PSG, OM, Ligue des champions : Mozer fucker

Il parait que 27 ans après, l’Olympique de Marseille pourrait enfin avoir un successeur. Vraiment ?

bravo

Comment peut-on devenir le plus grand entraîneur du monde quand il n’y a ni joueur, ni club, ni sélection nationale dans son pays d’origine ? En rencontrant Bernard Tapie.

C’est l’histoire d’un club qui va battre en finale le Milan de Capello avec Abedi Pelé.  Un club qui va aller en finale avec Waddle et Abedi Pelé en battant le Milan de Sacchi. L’auteur de ce miracle, sans doute un des plus grands exploits de l’histoire du foot, s’appelle Raymond Goethals. Il n’est ni Italien, ni Hollandais, ni Portugais, ni même Français. Il est Belge, comme les frères M’Penza. Comme Luc Nilis, tout sauf un Hazard.

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Dortmund-Marseille : Eculés de Sammer

Dortmund a réussi l’un des plus beaux exploits du football français.

Mai 93, Didier Deschamps entame un tour d’honneur, la bave aux lèvres bien avant que les médecins de la Juve ne s’en mêlent. C’était le temps de l’émotion, de la gloire et du foot français au sommet, l’avant Houiller en somme. Presque vingt ans plus tard, c’est à nouveau le temps de l’exploit et du tour d’honneur : Gignac est enfin blessé. L’OM n’a donc pas volé ses branlées en février, avec un peu de chance c’est même Nicosie qui s’en chargera. L’Allemagne a décidément quelque chose contre la France, et l’imagination débordante qui va avec même quand Goebbels n’est plus là.

Boli à baldaquin

Nkoulou venait de passer 90 minutes à distribuer un ballon du match à chaque spectateur, il y avait bien de quoi entamer un tour d’honneur. Diawara impérial sur le premier but allemand, Mbia spectaculaire sur le second, avec Nkoulou et Diarra ils étaient au moins quatre Marseillais à se disputer le Ballon d’or, comme en 1993. Ayew ne savait pas, sinon il aurait été bon. Après tout en 93, déjà il n’avait pas empêché l’OM de gagner. Depuis des mois, on pressentait que refaire d’un Abedi Pelé un titulaire indiscutable, et parfois même lui laisser être le meilleur joueur de l’équipe, aurait des conséquences irréversibles. Il a donc fallu lui adjoindre le soutien de Djimi Traoré deux fois de suite pour voir les vérités en face : Jimmy ça s’écrit pas Djimi et Marseille n’a pas besoin d’un adversaire bon pour être mauvais.

Mais, et c’est la seconde bonne nouvelle après le beau match de merde de Lucho, voir la vérité en face c’était surtout voir Dortmund deux mi-temps, ce que même l’Europa League s’épargnera au printemps. Le mur jaune, Kohler, Sammer : les photos dans le couloir du Westfalenstadion qui n’est plus le Westfalenstadion rappellent que ce club a gagné la C1 pas plus tard qu’il y a quinze ans. Qui aurait pu penser qu’Amalfitano fasse si mal à un si grand d’Europe ?

Un paquet de Klopp

Ianetta et ses grappes de raisins aux oreilles ont tenté de le faire croire à Deschamps après le match mais, contrairement à Margotton au garde-à-vous, il n’écoutait plus. Valbuena non plus n’a rien écouté avant de rentrer, comme d’habitude, et c’est ainsi qu’il est le meilleur. Perdre des ballons, penser à sa gueule, ça ne l’a jamais empêché d’être la star. Une star ça peut se la raconter jusqu’à prendre le numéro 10 de Zidane en équipe de France pour sa première sélection, ça peut aussi scénariser sa joie avec un rictus d’épuisement on ne peut plus logique après 16 minutes d’effort. Ca peut tout oser tant que ça marque le but décisif, et que Diawara soit très mauvais ou juste à chier, l’OM en revient toujours au même point. Personne n’aurait demandé ça à Gignac de toute façon.

Pendant ce temps-là, Margotton demande à Houiller comment battre le Barça.

Les Palmarès du Vestiaire : Les ailiers

dodo

Depuis vingt ans, ils n’ont fait gagner aucune équipe nationale. Van Basten a compris, il passera bientôt d’entraîneur à chroniqueur, comme Cruyff. Voici les meilleurs ailiers.

5. Chris Waddle

Joueur majeur de la Coupe des Champions, avec une finale et un but de légende en quart. A Marseille, il a laissé une empreinte que ni Ribéry, ni même Oruma n’ont effacé. Une image cantonienne dans un pays qui n’est pas le sien. Un joueur de salon devenu efficace, sauf quand il signa à Sheffield Wednesday, l’année où l’OM Municha le Milan. Malgré sa coupe de cheveux douteuse, il dépasse de loin Kanchelskis, Alenitchev et Capucho. Cerise sur le pudding, son tir au but manqué en demi-finale du Mondiale 90. Aucun doute, il est ailier.

4. Ryan Giggs

Un indéboulonnable fidèle, qui a mieux choisi son club formateur que les frères Da Rocha. Il a tout gagné avec Manchester, mais pour la sélection, dommage qu’il n’ait pas aussi appris le rugby. Il aurait au moins joué une Coupe du monde, Stephen Jones est bien meilleur meneur de jeu que Craig Bellamy. Contrairement à Stoichkov ou Hagi, il ne tira jamais rien de son pays. C’est aussi ça la force des vrais ailiers.

3. Cristiano Ronaldo

Le Ballon d’Or, c’est plus facile, Nedved en sait quelque chose. Il est encore très jeune, n’est probablement pas le meilleur footballeur de la planète, mais son palmarès parle déjà pour lui. Des championnats d’Angleterre, Owen aimerait connaître. Une Ligue des Champions, une demi-finale, Aulas se damnerait pour avoir des places. Et déjà une finale d’Euro, une demie de Coupe du monde et un Euro merdique quand il était le plus attendu. Christine Arron s’intéresse désormais au foot.

2. Marc Overmars

L’ailier par excellence, toujours prêt à déborder et ne pas centrer derrière les buts. Ingratitude, aucun DVD sur le Néerlandais n’est sorti au cours de la formation de Sydney Govou. Avec les Pays-Bas, une demi-finale de Coupe du monde pour seule récompense de deux ans à maudire Seedorf, incapable de marquer un pénalty à Lama. Et encore, les Dieux du football lui en voulaient vraiment puisque c’est Zenden qui jouait. Bien sûr, Overmars fait partie de la génération brillante de l’Ajax. Ensuite, il a connu Arsenal et le Barça avec succès, sauf en Coupe d’Europe. A sa décharge, une vilaine rumeur l’annonçant à Nantes pour finir sa carrière. Les médias n’ont aucun respect.

1. Luis Figo

Seuls les ailiers et France Football pouvaient lui offrir la consécration d’être le premier. De ses demi-finales d’Euro 2000 et de Mondial 2006 insipides à sa finale manquée de l’Euro 2004 à domicile, il a tout compris au système. Real, Barça et une fin de carrière interminable à l’Inter, il aura marqué l’histoire du football en étant toujours là où les choses se passaient, sans jamais influer sur le cours des choses. Marqua-t-il une somptueuse volée des 20 mètres lors de la finale de Ligue des Champions 2002 Real-Leverkusen ? Evidemment, non. Mais il est notre incontestable meilleur ailier.

Egalement cités : Ginola, le Cantona de l’aile, il a dompté l’Angleterre, mais en tant qu’assassin officiel des Bleus, il a un palmarès international aussi vierge que Gasquet ; Ribéry et Messi, en fin de carrière ils s’appeleront Ronnie ou Maradona, à eux de choisir ; Vicente, un espoir qui ne l’est plus ; Joaquin, pas mieux ; Claudio Lopez, et Veron ? ; Beckham, l’Angleterre lui en veut toujours, surtout de ne pas être un grand joueur ; Kewell, qui ? ; Zenden, le prénom de Zidane ne suffit pas ; Alioune Touré, sans le ballon, c’était un régal. Pascal Vahirua et Bernard Diomède.