Lamy-Chappuis : Fabrice qui ?

Il était une fois Fabrice Guyaume ou un truc comme ça.

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Il faisait froid sur la Savoie en cette belle journée de 1992. Deux hommes, chaudement vêtus, semblent faire une randonnée dans la neige. A leurs pieds, les acolytes ont préféré deux bouts de planches à une bonne vieille paire de raquettes.

Ces deux blondinets au style très nineties, pas si efféminés qu’on a bien voulu le penser, semblent seuls au monde. Et pour cause, ils n’ont ni nom, ni prénom. Pour les identifier, de simples mots-codes, peut-être choisis par Olivier Minne et Felindra lors de leurs amusements chichement vêtus : « Fabrice, Guy, Sylvain, Guillaume. » Ces personnages vont se retrouver bien malgré eux au centre d’un des plus grands exploits du sport français en terminant premier et deuxième du combiné nordique des Jeux Olympiques d’Albertville.

L’Histoire ne retiendra ni l’un, ni l’autre, ni leur discipline, mais surtout elle oubliera complètement le premier et surtout le second, Sylvain Guillaume. Entré en équipe de France en 1984 alors que ce sport n’existait même pas, le jeune garçon, âgé de 16 ans à peine, sait ce qu’il veut. Il sera champion olympique ou rien. Vous devinez la suite.

Sylvain Guillaume n’a par la suite plus jamais voulu être numéro 2. Alors à Nagano, 6 ans plus tard, il termina troisième par équipe. Une vraie force de caractère. Sur son site Internet il n’hésite pas à déclarer, quitte à choquer, ne pas aimer « la violence sur les enfants, les hypocrites, le manque de respect, les « doppés » (sic), les gens qui prennent la nature pour une décharge publique et les abbats. » Pour se venger, l’enfant de Champagnolle a coupé sa crinière « Modern Talking« , plus talking que modern, pour devenir un incorruptible agent des douanes. Promis, il sera champion olympique ou rien.