Barça – Bayern : Le bon Arjen

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Il n’a que 29 ans et pourtant on a l’impression qu’il a déjà raté deux ou trois carrières. Le Bayern est donc une sacrée équipe, capable de tout transformer.

Il était une fois un joueur né aux Pays-Bas. A peine un modeste début de carrière à Groningue et soudain c’est l’explosion. Il ne s’appelle pas Van, il est gaucher et joue à droite. Personne n’a le temps de retenir son nom qu’il est déjà parti, parfois en touche, mais le plus souvent pour envelopper son ballon pas très loin de la lucarne. Parfois c’est dedans, mais pas assez souvent apparemment : le PSV, Chelsea, le Real, tout le monde le veut jusqu’à ce que plus personne n’en veuille, ce qui arrive en général assez vite. Vient alors le Bayern, qui cherche des joueurs pas grands mais néerlandais, et pas que des Van.

Cela tombe bien, pendant trois saisons Robben va être extrêmement néerlandais. Des crochets de génie, des buts en demi-finale, des occasions et des penaltys manqués en finale, l’étendue de son talent offre une nouvelle virginité au palmarès du Bayern. Un kaiser qui ne se peigne pas les couilles en public est-il un kaiser ? Robben, lui, perd ses cheveux. Et puis, vient cette saison 2013. Sans qu’il en ait conscience, autour de lui se bâtit l’équipe la plus forte jamais vue au Bayern. Une équipe où chaque joueur aide son partenaire, par un appel, un replacement, un scheiße Robben ou une bonne claque dans la gueule. A force, Robben, habitué depuis 28 ans à tenter le crochet pour frapper du gauche plutôt que le crochet pour centrer du droit, va finir par comprendre : courir pour rattraper le latéral adverse ce n’est pas lécher le cul de l’entraîneur, c’est lécher celui de Schweinsteiger. Il est toujours plus important de désigner un tireur de coup franc que de travailler des mises en place.

Schweinsteiger éclair

A-t-il fallu que Müller prenne la place de Robben pour qu’il se rende compte de tout ça ? Est-ce parce que Ribéry défend en Ligue des Champions mais jamais en championnat ni en équipe de France ? Lui a-t-on traduit la phrase « den couilles zerbrechen » ? Le mystère reste entier. Mais au milieu d’une vingtaine de dribbles en trop et d’un quasi 100% des trois ballons perdus par le Bayern pendant le match, Robben a marqué, à l’aller comme au retour. Sur le coup, ses partenaires avaient même l’air plus content pour lui que quand il a annoncé que le club ne proposait pas de prolonger son contrat qui termine en juin. Mais ça ne reste qu’une demi-finale, rien n’a encore vraiment changé. A part que Van Buyten n’en a pas pris 4 au Camp Nou.

Pendant ce temps-là, Xavi et Iniesta ont vite rejoint Messi sur le banc. Mais ils y croyaient parce que c’est le Barça quand même, d’ailleurs L’Equipe avait prédit que tout dépendrait de Neuer. Pourquoi le Vestiaire avait-il donc misé 80 biffetons sur le Bayern ?

Ligue des champions, Barça-Manchester : Papys sans Nani

La der de Van der Sar, le soutien de Wembley, la foi de Crevoisier en Ferguson : Manchester n’avait-il pas trop d’atouts ?

C’était annoncé par la planète entière, sauf par Le Vestiaire, qui connaît encore un peu son métier : la plus belle finale de l’histoire des coupes d’Europe a accouché du plus beau vainqueur. Pourquoi le match a-t-il été si nul ?

Il fallait tuer pour se procurer des places à Wembley, enfin L’Equipe n’aurait pas hésité. Et ce avant même de titrer Indiscutable pour la quatorzième fois de la saison. L’éthymologie du mot « finale de rêve » a ses raisons que l’incompétence ignore.

Une finale, deux rêves

Les deux meilleures équipes étaient pourtant bien sur le terrain. Mais les deux meilleures équipes de quoi ? De la saison, probablement, c’est la règle du jeu. De la décénnie, certainement, avec Milan, mais c’est juste une histoire de palmarès. Car côté terrain, les deux saisons les plus faibles de l’histoire contemporaine auront vu accoucher les deux pires vainqueurs, associés aux deux pires finalistes. Comment comparer Barcelone, Manchester voire Chelsea 2009, avec les demi-finalistes 2010 et 2011 ? 

Barcelone doit sa place en finale et la branlée qui a suivi à  l’Inter entraînée par Leonardo, à Mourinho qui préfère Adebayor et Higuain à la Ligue des champions, à la disparition du championnat d’Angleterre et du football de haut niveau. Les même raisons ont offert à Manchester sa place en finale et la branlée qui a suivi, alors même qu’Eto’o et Henry sont à la retraite. 

Sir a l’ex

Ce Manchester vendu subitement par la Terre entière comme le meilleur MU de tous les temps n’est pas le genre d’équipe à frôler l’élimination contre l’OM.
Ce Manchester est champion d’Angleterre. Comme en 1999. Ce Manchester, c’est Ferguson, Giggs, Scholes. Comme en 1999. Ce Manchester, c’est Ferdinand. Comme depuis 2002. Ce Manchester, c’est Van der Sar. Vainqueur de la Ligue des champions en 1995.

A condition de passer l’hiver, deux ans de plus n’étaient donc pas de trop pour tirer les leçons d’une première défaite en finale face au Barça. La preuve : il y a deux ans, ils avaient défendu quinze minutes et s’étaient créé des occasions. Cette année, ils n’ont pas reproduit la même erreur : aucun pressing, 33% de possession, 4 tirs à 18. Messi ne s’est même pas emmerdé à marquer de la tête pour avoir son Ballon d’or.

A l’époque, Ronaldo était là. Aujourd’hui, Giggs est las. Et pourtant, c’est toujours lui l’exemple, à tel point qu’Evra a choisi d’avancer la date de son jubilé, bien qu’il en ait déjà quelques-uns à son actif. Mais cette fois, Abidal était aux premières loges. Avec sa perf sous le bras, il a tenu à courir et soulever la coupe pour honorer celui que Sir Papy appelle le meilleur latéral gauche du monde. Quel âge déjà papy ?

Andres in fiesta

Abidal et la coupe, Puyol qui rentre, Guardiola et sa cravate fine, Jeanpierre qui aime le Barça : les finales de C1 offrent toujours de belles images. Valencia qui ne comprend pas bien ce qu’il fait là en est une autre. Chicharito qui retrouve son passeport mexicain, ça a aussi ému Nani, Rooney et Berbatov. « Ferguson ne peut pas avoir de regret. Il a pris l’option de mettre du talent pour perturber le Barça, ça n’a pas trop marché. » Denoueix aura eu le nez creux jusqu’au bout, ça lui garantit un an de voyages à La Masia offerts par Canal et L’Equipe Mag. Le talent, c’était pour Carrick ou Vidic ?

Pendant ce temps-là, Barcelone a fait marquer Messi, mais aussi Villa et Pedro dans le même match.

Coupe du monde (2/2) : Le Khediraton

Si la Coupe du monde a pu être le feu d’artifice de la saison, c’est en partie grâce aux joueurs qui ont tous évolué à leur niveau, à part Capello peut-être.

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Casillas a fait beaucoup de conneries et quand Robben s’est présenté face à lui, il a trouvé le moyen de dévier du tibia. J.-P. a alors loué sa grande chance. Barthez aussi avait un sacré bol dans les grands matches.

Défense de défendre

Evra. Il y a quelques années, Loïc Guillon avait été désigné capitaine du FC Nantes, peu de temps avant de retrouver Delhommeau à Vannes.

Puyol-Piqué. Il y avait mieux peut-être ? C’est pas une raison.

Demichelis. Indispensable pour déséquilibrer une défense, il a même fini par obliger Higuain à défendre sur Schweinsteiger. Un meneur d’hommes, sûrement le catogan, même Van Buyten et Van Gaal s’y sont laissé prendre.

Maicon, Lucio, Juan. Felipe Melo leur doit de l’argent, mais finalement, pas tant que ça. Et puis Luis Fabiano, Robinho et Kaka aussi.

Au milieu de nulle part

Van Bommel. Impeccable jusqu’en finale, puis son agression sur Iniesta s’est vue. C’était bien tenté quand même.

Schweinsteiger. A 25 ans, il n’est pas contre devenir la nouvelle star, mais si Müller pouvait être là tout le temps, ça l’arrangerait.

Gourcuff. Le seul à sortir intact du Domenech Show, aussi bon en sélection qu’il l’a été en club. Inutile donc.

Xavi. Sans lui, le football ressemble à rien. Avec lui, parfois aussi hélas. Allez, grand joueur quand même.

Iniesta. Le Barça 2009 n’a pas été oublié grâce à lui, l’Espagne 2010 pareil. Intouchable.

Sneijder. Les grands joueurs se révèlent en finale. Il n’en a joué que deux cette saison. Une de trop.

Messi. Être le meilleur joueur du monde en club ne transforme pas en grand joueur. Etre le meilleur joueur de l’équipe d’Argentine ne transforme pas en Maradona. Fidèle à son niveau. Insuffisant.

Kaka. Peut-on être considéré comme un grand joueur quand on a fait que deux saisons de haut niveau et jamais rien foutu en équipe nationale ? Ronaldinho dit oui, Cristiano Ronaldo dit non.

Müller. Transforme des joueurs moyens en machine à gagner. Ça rappelle quelqu’un, mais qui ?

Brêles and buteurs

Forlan. Il a fait une grosse Coupe du monde. C’est-à-dire qu’il a marqué. Au début, ça suffisait, puis ça n’a plus suffi.

Suarez. Une vilaine rumeur l’a sali en pleine Coupe du monde : il jouerait dans le championnat hollandais. Personne n’a pu confirmer, même à la rédaction d’Eurogoals. La seule certitude est que pour un buteur, Suarez est un gardien de but pas trop mauvais.

Robben. Les grands joueurs se révèlent en finale. Il n’en a joué que deux cette saison. Pas assez.

Van Persie. L’un des rares à avoir confirmé en sélection sa saison de club. Il même été au-dessus de son vrai niveau. Inexistant.

Higuain. Utile en Liga, contre Zurich et la Corée du Sud, c’est déjà beaucoup plus que Van Persie, mais est-ce que ça sert vraiment à quelque chose ?

Tevez. Un passage de United à City devait bien trouver son explication.

Klose. Ok, mais qu’est qu’il fout dans cet article ?

David Villa : On savait qu’à 28 ans personne ne lui avait encore fait confiance. On ne connaissait pas sa capacité à peser sur les grands matches. Le Camp Nou prie désormais pour qu’Iniesta ne soit pas tout le temps blessé.

Cristiano Ronaldo. Ça vaut quoi en fait Cristiano Ronaldo ? Pas grand-chose ? Ça doit être ça.

Hors compétition

Ghana. En défense, c’était trop ghanéen, en attaque, c’était trop rennais. C’était pas bon, mais c’est ce qui se fait de mieux en Afrique. Mais c’était pas bon.

Paraguay. Cardozo joue au Benfica, il n’y rate pas que des penalties et dispute souvent une compétition comparable à la Coupe du monde, l’Europa League.

Wenger. Arsène rupin a confirmé qu’il était bien aussi bon recruteur qu’entraîneur, même s’il s’est évertué à convaincre du contraire. Quand Van Persie ne fout rien, c’est parce que personne ne lui donne de bons ballons. Quand Van Persie réussit une passe, c’est un joueur de grande classe.

Le Guen. Dès que Juninho, Diarra et Essien ne sont plus sur le terrain, le métier se complique et les journalistes deviennent très très méchants. Il ne fait pas de pronostics, donc Paul le poulpe ce n’est pas lui.

Lippi. Quand la Juve  joue avec Milan, ça fait peur. En 2006, pour certaines raisons, en 2010 pour d’autres. D’ailleurs, Cannavaro est venu remettre le trophée aux Espagnols avec le sourire, mais croyez-le ou non il n’est pas encore retraité.

Capello. Une deuxième chance à l’Euro ?

Dunga. Pas besoin d’une deuxième chance, Felipe Melo c’est Felipe Melo.

Gerrard, Lampard, Rooney. Gascoigne, Platt, Shearer.

Benzema. Benzema.

Christian J.-P. Répéter que Jesus Navas a de beaux yeux de loup ne fait pas forcément de vous un surdoué. Répéter que ça vous fait plaisir pour Iniesta ne fait pas de vous un lèche-cul. Et appeler Mathijsen Mike Tyson tout le match ne fait pas de vous un incompétent.

Espagne-Allemagne : Müller au vaincu

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L’Espagne va donc enfin devenir championne du monde. Est-ce seulement à cause d’une bande de puceaux d’outre-Rhin ?

Qu’avait-il pu passer par la tête du Vestiaire pour dire que Müller était le joueur clé de cette équipe ? Car notre spécialiste était en réalité bien en-dessous de la vérité. L’Allemagne, c’est Müller. Et l’Allemagne sans Müller, c’est la France sans Zidane. Il n’y a plus rien, dix joueurs de champs transformés en poteaux, incapables de créer quoi que ce soit et Schweinsteiger pour faire joli. Mais n’est pas Otamendi, Higuain, Demichelis et l’autre axial qui veut.

Surtout quand Klose explique en 90 minutes pourquoi la plupart de ses buts en Coupe du monde ont été inscrits au cours de premiers tours, Angleterre et Argentine inclus. Surtout quand Ozil confirme que son pucelage aura du mal à partir. Surtout quand Trochowski continue de jouer à Hambourg, même si Karlsruhe mériterait légitimement de l’avoir dans son effectif. Et même si Kroos a raté la balle de match, ce qui aurait pu tomber sur un autre mais non, c’est sur lui. Mario Gomez ne serait donc pas le remplaçant du remplaçant de l’avant-centre du Bayern pour rien. Pour info, le remplaçant s’appelle Klose.

Ozil d’aliénés

Hélas, l’histoire ne dit pas si Khedira a touché un ballon hier soir, et personne n’ira vérifier. Sans Müller, Low ne pouvait rien tirer d’autre de son équipe. Il avait même compris qu’une finale ne passerait que par une prière : que sa défense fasse correctement son boulot. Elle l’a exaucé, sauf sur un corner anecdotique à la 72e minute. Et pourtant, Boateng et Jansen ont eu du mal et pourtant c’était Pedro en face.

Thierry Henry comprend soudainement ce qui a pu lui prendre la place, l’humiliation ne s’arrêtera donc jamais. On ne pourra par contre rien reprocher à Podolski, qui était bien là, mais pas Müller pour lui donner le ballon. Et pour ceux qui auraient pas compris le rôle de Müller, demandez-vous pourquoi le pressing espagnol récupérait tous les ballons, pourquoi l’Allemagne a pratiqué un vilain kick and rush et pourquoi les contre-attaques n’ont même pas pu mettre à l’épreuve l’horrible défense espagnole.

En Espagne, il y a Iniesta et  Xavi derrière, Puyol, Piqué et Ramos devant. Et oui. Et si Villa a presque 29 ans, ce n’est pas un hasard. Et non.

Ligue des Champions : ManU paillettes

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Un déplacement à Rome ne fait plus peur qu’aux clubs français. Et si Manchester ne jouait pas l’AS Roma demain soir ?

Patrice Evra affirme qu’il se sent fort et que Messi ne le passera pas demain soir. On le comprend : champion en titre, Manchester n’a rien à craindre d’une équipe balayée l’an dernier (0-0, 1-0) alors qu’elle était au firmament. Chanceusement, Barcelone n’est pas encore éliminé malgré une leçon de football de Chelsea. Sans bien sûr le contester, Le Vestiaire ose demander : pourquoi Manchester est-il favori ?

Parce que Manchester est le plus gros des gros

Son parcours plaide pour lui. Il était temps que le tirage au sort propose un adversaire facile, après des poids lourds européens : d’abord l’Inter, vainqueur de l’UEFA 1997, tranquillement éliminé grâce à un grand Ibrahimovic. Ensuite, ManU a surpris Porto, grandissime favori de l’épreuve en 2004. Les posters de Deco ont la peau dure. C’était avant le chef d’oeuvre, la demi-finale face à Arsenal, de loin la meilleure équipe de Ligue 1. Ce jour-là, les passes de Ronaldo étaient trop fortes pour Gibbs, presque titulaire en équipe d’Angleterre des 19 ans. Ce jour-là, même les frappes de Ronaldo à mi-hauteur étaient trop hautes pour Almunia, le successeur naturel du héros Jens Lehmann. Irrésistible, Manchester a sorti les meilleurs pendant que Barcelone souffrait contre Lyon et le Bayern avant de voler Chelsea.

Parce que Barcelone est diminué

La marche est trop haute. Pour une équipe défensive comme Barcelone, être privé d’Abidal et de Marquez, c’est beaucoup. Alors Alves en plus, de loin le meilleur joueur de la demi-finale retour, c’est injouable. En aucun cas on ne peut considérer que ces trois joueurs là sont remplaçables. Ce n’est pas le genre de Marquez de filer le ballon à Drogba sur un contrôle de merde. Ce n’est pas le style d’Abidal de réussir les grands matches à tel point qu’un retour à Lyon serait une bonne opportunité. Ce n’est pas du tout l’habitude d’Alves de faire des fautes pas loin de son but et de centrer très loin de celui de l’adversaire. Barcelone est amputé des trois-quarts de sa défense. Guardiola a certainement dû se réjouir que Puyol ne se blesse pas à l’entraînement. Sylvinho-Puyol-Piqué-Keita : à croire que toutes les stars barcelonaises seront absentes.

Parce que les meilleurs joueurs sont à Manchester

Toute la saison, la qualité de jeu de Manchester a été encensée. Brillant seulement dans les grands matches, Ronaldo est bien meilleur que l’an dernier, où il cartonnait tout le temps. Son Euro lui a fait beaucoup de bien. Rooney a été reconverti défenseur, dommage que son talent l’oblige à marquer de temps à autre. Tevez est peut-être le meilleur, mais il doit rester dans son Park. Messi, Henry et Eto’o ont beau essayer, qui pourrait imaginer qu’ils marquent plus de buts en championnat et en Ligue des Champions ? Au milieu, l’absence de Fletcher ne posera aucun souci. Scholes ou Giggs ont encore beaucoup de gestes techniques à apprendre à Xavi et Iniesta. Chelsea, à qui il ne manquait pas grand chose pour se qualifier, sait qu’Essien? Ballack et Lampard, c’est un peu léger pour le pressing. Carrick et Anderson, ça sonne mieux. Derrière, O’Shea n’a évidemment aucun souci à se faire contre la jambe d’Henry.

Pendant ce temps-là, si Yaya Touré est aligné derrière, Manchester n’en prendra pas trois. Ce serait le Busquets.