Roger Federer : Bjorn morgue

A l’occasion de sa tournée d’adieu, le Vestiaire accompagnera les ultimes déclarations méprisantes de Roger Federer. Etre la légende de son sport ça se paye un jour ou l’autre, pour autant pas besoin d’en être une pour être bien payé a toujours affirmé Fabrice cent euros. C’est la tournée d’adieu du Vestiaire ou de Federer ?

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36 quarts de finale de Grand Chelem de suite, ça vous classe une star. Bientôt on comptera ses huitièmes. Et pourquoi pas ses premiers tours ?

Si Mirka veut ajouter un enfant aux petites jumelles, pas de problème : Roger a passé une première semaine à Roland avec les certitudes d’un jeune père qui vient de torcher trois trous du cul d’une seule main. Après avoir révélé en toute simplicité qu’il « ne connaissait pas » Carreno Busta, après s’être agacé avec fair-play que le deuxième match contre Devaarman « ne suffirait pas et qu’il faudrait un entraînement avant Benneteau », Roger a « eu de la peine pour la jambe » de Julien. « Je me bats avec mon français que j’ai appris à 14 ans » précisa-t-il à Nelson qui venait de le traiter de bilingue, ce qu’il n’avait même jamais dit à Montel. Humble un jour, humble toujours. Il a d’ailleurs dit le mot humble juste après sans raison, au cas où les gens auraient un doute. Mais ils n’en ont pas, pas plus qu’au sujet de Nelson. Les deux font la Paire.

Qui suisse-je ?

Mais un Grand Chelem, c’est comme une fin de carrière : une montée en gamme progressive. Visiblement soucieux de perdre un set, il en a perdu deux. Tout est devenu moins facile alors que, pourtant, rien ne semble jamais plus dur contre Simon. Heureux de s’en être sorti, le maître du monde a eu la félicitation facile : « Au moins maintenant, je connais le prénom de Simon. » Il dit ça mais les imprimeurs qu’il finance oseraient-ils mettre « I love Gilou » sur des casquettes au lieu de « I love Roger », ou mettre un drapeau français en fond de la pancarte « Ssshhh, genius at work » ? Comme on dit, on a le merchandising qu’on mérite.

Ca peut paraître méprisant mais l’interprétation est trop facile, ok : il aurait tout aussi bien pu signifier au public français, avec bonhomie, qu’entendre le prénom de l’adversaire, on lui fait une fois, pas deux. Comment ne pas l’imaginer magnanime et plutôt de bonne humeur : il venait de gagner avant 20h ce qui préservait sa réservation pour dîner, ces cons de Français croyaient avoir assisté au remake de sa demie contre Djoko – ce qui est toujours bon pour le business – et il revoyait Santoro sur un court mais en costume. Trois bonnes nouvelles d’un coup, ça vous arracherait un sourire au diable avec une croix blanche tatouée au milieu du drapeau.

Un bon gros Connors

En tout cas, le stade était aux anges, Simon lui-même ne pouvait que donner l’accolade à un champion aussi sympa en disant à la foule que tout le monde l’adore. Un ex-numéro un mondial qui a tous les records, président du syndicat des joueurs, qui pourrait prendre son jet privé pour aller se laver dans une baignoire de pognon à Dubai une fois par semaine, comment ne pas l’aimer comme le parrain de ses enfants ? Même Luyat n’arrive pas à lui en vouloir d’avoir décliné à la dernière minute l’invitation de venir tripoter le micro de Golovin lundi. « Il a promis de venir mercredi. » Ben oui mardi il a prévu d’apprendre le prénom de Tsonga.

L’Edito : Patrice domine Guez

Le public de la porte d’Auteuil s’est-il vraiment plus régalé en croisant Michaël Youn bituré sur la route de la porte d’Auteuil ?

C’est une nouvelle fois l’écrasante domination du spécialiste tennis du Vestiaire qu’a consacré Roland-Garros. Le seul a avoir dit que Federer était toujours au top il y a deux ans et demi, le seul a avoir affirmé qu’il était fini dès l’année dernière et à ne pas avoir eu de doute sur l’issue de la finale. Un miracle n’arrivant qu’une fois, Djokovic se l’est offert. Federer ne sait plus jouer les moments décisifs, c’est ce qui le plaçait au-dessus des autres. Cette fois, Nadal a souffert et Federer a conclu le match sur un coup droit. Le hawk eye est formel, la balle a bien rebondi avant les bâches.

Mais Roland-Garros a aussi eu de bons moments. Golovin qui attend quinze jours pour dire quelque chose de censé, c’est le signe que Luyat attendait : « Federer, c’est un ego. » C’est pour ça qu’elle le voyait battre Nadal, il y a censé et censé. Le Suisse a raté sa finale, Luyat aussi : la veste cintrée de pianiste était une faute directe, même si en son temps Loth avait parfois honoré ces dames d’une queue de pie bien taillée. Le peignoir jaune d’Escudé, en revanche, ça ne va pas avec tout. Plus tôt le matin, Hanouna avait Pitkowski, c’était plus drôle, même avec Farcy et Duléry, mais c’était sur France 4.

Carré d’Haas

Puisque les fautes directes ont duré jusqu’au bout cette année, autant les citer toutes : les baskets roses de Le Foll à la matinale d’Itélé sont une chose, s’en servir pour annoncer que Stéphane Robert crée la sensation avec ses crema bisous en est une autre. A 31 ans, Robert s’est offert des points à défendre à Roland quand il en aura 32, tout arrive. Lauclair se souviendra-t-il de lui avoir déjà parlé ?

C’est tout le problème des Grand Chelem, les stars côtoient les autres. Brabo, qui n’est ni l’un ni l’autre, fit ainsi l’hagiographie de Veic en dévoilant que le Yougo n’a jamais vu un Espagnol de sa vie. Que Nadal à l’échauffement c’est comme la première fois qu’il est allé au cirque sauf qu’en Serbie il n’y a pas de cirque. C’est typiquement le Yougo qui se chie dessus face à un grand joueur. Il veut bien faire, mais il sait rien faire. Ainsi résumée, l’histoire d’un break volé à Nadal n’en est que plus belle. Dominguez s’en amuserait bien s’il n’avait pas mieux à faire : « Elle a un superbe gabarit la Russe. » Avec un tel panel de spécialistes, le cinéma de Fognini pour éliminer Montanes ne pouvait qu’attirer les moqueries de France Télé au sujet d’une prétendue déchirure musculaire. Le lendemain, il déclara forfait.

Pendant ce temps-là, Chamou marque son territoire. Pas en disant « il avait breaké , il s’est fait debreaker », mais en offrant les DVD des cinq finales à Nadal. A l’antenne bien sûr.

Roland-Garros, Nadal : Si, senior

Il y a un an, Le Vestiaire annonçait la retraite à venir de Rafael Nadal. Comment a-t-il pu s’offrir Isner, Andujar, Veic et Ljubicic dans ces conditions ?

Chela-Falla en huitièmes, c’est déjà étonnant. Avoir envie d’en voir la fin pendant que Chamoulaud propose Nadal-Ljubicic l’est encore plus. Ce n’est peut-être pas tout à fait anodin, comme les 32 ans du Croate, dont la principale utilité cette année, Porte d’Auteuil, aura été de faire croire à L’Equipe qu’avec Piatti, Gasquet allait battre Djokovic, ou même mieux, lui prendre un set.

Nadal a le tableau le plus simple de sa vie à Roland. C’est tellement facile qu’il peut bien se permettre de tenter des choses : se faire remonter des breaks, faire des fautes en coup droit, taper moins fort et laisser l’initiative à n’importe quel Espagnol inconnu, ou concéder plus de breaks contre le 227e mondial que contre Soderling en finale l’année dernière. Plus que deux et le total de 2010 sera dépassé : la deuxième semaine s’annonce palpitante. Si jamais il reste un joueur de tennis dans le tableau d’ici à la finale, sait-on jamais on pourrait découvrir ébahis que Nadal ne court plus aussi vite, ne défend plus aussi bien et ne marche plus sur ses adversaires comme avant à chaque balle courte.

L’amiral Nelson

Fort des 150 fautes directes de Ljubicic, Monfort croit évidemment bon de lui répéter une fois de plus qu’il joue le meilleur tennis de sa vie. Parle-t-il de la taule infligée à Andujar en seulement 3h18, des rallyes du fond de court imposés par Veic ou tout simplement de son énorme match en cinq sets contre Isner ? Le numéro un mondial vient rarement chez Areva, tout est permis pourvu qu’aucun des deux n’ait l’idée de faire l’interview en anglais.

« Gracias, Rafa. Hasta la vista. »

Bruits 2 Vestiaire

SA transformé

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Le XV gallois angoisse tellement avant son déplacement en France qu’il a préparé le match avec le plus grand sérieux : dans les bars de Cardiff. Gavin Henson et cinq de ses coéquipiers en ont retourné plusieurs au lendemain de leur victoire sur l’Angleterre. Le bad boy du rugby gallois s’est publiquement excusé, mais Madame, la chanteuse Charlotte Church, l’a privé de sortie jusqu’à la fin du Tournoi. Pendant ce temps-là, tout le pays se demande quel sponsor ornera vendredi le maillot rouge à la place de ‘BRAINS’, la bière nationale galloise, interdite de publicité dans les stades français. Notre envoyé spécial est prêt à parier une tournée de SA, la meilleure d’entre toutes, qu’on verra quelque chose de ce genre : ‘TRY – ESSAI’.

Les Pom-pom de discorde

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D’aucuns auraient pu croire que la course automobile ou l’équitation pointaient, comme la poitrine de Tatiana, en tête des sports féminins les plus à risque. Une étude américaine a pourtant montré que le cheerleading était de loin le plus sujet aux traumatismes en tous genres, et ce à la fin d’une année 2008 qui fera date dans le milieu. Le Vestiaire en a exploré les dessous les plus vicieux et mis le nez dans plusieurs affaires peu reluisantes : six pom-pom girls ont ainsi kidnappé et tabassé une de leurs copines, une autre a fusillé la mascotte d’une équipe adverse quand les plus sages se contentent de vendre de la drogue ou de poser presque nues ici ou . Et là aussi.

Souffrir en silence

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Une saison de merde, un stade trop grand et Didier Digard n’avaient pas suffi à les faire taire. Il a en plus fallu leur écrire un courrier. Les supporters de Middlesbrough ont été invités par leur club à rester assis pendant les matches et à faire un peu de moins bruit. Ca gène sûrement les voisins. Ce sont en fait les abonnés de la tribune populaire qui sont surtout visés par la missive, dont la signataire, Sue Watson, responsable de la sécurité, s’est attirée la sympathie des internautes : plusieurs sites et forums demandent sa démission. Elle pourra toujours postuler au Stade Louis II.

VIDEOS ET DES BAS : Grange retourne au charbon

Vous y avez échappé : Pourquoi on ne voit jamais ça en Ligue Magnus ? ; Peter en remet une Crouch ; Player vs Referee ; Player vs Referee II, la revanche.

LA FAUTE AU FINISH : Armstrong chargé comme un boeuf

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Vous y avez échappé : On n’est pas bien en famille ? ; La sélection de Maradona prend du relief ; Manaudou se laisse aller.