L’instant judo : Darcel, deux saillies

Dans deux ans c’est promis on fera un article sur Clarisse Agbegnenou. Elle le mérite maintenant qu’elle a trouvé la solution pour gagner les finales à chaque fois contre sa rivale au nom imprononçable. Essayez pour voir : Trstenjak. Alors que Agbegnenou c’est facile. Maintenant Clarisse n’a plus qu’à devenir à Tokyo l’une des plus grandes championnes françaises de l’histoire. Sinon pour les autres, les filles pas les garçons tout mauvais, il faudra les revoir à l’échelon du dessus. Parce que champion d’Europe ça veut toujours rien dire. La preuve.

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19 ans, tout est possible quand on est le meilleur. On peut être déjà champion du monde senior, comme Teddy Riner, ou champion d’Europe senior et médaillé de bronze mondial, comme Darcel Yandzi.

Leurs similitudes ne s’arrêtent pas là. Ce sont des garçons avec un nez, une bouche, des yeux et des oreilles. Nous sommes en 1993, l’objectif est clair pour Darcel Yandzi : devenir l’un des plus grands sportifs de l’histoire et pourquoi pas champion olympique à l’occasion. Sauf que Darcel fait du judo, il le comprendra beaucoup plus tard, en attendant il tente une impasse sur les trois années suivantes. Habile.

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La Légende, GRS : Le jambon Serrano

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Eric Poujade, Stéphane Traineau et Florian Rousseau n’étaient pas seuls à dominer le sport orléanais des années 1990.

Elle avait tout. Un nom d’artiste, une bouche pulpeuse et la souplesse des plus grandes. Eva choisit pourtant la GR, comme on dit dans le jargon, un des seuls sports avec la natation synchronisée et le tir à l’arc à n’opposer que des gonzesses. Elle fait déjà, à 14 ans, vingt centimètres de plus que toutes ses copines françaises, mais la génération hormonale a laissé des traces dans l’est et avoir un entraîneur bulgare ne fait pas toujours de vous une Bulgare.

Elle ne ramène en dix ans de carrière qu’un seul titre européen dans une discipline qui distribue pourtant avec le ruban, la corde, les massues, le ballon, le cerceau, le fer à repasser et le balai-brosse autant de médailles que le ball-trap. Qu’importe, les grandes jambes d’Eva inspirent des dizaines de jeunes anorexiques dans tout l’Orléanais. Son grain de beauté labial et son doublé cerceau-ruban triomphal, à la troisième place des Mondiaux 1997, restent à jamais dans les mémoires, à part peut-être celles des physionomistes d’Actustar.com.

L’édito : Un badaud ère sur la piste

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La Roma veut Fred, la Juve drague Grosso, le Milan AC lorgne sur Faubert. Pendant que les gros se renforcent, Bordeaux bien que privé d’Henrique a limité la casse face à l’ouragan Remy.

Dans un sport aussi collectif que le football, Bordeaux inquiète. Entre la Gourcuff dépendance et la Chamakh dépendance, la Diarra dépendance a succédé à la Wendel dépendance. Et la Tremou dépendance pourrait fort bien être remplacée par la Ciani dépendance. Heureusement que Plasil ne joue pas encore, sinon le banc de touche souffrirait de la Fernando-Gouffran dépendance. Cavenaghi se demande ce qu’il fout là. Nous aussi, c’est pas une raison pour sécher les douches. Un problème que ne connaîtra pas l’OM bis dimanche prochain. Un bon Mandanda pourra éviter le quatrième. Et quand on parle buts les prétendants au fiasco de l’année affûtent leurs crampons. Ibrahimovic aimerait en être mais le gratuit Owen sera difficile à détrôner après 5 ans au pouvoir. Aulas sait bien que Lisandro Benzema n’a aucune chance.

Liquide Semenya

C’est un petit événement dans l’histoire de notre civilisation. Pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale, le racisme a été publiquement autorisé. C’est ainsi que, sur un simple critère d’apparence physique, une athlète s’est faite suspecter d’être un homme. La nature est parfois cruelle, mais pas suffisament pour que l’on se demande si Gail Devers et Gwen Torrence étaient de jolies jeunes filles naturellement bien roulées ou si la charmante médaillée d’argent du 100m haies aurait pu se présenter à Mister Univers. Celui du tennis s’appelle toujours Federer même s’il a eu toutes les peines du monde à écraser numéro 2 et numéro 4 qui n’avait lui même presque pas mis une branlée à numéro 3. La crise touchant Roger semble s’estomper quelque peu. Serait-ce l’effet Grosjean ?

Pendant ce temps-là, Teddy Riner fait son shopping à Rotterdam, Céline Lebrun aimerait en faire autant et pourquoi pas Stéphane Traineau aussi tant qu’on y est.