La métamorphose du cloporte

Claude Sautet aurait pu en faire un film. Une bande de jeunes loups ambitieux voulaient tout dévorer dans le PAF. Ils se sont heurtés à la vie et à leurs compétences. Portraits.

Denis Balbir. Un tube de Gomina devait lui suffire à atteindre tous ses rêves. Rapidement propulsé commentateur principal de la chaîne cryptée. Il a fait un choix de carrière payant en allant faire Téléfoot sur une chaîne qui ne diffusait pas de foot. Aux dernières nouvelles, il écumerait le câble avec une ancienne animatrice de l’Ile de la Tentation.

Laurent Luyat. Eternel premier communiant, à 40 ans, il est pourtant le meilleur de tous. Le sport, c’est pas vraiment son truc, mais les talks show généralistes ne veulent pas de lui. Il faisait les beaux jours d’Europe 1 le samedi soir et présentait Stade 2, il ne fait plus ni l’un ni l’autre. Depuis, le multiplex s’est cassé la gueule, et Stade 2 est présenté avec une raie sur le coté.

François Brabant. Le moins prometteur de tous a confirmé. Il rêvait des talks show que Luyat ne présente pas, les ortophonistes du monde entier lui en veulent encore. Comme il connaît mieux le tennis que Jean-René Godart, il a quand même droit au Lenglen.

Thierry Clopeau.
L’énigme. De très beaux débuts munichois, avant de passer par la case exclusif. Ses appuis le renverront dans le monde du sport. Il ne voulait pas ça. Son tableau de chasse est éloquent : France 2 foot, Europe1 sport, les multiplex. Qui a déjà regardé ou écouté l’un des trois ?

Alexandre Ruiz.
Le kamikaze. Avoir de bons contacts n’est pas toujours gage de réussite. En contrat d’exclusivité sur Canal+ à la tête de Jour de Foot, il se laisse convaincre par Clopeau de faire de la radio. Depuis, il fait de la radio avec un physique de télé.