Cavani au PSG (2/2) : Le Diego fort lent

Depuis la première partie de notre enquête, que vous pouvez retrouver ici, nous avons appris que le montant du transfert serait plutôt de 63 millions d’euros, pas 64. Amputé du PIB de la Libye, le PSG va donc pouvoir découvrir son Maradona uruguayen à partir de demain. Pour savoir si Ibra lui laissera ou non sa place de parking, voici la 2e et dernière partie de notre enquête.
caca
Cavani a sans doute joué de malchance pour sa première apparition à ce niveau même si ça a coûté à Naples un premier quart de finale de C1 historique et largement à sa portée. Sauf que ce n’était pas sa première apparition à ce niveau. Croyez-le ou non, si sa valeur a augmenté lors de cette légendaire prestation en 2012, tout avait commencé en 2010. Il disputait alors la Coupe du monde avec l’Uruguay. Et cette année-là l’Uruguay était en demie. Cavani avait joué parfois à gauche et parfois à droite car Suarez et Forlan ça paraissait plus costaud. Ils avaient peut-être tort puisque Cavani vaut 63 millions, mais ils étaient en demie.
En demie justement Suarez est pas là. Alors Edinson jouera devant. A ce moment-là vous imaginez sans doute que si on a fait un article en entier sur lui c’est qu’il va encore rien branler. Ça serait con que ça soit encore par sa faute que son équipe se fasse virer. Par chance, lequipe.fr avait commenté le match en direct et à la 83ème minute Thomas Rudeau notait un énigmatique  : « A noter la disparition totale de Cavani du terrain dans cette seconde période. L’attaquant de Palerme, pourtant très en jambes en début de rencontre, n’a plus rien montré par la suite ». Que voulait dire Thomas Rudeau en évoquant le début de rencontre du très en jambe Cavani ? A-t-il marqué le premier but de l’Uruguay qui avait permis d’égaliser à la 41ème minute ?
Edinson caravaning
Si c’est le cas il évolue dans un monde parallèle où un don lui permet de s’emparer de l’identité et du corps de ses coéquipiers car le buteur s’appelle encore Forlan. A moins que la réalité soit plus simple et qu’il ait été nul à chier. Difficile de trancher, les seuls indices sont cette 35ème minute où « Cavani est rapidement lancé sur son côté droit et a A. Pereira et Forlan dans l’axe. L’attaquant peine à trouver ses coéquipiers, se met finalement sur son pied droit, mais le centre du joueur de Palerme est dévié du torse par Heitinga ». Sinon Thomas Rudeau a été un peu dur avec Cavani car « à la 51ème sur une sortie anodine, Stekelenburg tacle le ballon dans les pieds de Cavani, qui le voulait lui aussi. L’attaquant récupère aux 20 mètres la sphère et s’essaye à une frappe lobée que Van Bronckhorst intercepte finalement juste devant son but.
On aurait pu remonter sur les tours précédents comme dans ce quart de finale où 20 Minutes évoque deux fois l’homme qui valait 63 millions : 47e: Cavani s’écroule dans la surface. L’arbitre ne bronche. Si faute il y a, c’est en dehors de la surface. 62e: Au milieu des Forlan et Suarez, Cavani fait un peu tache techniquement. On va dire qu’il est vaillant.
Bravo au PSG, qui rappelons-le pourra compter sur lui aussi en Coupe d’Europe. Ça vous ferait rire qu’on fasse la même avec Falcao ? Non pas Falcao quand même.

Coupe du monde, France-Chine :
Henry cantonné

henri

Ce n’est pas un hasard si les plus grands joueurs ratent leur sortie. La maladie du bulbe fait décidément des ravages.

Le Vestiaire le pensait et le pense toujours. Thierry Henry restera pour toujours le plus grand buteur français de ces vingt dernières années et le deuxième mondial. Il aurait pu réussir sa sortie, comme Blanc ou Deschamps, il a choisi de la rater comme Lizarazu, Desailly, Thuram ou Vieira. Il aurait pu la rater avec fierté, il a choisi l’humiliation. Moins que Vieira, quand même, qui aura offert son froc à Domenech jusqu’à la dernière seconde, mais ça ne valait même pas un pacte.

New York Titi

Le football est ainsi fait qu’à 31 ans, une carrière est finie, la saison suivante doit être la dernière. La règle est immuable et a frappé Henry comme tout le monde. Seuls les dieux ont droit à des dérogations. Mais au sortir de la meilleure saison de sa carrière, la dernière donc, il a voulu en remettre une couche. La couche, il en avait bien besoin, mais qu’extra-sportivement. Sans doute aveuglé par le niveau d’Anelka, Gignac et Cissé, il s’est vu encore triomphant. Aujourd’hui, il n’est plus qu’un bleu comme les autres, sauf qu’il est remplaçant. Desailly, Lizarazu et Thuram n’auraient jamais accepté ça, optant plutôt, au choix, pour une bonne vieille erreur de placement ou un geste défensif bien pourri devant Zagorakis.

Des gags à Togo

Mais Henry n’est pas défenseur, au pire, il perdra tous ses ballons et n’arrivera pas à franchir Sergio Ramos. C’est déjà pas mal, mais ça peut arriver à tous ses partenaires coté droit ou dans l’axe. Car c’est l’autre aiguille dans son melon : Gignac est espéré par le peuple, comme si les infirmeries toulousaines étaient plus chaleureuses que les travées du Camp Nou.

La seule chance d’Henry sera de prendre le pouvoir après la défaite contre l’Uruguay, juste avant celle du Mexique, comme Zidane le fit après le Togo en 2006. Mais Ribéry, Malouda, Makelele, Vieira, Thuram et Henry s’appellent aujourd’hui Ribéry et Malouda. Et Zidane ne s’est jamais appelé Yoann. Par contre, il pourra toujours essayer. Foutre la merde, ça coûte pas plus cher.