon on ne  connaît ni l’un ni l’autre. C’est suspect mais ça suffit à faire une saison en ligue 1.

Valenciennes: Un entraîneur de ligue 2, c’est surement ça qu’il leur manquait pour y arriver. C’était pourtant bien la ligue 1.

Nice: Peut-on vraiment être orphelin de Ben Saada en ligue 1 ou ça prête à Debbah ?

Caen: On ne sait jamais s’il faut les jouer gagnant ou perdant à Bwin. Ca va durer longtemps ces conneries de ligue 1 ?

Evian: Et pourquoi pas Clermont l’année prochaine ? En ligue 2 bien-sûr.

Nancy: Jean Fernandez ne s’était pas mis en colère depuis que Ribery avait mangé son kebab la bouche ouverte. Et pourtant on vous l’a dit Auxerre a joué la ligue des champions. La ligue 1 n’est pas toujours magique.

Ligue 1, PSG : Le Doha d’honneur

Bientôt 85 millions dépensés : la patte gauche de Leonardo sévit toujours au Parc des Princes et elle semble toujours aussi gauche.  Le PSG doit tout gagner c’est pourquoi il se donne les moyens de tout perdre.

Parce que la Ligue 1 c’était plus facile avant

Qu’il est loin le temps où le PSG survolait la Ligue 1,  quand les matches au Parc étaient gagnés d’avance, quand un septuple champion de France rendait les armes trois fois par saison, quand Paris dominait physiquement et techniquement. C’était l’année dernière. Sur l’instant, des ajustements auraient suffi, autant tout changer. A ce stade de l’été, difficile de dire dans quel mur s’arrêtera le PSG. Si le béton n’a pas encore été livré, les briques sont déjà là.  Non content de s’intéresser à tous les nouveaux Pelé et Maradona de moins de 20 ans pouvant justifier d’une sélection, le club qatari a aussi acheté. Et pas dans n’importe quel club : en équipe de France. Matuidi, Menez, Gameiro sont venus garnir les fauteuils de stars à côté de Sakho et Hoarau. Il ne manque que Cabaye, M’Vila et Rémy, Blanc pourra venir entraîner ses remplaçants au Camp des Loges plutôt que de tous les rassembler pour faire briller un Sochalien en Ukraine. Sébastien Mazure et les quelques abonnés de CFoot n’ont pas fini de vibrer.

Parce que Chantôme n’est pas arrière droit

Comment se passer de son meilleur joueur ? Autant il a toujours été simple de trouver un autre poste à Bodmer, autant il serait dommage de mettre Chantôme à droite, quand bien même  Ceara n’a jamais su ecrire C1 sur son CV. Makélélé-Chantôme au milieu, c’était la clé de voûte du système parisien. Pour mieux profiter de ses arrières-petits enfants, Makélélé a décidé d’arrêter. Chantôme aussi, sagement conseillé par Leonardo, par Sissoko qui a presque joué une saison complète en trois à la Juve et par Matuidi, qui, si ce n’est le palmarès, la technique, l’aura et la science de Makélélé, n’a rien à envier à Makélélé. Nênê a hâte de savoir lequel des deux viendra, comme Chantôme, combiner en une touche. Jusque-là, une touche ne voulait pas dire que l’adversaire remet le ballon en jeu avec les mains.

Parce que Pastore a la rage

Le recrutement de Pastore obéirait à une triple exigence : dépenser du pognon, piquer un joueur auquel le banc de Chelsea faisait les yeux doux et réunir toutes les garanties pour que le joueur reparte libre dans son club formateur à l’hiver 2012. Des rares images obtenues de Palerme, des matches amicaux de l’Argentine, de ses 39 minutes jouées au Mondial 2010 et des vieilles photos d’Huracan, on voit que Pastore sait faire des petits ponts. Autant dire le geste qu’il faut pour réussir en Ligue 1. 45 millions, c’est à peine trois fois plus qu’Okocha. S’il réussit trois fois plus que lui, c’est-à-dire s’il réussit trois lucarnes au Parc Lescure avec un équivalent de Giresse sur le banc, il ne sera qu’un demi-échec.

Parce que Hoarau ne sait plus où donner de la tête

Etonnant constat. Paris a recruté une moitié d’équipe de France A’, ce qui à une époque voulait dire Déhu, Monterrubio, Gava et Vairelles. Paris veut aussi une méga-star, aussi appelée jeune et cher Sud-américain dont Thouroude a entendu parlé par Mourad Zehidi. Sans compter les joueurs de complément mieux payés que Sakho. Le PSG se résumera donc à : deux gardiens qui vont se tirer dans les pattes, Sakho qui rattrape les conneries de Tiéné, Nênê devant. Tout change : au milieu, il y a Makélélé en moins. Devant, il y a Gameiro en plus, qui peut rêver d’un destin à la Loko, à deux différences près : il n’arrive pas au PSG comme champion de France et il la garde dans le pantalon quand il rencontre des représentants de l’ordre le soir. Hoarau aussi est toujours là et il n’est pas seul : Erding reste, Menez est arrivé, avec Pastore ça sent ce que les entraîneurs appellent une saine concurrence six mois avant leur licenciement. Pauvre Bahebeck, finir sur un but contre Le Mans en Coupe de France.

Il y a aussi l’ancien enfant chéri de la Roma et son sacré CV : des matches de Ligue des Champions, ami avec Totti, un superlatif de la Gazzetta dello Sport, ami avec Benzema, une passe décisive contre le Brésil de la Copa America. Quatre buts, trois passes décisives au total : il faut désormais réussir une saison pleine pour signer au PSG.

Ligue 1 : Qui est qui 2010

Après tris mois d’enquête et d’analyse, voici enfin la vérité sur les favoris du championnat. Une chose est sûre, près de 67% de nos lecteurs pensent que Hoarau ne sert à rien. Ont-ils vraiment tort ?

Le règlement est formel : aussi ambitieux soient-ils, tous les clubs ne pourront pas finir 19e cette saison.

En danger

Arles-Avignon. L’entraîneur est surnommé le magicien, manque de bol, il a filé sa baguette à Meriem. La femme de Fred pourrait y voir plusieurs rapports. Changer toute l’équipe troisième de Ligue 2, c’était évidemment un minimum. Associer une sous-défense du Real, la Grèce 2004, Sébastien Piocelle et jouer à coté de la piscine municipale, c’est prendre la Ligue 1 pour une division chypriote. Et la Ligue 1, elle aime pas ça.

Sochaux. C’était donc vrai, la génération Frau-Pedretti-Monsoreau a laissé un vide. Pour celle-là, ça va peut-être venir, Boudebouz n’entame que sa troisième saison et Bréchet sa vingtième. Attention à la Dalmat-dépendance, si on en parle avant Noël c’est foutu.

Saint-Etienne. Recruter un Marchal pour faire la loi, ça marche mieux avec Tommy Lee Jones. Il faudra encore espérer un coup de main des autres clubs.

Nancy. D’abord Féret, ensuite Vahirua et finalement une pelouse synthétique. Correa a oublié ce que veut dire Uruguayen. Perrin, Baup et Courbis cherchent un T2 près de Marcel-Picot.

Lorient. Un Gourcuff et un attaquant international : Lyon sera sûrement prêt à payer cher d’ici peu de temps. Mais le merlu au melon, ça sent mauvais. Disons même que ça pue.

Nice. Ljuboja et Mouloungui ne rapporteront certainement pas 15 millions. Ça ne sera ni plus simple, ni plus compliqué de finir 17e.

Lens. Ca dure depuis quatre ans : aucun club de Ligue 1 ne peut affirmer en début de saison que y évolue aussi. Soit le temps s’est arrêté, soit Maoulida avait signé un contrat de quinze ans. Dans les deux cas, Wallemme n’est pas trop vieux pour remettre un maillot.

Brest. Le chaudron de Francis Le Blé attendait le retour en Ligue 1. Mais, même directeur sportif, Corentin Martins est toujours là.

Paris-SG. A Valenciennes, il y avait Mater et Saez pour aider Darcheville. A Paris, qui va aider Makélélé ?

Lyon. Le meilleur effectif de France, et pourtant on y recense Cris, Gourcuff, Lisandro, Toulalan, Pjanic, Kallström, Makoun, Delgado, Gomis, Briand, Bastos, Gonalons, Lovren, Cissokho, Réveillère, Diakhaté, Gassama et Belfodil. Lloris est-il si fort ?

Marseille. La dernière fois que l’OM avait été champion, il s’était retrouvé en D2 l’année suivante. Le foot est devenu plus ardu : Tapie n’avait pas échangé Ben Arfa et Niang contre Gignac et Rémy plus de l’argent.

Bordeaux. Il a fallu attendre un peu, mais le cimetière a été nettoyé, pour 22 millions d’euros sans les bonus. Carrasso continue de surveiller le charnier, Plasil, Fernando, Diarra et Ciani espèrent s’y faire une place. Devant, il ne reste que Cavenaghi, mais ils sont plusieurs, dont un jeune, mais il n’y a même pas le vrai.

Auxerre. Le Tallec, Langil et Sammaritano pour jouer la Ligue des Champions, décidément Guy Roux voue un culte à Corentin Martins. Sauf que Martins, il aimait pas trop la vraie Coupe d’Europe.

Montpellier. Le nouveau Costa est Chilien. Pas sûr que ce soit suffisant, mais ça peut quand même permettre à Giroud de ne retourner à Tours que dans deux ans.

Lille. Le rouleau compresseur qui marquait trois buts par match est parti pour en marquer trois par saison. Le reste dépend donc de Rami et du Hazard.

Valenciennes. Pujol est toujours là, mais ils battent de plus en plus régulièrement l’OM. Quand Kombouaré est parti à Paris, c’était un choix de qui ? Et Savidan ? Mais Pujol est toujours là.

Tranquilles

Caen. El Arabi, Hamouma, Mollo, Yatabaré. La tâche se complique pour Gignac, Modeste, Hoarau et Lisandro. Comme quoi, Dumas avait raison depuis le départ : des mecs qui courent vite devant, ça dispense de jouer avec des défenseurs dans le foot moderne.

Monaco. La Supercoupe d’Europe se jouera encore à Louis II la saison prochaine, pas la peine de s’emmerder à être européen. Ca tombe bien, Puygrenier est de nouveau prêté.

Toulouse. Le Téfécé est orphelin de Gignac. Ça se passera donc bien.

Rennes. L’ancien entraîneur de Bastia, l’ancien défenseur de Nice, l’ancien buteur de Montpellier, l’ancien maître à jouer de Sochaux. Vu la concurrence, c’est certainement leur année.