Bilan 2011, Andy Murray : Scotland hard

A force d’être un futur vainqueur de Grand Chelem de 20 ans, on devient un loser de 24 ans.

Déclarer forfait et prendre des vacances, il n’était pas obligé d’attendre novembre pour y penser. Il aurait aussi pu attendre décembre, il y a les finales de Coupe Davis et des interclubs. Mais Andy est comme les grands enfants : quand il ne veut plus, il ne veut plus. D’ailleurs il ne voulait plus gagner de demi-finale de Grand Chelem contre Nadal depuis l’US Open 2008. Ce n’est arrivé que trois fois cette saison, mais il est vrai que Nadal a fait la saison de sa vie. Et que serait une saison de numéro 4 mondial sans finale de Grand Chelem ? Comme d’habitude c’était en Australie, il faisait noir, il y avait plein de gens autour de lui pour le pointer du doigt en riant au moment où un vieux monsieur l’obligeait à porter une toute petite coupe de puceau. A chaque fois ça marche, maman a honte de son fils ecossais. Il pourrait promettre qu’il gagnera le Queen’s pour se faire pardonner, mais ça ne changerait rien.

Habillé en Asie

Andy a pourtant tout bien fait quand il le pouvait mais chaque année c’est la même chose : il devient invincible soit en mars-avril, la mauvaise saison aux Etats-Unis, soit en septembre et en octobre en Asie. Ainsi Bangkok, Tokyo et Shanghai se sont trouvés un nouveau maître. Bangkok en cherchait un depuis Federer en 2005. Tokyo n’a vu triompher le Suisse et Nadal qu’une seule fois. Et Shanghai est bien le Masters 1000 que tout le monde s’arrache puisqu’avant le doublé de Murray, c’est Davydenko qui avait gagné en 2009.

Qui se souviendra que Murray a quand même battu Nadal en finale en lui collant un 6-0 ? Désolé, personne ne regarde les 500 Series, même pas Ivan Lendl, il n’a pas Orange sport.