Les matchs de légende : Jérémy régnait

 Les matchs de folie se succèdent en Coupe d’Europe mais les Français n’y participent pas. Alors le Vestiaire a plongé dans ses archives et a quand même trouvé des exploits avec des clubs plus ou moins hexagonaux dedans. Pas de Leipzig, évidemment. Ligue Europa oblige.


Voici donc les 15 plus grands matchs, pas toujours victorieux, de ces 25 dernières années. Monaco sera là évidemment. Mais ça fait quand même un paquet d’année qu’il n’y a plus ni le PSG ni Marseille, ni Lyon. 

15. OM-Milan 93

Pour quel autre match chercherions-nous la VHS sur priceminister tout en ayant pris soin de conserver son combi tv magnétoscope de la fac. OM-Milan c‘était Roland encore vivant qui n’insultait pas encore Larqué déjà mort, c’est Tapie qui n’en voulait pas encore aux couilles de Praud, et c’est Goethals qui alignait 9 joueurs défensifs face à Van Basten aux abois, Massaro aux fraises, et Papin aux chiottes. On les fout 15ème parce que c’était un peu joué d’avance et pas qu’à cause d’Eydelie. Et dans les buts c’est Barthez.

14. Manchester-Monaco 98

C’est le match qui permit à Trezeguet d’être champion du monde 3 mois plus tard. Pourtant l’entraîneur s’appelait Tigana, pourtant c’était à Old Trafford, pourtant Benarbia était titulaire. Carnot est même entré en jeu. Mais Solskjaer aura la bonne idée d’attendre un an pour en marquer 2. Tant pis pour Liza. Et dans les buts c’était Barthez.

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Ligue des Champions, 8es de finale : Moyes and girls

En C1, les 8es sont rarement intéressants. En l’étant encore moins que d’habitude, ils le sont pourtant devenus.

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Du temps de sa splendeur, l’Allemagne marchait sur Paris, et non l’inverse. Tout était différent.

Mais aujourd’hui l’Europe est plus simple à comprendre, Yalta est passée par là. Ainsi seuls trois pays et quelques invités peuvent prétendre à gagner la compétition : l’Allemagne réunifiée, l’Espagne et le Qatar, ce qui laisse cette année deux places libres en quarts. Les heureux vainqueurs sont l’Olympiakos ou Manchester, laissons croire à tout le monde que Van Persie peut retourner la situation aussi bien que Giroud en slip, et certainement Mourinho, qui prouve à tout le monde que l’Angleterre ce n’était pas seulement Sir Alex.

Il reste néanmoins à interpréter le sens de ces 8es de finale, car ne pas le faire serait prendre le risque d’être surpris des autres branlées qui s’annoncent en quarts. La Ligue des Champions est une compétition à paliers : les très mauvais prennent des roustes les premiers en automne, puis les moyens nuls prennent la leur à la fin de l’hiver, et au début du printemps il peut subsister une ou deux taules. C’est le foot actuel : quand on domine, c’est totalement. Six des huit quarts de finaliste ont impressionné l’Europe. Il faudra pourtant en choisir au moins deux pour ne plus impressionner personne dans un mois.

Mais cela ne veut pas dire que tous ceux qui vont rester peuvent gagner. Le Real est un excellent exemple : il reste sur 28 matchs sans défaite, dont 24 victoires, et pourtant le Bayern aura bien du mal, malgré ses efforts, à être dominé quand ils se rencontreront. Comme Benzema et Ronaldo auront du mal à faire des double une-deux dans la surface ou se créer suffisamment d’occasions pour envisager chacun un quadruplé, pour une raison simple : le quart ne se jouera pas à Schalke. Le Barça et l’Atletico ont les deux meilleures défenses de Liga et pourtant on sait déjà que c’est tout pourri et que ça explosera à la première occasion.

On peut aussi voir les choses de manière individuelle : Benzema est dans la forme de sa vie et pourtant il ne fait rien de plus qu’avant, à part être hors-jeu une ou deux fois de moins. Il ne manque vraiment plus grand chose pour entendre que son trio avec Ronaldo et Bale est le meilleur depuis Di Stefano, Kopa et Gento. Et que dire de Thiago Alcantara, la priorité de Guardiola, qui aura au moins mérité de boire de la bière dans le trophée remis au vainqueur de la Bundesliga, où l’on ne remarque pas les passes perdues au milieu de terrain par excès de facilité. Ce sera déjà ça. Mais en février-mars, toutes ces petites choses n’ont aucune importance puisqu’en face ça ne tient pas un ballon, ça n’enchaîne pas deux passes, ça ne résiste pas au pressing et devant ça compte sur Huntelaar ou Kiessling pour tout faire.

C’est vrai qu’Ibra ça fait chier mais il faudra attendre encore un peu pour s’en rendre compte. Ou pire, quelqu’un va finir par lui permettre de la gagner. Avant ça, on a au moins gagné les huit soirées des matchs retours pour regarder Plaza se gonfler d’oestrogène ou les excès d’ocytocine de Baby boom.

Ligue des Champions : France des manches

Lloris, Debuchy, Abidal, Cabaye et quelques autres titulaires en puissance étant exemptés de C1 cette semaine, il restait plusieurs des futures stars du Mondial sur les terrains. Toutes plus françaises les unes que les autres. Même si Ménès avait senti que Paris allait « mettre une branlée à Anderlecht », il faut toujours regarder dans le détail, au cas où. Ca peut éviter de raconter des grosses conneries toutes les semaines.

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Varane : tout le monde est d’accord là-dessus, Varane c’est la relève. Mais de qui ? Un penalty provoqué en taclant comme Koscielny, un léger oubli de marquage sur Llorente en regardant à l’opposé du ballon comme Sakho, on ne sait pas de qui il sera le plus complémentaire. Mais on s’en fout, c’est lui le nouveau Laurent Blanc. Bientôt il fera 1-1 à domicile contre un club belge, ou une sélection ukrainienne peut-être.

Evra : il n’était pas capitaine, a pris un carton jaune et a ramené un 0-0 de la Real Sociedad. Qui prend ainsi son premier point dans la compétition après quatre matchs : c’est donc une performance très très solide. Logiquement dimanche Arsenal et Walcott vont voir ce qu’ils vont voir.

Matuidi : ça fait plaisir de le voir retrouver ses jambes. Il a crevé l’écran deux fois de suite contre des clubs belges, pardon contre un club belge. Il se rapproche tranquillement mais sûrement de son premier match potable de la saison. C’est en entendant parler que de Motta qu’on voit à quel point il est devenu indispensable au PSG.

Pogba : « On y croit toujours. » L’humilité du futur champion en pleine maturation fait plaisir à voir. Il est taillé pour la Ligue des Champions, et il est fort possible qu’au 5e match de cette édition 2013-2014 il fasse gagner son équipe. Comme il sait tout faire, il trouvera bien un truc pour battre Copenhague, pas comme à l’aller.

Benzema : Real-Juve, enfin un choc à sa mesure. On a vu le vrai Benzema, celui qui gicle dans les pieds de Pirlo. Rien à voir avec de la nécrophilie, c’est juste que face au but il a eu un ballon plein axe qu’il a bien contrôlé et envoyé directement dans la lucarne de la tribune d’en face. On ne mentionnera pas qu’une passe plein axe parcourant 20 mètres et qui passe entre deux défenseurs centraux d’un club italien en Ligue des Champions, ça n’était jamais arrivé. L’essentiel était bien de la mettre, comme de faire une passe décisive parce qu’un défenseur latéral d’un club italien a rendu le ballon dans son propre camp à l’équipe adverse qui s’est retrouvée en surnombre. Tout fout le camp, même Giroud.

Nasri : deux passes décisives contre un club russe. A tout choisir, pourquoi se priver d’une star. La question est intéressante : on s’en fout de comment on va au Mondial ou on s’en fout d’aller au Mondial ? C’est un peu comme trancher entre Deschamps et Blanc, à quelques approximations grammaticales près, c’est sensiblement la même chose. Mais il ne faut pas jouer au plus con, sinon autant rappeler Menez.

Blanc : quel incroyable manager de stars, quel projet de jeu, et quel coup de génie : faire rentrer Thiago Silva à l’heure de jeu à 0-0 contre Anderlecht. L’avenir lui a encore donné raison. Le jour où il entraînera les Bleus, attention.

Giroud et Koscielny : C’est ce soir. Chic chic chic.

Ça n’a rien à voir, mais Roger il fait de la peine.

Real-Bayern : Benz et c’est Bastian

Neuer-Casillas : mais qui sera Ballon d’or ? Peu importe : le Real a gagné au Camp Nou. Bravo.

Tout avait commencé par un foutage de gueule. Hier soir, pendant qu’un autre foutage de gueule se jouait au Camp Nou, Mourinho amenait Granero découvrir les coulisses d’une conférence de presse de demi-finale de C1. Interloqués, les journalistes ont posé des questions mais avaient-ils vraiment envie de savoir ce qu’on ressent en entrant à la 109e minute ? Sans doute pas. Ils auraient préféré par exemple savoir où Khedira et Marcelo ont appris à si bien rater leurs passes, ou si Ozil et Di Maria manquent soudainement les gros matches du printemps à cause du pollen. Mais ils n’en sauront rien non plus.

Boudeuse Liga

A la place, tout a fini par un foutage de gueule. Il se produit 38 fois par an et s’appelle Liga BBVA. Ce championnat si spécial où l’on peut marquer 100 buts en 30 matches, avoir des buteurs qui dépassent les 40 et se laisser amadouer quand même. On peut coller sept buts à Osasuna et penser qu’on fera la même chose à une équipe allemande. Et la Liga devient un précieux allié quand elle programme un clasico entre les demi-finales aller et retour. Mais comment prévoir que le Real et le Barça pourraient y être ? Faire tourner et lâcher le championnat juste pour être champion d’Europe, c’est réservé à ces cons d’Allemands et d’Anglais. Bien fait pour eux.

Les pichis chient

Papin et ses chaussures sportswear bon marché ont pourtant tenté, eux aussi, d’être à la hauteur de l’événement. Mais ça n’a pas suffi. Le Real a été champion d’Europe de l’été dernier au début du printemps, le temps d’oublier comment il l’était devenu : par le pressing haut, les courses, le dynamisme. Bernabeu a pu constater que ça faisait des dégâts hier soir encore, mais le Real ne jouait pas en rouge.

Il est évidemment savoureux de constater que Ronaldo a réussi le penalty qui ne qualifie pas et manqué celui qui qualifie, mais découvrir qu’il manque ses grands rendez-vous c’est comme découvrir que Benzema a été le meilleur. C’était le cas à l’aller, c’était le cas au retour, mais tant qu’il n’osera pas tout faire tout seul il laissera le Ballon d’or aux autres. Faudra-t-il que Robben l’obtienne pour qu’il comprenne ? Higuain, lui, a compris. On n’est jamais sur les tablettes du PSG par hasard, même dans un France Football sans sujet sur Otokoré.

Pendant ce temps-là, le samedi 19 mai à 20h45 W9 organise une soirée spéciale Simpsons.

Real-Barça : Xabi aux amateurs

Quand un clasico se joue sans Ronaldo ni Messi, le seul à faire une passe décisive c’est quand même Messi.

Comme des millions de gamins, Fabio, Angel et Mesut rêvaient de jouer des grands matches. Ils en seraient même des joueurs clés, prétendraient d’avisés journaux espagnols. Le premier pourrait ainsi prendre exemple sur Pepe et Ramos, du moins ceux qui jouaient contre Gijon. Admirer les grands anciens, Marcelo y est passé et aujourd’hui il est récompensé par un but, Barcelone aussi. C’est le métier qui rentre, la prochaine fois il rentrera dans les malléoles barcelonaises, comme avant. Angel et Mesut, eux, ont déjà l’habitude de ces ambiances de clasico, ces soirs où la raison réclame autant de talonnades et de centres dévissés que possible, ces soirs où la défense de Saragosse, les passes décisives et les buts ne sont jamais là.

Xavi de lumière

En revanche Xabi, Diarra et leurs petits copains cartonnés en rectangulaire et jaune étaient bien là. Question d’habitude puisque les fins de match sont toujours les mêmes face au Barça. Pourtant, le clasico de rêve s’annonçait ainsi, avec le Real enfin au niveau : une bataille de pressings où l’équipe la plus propre tuerait l’autre. Mais Guardiola ne s’était pas rasé et Mourinho portait un pull en coton. Il faudra attendre le printemps. Pas d’insulte, pas de doigt dans un orifice, même pas de référence à la taille du sexe de Messi ni d’hommage au staff antidopage adverse, juste « le Barça a eu de la chance » : Mourinho est entré dans une colère noire. A quoi bon travailler le pressing tout terrain toute une demi-saison, à quoi bon battre Barcelone en Supercoupe et même réussir à faire marquer Cristiano si c’est pour qu’un appel en profondeur chilien foute tout en l’air au bout d’une demi-heure ? L’Udinese a finit par s’inviter à la table des grands d’Espagne.

Il y avait donc de quoi s’énerver bien avant qu’Higuain ne rentre. Le Real a défendu pas trop haut pour empêcher le Barça de jouer. Dommage, il avait bâti sa nouvelle force en défendant haut pour faciliter ses propres attaques. Qui peut encore croire Puyol, Piqué et Abidal capables de relancer en une touche et de courir aussi vite que des attaquants de Liga ? Ni Getafe ni Bilbao mais encore faut-il courir dans le bon sens, vers le but. Tout n’est pas un fiasco : la défense du Real a réussi à faire perdre beaucoup de ballons à Messi et Iniesta. Et oui, le Barça n’a pas été bon. Bernabeu et Fabregas ont de quoi être fiers.

Thouroude s’était déplacé à Madrid pour interroger Diarra : c’était bien un clasico pas du tout survendu, les grands joueurs étaient tous au rendez-vous. On a parlé de tout le monde ? Non, il reste Benzema et Xavi.

Barça – Real Madrid : Benzema va-t-il signer à Manchester ce soir ?

Le football en 2011 c’est un sport qui se joue à 11 contre 11 et à la fin on réclame toujours Benzema. Voici pourquoi quel que soit le résultat de ce soir, Benzema est persuadé d’être le Ballon d’Or 2012.

Parce que Benzema joue déjà à Barcelone

Un joueur technique et prétentieux qui a le sens des déplacements, le sens du but, le sens des une-deux, le sens du pressing et qui préfère les buts décisifs ça ne court pas les pelouses européennes. Il y en a deux à Madrid mais un seul qui est capable de faire des passes. Si Benzema ne transpire pas dans le maillot de Villa, c’est que Lyon n’avait pas les moyens de payer Eto’o et que Benzema voulait raconter à ses potes qu’il jouait à Madrid comme sur le béton de Bron. Depuis, s’il connaît bien les toilettes des Corte Ingles et qu’il fait ses conférences de presse en espagnol, il n’a toujours pas pu prouver qu’il faisait partie du Real. Si Mourinho ne lui en donne pas l’occasion ce soir, il suivra Thouroude dans son tour d’Europe. 

Parce que Benzema est le meilleur joueur du monde

Il faudra attendre longtemps avant de retrouver un jour un nouveau Benzema. Attaques médiatiques, humiliations publiques, obligation de marquer à chaque match, presse de merde. Un traitement inédit dans l’histoire du football. Mais Karim le vaut bien et surtout il s’en branle :  « Me gusta más Ronaldo. Sin embargo, Messi es uno de los mejores porque tiene la confianza y está en un gran club ». Comprenez Ronaldo et Messi sont des tocards, le Real un petit club mais heureusement ils ont le meilleur joueur du monde Karim Benzema. Et ce soir : « Creo que es un gran partido para mí y para todos. El Barça es un gran equipo. » Facilement traduisible par « Je ferai un grand match, je ne peux pas vous dire combien je vais en planter mais le Barça c’est quand même plus ce que c’était. » Il pourrait même jouer si son entraîneur veut bien : « Mourinho es un gran entrenador. » C’est probablement pour ça que Karim, qui ne lui parle plus, a soigneusement évité les félicitations après la Coupe du Roi et que Mourinho ne l’a pas aligné en demi-finale aller de Ligue des Champions.

Parce que Benzema a un Cristiano dans chaque pied

En jouant la moitié de la saison avec le poids de Darcheville, le niveau d’Ibrahimovic, le temps de jeu de Dugarry à Milan et Barcelone, et la popularité de Mesrine,  Benzema n’est que le co-meilleur buteur du club en Ligue des Champions et le meilleur buteur du club en 2011 avec 13 buts. Difficile de rivaliser avec Adebayor et ses 5 réalisations, excusez du peu. Benzema a éliminé Lyon tout seul, presque comme Higuain l’année dernière. Cristiano Ronaldo l’intouchable vedette du club aussi avait marqué, une fois, au retour. « Ahora se necesita a un gran Ronaldo »: Moi j’en a mis deux et Puel n’a pas cru bon d’ajouter une humiliation contre Tottenham à son CV, alors bouge toi le cul ce soir. Mais c’est qui cet ouvre-boîte immortel, doublure d’Higuain, Adebayor, Ozil et Di Maria à 19 buts en 32 matchs de C1 ?

Pendant ce temps-là, Zidane et le vrai Ronaldo aimeraient découvrir la créature issue de leur fusion.

Ligue des Champions : Raul babioles

Aucun spectacle, à peine dix minutes de Benzema, pas d’enjeu et Tottenham en plus : personne n’a regardé Real-Tottenham retour, comme les autres matches d’ailleurs. Il ne fallait pourtant pas le manquer.

Pour voir que Gallas peut encore lever la jambe

L’action s’est déroulée dans l’anonymat de la deuxième mi-temps, sur une ouverture longue. Non content d’être pris à contre-pied, Gallas s’est retourné et a intercepté le ballon, ce que Wenger lui interdisait pourtant formellement. Si Tottenham en est encore là, c’est grâce à ses grands hommes. Gareth Bale bien sûr, mais surtout Ibrahimovic en huitièmes. Donc un peu Gallas, qui a retrouvé son niveau, en tout cas un niveau. Suffisant pour ne prendre que trois buts d’Eto’o en une saison de Ligue des Champions et se retrouver quand même en quarts à répondre qu’il ne pense pas à l’équipe de France à Tullett. Après tout, ils n’ont pris que cinq buts en deux matches.

Pour voir qu’Adebayor joue juste

Que ce soit sur une frappe en pivot qu’il vole aux autres, une tentative de une-deux, un débordement à droite ou un jeu en remises, ou sitôt le match fini une bonne vanne à Casillas et un salut aux supporters devant les caméras, avec le maillot du Real sur le dos pour éviter tout malentendu, on n’a vu que le Togolais. Autour de lui, tout se met en marche : Ozil flambe défensivement, Ronaldo marque d’une frappe de 35 mètres faute d’autre occasion et Benzema finit même par lui emprunter ses appels de balle, quitte à jouer à un mètre de lui. Pour aller loin, le Real a besoin d’un grand attaquant et il fait 1,90m.

Parce que « Le Real n’a pas de point faible »

L’armada offensive de Tottenham, qui fait trembler jusqu’aux équipes de milieu de tableau de Premier League, n’a rien pu faire face à Carvalho et Arbeloa. Pavlyuchenko ne s’est créé que deux face-à-face, Lennon n’a pris de vitesse Marcelo que trois fois à droite, Bale n’est même pas passé vingt fois à gauche. Et Modric, qui a quand même la taille et les cheveux de Messi, n’a pas existé. Ca veut bien dire quelque chose. Le Barça est foutu, mais il lui reste une chance : Josse n’est pas loin de penser que le Real fera l’impasse sur le clasico de Liga. Pas idiot, Bernabeu sera compréhensif.

Pour les traits d’humour de Denoueix

Première mi-temps, choc de tête Arbeloa-Khedira. « Maintenant on se cache pour parler, du coup ils ne se sont pas entendus. » Il faudra attendre la mi-temps et la question sur les contre-attaques du Real posée par Margotton pour associer l’image au bon mot : Denoueix qui déconne, c’est sourire allongé, dents rentrées et ses lunettes, toujours ses lunettes. Les photomatons sont une bonne école, Margotton c’est pareil avec les filles qui minaudent pour présenter le plus grand stade d’Europe du week-end suivant. Jacquet ? Il s’en branle.

Parce que sur la 6 il y a Salomone

Le Real menait-il quand Charlotte de Turckheim, pour réagir à l’annulation du mariage de son Nous C Nous de futur gendre, s’écria : « Oh non, il y a des flans de turbos ! Ca se conserve pas, y en a 200 ! Pas les flans de turbos ! » En post-production on appelle ça écrire avec les pieds et jouer avec de Turckheim. Dans ces conditions, donner un rôle de photographe à Madenian ou regarder Des racines et des ailes en Lot-et-Garonne, ça revient au même : c’est légitimer Adebayor. C’est con : Dupontel expliquait à Weil, donc à lui-même, combien son Ventura moins bavard lui rappelait Melville. Mais en mieux, évidemment.

Pendant ce temps-là, Sneijder a raté son match, peu importe l’Inter n’avait pas besoin de grand joueur. Mourinho, il faisait quoi de mieux que Leonardo ? Sinon Schalke est en demi-finale et n’a toujours pas plus de souvenir d’avoir eu une occasion à Gerland. Le duel Raul-Adebayor approche quand même.

L’Edito : Un Real trop Kaka

La Ligue 1 a repris, pourquoi pas Le Vestiaire ?

Inutile de s’appeler Marco Simone pour deviner que n’importe qui peut travailler à Canal ou que Marseille conservera son titre. Ce ne sera pas tant grâce aux talents comiques conjugués de Gignac et Brandao qu’à la faveur des arbitres qui ont revêtu leur tenue de printemps. Le fameux apparat qui permet de valider des buts hors-jeu et surtout d’appliquer la règle des mains dans la surface. Marseille sera donc champion malgré le Barça du Nord, qui n’a toujours pas remporté un match important depuis cinq ans. C’était le 4 mars 2006, Le Mans s’était incliné de justesse, 4-0. Bodmer avait marqué.

Mais cette année est exceptionnelle, il n’y a pas de match important. Quand Marseille affronte Bordeaux, c’est la relégation qui se joue et la ligue 1 compte une petite vingtaine de Bordeaux, mais il n’y en aura plus jamais  comme celui de dimanche soir. Celui qui laisse Triaud rêver d’attaquer Blanc ou Domenech au Pénal. La poule ou l’oeuf ? Est-ce Ciani qui est mort un soir au Stade de France et qui a tué un par un ses partenaires ou est-ce le gourou Blanc qui a commandité un suicide collectif  un soir de Noël 2009 ? Nul ne le saura jamais. Il ne restera que des espoirs assassinés. Tremoulinas, Gourcuff, Ciani, Chalmé, Plasil, Fernando, Diarra et Chamakh n’avaient peut-être que trop humilié le Bayern, la Juve et dix-sept clubs Français entre septembre et decembre.

Le reste n’a que peu d’intérêt, même pour un saladier d’argent récupéré hors délai par Gilles Simon, hors territoire Serbe. On aurait aussi pu parler de la Coupe d’Europe de rugby, de handball et de ski, mais on a un travail à côté.

Pendant ce temps-là, le remplaçant de Kaka a fait une passe décisive. Le Barça a eu moins de mal face à son Almeria.

L’Edito : Ozil de fous

Lyon entrevoit le titre et Rennes est toujours quatrième. Plus rien ne pourra empêcher le PSG d’être champion et Nenê Ballon d’or. Sauf Ozil, redevenu le meilleur joueur du monde à Saragosse. Attention à Lassana Diarra quand même.

Lille peut-il devenir champion d’automne ? Plus que deux matches et le stagiaire « question du jour » de L’Equipe.fr saura si son impertinence est récompensée. Lille a un point d’avance et deux matches à domicile, ils n’ont donc pas la moindre chance. Et pourtant, à 78%, 22.000 internautes ont répondu que oui, Lille pouvait être champion d’automne.

Edgar Grospiron, lui, avait décidé de foutre le camp d’Annecy deux jours après qu’une question sur Grange eut mobilisé 8.000 internautes. Dommage, Tessa Worley a encore gagné. Il ne reviendra pas.

Staut d’obstacle

Puisque le sport et le reste passionnent les foules en cette fin d’année, pourquoi ne pas parler du championnat du monde de hand féminin ? Parce qu’Allison Pineau est la meilleure joueuse du monde. La presse n’a pas hésité à saluer l’exploit de Kevin Staut, dont Le Vestiaire vous avait vanté les mérites il y a bien longtemps, une fois. Numéro un mondial, il a gagné une épreuve de Coupe du monde. Ca donne envie de parler de Gaultier et de squash, mais chaque chose en son temps, il y a déjà eu deux pages sur Cipollini et les machos. Pas chez nous ? Tiens donc.

Pendant ce temps-là, Clermont, Toulon, Castres, Toulouse, Perpignan et le Racing Métro se promènent en Coupe d’Europe. Ils font moins les malins les Australiens.

Question interdite : Mourinho a-t-il perdu la manita ?

Après la branlée du Camp Nou, ceux qui léchaient la moustache du Portugais il y a six mois se rendent compte qu’il n’en a pas. La vérité est ailleurs et surtout sur Le Vestiaire.

Que Mourinho se rassure, même les meilleurs peuvent se tromper. Notre spécialiste a toujours cru qu’un entraîneur pouvait transformer onze Mathieu Chalmé en Marouane Chamakh. Blanc y était parvenu pendant six mois, mais Ciani venait vraiment de Lorient. Onze Xabi Alonso ne peuvent donc se transformer en Casillas. Mourinho subit de plein fouet ce qui lui a réussi l’année dernière : le plus gros nivellement par le bas de ces trente dernières années. Le Vestiaire l’expliquait dès octobre 2009. De la Ligue des champions à la Coupe du monde, tout s’est déroulé de la même façon. Voici pourquoi Lyon est qualifié pour les huitièmes de finale la C1 avec deux défaites et un match nul.

Parce que Maradona, Ronaldo et Zidane ne jouent plus

Les meilleurs joueurs du monde s’appellent Cristiano et Messi. Ils dominent le football de club à un niveau rarement vu et pourtant au niveau international ils n’ont jamais existé. D’une part car leurs équipes sont faibles, mais l’argument est insuffisant. Car CR, aussi impotent soit le Real, a toujours surnagé, cette année comme l’année dernière. Car Messi, dès qu’il joue contre le Rubin Kazan avec les meilleurs cancres de la Masia, n’est pas plus nul qu’eux. Ils n’existent pas car ils n’ont pas le niveau pour exister dès que les défenses se resserrent un peu, dès que la rigueur s’installe. L’ahurissant niveau CFA pratiqué dans toute l’Europe, particulièrement en Liga, championnat le plus faible de toute l’histoire, disparaît mécaniquement en équipe nationale. Or, qu’a rencontré Cristiano à Barcelone ? Xavi et Iniesta. Qui a gagné en Afrique du Sud ? Mais qui a perdu contre Mourinho en Ligue des champions ? Contre Eto’o pour être plus précis.

Parce que l’Allemagne n’était pas en finale de la Coupe du monde

La logique est implacable. D’une part le Barça avait Ibra et si David Villa n’est pas Eto’o, il est au moins six fois Ibrahimovic. En somme, il sait faire une passe. Mais surtout Mourinho a pu faire avec l’Inter ce qu’il ne peut pas faire avec le Real actuel, dont Le Vestiaire vous vante les qualités depuis si longtemps. Sa défense, même renforcée par Carvalho, reste extrêmement faible mais suffisante dans le foot actuel, à moins que l’on vise la Ligue des champions. C’est la première erreur de Mourinho : ne pas avoir gardé son pognon pour renouveler au moins deux postes de plus derrière. Sa deuxième erreur est identique. Être allé chercher Ozil et Khedira. Deux joueurs suffisants dans le foot actuel, sauf si l’on vise la Ligue des champions. Où étaient-ils contre Xavi et Iniesta cet été ? Où étaient-ils contre Xavi et Iniesta dans le clasico ? Aucun rapport sans doute.

Parce que l’Argentine n’était pas en finale de la Coupe du monde

Sa troisième erreur n’a pas eu d’impact à Barcelone. Quand on en prend cinq, pas besoin d’aller voir devant ce qu’il se passe. Jouer avec Di Maria et Higuain, c’est suffisant dans le foot actuel, sauf si l’on veut remporter la Ligue des champions. Benzema n’a marqué que quatorze buts en Ligue des champions et il a déjà 23 ans. Mourinho a cru que dans le football actuel, son équipe était la meilleure. Il avait presque raison, mais la finale de la Coupe du monde c’était Espagne-Pays-Bas.

Mourinho a fait son mea culpa contre Valence. Un milieu à trois pour compenser Ozil et Khedira. Il n’est jamais trop tard pour bien faire, mais Valence c’est Valence. Que s’est-il passé ensuite ?

L’Edito : La mort de Pepe Carvalho

Xavi-Iniesta, pressing et possession : comme d’habitude, le Barça a étouffé le Bayern.

Karim Benzema a le choix des armes. Feignant, arrogant, pas assez compétiteur, pas assez professionnel, et pourquoi pas y ajouter quelques menaces de mort ? Son entraîneur lui a offert quelques pistes en même temps qu’une titularisation. Il lui a aussi offert Ozil et Di Maria en soutien, donc l’Allemagne et l’Argentine, donc le Werder et Benfica, qui ne connaissent le Camp Nou que de nom. Ozil est bien le meilleur joueur du monde avec 70% de possession contre l’Athletic Bilbao. Inutile donc de le laisser plus d’une mi-temps, un clasico se joue toujours entre Xavi et Iniesta.

En faisant une confiance aveugle à Khedira, Xabi Alonso et à l’Ajax, Mourinho a oublié que Eto’o jouait arrière gauche. Le Real n’est pas transformé, Ramos n’aime toujours pas défendre. Il faut quand même faire un petit effort pour que Messi rate un grand match : il faut un grand match.

Bâle au centre

Roger Federer, lui, a retrouvé ses armes le temps d’un match contre Nadal. A 29 ans, on n’a plus envie de s’emmerder à jouer Murray, ça s’est vu en poules. Mais il faut rendre à César ce qui appartient à César : c’est en devenant n°2 mondial en août que l’Ecossais a obligé Federer à sortir de sa retraite. Le Suisse est de nouveau n°2, Murray n°4, pas sûr qu’on voit Federer en Australie.

Sinon, Iverson vient faire le show à l’Astroballe, mais Collet n’est plus là. Comment peut-il devenir entraîneur dans ces conditions ? Lièvremont, lui, a le choix des lieux pour passer le week-end à se reconstruire : Bourgoin, Castres, Brive ou Bayonne. A croire qu’il n’a jamais vu le LOU.

Pendant ce temps-là, Aulas trouve que Schalke 04 tutoie le surnaturel en ce moment. Et Kaiserslautern, c’était le Barça ce week-end ?

Real-Lyon : Promotion Kanouté

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Le Vestiaire ne vous fera pas croire que Lyon a réalisé un exploit, et personne ne croira, presse exceptée, que Lyon est enfin devenu un club populaire.

Le seul exploit qu’auraient pu réaliser les Gones hier soir aurait été de jouer tout le match au niveau de la première mi-temps. Prendre une grosse taule. Mais les exploits sont plutôt rares par définition et Lyon ne pouvait pas être éliminé par ce Real-là, même le vrai Barça en avait pris deux la saison dernière. Dire « Le Vestiaire l’avait dit » ne serait pas très original, puisque « Le Vestiaire l’avait dit » et même longuement expliqué hier, mais aussi avant-hier et même dès septembre. Ce n’était pas de la voyance, juste de l’observation, de l’analyse et de la compétence.

Le Real 2009-2010 est supérieur à celui de l’année dernière grâce à Cristiano. Il aurait pu l’être grâce à Kaka, mais jamais il n’a eu cette année un niveau convenable, et sûrement pas celui d’un quart-de-finaliste européen, même dans l’Europe actuelle. La plus mauvaise défense du continent, un milieu de terrain au diapason, une attaque à un seul joueur valide et Higuain.

Higuainoton

Higuain, la nouvelle star du football mondial espagnol, bourreau de Zürich et Zürich il y a quelques mois, s’est hissé hier soir parmi les plus grands Gauchos. De Aimar à Ortega, de D’Alessandro à Riquelme en passant par Saviola et Marcico. Gonzalo a enfin tutoyé le niveau de Lisandro, se permettant au passage de finir deuxième meilleur buteur ex-aequo de la rencontre. Notre spécialiste en est tout retourné.

PellegrHonni

Benzema aurait pu participer au naufrage, mais hasard ou coïncidence, c’est sans lui que le Real s’est rendu à son enterrement. Aurait-il changé le cours des choses ? Personne ne le saura jamais. Mais ce que tout le monde sait, c’est qu’il a joué  blessé depuis un demi-siècle. Qu’il a été très rarement aligné seul à son poste et qu’il a déjà marqué treize buts en Ligue des Champions. Qui n’a pas su l’utiliser, puis n’a plus voulu l’utiliser ? Qui n’a pas eu assez de maîtrise pour organiser une équipe ?

Après enquête notre spécialiste, le plus gros problème madrilène, et ça « Le Vestiaire l’avait peut-être dit aussi », s’appelle Pellegrini. Si Pires le trouvait si bon c’est peut-être qu’il y avait une raison. Peut-être qu’une équipe qui ne bat ni le Milan AC, ni Barcelone doit changer d’entraîneur à Noël. Peut-être qu’une équipe qui ne joue qu’avec des axiaux doit changer d’entraîneur.

Florentino perd es

Florentino, sans doute trop bien conseillé par Zidane – qui voyait Lyon en demi-finale de C1 l’année dernière – a fait son choix, celui de se faire éliminer par Lyon. Un Lyon pathétique, mais beaucoup moins que son adversaire, coleader d’une Liga au niveau insoupçonnablement bas. « Le Vestiaire aurait peut-être dû le dire une vingtaine de fois supplémentaires ». En 2010, l’exploit n’existe plus en C1, tout le monde peut être champion d’Europe.

Sauf l’immense Ronaldinho, enfin de retour, le Bayern, Arsenal et Lyon bien sûr, sauf si c’est Bordeaux en finale. Si Le Vestiaire a pu livrer avec autant de précision l’issue de l’histoire, c’est uniquement car Lyon ne pouvait que passer. Monaco qui sort le Real en 2003 est un exploit, Bordeaux qui sort Milan en 1996 est un exploit, le PSG et Auxerre en 1993, Marseille en 1991, à la rigueur aussi. Mais les exploits lyonnais appartiennent au passé, c’était en 2005 contre le PSV et en 2006 contre Milan. Cette équipe lyonnaise est affreuse et moribonde, mais elle est plus forte que le Real de Pellegrini et sait jouer en Ligue des Champions. Et si gagner quand on est le meilleur était juste normal ?

Les Lyonnais n’ont plus qu’à prier pour prendre Barcelone. Mais Stuttgart sera-t-il plus indulgent avec la ruine catalane ?

L’Edito : La Semaine désastre

BALONCESTO

Orléans, Le Mans voire Vichy : Villeurbanne a déjoué les pronostics et s’est emparé de la Semaine des As. Laurent Foirest n’en est plus à un titre près, la Pro A n’en est plus à une humiliation près.

Martin Fourcade, c’est son nom, a donc récolté de l’argent. Pas la peine de préciser son âge, son sport et son palmarès sur le circuit mondial, personne ne le retiendra et de toute façon Montel continuera à voir Raquil et le Stade de France 2003 encore une semaine. Les téléspectateurs et la Fédération française de ski alpin ont hâte que les JO de biathlon se terminent. Les JO ? demande la Fédération de sports de glace.

Pendant que Lièvremont joue au Cluedo avec Bastareaud, le football européen livre quelques vérités. Presque comme Manchester à Everton, Lyon a confirmé le Real à Sochaux, grâce à Michel Bastos, titulaire les cinq dernières minutes contre le Real. Un triplé pour le Brésilien qui ne manquera pas de saluer les caviars du latéral droit sochalien le soir du titre à Bernabeu, fin mai. Bordeaux tentera de confirmer aussi contre l’Olympiakos. Mais confirmer quoi ? Sa baisse de forme, ses sept buts en deux matches, Wendel qui marque sur tous ses coup francs ou la montée en puissance de Sertic, le nouveau Gourcuff ?

La semaine des Lass

Méfiance quand même pour l’OL car le Real a gagné 6-2, grâce à Ronaldo, Higuain sur une passe de Ronaldo, Kaka sur une passe de Ronaldo, Xabi Alonso sur un penalty obtenu par Ronaldo, mais aussi grâce à Higuain qui trébuche deux fois. Les Galactiques ont donné leur réponse, ça va mieux quand le collectif ne dépend pas de Ronaldo et ça va encore mieux quand Villareal est libre le même soir. Le Barça a senti le vent du boulet et ce n’est pas parce qu’Henry jouait : il a marqué et n’a pas manqué de préciser après le match qu’il était malade et fini. Rectificatif : il a juste dit que Pedro et Bojan étaient meilleurs que lui en ce moment.

Fini, donc, Laurent Foirest (2 points, né le 18 septembre 1973) ne l’est pas, même si Laurent Sciarra (3 points, né le 8 août 1973) a pu y croire.

L’Edito : Planus horribilis

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A force d’entendre parler de tous les nouveaux Barça, Le Vestiaire s’était pris à rêver.

Rêver du Barça anglais à l’insolente efficacité offensive. 5 buts encaissés en 2 matches, autant de points perdus. Chelsea et Manchester s’inquiètent à quelques jours de la Ligue des Champions.
Rêver du Barça nordiste et de son insolente efficacité offensive, il y a 3 semaine à peine. Nice, Lens, Marseille, Colmar et Sochaux sont parfois cruels. 4 buts en 5 matches, c’est pas si mal.
Rêver des Barça bourguignons et monégasques marquant 8 buts aux Barça isérois et foréziens au fond du gouffre. Au réveil, le nouveau meilleur gardien Français n’en avait pris que 5 par la plus faible attaque du championnat.

Strass et Paillade

Rêver du Barça provençal tellement impressionnant face à Toulouse, puis face à Valenciennes à quelques jours des huitièmes de finale de C1. Ben Arfa, Brandao, Valbuena, Lucho étaient bons et Diawara nul. Mais alors, qui sautait dans le vide sur le but ?  En réalité, le Milan du grand Ronnie faisait match nul avec Bologne à quelques jours de l’Europa League. Mais eux ne la joueront pas.
Rêver qu’à la 22e minute L’Equipe.fr n’avait pas écrit : « Boumsong n’est pas totalement à son aise face à Gignac qui lui pose pas mal de soucis. L’attaquant toulousain semble en grande forme. » Mais à la 57 e : « Gignac est alerté par un ballon aérien, mais il se prend les pieds dans une motte de terre. »

Rêver du Barça héraultais qui se rapprocherait à son tour du tout petit Bordeaux, écrasé par le Barça breton, ses 35, 7% de possession de balles et ses 11 tirs. Mais alors c’est pour qui le 16 tirs et 64,3% ?  C’est pas comme si Planus avait coûté 3 buts sur 4. Blanc n’avait de toutes façons pas d’autre plus belle prolongation à lui proposer. Plasil, qui n’en a coûté qu’au moins 1 et demi, pourrait être augmenté en l’absence de Gourcuff.
Puis le réveil a sonné, Bordeaux était champion de France depuis plus de 6 mois, qualifié pour les huitièmes de finale de Champions avec la meilleure défense, Planus y compris.

Asilée Cornet

Le Vestiaire a aussi rêvé qu’Higuain mettait 20 minutes à planter un but splendide et que Benzema voyait tout du banc de touche. Le réveil a sonné, Benzema avait toujours 13 buts marqués en C1 et Higuain 2, contre Zurich, évidemment. Ça tombe bien, les huitièmes de finale approchent.

Rêver que les joueuses de Fed Cup n’étaient pas toutes folles. Le réveil a sonné, elles étaient juste nulles et la présence de Nicolas Escudé en capitaine n’y était pour rien.
Puis le rêve a viré au cauchemar quand notre spécialiste rugby a cru voir le XV de France prendre une rouste contre les Anglais, les Gallois, les Irlandais après avoir mis à peine 18 points à des Italiens au fort accent écossais. Puis le réveil a sonné, les nuls face aux Italiens c’était des Irlandais et les Bleus avaient presque mis 20 points à des Ecossais au fort accent italien.

Pendant ce temps-là Henry, est toujours le meilleur joueur du Barça 2008-2009 et Ibrahimovic celui de l’Inter 2008-2009. Qu’en pense Le Vestiaire depuis 6 mois ?

Ligue des Champions : Sans Ciro

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Déjà qualifié, Laurent Blanc a envoyé un de ses petits pulls à Didier Deschamps. Mais il était évidemment trop grand pour lui. Ferrara reste en T-shirt.

Bordeaux a-t-il joué avec son équipe B ?

16 points sur 18.

Mais quand même, c’était bien une équipe B ?

Du calme, Blanc est foutu de les aligner en finale pour prouver que non. Mais dans le fond, vous n’avez pas tort, Hoffenheim cherche effectivement des attaquants pour sa réserve.

Blanc n’avait pas l’air surpris ?

Il a révélé qu’il regrettait la difficulté du groupe de l’OM.

Vous voulez dire qu’il se fout de la gueule de tout le monde ?

Il a mis une cravate satinée.

L’OM pas bon, l’OM mené, l’OM revient, l’OM y croit, l’OM en prend un deuxième. Est-ce une soirée cauchemar ?

Vous n’aviez pas vu Marseille-Milan AC, Real-Marseille, Milan AC-Marseille ?

Est-ce le pressing du Real qui a mis à terre l’OM ?

C’est probablement une erreur d’options de jeu. Arroser la tête de l’avant-centre, faire des passes en touche et laisser le surnombre aux Madrilènes sur chaque contre, Almeria n’avait pas osé le week-end dernier.

Brandao a-t-il marqué sur un superbe enchaînement contrôle frappe à la 15e ?

C’était absolument somptueux. Il était bien sûr hors-jeu.

Arbeloa et Ramos pris de vitesse par Taiwo, Abriel et Bonnart ?

Le Real avait effectivement son équipe type.

On a l’impression qu’Higuain n’a posé aucun problème à la charnière Diawara-Heinze ?

Vous oubliez Bonnart, qui allait trop vite pour son appel à la 19e et qui a taclé trop fort pour son contrôle à la 42e.

A quoi a servi le dernier quart d’heure ?

Ce n’est pas parce que Koné se fait manger, que Lucho ne réussit plus une passe, que Morientes a oublié d’enlever son survêtement et que Valbuena plonge dès qu’il peut qu’ils n’ont pas le droit de jouer.

Edouard Cissé ?

Non, lui il ne jouait pas.

On a l’impression que Marseille aurait pu jouer 3 heures, il n’y aurait pas eu plus d’occasions ?

Vous êtes dur. L’OM a quand même imposé au Real une pression terrible de la 10e à la 15e minute.

L’OM ?

Pardon, Niang.

Pour qui étaient les sifflets lors du remplacement de Brandao par Morientes ?

Parler de démission de l’entraîneur alors qu’on ne l’entend même pas, c’est tout bonnement dégueulasse.

« Après Niang, Pepe rentre avec un bandage sur le crâne. On aura donc deux pirates des Caraïbes ce soir sur la pelouse. »

Thierry Roland n’aurait pas fait mieux.

« A mon avis, ce match ne se terminera pas à 11 contre 11. Il reste une heure à jouer. »

Bien vu. Christian avait un indicateur infaillible : il y avait zéro carton à ce moment-là.

Mandanda : Consonne : L, voyelle : A, consonne : M, voyelle : A. Il y avait aussi Martini en 7 lettres.
Bonnart : Le meilleur marseillais, et il en est dégoûté.
Diawara : Blanc aime de plus en plus la qualité de relance de Ciani.
Heinze : La saison dernière, il jouait dans l’équipe d’Higuain à l’entraînement, ça aide à ne pas paniquer.
Taiwo : Pas si mauvais mais, fait étonnant, il est là depuis des années et l’OM prend des buts depuis des années.
Abriel : Le nouveau Cheyrou, surtout dans les grands matches.
Cissé : Après 90 minutes à Milan, il n’en a joué que 60 hier. Et si c’était lui la botte secrète de Deschamps ? Et si Milan n’avait pas pu battre Zurich ?
Lucho : Deux buts, un peno foiré et le néant, c’est toujours un but de plus que Brandao. Il est venu à l’OM pour quoi déjà ?
Cheyrou : Il a fini capitaine. C’est déjà ça.
Niang : Ca fait bien longtemps qu’il a perdu ses illusions, cette fois il a laissé l’épaule. Koné va être content, Deschamps c’est moins sûr.
Brandao : Cissé si facile, tout le monde peut le faire.
Koné, Valbuena, Morientes : L’Europa League arrive à grands pas.

Le duel ?

Benzema : 1 tir en 30 minutes.
Higuain : 2 tirs en 66 minutes.

Donc Higuain en est toujours à 1 but tous les matches contre Zurich en Ligue des Champions ?

On n’entraîne pas Madrid.

Pellegrini non plus.

Pardon ?

C’était pas une question.

Ligue des Champions, OM, Bordeaux : Pour le Plasil

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Se faire éliminer de la Ligue des Champions sur un doublé d’Inzaghi et deux passes décisives de Seedorf n’est plus un luxe des années 90. L’Equipe ne s’en remet pas, le demi-finaliste annoncé a déjà un pied dans la tombe. Ironie du sort, c’est un zombie qui l’a poussé.

C’est un soir de surprises. La titularisation de Kaboré n’est pas loin d’être la première, celle de Cissé pas loin d’être la deuxième, celles de Heinze et Diawara finiront par en être. Brandao ne se sent pas concerné, pourtant surprise il ne s’est pas créé une seule occasion du match. Un jour peut-être il ne débutera pas, pourquoi pas avant l’UEFA. Moi vivant, jamais répète régulièrement Sacco à sa bande. Deschamps répète à son Brésilo-Camara qu’il faut fuir le marquage, du coup il fuit le but, sûrement un problème de syntaxe, les cours de langue ne sont pas facultatifs. Deschamps a voulu lui coller un chien d’aveugle, c’était ça ou Morientes. Pas con sauf que Niang sert à autre chose d’habitude, par exemple marquer ou donner des buts. Résultat, les autres sont jaloux, pourquoi ne pas rien foutre tous ensemble ? Une mi-temps foutue en l’air et la vraie confirmation tombe à la pause : « Je crois qu’on est capable de faire mieux », Deschamps est presque aussi convaincu que convaincant. A force de répéter à ses joueurs que pourtant Milan est nul à chier, ils finissent par comprendre, sauf Lucho qui continue d’alimenter Brandao en bons ballons. Storari n’a jamais tiré autant de 6 mètres. Heinze égalise pour faire oublier qu’il est défenseur, malheureusement Diawara n’aura pas l’idée d’aller doubler la mise pour se faire oublier lui aussi.

Super pipot

Les frappes au-dessus, c’est sympa, les supporters apprécient toujours de ramener un ballon Ligue des Champions à la maison. Après l’heure de jeu, les Milanais abandonnent l’idée de courir, c’est l’heure de l’arthrose. Lille et Kader Keita se remémorent le souvenir ému de Milan, c’était à San Siro et ils avaient réussi un truc de plus que leur adversaire, c’est peut-être ça la clé. Niang enrhume la défense pour centrer en touche, Cheyrou se régale au milieu de terrain mais à chaque accélération c’est la tuile, Brandao est toujours planté là, tout seul devant. Lizarazu aiguise sa réplique, le temps pour la défense marseillaise de s’éxécuter et la sentence tombe. « C’est dur, on ne peut pourtant rien leur reprocher sur les intentions. » Bien entendu Milan mène, l’OM se doit de réagir. Dans ces cas-là, y a rien à faire, Taiwo se démerde toujours pour prendre le ballon et frapper de 40 mètres. Connerie de réalisme à l’italienne, ça n’a pas empêché Houiller de féliciter Deschamps à la fin du match, à croire qu’il le fait à tout le monde ou qu’il y connaît rien.

Juve d’instruction

Le premier tour de la Ligue des champions ne devait pas réserver beaucoup de surprises. Toutes les grandes équipes européennes jouaient des petits. Toutes ont gagné excepté la Juventus, tombée sur un nouveau venu dans le club des gros. Petit rappel : la Juve est favorite du groupe, en tête de la série A, et elle évolue à domicile. Le monde du football a enfin compris ce soir pourquoi Bordeaux écrase le championnat de France. Les Girondins ont joué à 77%, suffisant pour dominer la Juve, insuffisant pour coller une raclée. Gourcuff et Chamakh n’ont toujours rien prouvé, s’ils pouvaient démarrer leur carrière avant les huitièmes. 0-0 à la mi temps ça ressemble à 2008, 1-0 à la 66e ça ressemble à 2007, 1-1 à la 77e ça ressemble à 2009.  On va finir par croire que Blanc ne recrute pas aus hasard.  Bordeaux n’est pas terminé, mais Bordeaux est en route, Cavenaghi fait d’ailleurs du stop depuis bientôt deux ans, sans shampooing ni rasoir bien sûr. En plus, peut-être qu’un jour Gouffran sera là. Blanc a remis son petit pull, il demande du Manchester depuix deux ans, ça commence à rentrer. Si Ramé et Carrasso pouvaient décider lequel est le meilleur ça gagnerait du temps. L’Equipe.fr aimerait résoudre le même dilemme entre Henrique et Planus, on leur laisse encore un match pour comprendre, un conseil il suffit de regarder les feuilles de match.

Jeanpierre Mariole

Christian s’est enflammé devant l’oubli des dirigeants du Bayern qui ont laissé partir Oddo. Liza l’a rassuré, Oddo est un gros nul. On a l’impression qu’il n’est pas le seul. Christian a vu Milan hausser le niveau persuadé qu’ils en étaient capable. Jean-Mi supplée Liza et rappelle que Marseille à le droit de défendre à gauche aussi de temps en temps.
Centre raté de Kaboré, Larqué lance Lizarazu sur le rôle du latéral: « C’est vrai que quand on joue milieu on a moins de lucidité pour centrer. »
Christian a l’oeil. « Storari joue son premier match européen, il me semble pas d’un calme olympien. » Sûrement vexé par le jeu de mot, Larqué lui suggère d’en ouvrir un des deux. « Oui enfin il a pas été sollicité. »
L’amoureux du beau jeu fulmine devant l’antijeu. « Bien sûr qu’il y a carton pour Zambrotta. » Flamini salope les genoux de Mbia. « Des cartons, M. l’arbitre, c’est une honte. Je veux voir le ralenti. Pour moi c’est rouge. » Flamini se replace, le jeu reprend.

Pendant ce temps là Benzema endosse les habits de Papin. Les bleus pourraient bientôt récupérer leur buteur.

Communication Le Vestiaire:
Karim Ben s’en va (volume 2)

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Karim Benzema ne sera plus Lyonnais la saison prochaine. Le Vestiaire l’avait annoncé le 24 février 2009.

Depuis, journalistes, observateurs, éditorialistes, dirigeants, joueurs n’avaient cessé de se gargariser du souhait de Benzema de rester un an de plus en France. Depuis, Benzema est au Real. Benzema ne pouvait pas rester, nous l’avions dit, répété, expliqué, justifié. L’expertise du Vestiaire est incomparable, inégalable, inattaquable. Et ce n’est pas la première fois que notre équipe révèle les secrets du meilleur buteur du monde et de ses acolytes. La preuve.

Le 6 août 2007 : le championnat n’a débuté que depuis une seule journée, Le Vestiaire révèle au monde entier la valeur du futur meilleur buteur de Ligue 1.

Le 15 avril 2008 : Lyon est en route pour un doublé coupe/championnat, la presse annonce Perrin intouchable, Le Vestiaire révèle que le débarquement de l’entraîneur est acté.

Le 8 août 2008, ici et : Le Vestiaire passe au crible les effectifs et révèle que Lyon, Juninho et Puel sont trop faibles et que le club ne conservera pas son titre, ne pouvant compter que sur Benzema.

Le 21 décembre 2008 puis le 10 mars 2009 : Alors que les plus éminents obervateurs croient à la qualif’, Le Vestiaire annonce une branlée.

Le 19 avril 2009 : Alors que le monde médiatique bruisse du retour du vieux Lyon, Le Vestiaire révèle pourquoi Bordeaux va battre Lyon.

Vous pouvez retrouver ces triomphes et d’autres dans notre hommage du 18 mai 2009 . D’après vous qui sera Ballon d’Or 2010 ? Domenech ?

L’actu du jeudi 7 mai

BMW relégable

kubi

Son of a rich

max

Le fils de Max Mosley a succombé mardi à une overdose de cocaïne. Il aurait mieux fait de se contenter des plaisirs simples de son père : les partouzes nazies.

OVNI

coupe

Sur ses deux oreilles

ribery

Transfert au Real : Ribéry prend le taureau par les cornes.

Tom et Terry

tom-and-jerry

Pendant que Lampard et Drogba essayaient d’avaler la pilule Iniesta, la charge de Ballack sur l’arbitre norvégien Ovrebo a inspiré toute la nuit les créa-GIFs du Royaume. C’est à voir ICI.