JO, saut à ski : Dessum chic

Ce jour-là, la sixième place de Nicolas Jean-Prost aurait dû alerter la DTN. Encore aurait-il fallu qu’il en existe une pour le saut à ski. Un jour peut-être.

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Nous sommes le 22 janvier 1995. Depuis le lointain Japon, Nicolas Dessum se plante. Loin de lui l’envie d’imiter Sandra Laoura ou Karine Ruby, il est simplement le porte-drapeau de nombreux sportifs français. Sa première place à Sapporo, loin devant Janne sans Serge Ahonen, sur le grand tremplin, posa la question sur laquelle auront buté successivement Fontaine, Absalon, Estanguet, Martin, Poirée, Lincou ou Brandon Lee : dominer un sport majeur, ça sert à quoi ?

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Mondiaux de ski : Chris de Nice

Ce qu’il y avait de mieux, chez Christophe Saioni, c’était sûrement sa femme.

Les juilletistes parisiens l’appellent encore Pascal quand ils le croisent en Moon Boots sur la Promenade des Anglais. Il leur répond parfois, en attendant les premières neiges du Mont Fabron, qu’Alberto Tomba prenait deux desserts à la cantine, qu’il n’a pas toujours été le faire-valoir du couple Saioni et que Christel est de toute façon partie au plus froid de l’été 2002.

Il passait alors plus de temps autour des pistes niçoises que sur les tire-fesses de Pra loup. Cette vie-là, en altitude, il ne l’avait pas vraiment choisie. Sans la négligence de ses parents, raconte Christophe le fantasque, il aurait peut-être même été « footballeur professionnel à l’OGC Nice ». Le Stade du Ray en pleure encore : il aurait fait avec Cyril Rool une sacrée paire de descendeurs.

La descente, ça n’était pourtant pas vraiment son truc. Le géant non plus, mais la concurrence de Vincent Millet et Ian Piccard lui assurait chaque année un podium aux championnats de France, entre deux opérations aux genoux. Impulsif, gaffeur, il retire sa barbichette du cirque blanc pour prendre en main Ingrid Jacquemot et ses copines. Elles courrent depuis toujours après le palmarès de leur conseiller, 12e, devant Daron Rahlves, de la troisième descente d’entraînement des championnats du monde 2001, et sur le podium, à Lillehamer. Deux ans après les JO.

La Légende : Les frères Pouget

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Il est des noms qui prédestinent à briller dans le sport ou dans le commerce de l’huile d’olive. Christian et Cyrille ont choisi.

C’est très jeunes que les frangins débutent leur prometteuse carrière. Ils ont froid, mais chacun de leur côté. Christian se les gèle à Gap, Cyrille dans le grand nord messin, du moins le croit-il. Fan de Pierre Bachelet, il pense comme Enrico Macias qu’il a dans ses yeux le bleu qui manque à son décor, mais pour lui c’est aussi un joli geste défensif du coude de Kastendeuch. Comme Christian, il enquille les buts et les matches. Deux saisons à onze réalisations et c’est la consécration. Clin d’oeil du destin, Cyrille rejoint la Suisse, une des places fortes du hockey sur glace, qui rencontra naguère une autre star française des patinoires.

Pendant ce temps-là, son frère Christian est jugé, lui aussi, si talentueux, que Gap s’en débarrasse et lui paye un aller sans retour pour le Canada. Les amoureux de l’érable le prennent bien et ne l’alignent quasiment jamais. Fort de cette expérience, il passe pro, retour à l’envoyeur. Du côté de Genève, les recruteurs sont aux aguets. Qui est ce petit attaquant français qui ne marque jamais ? Ouedec, Maurice, Madar ou Pouget, le choix est large. Six mois et quelques jours plus tard, il dispute douze minutes de la finale de la Coupe des Coupes face à Barcelone, mais avec le PSG. Si l’on ajoute la grosse demi-heure en équipe de France répartie sur trois matches, le plus jeune des Pouget aura eu une carrière accomplie. La selection nationale avait auparavant magnifié son aîné, noyé dans une génération dorée qui n’a jamais rien gagné, mais ce n’est pas scandaleux.

Les questions interdites : Le départ de Gerets est-il une bonne nouvelle pour l’OM ?

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L’entraîneur belge attend toujours une bonne offre de son actionnaire. Elle ne viendra pas, comme quand une direction ignore son gros nul d’entraîneur.

Saccomano ne s’en remettra probablement pas. La nouvelle a fait l’effet d’une bombe : Eric Gerets s’en va, sans même fêter le titre de champion que l’OM n’est pas sûr d’avoir puisque comme Le Vestiaire le craignait, Zidane fait quelques piges à Bordeaux. Manœuvre désespérée pour donner encore un peu de mental à une équipe qui n’est pas la meilleure de France ? Ce serait bien vu, mais ce n’est pas ça. Gerets vient juste de comprendre que prendre une décision comme celle-là à Marseille ne pouvait pas être tenu secret. C’est comme pour le vrai niveau de Zubar : quand la vérité éclate, tout le monde en profite.

La vraie question est donc celle-ci : être un bon client pour les médias, pour les joueurs (surtout les mauvais), sortir des phrases choc ou la moitié de son équipe à la mi-temps quand elle fait n’importe quoi suffit-il à faire d’un entraîneur un grand entraîneur ? Une victoire à Liverpool pour le baptême du feu avec un but de Valbuena est-elle un exploit, nullement rendu suspect par un 0-4 au retour, qui donne un crédit illimité ? Eric Gerets a façonné son OM. Il l’a tellement changé qu’Albert Emon met machinalement son survêtement tous les matins et qu’il engueule M’Bami dès qu’il le voit.

Tapie dans l’ombre

L’OM était une équipe de fin de saison, ça n’a pas changé. L’OM était habituellement en crise l’hiver, il a réussi l’exploit d’encaisser trois buts nancéiens dans son stade le 21 décembre dernier. Seul Le Havre pouvait s’en vanter. L’OM était largement plus fort que le Zénith Saint-Pétersbourg, mais a choisi de faire l’impasse sur le match retour il y a un an. Le Shaktior Donetsk a rejoint l’URSS cette saison. On n’ira pas jusqu’à écrire qu’emmener l’OM en finale d’UEFA avec Drogba fait d’Anigo le meilleur entraîneur marseillais des 20 dernières années, ça s’appelerait de la cruauté.

Pour Sacco et ses amis, pour l’ancien spécialiste foot du Vestiaire, l’incapacité chronique de l’OM à aller au bout de ses épopées est restée un mystère. L’entraîneur n’a rien à voir là-dedans. Par contre, Hilton, Erbate, Koné, Mears, les 25 matches de Zubar, les contrôles orientés de Brandao, Samassa, Kaboré, Wiltord, c’est lui et Dreyfus n’avait rien demandé. Le niveau Ligue des Champions, lui, demandait une équipe capable de bien défendre et de bien attaquer dans le même match. La réponse marseillaise est dissimulée derrière le nombre de huitièmes de finale. Pour dépanner, Civelli est remonté de la cave en pleine saison, c’est futé. Lorient en a beaucoup souffert. Qui a dit que ça coûtait aussi l’UEFA ?

Pendant ce temps-là,  le Vélodrome a oublié que Papin et Boli ont joué dans la même équipe et que l’entraîneur belge, c’était pas Gerets. Pour la nouvelle crise, on dit merci qui ?

Le roman du perd OL :
Aulas, mille fois Aulas

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Stéphane Bré a tout vu, et il n’a pas sifflé penalty. La larme à l’œil, le président du Mans songe à faire une offre à Benzema.

« Je le dis, on a fait le match qu’il fallait. » Claude Puel est soulagé. L’OL n’a pas retenu les titularisations de Clerc et Kallström comme faute grave, ça évitera le licenciement. Mais le rendez-vous Assedic est déjà pris. Pour l’instant, il est prévu en juin, mais son président a le bras assez long pour l’avancer. Un peu moins pour que son équipe conserve les deux victoires d’avance d’il y a sept journées. Après avoir accroché le grand Monaco, l’OL s’était pris à rêver. Mais tutoyer l’Olympe quand il ne connaît pas, c’est prendre le risque de le froisser. « La victoire face à Lyon revêt toujours une saveur particulière, parce que c’est une équipe très difficile à battre. » Rennes, Metz, Paris, Nantes, Lille, Auxerre : Alou Diarra n’était pas obligé de se foutre de leur gueule, mais ça exorcise ses démons romains.

Pjanic à bord

En face, Bordeaux, c’est un autre monde. Lyon y arrivera peut-être, mais il faut être patient. Une défense centrale qui court, un milieu de terrain qui se fait des passes, des ailiers qui restent du bon côté de la ligne de touche, pas de cinquentainaire, c’est pas donné à tout le monde. M. Bré ne s’est pas trompé de grand club. Pjanic, peut-être, mais ça change pas grand-chose. Puel précise : « Dans les intentions, mon équipe était là. » Les intentions, c’est comme les 5-3 à Bucarest, ça suffit pas toujours. Aujourd’hui, tout le monde rêve de la meilleure attaque d’Europe Benzema-Chamack. Hélas, les gaziers russes ont fait faillite, pas Tottenham.

Aulas la la la vie en rose

« A Bordeaux, cela s’est joué sur trois fois rien. Bon d’accord, il s’appelait M. Bré et non pas trois fois rien. » Nice est bien d’accord avec lui, Legarda aussi. Qu’en pense la presse ?

« Si les joueurs sont ce qu’ils valent et s’ils ont le mental qui était le leur à Bordeaux, alors je ne peux qu’y croire. » Keita pourrait très bien être titulaire au Barça.

Le président de l’OL a également précisé qu’une non-qualification en Ligue des Champions provoquerait « un écart de 20 à 25 millions d’euros » dans le budget du club et qu’il saurait aussi faire face à une septième place au classement. Ca fait combien de Fred ?

« Cela serait juste plus difficile d’attirer des joueurs de très haut niveau. » Makoun, Pjanic, Piquionne, Clerc, Reveillère, Kalstrom, Bodmer, et Keita ne voient pas bien où il veut en venir. Benzema, Lloris et Toulalan un peu plus.

« C’était l’homme idoine à l’époque. Je bénis le ciel de l’avoir choisi sur proposition de Bernard Lacombe. Si nous ne gagnons rien cette saison, ce ne sera pas de la responsabilité de Puel. C’est l’an prochain que l’on saura ce qu’il peut apporter. Si nous avions fait une seconde année avec Alain Perrin, le groupe aurait explosé. Parfois, il n’y a pas que le résultat qui compte. » Il y a un an jour pour jour, il n’avait confirmé que Perrin. Quelques jours avant, Le Vestiaire allait dans le même sens. Cette fois, Lacombe semble lui aussi  jouir de la même confiance.

Lloris. Quelques sorties aériennes qui remettent du baume au cœur à Mandanda. Pour Landreau, il faudra faire encore un peu plus.

Clerc. Son centre en retrait, au nez et à la barbe naissante de Lloris, était une merveille. Dommage, il avait bien vu Chamakh.

Cris-Boumsong. Pas de jaloux : ils ont escorté Chamakh vers le but sur la moitié du terrain, un bon mètre derrière au cas où Toulalan voudrait intervenir.

Kallström. Un bon centre derrière les buts et quelques bonnes combinaisons avec Gouffran, Chalmé, Wendel et même Traoré.

Toulalan. Il a donné tout ce qu’il avait, ça a permis à Lyon de dominer sept minutes.

Makoun. Dans un grand jour. En cassant la gueule à Chalmé, il a empêché la meilleure chance de son équipe de voler un point.

Juninho. On sent qu’il a un potentiel sur coup-franc, le meilleur est probablement à venir. A ne pas juger trop hâtivement, sinon il prendra un rouge avant la mi-temps.

Keita. Si la presse a été voir Govou dans la semaine, ce n’est pas un hasard.

Ederson. Et puis quoi encore ?

Benzema. La seule occasion de Lyon est pour lui, avec quatre défenseurs accrochés à ses mollets. Ronaldo les mettait. Mais Ronaldo a quitté les Pays-Bas à 20 ans.

Piquionne. Qui ?

Une victoire du PSG et Aulas pourrait même rédiger la lettre de démission de Puel. Ca sentirait trop le Pathé.

Communication : Si Bré du but

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C’était dans la nuit de samedi à dimanche, notre spécialiste football n’est pas parvenu à trouver le sommeil et tant mieux, car Diawara c’est quand même plus solide derrière. Au lieu de visiter son épouse, il a préféré faire un compte-rendu du match qui se déroulerait 24 heures plus tard. Ca donne « L’OL, mdr », vous pouvez encore le lire, c’est juste en dessous. C’est donc une nouvelle fois, tout simplement, le triomphe de l’expertise du Vestiaire. Lyon et sa cellule de recrutement sont donc nuls, Bordeaux et son Chamack énormes. Qui avait bien pu l’annoncer dès le  Trophée des Champions ? Les détails d’un chef-d’oeuvre dans le prochain roman du perd OL, après quelques jours de congés bien alités.

Paris-Roubaix-Camembert : Le fantôme, de l’eau, perdra

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Thierry Bisounours ne pouvait rester muet devant la déferlante d’événements de ces derniers jours. Dopage, Chavanel, Armstrong : rien n’est tabou pour celui que les mauvaises langues surnomment injustement Thierry Adam.

Posez vos questions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

Comme Le Vestiaire le révélait avant tout le monde, Hamilton a encore été contrôlé positif. Votre réaction ?

Je ne pensais pas que le Tour de France avait déjà repris. C’est tout moi ça.

C’est-à-dire ?

Vous parlez du truc de Thierry Guerrier sur la Cinq ? Je regarde pas, je suis un pacifiste (il éclate de rire).

Comment expliquer l’outrageuse domination de Jimmy Casper ?

Vous savez, si mon métier m’a appris une chose, c’est « qu’on ne fait pas d’un âne une caisse à outils », comme on dit dans le jargon. Le voir briller sur le vélodrome de Roubaix, dans les Flandres ou même sur la Primo de Rivera (ndlr : Primavera) n’est pas une surprise.

Vous voulez dire Paris-Camembert et le Grand Prix de Denain…

Ecoutez, si vous essayez de m’apprendre mon métier, vous êtes mal tombé. Je suis un peu soupe au lait caillé aujourd’hui…

Comme on dit dans le jargon ?

Non, c’est Bilou, mon patron, qui me dit ça quand j’ai plus de déo (il se marre).

Casper peut-il être le successeur de Sylvain Chavanel à la tête du cyclisme français et pourquoi pas mondial ?

C’est plutôt bien vu, ils ont presque le même âge (ndlr : Casper a un an de plus), un palmarès équivalent avec une quinzaine de victoires chacun, si j’nm’amuse, et surtout rien dans les grandes courses.

Quelle précision ! Vous oubliez leur étape sur le Tour de France

Là, vous devenez méchant. Pourquoi ne pas clairement dire que ce sont de gros nuls qui promettaient beaucoup, tant qu’on y est ?

Chavanel fait quand même de bonnes classiques…

Gérard Rué portait les bidons d’Indurain.

Un rapport ?

Je ne mange pas de ce pain là ! (il lance une partie de chat bite. Il faudra une bonne demi-heure pour reprendre le cours normal de l’interview)

Merckx fait partie des plus grands champions du siècle du journal L’Equipe, Armstrong est loin. Comprenez-vous ce phénomène ?

Oui, le dopage a toujours existé et dans tous les sports gna gna gna !!! (il enfourche son VTT et s’éloigne en danseuse, fait 200 mètres à fond et lève les bras. Malheureusement il perd le contrôle de son véhicule et chute lourdement sur le nez).

L’Edito : Legarda vous accuse

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Puisque seul Renaud Longuèvre aime la gymnastique, Le Vestiaire ne va pas se faire prier pour ne pas parler des championats d’Europe. Sinon, il y avait aussi du sport ce week-end.

Il aura donc fallu attendre les spécialistes de Canal lundi soir, dont le très légitime Jacques Crevoisier, pour entendre une voix discordante et ce n’est pas celle de Sammy Traoré. Si Jacques Attali n’a pas aimé le G20, son pendant bourguignon pense qu’il y avait bien penalty. Si Guy Roux a raison, le président gueulard aussi, n’en déplaise à l’hypocrite bande de mange boules toujours prêts à sacrifier leur dignité et leur compétence. Les images ne sont pas en cause, Lloris fait une sortie qui rappelle à Tsonga qu’Olga ne l’a jamais rappelé. Le niveau manceau non plus, catastrophique. En revanche le coup de sifflet ravalé est un geste terrible que l’on espérait ne plus jamais revoir  sur un terrain. Lyon n’avait pas besoin de ça pour fissurer encore un peu plus son empire.

Un empire que Loeb continue de construire, tenant le volant avec ses pieds. Un empire que Chavanel se dessine à son image, plus que 30 places et Armstrong pourra arrêter ses comportements inattendus. Il faut parfois savoir écouter Thierry Bisounours. Sinon, il n’y aura toujours pas de tennis cette semaine en raison de l’impossibilité de notre spécialiste de citer plus de deux joueurs de Blackburn. Et Tony Parker ?

Pendant ce temps là, le destin de la Ligue 1 se jouera entre cinq hommes :  le Lyonnais Bastos, le Barcelonais Ronaldo, le Tonneinquais Chamakh, le collectif marseillais et la petite merveille André-Steve Hoarau.

Communication :
Le Vestiaire tisse sa toile

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A la veille de son deuxième anniversaire et du Tour des Flandres, Le Vestiaire renforce encore un peu plus son emprise sur la blogosphère sportive. Sa colonne de gauche sera dès aujourd’hui désormais consacrée à l’actualité du jour, revue et corrigée par son équipe de spécialistes.

La priorité sera évidemment toujours donnée à ce qui a attiré au Vestiaire ses milliers de visiteurs quotidiens : analyse, pertinence et singularité. Sa nouvelle rubrique, actualisée, dans la mesure du possible, au fil de journée, ne fera qu’en renforcer la réactivité (et le référencement).

Nous invitons aussi ceux qui ne l’ont pas encore fait, et Dieuze sait s’il y en a, à rejoindre Le Vestiaire sur Facebook ou à suivre sa toute nouvelle page sur LePost.fr.

L’équipe du Vestiaire

CM 2010, Lituanie-France :
Un bon paquet de Chypre

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Papy Courage n’a pas vu le match, Raymond n’a jamais eu peur, les Bleus ont étrillé Carquefou grâce à Ribéry. Pendant ce temps-là, Rodez a gagné et caracole en tête du groupe.

Christian n’aime pas perdre de temps avec des statistiques sans intérêt : « J’ai vu que l’Equipe de France a eu 37 corners depuis l’Euro et 0 but. » Ca ne l’empêche pas de leur donner du sens lorsqu’Evra obtient un corner : « Ah corner, intéressant ! »

Coup-franc pour la Lituanie, la France prend un but sur chaque coup de pied arrêté depuis un an. Ca n’empêche pas Christian de profiter de l’occasion pour briller : « J’ai l’impression que c’est là-dessus que la France peut être en danger. » Marignan : 1515, Révolution française : 1789, Mai 68 : 1968.

Alors que Danilevicius, comme tous les joueurs du monde l’auraient fait à sa place, met la balle en touche pour qu’on soigne Diarra, Christian improvise et sort des sentiers battus : « Super, super ce que vient de faire Danilevicius. Très fair-play. » Que pense-t-il des imbéciles qui courrent à côté des vélos sur le Tour de France, du Téléthon, des Enfoirés et des propos du Pape ?

Christian est aussi un peu mystique ou soupçonneux. Lorsque Larqué indique que « le plus dur est fait » après le but, Christian, serviteur éclairé par la confiance divine, prend directement le tout-puissant à témoin : « Dieu vous entende, Jean-Michel. » Une nouvelle affaire VA-OM ?

Larqué, qui dissimule jusque-là assez bien sa détestation de Domenech, se pose une question à haute voix sans sous-entendu : « Pourquoi continuer à jouer avec deux récuperateurs devant une opposition aussi féroce ? » Astorga, toujours prompt à soutenir Raymond, parle de la ressemblance entre un profil offensif comme Vieira et celui d’Abou Diaby : « Diaby est dans les tribunes », ajoute-t-il.

Coup de chance, à la fin du match, Astorga aperçoit Ribéry. Sa double casquette est trop lourde à porter : journaliste ou président de fan club des Bleus ? Il tranche, au beau milieu de la réponse de Ribéry. « Merci Franck, allez voir les supporters. »

Pas grave, il a eu Domenech. Il savait que les supporters n’en avaient rien à carrer, il peut attaquer, toujours incisif : « Raymond, il s’est passé quelque chose ce soir… » Il avait déjà répondu après la Roumanie en septembre. L’Equipe, elle, avait aimé.

Vous avez posé vos questions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

La Lituanie est-elle la plus faible équipe jamais rencontrée par la France ?

La question est difficile : pas de défense, pas de milieu, pas d’attaque, c’est en effet peu commun. L’Azerbaidjan 1995 ressemblait un peu à ça, Chypre 1988 aussi.

L’Autriche, la Roumanie ou les Féroés, même combat ?

Allons, un peu de mesure. Ces équipes dominent le football mondial depuis déjà plusieurs années.

Le groupe de qualification est-il plus faible encore que pour les Coupes du monde 1990 et 1994 ?

C’est vous qui l’avez dit.

L’état du terrain ?

L’état du journalisme ?

Peut-on vraiment parler d’exploit ?

Effectivement, c’est plutôt bien vu. Réussir à ne mettre qu’un seul but alors que l’on est seul sur le terrain peut s’apparenter à un exploit. Le 0-0 de la mi-temps en est un aussi.

Un match référence ?

Roumanie-France 1995.

Je veux dire, celui-là en était-il un ?

Evidemment, comme à chaque fois que la France ne perd pas, c’est un match référence, puisqu’il n’y a plus de petites équipes. Rappelons que le Liechtenstein n’en a pris que quatre face aux très offensifs Allemands, comme les Luxembourgeois victimes des bourreaux lettons. Et ne parlons pas de Malte, qui a fait mieux que résister, à domicile, contre les égorgeurs danois (0-3).

Comment tous les problèmes français ont-ils pu disparaître en un seul match ?

C’est simple, il suffisait d’une avalanche de buts, d’une ribambelle d’occasions, d’une défense solide face à de redoutables attaquants tueurs et d’huiler un collectif poussif par le passé. Bien sûr, avec une équipe-type de ce calibre, les Bleus partaient avantagés. Contrat rempli.

Sagna pense que les Bleus, après un tel match, vont finir par faire peur. Pense-t-il à l’Autriche, la Roumanie, aux Iles Féroés ou plus logiquement au Luxembourg, à l’Azerbaidjan et à l’Arménie ?

Sagna est loin d’être le moins malin de l’équipe. Son constat est simple, il sait que les tricolores faisaient apparemment déjà peur à la presse et aux supporters. On peut raisonnablement penser que le Brésil, l’Argentine, et l’Espagne sont en état de siège. Nous n’avons pas lu la presse du jour, mais le risque d’émeute serait réel en Italie, aux Pays-Bas, en Allemagne, au Portugal et en Suède.

Une équipe est-elle née samedi ?

La dernière fois, c’était lors de la victoire de légende contre la Roumanie (2-2), l’accouchement est juste un peu long. Souhaitons que le bébé ne soit pas mort-né le 12 juillet 2004.

Domenech a-t-il fait le match parfait ?

Nous n’avons pas encore eu accès aux statistiques. Combien de buts a marqué Luyindula ?

Pierre Ménès dit à propos de Gourcuff que c’est le propre des grands joueurs, dans une période de moins bien, d’être décisif. Gourcuff est donc un grand joueur ?

Ménès dit sans doute parfois des choses justes, mais il les garde souvent pour son cercle privé et c’est tout à son honneur. Gourcuff est revenu au top depuis quelques jours et samedi soir il a fait un bon match. Sa passe décisive est ce qu’il pouvait faire de mieux puisque c’est ce qu’il a fait de mieux. Benarbia n’était pas mauvais non plus. Zidane et Henry marquaient de temps en temps.

Et Ribéry ?

Comme Henry, il n’a rien foutu du match, mais il a pas envie d’être en vacances en juin 2010.

Ribéry, joueur providentiel ?

Rien ne vous échappe. Guivarc’h contre l’Afrique du Sud, Zidane contre le Brésil, Henry contre l’Irlande, Gomis contre la Colombie, Gourcuff contre la Roumanie et maintenant Ribéry face à Lituanie. C’est toujours face à la plus terrible adversité que l’on découvre nos sauveurs.

Domenech a-t-il trouvé sa charnière ?

Joker. Elle n’a pas joué samedi, Mandanda non plus.

Comment peut-on tirer autant d’enseignements positifs d’un match victorieux de façon aussi laborieuse face à une équipe aussi nulle ?

Lyon a-t-il sorti Barcelone ?

D’autres enseignements ?

Toulalan contesté en club est étonnamment apparu très fort. Benzema a perdu beaucoup. Pour la première fois, il n’a pas été le titulaire de Raymond Domenech en attaque alors qu’il est au sommet de son art, qu’il empile les buts. Luyindula à droite ressemble fort à un désaveu pour le caïd lyonnais, chacun sait que c’est son poste de prédilection. Quant à Méxès, il ne semble plus être le chouchou du sélectionneur.

Terminez la phrase suivante : Evra et Sagna…

…ne servent à rien ?

Pourquoi le 8e épisode du Domenech show n’est-il pas encore publié ?

Patientez jusqu’à la surprise de mercredi.

Les questions interdites : Brian Joubert peut-il passer professionnel ?

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27/03/09-05h54    priorité 2 ALERTE-
Patinage artistique: Evan Lysacek champion du monde

27/03/09-05h54    priorité 3 Glace-patinage-artistique-MOND-2009-RS-sport
URGENT Mondiaux-2009-Messieurs: Lysacek champion du monde
LOS ANGELES (Etats-Unis), 27 mars 2009 (AFP) – L’Américain Evan Lysacek a été sacré champion du monde de patinage artistique en battant le Canadien Patrick Chan et le Français Brian Joubert, jeudi soir à Los Angeles.

Il est 5h54, ce vendredi matin, la rédaction du Vestiaire a la gueule de bois. Depuis une semaine, ses journalistes ont lu, écouté, observé le tourbillon médiatique qui a fait de son chouchou un double champion du monde. Il ne peut pas perdre. Après tout, est-il déjà tombé en grand championnat ? Mais l’AFP  s’est bel et bien invitée à la fête. Bug informatique ou véritable information ? Qui est ce Lysacek, même pas Tchèque ? C’est l’effet boule de neige,  les matinales radio reprennent la nouvelle sans même s’en étonner, le ton est de circonstance : « Ce gros nul de Brian Joubert s’est encore planté. » Qui peut croire ça ?  Vivons-nous une nouvelle affaire Besseghir ?

Les heures passent et  l’AFP ne parvient pas à infirmer l’info. Eric Millot tient sa revanche. Mieux, le génial Brian serait même troisième. Les premières vidéos tombent, France Télévisions a bien fait de payer des programmes nocturnes. Au visionnage, c’est le soulagement, rien n’explique que Joubert ait pu ne pas gagner. Il a changé son programme pour revenir à ce qu’il sait faire. C’est rôdé, efficace. Un programme parfait de bout en bout, enchaînant trois difficultés majeures.

Trois figures d’excellence : la première, il effectue un double pas, les genoux sur la glace. La deuxième, le fameux ventriglisse : à plat ventre, la gueule dans la balustrade. Puis vient le final, un salut au public et des poignées de cheveux dans les mains. Annick Dumont peut se féliciter de s’être appelée un jour Gailhaguet. Les spectateurs sont en transe. Malheureusement, la notation internationale récompense de moins en moins le patinage au ras du sol. Peizerat-Anissina en sont marris.

La roche de Joubert

« Brian Joubert, vous sembliez vraiment triste après avoir remporté votre treizième médaille internationale ? », lui demande Lequipe.fr. La question est certes intelligente, mais c’est le chiffre cité qui interpelle. Après enquête, nous avons trouvé cette petite phrase au détour de sa page Wikipedia : « Aujourd’hui, Brian a gagné toutes les grandes compétitions nationales et internationales, il ne lui manque qu’un seul titre, celui de champion olympique. » Et pourquoi pas une médaille aussi ?

Une compétion régionale, les Jeux Olympiques ? Probablement, pour un sport aussi populaire que le patinage, mais ça reste quand même un rendez-vous majeur de la saison d’athlétisme. Heureusement, sinon Brian pourrait être considéré comme un nul. Treize médailles dont quatre titres, c’est plutôt pas mal quand on est un espoir permanent de victoire, que l’on se considère comme le favori à chaque fois et que la concurrence est si féroce. Qui peut citer un autre patineur que Brian (indice plus haut) ? Il n’a disputé que dix-huit compétitions après tout, à 24 ans, la faute à de trop longs intervalles entre les grands rendez-vous. Pourquoi Plushenko, Stojko, Yagudin, Urmanov, Browning, Kulik, et Petrenko mettaient-ils si peu de chutes à leur programme ?

Verbe à frime

« Brian a les dents qui raclent le parquet. Il est bien, très bien. » Didier Gailhaguet, 2009, avant les mondiaux.
« Je sens que j’ai plus d’armes contre lui. » Brian Joubert, 2009. « Lui », c’est Plushenko.
« La technique est revenue, le physique est nickel, cela ressemble à un pic de forme. J’ai la caisse, je ne me pose plus de questions. » Brian Joubert, 2009, avant les mondiaux.
« Les échecs du début de saison m’ont fait perdre confiance, mais je ne suis pas mort. A partir de demain, c’est la saison 2010 qui commence et il ne faudra pas faire d’erreurs. » Brian Joubert, 2009, après les mondiaux.

Le Vestiaire, une fois de plus, fait son mea culpa. Le Poitevin n’est pas une arnaque. Ici en janvier 2008 et en mars 2008, notre spécialiste sports de glace s’était permis de dénoncer l’imposture Mlle Joubert. En conséquence, il sera augmenté.

Michalak et Chabal : Escrocs mais pas trop

tony

Alors que Le Vestiaire allait se faire Chabal, qui le mérite largement, Lièvremont a sorti de son ridicule chapeau un ancien copain de Jo Maso. Du coup, on va se faire les deux.

Chabal, Michalak : une carrière semblable, une trajectoire similaire, un rôle équivalent sur le terrain. Michalak était tout, Chabal n’était rien. Une dizaine d’années après leurs débuts internationaux, le bilan est flatteur. Ils n’ont rien gagné à part de grosses liasses de pognon. Ils s’en sont même foutu plein la panse. Pour le jeu, on repassera (leurs polos Ralph Lauren). Pourtant, Michalak était prometteur comme Chabal ne l’a jamais été.

Elodie Frégé contre Michal

A l’origine, Fred est un demi-de-mêlée exceptionnel, pas seulement un médiocre joueur lyonnais. Vif, créatif, son jeu au pied suffisamment faible et sa vista font de lui le successeur désigné non désigné de Fabien Galthié. Puis, tout bascule. En numéro 9, il n’y a que Yachvili et plus tard Elissalde, ainsi qu’une bonne dose de burnes qui ne feront jamais oublier personne, mais qu’on oubliera vite. Michalak, lui, se souvient des mots de Salviac, qui avait traité Castaignède de Petit Prince.

Lui aussi veut connaître Saint-Exupéry, quitte à vivre 30 ans avec une jambe dans le plâtre. Michalak sera 10, blessé, éternel espoir. Mais il y ajoutera une belle qualité inconnue de Thomas : il sera nul. Ca n’empêchera pas Bernie de le sélectionner sempiternellement à la même place pour faire la même merde. Deux Coupes du monde baclées plus tard et quelques branlées européennes, Lièvremont prend une blague de Jo Maso au sérieux : « Et si on reprenait Michalak ? » Maso pensait en 10, Marco comprend en 9. Et pour une fois, il ne se trompe pas. Si le Prince 2 sait encore faire une passe et qu’un jour il rejoue, il pourrait ne pas être pire que ses nouveaux prédécesseurs, de Tillous-Bordes à Parra, en passant par le fiston Elissalde, dont la carrière a pris un envol aucagnien intéressant, même si la poule au Pau évite les coliques.

Chabaladejo

Chabal, lui, bénéficia aussi de l’effet Laporte, qui le trouva d’abord bon, puis mauvais, puis bon, puis mauvais, mais toujours très con-stant. La constance, une qualité commune à ce que le rugby a enfanté de pire. Puis Chabal, surnommé on ne sait pourquoi, mais sans doute injustement, le Lomu du pauvre, se lance dans une imposture qui va séduire.

Son visage d’adulescent pubère retardé ne passe plus, on ne le reconnaît que trop. Il est montré du doigt dans les stades, jusqu’aux débutants de l’US Casteljaloux, devenue la très sexy URMC : « C’est lui qui ne connaît même pas sa place sur le terrain. » En effet, aucunement besoin d’être aussi compétent que le cas Camou pour s’en apercevoir. Deuxième ou troisième ligne, il essaye tout, n’est convaincant nulle part, mais il est brutal.

A cette attitude barbare, très appréciée chez nos voisins alcooliques et Marc Cécillon,  il va ajouter le déguisement : il croise un matin un clochard en sortant de chez lui. La suite, on la connaît, American Psycho aussi. Le même joueur indigent, mais une barbe et des cheveux dégueulasses, des pubs, du blé, mais pas un match décisif. Il ne sert à rien, même en perforation. Il ne sait pas jouer, mais il sait escroquer. Même les Enfoirés sont dupes malgré la dope. Personne n’a jamais su répondre à une question : pourquoi Chabal n’a-t-il jamais convaincu ?

Pendant ce temps-là, on ne touche pas à la charnière Parra-Plégique. C’était pour qui le 29-0 de la mi-temps ?

LdC : Qui croit encore au Père OL ?

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Fred est à peine parti après trois campagnes de C1 de bons et loyaux services, qu’un nouveau mystère envahit l’OL. Le football français dans son ensemble le voit se qualifier à Barcelone. On se fout de la gueule de qui ?

Non, Carlo Molinari n’est pas gâteux. Ou alors Escalettes le serait aussi, à 182 ans à peine, et Zidane répéterait ce qu’on lui dit de dire. Après vérification, le football français – ce qui inclut la presse spécialisée et Sport Addict – n’est pas frappé du syndrôme dit de la mémoire tampon. Le mal est plus profond, comme disait la femme de Fred. Personne n’a oublié qu’à l’aller, il y a eu 1-1 et que c’était à Lyon. Tout le monde sait que ça ne laisse même pas à Lyon une chance sur trois de se qualifier, mais après tout les stats, qu’est ce que ça veut dire ? Tout le monde sait aussi que Boumsong et Keita joueront au retour, qu’Iniesta c’est plus fort que Carole Busquets. Pourtant, tout le monde, y compris Carlo, qui recruta un jour Lukic, Padovano et même Kubik, en est persuadé : Lyon a les moyens de gagner à Barcelone.

L’argument principal, puisqu’il en faut un, c’est Barça-Metz. On parle de l’époque de Kurbos, Pirès ou Pjanic ? D’ailleurs, avant d’exhumer un match dont tout le monde se fout, joué par des joueurs que personne ne connaît, il faudrait commencer par retrouver le prénom de Kurbos ? Julien ou José ? A moins que ça ne soit l’émission présentée par Dominique Chapatte ? Ou un acteur d’Amicalement Vôtre ?

Eto’o se ressert

Buzz et fausses rumeurs sont souvent créés par un défaut d’interprétation. Lyon a cru que Keita était une star et a mis 18 millions, c’est un exemple. Ca marche aussi pour l’exploit programmé de mercredi. Les deux criminels sont mâlins : ils jouent dans l’équipe d’en face. L’Equipe, trop heureuse que deux de ses directeurs de rédaction espagnols s’expriment, a tout noté. « Lyon a très bien joué. Ils méritent autant de respect que nous et Manchester », a expliqué son correspondant permanent camerounais.

Le rédacteur en chef des Ulis, à qui on ne la fait pas, se devait de surenchérir : « Je tiens à tirer mon chapeau à Lyon. On s’attendait à un match compliqué mais les Lyonnais ont réussi un gros match. » C’est poli, Jean Djorkaeff adore entendre ça après la qualification du club pro contre l’amateur. A une différence près, en Coupe de France, les pros évitent de dire ça à la mi-temps, ça fait un peu trop sûr de soi.

Autant d’amour, Aulas en est presque gêné. Grégory Coupet, lui, voit bien un 2-2. Ca réduit les chances lyonnaises d’encore 10%. Tout le monde est au moins d’accord sur une chose, si Lyon l’emporte, ça fera plaisir. Et comme on croit aux miracles, on ne vous dira pas, nous non plus,  la vérité. Mais Benzema la connaît.

Europe indoor : Le mur de Berlin

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L’athlétisme de haut niveau existe encore. Quand les Mondiaux ou les JO ne sont pas là, des meetings en crypté peuvent intéresser une poignée de fans de Jean Galfione. Et puis, il y a le reste.

Le reste, ce sont des championnats d’Europe, où même Medhi Baala peut prendre deux médailles d’or, et des compétitions en salle à haute valeur ajoutée. C’est Renaud Longuèvre qui le dit, les Europe en salle ont le mérite d’exister. Qu’en pense Garfield, champion Derrien du tout ? Christophe Cheval est envahi par la nostalgie lorsqu’il observe le palmarès de ces fameux championnats. Pas seulement parce que les nuls y sont mis à  l’honneur, mais aussi parce que les anciens drogués y courent plus vite que durant leur traitement. L’air turinois a décidément du bon, la série B également.

Pour autant, fallait-il ne pas parler du tout de la compétition ? Le champion du monde berlinois Teddy Tamgho a sauté aussi loin que Georges Sainte-Rose, Ladji Doucouré détalé aussi vite que Grégory Sedoc, dont le record personnel sur 110 m avoisine celui de Dan Philibert. Même Bob Tahri atteint le podium. Seul Salim Sdiri a manqué une occasion de ne pas sauter 8 mètres. Ah non, en fait. Et la vilainie s’abattit une fois de plus sur Romain Mesnil.

La poudre de Berlin pepin

Evidemment, pour la troisième année consécutive, Le Vestiaire accompagnera l’équipe de France d’athlétisme dans sa préparation à dégager Bernard Amsalem, selon la vieille méthode Escalettes. Arron réussira-t-elle à faire croire qu’elle a 25 ans ? Doucouré aura-t-il un adversaire ? Leslie Djhone acceptera-t-il enfin les méthodes d’entraînement des siens ?  Baala dispensé des 3’29 », M’Bandjock sous les 10 secondes, les aventures de Jérôme Clavier et les passions inavouables, mais avouées de Patrick Montel pour Philippe Delerm… La fabuleuse légende de Berlin l’enchanteur bientôt sur Le-Vestiaire.net.

Pendant ce temps-là, Udo Bolt se demande encore s’il peut oser monter jusqu’au 5.000 m sans que l’on ne remarque rien.

Coupe Davis : Mi homme, Milady

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Les cinq mousquetaires sont en République Tchèque. Stepanek pourrait ressembler à Richelieu sans moustache, mais qui est Aramis ?

Guy Forget se sent enfin libre. Escudé, Raoux et Grosjean retraités, sa sélection ressemble enfin à ce qu’il rêvait : des Top 20 en simple et Llodra en double, sans Santoro, Delaître ni Clément dans les pattes. Ses samedis roumains de 2007 et 2008 ne sont plus qu’un mauvais souvenir. Il a même pu sélectionner Lionel Roux sans crainte de le faire jouer.

Fini les équipes qui jouent en surrégime, fini le leadership qui constipe Pioline encore un peu plus, finies les photos avec le saladier et Boetsch dessous. Cette année, la France a la meilleure équipe et il faudrait un miracle pour ne pas voir les demi-finales. Son adversaire est d’ailleurs un demi-finaliste en puissance avec un triple finaliste – deux titres – cette saison (Stepanek) et l’infâme Berdych, qui a fait aussi bien que Simon contre Federer (prendre deux sets), mais pas de bol en Grand Chelem, ça ne suffit pas.

Caca pulco

En République Tchèque, c’est donc avec sa meilleure équipe de tout son temps que Forget entamera sa 70e campagne de capitaine de Coupe Davis. Le dos de Tsonga tient bon depuis quelques semaines, il devrait jouer vendredi, voire dimanche si les nuits tchèques ne pompent pas autant d’énergie que les Roumaines. Forget est tenté d’imposer un couvre-feu, mais Gasquet a promis de ne plus jouer avec son portable, même sous la couette.

Monfils a désobéi aux recommandations de Forget en allant à Acapulco, c’est son côté Wu Tang Clan. Il est dans le groupe comme prévu par le chantage, le capitaine a de la poigne. Simon, lui, va découvrir la Coupe Davis avec appréhension, ça rassure son capitaine. Tsonga pourra lui parler de son dépucelage roumain. Comme d’habitude ,il n’avait aucune appréhension, ça rassurait son capitaine.

Pendant ce temps-là, Arnaud Di Pasquale est victime d’un canular.

LdC : Sur les traces de Pepe Carvalho

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Comme de coutume,  l’homme du match aura été Christian Jeanpierre. Il l’annonce d’entrée : « J’ai beaucoup lu pour préparer ce match, pour ne rien vous cacher Jean-Michel. » L’Equipe, France Foot et Le Bien Public ont bon dos.

En analysant le coup-franc de « Juni », Christian, mis en confiance par Jean-Mi, se lance dans une analyse pointilleuse de l’action lors d’un énième ralenti. Il a bien perçu que Valdes était nul et qu’il n’était plus dans ses buts lors de la frappe. Mais pour lui, l’image est plus complexe : « Il veut sortir ! » Larqué, préoccupé par la polio naissante de son camarade, le recadre d’un amical : « Il sort. » Christian est magnanime : « Il sort. »

Le reste de la partition, Christian va la jouer en solo, ou presque. 87 e minute, Cris balance une mandale à Messi, qui s’écroule. « Il surjoue ! », hurle Astorga, comme si Domenech lui avait fait un sourire. Christian avait pris les devants. Lorsque Boumsong, une fois de plus débordé, balance un coup d’épaule qui passera pas moins de quatre fois au ralenti en gros plan, Christian est d’accord avec M. l’arbitre, « il n’y a rien ».

Christian conseille souvent les Lyonnais de sa cabine : « Surtout ne pas sauter ! » Ils devraient même se baisser. Christian aime le foot, mais il différencie mal ses règles de celles du tennis, assez proches les unes des autres : « Balle de match », gémit-il à tout-va lorsque Benzema s’apprête à servir hors-jeu.

Le mouton empaté

Christian est un observateur avisé des choses du football. Alors que Kallstrom est rentré depuis cinq minutes et qu’il fait demi-tour pour la deuxième fois parce qu’Alves le rattrape en marchant, il choisit de ponctuer : « Kallstrom me semble avoir des cannes ! »

Mais Christian a progressé et il n’attendra pas la fin du match pour le montrer. Il a si bien préparé son affaire que les joueurs n’ont plus aucun secret pour lui, à commencer par Xavi : « Même quand on est capitaine, on peut être averti. » Il a raison, désormais les cartons jaunes sont autorisés pour tout le monde, et à tous les endroits du terrain. Mais Xavi avait dû refiler son brassard en douce, il n’en portait pas. Puyol, oui. Les Lyonnais aussi il les connaît : « Centre de Makoun de la droite. » Etonnant, Keita est milieu droit, Makoun joueur d’axe. Puel aurait-il profité d’un plan de coupe pour les inverser ?

Vous avez posé vos questions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr :

Juninho ressemble-t-il à Ben Stiller ?
Oui.

Valdes est-il le plus mauvais gardien du monde ?
Mickaël Landreau était-il à l’Euro ?

Lyon a-t-il réalisé un exploit ?
Faire match nul avec une équipe qui n’a joué qu’une mi-temps s’en rapproche forcément. Après tout, ce n’était pas un des plus mauvais Barça jamais vu hier soir. Maintenant, la base défensive catalane était si forte qu’on ne pouvait pas en demander davantage. L’Espanyol ne joue-t-il pas les premiers rôles en Liga ?

Valdes pourrait-il jouer au tennis ?
C’est plutôt bien vu. En effet, sur le but de Juninho, Patato rappelle furieusement Bruguera montant à la volée. Il se casse la gueule dans le filet. Même Coupet aurait brillé hier soir.

Puel plaisantait-il à la mi-temps en évoquant les deux ou trois buts d’avance qu’aurait dû compter Lyon ?
Non.

80% des journalistes disaient-ils des conneries avant le match ?
Les journalistes continuent-ils de dire des conneries après ce match ?

Lyon a-t-il beaucoup plus de chances de se qualifier à l’extérieur qu’à domicile, surtout en n’ayant pas gagné à l’aller ?
Henry-Messi-Eto’o joueront-ils à Marseille la saison prochaine ?

Pourquoi le Barça a semblé si fort en seconde période ?
La seconde mi-temps a été un peu différente de la première. Barcelone se sentait toujours mal, mais Lyon n’avait plus rien. Toulalan était le seul à courir, de la trentième à la soixantième,avant de sortir. Ederson a passé son temps à courir derrière Juninho pour lui piquer sa bonbonne, Delgado a joué une demi heure, mais personne ne s’en est aperçu (bizarre, il était parait-il très bon à Nancy… au Mexique aussi). Encore plus étonnant, Henry marque un but.

Puel a-t-il réussi son coaching ?
Evidemment, oui. Remplacer Ederson à la dérive par Delgado est un choix payant, il n’avait pas Fred sous la main. Garder Juninho sur le terrain en espérant un deuxième coup-franc miracle est signe d’ambition et de confiance. Puel n’est pas cet entraîneur hésitant qui mérite plus d’habiter à Lille qu’à Lyon.

Pourquoi Puel a-t-il frénétiquement engueulé Bodmer, Makoun, Keita et Moussilou ?
Alex Ferguson a la réponse. Quand on est capable de mener chez soi contre Barcelone, de limiter l’action de Messi, avec Benzema devant (qui peut marquer à tout moment tout seul), prendre un but sur coup de pied arrêté contre le Barça, la seule équipe encore en course qui n’aime pas ça, ça situe un potentiel.

Christian Gourcuff pourrait-il entraîner Barcelone ?
C’est encore une fois très bien vu. Bien que hier soir Barcelone aurait plutot mérité la L1 que la LdC, Guardiola n’a pas pensé à faire ce que Lorient avait réussi. Lyon n’a fait que jouer bas, et coupé le champ d’action de Messi. A quatre contre un, ça aide. Le Barça aurait dû en profiter pour déséquilibrer la défense ailleurs que du côté de Messi. Utiliser les deux côtés, une invention géniale qui n’est visiblement pas encore autorisée en Espagne.

Et si Lyon n’avait pas tiré sur le poteau ?
Et si Barcelone n’avait pas tiré sur le poteau ?

Delgado est-il aussi nul ou plus nul que Fred ?
Fred aidait les autres équipe à marquer en plus de ne pas marquer, il était donc plus complet. Mais Delgado n’a pas dit son dernier mot.

Benzema peut-il finalement rester après un tel match ?

Avez-vous lu Le Vestiaire ? Boumsong, Makoun, Grosso ou Ederson tiennent une piste.

Juninho aurait-il gagné à Bwin ?
Non.

Y a-t-il une faute de défense sur le but de Henry ?
Henry était-il tout seul au deuxième poteau ?

Messi est-il surestimé ?
La vérité d’un match n’est pas celle d’une carrière.

Cris est-il redevenu le patron ?
Il est certain qu’il a retrouvé son niveau d’il y a deux ans, quand il était fort. D’ailleurs, il y a deux ans, il aurait sans doute oublié de marquer un mec comme Henry sur corner.

Le roman du perd OL : Karim Ben s’en va

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Le Vestiaire l’avait annoncé depuis longtemps, c’est désormais une certitude. Selon les informations exclusives de notre correspondant stéphanois, Aulas va perdre le plus beau de ses joyaux et on ne parle pas de celui-là.

Le vestiaire lyonnais n’est pas encore au courant, pour le préserver en vue du 27 mai, mais Le Vestiaire tout court l’est évidemment. Le 15 avril 2008, près de trois mois avant l’officialisation de son départ, notre spécialiste signait le débarquement d’Alain Perrin. Aujourd’hui, c’est le Ballon d’Or 2010 qui s’en va.

Pourquoi quitter l’un des plus grands clubs du monde ?

Le fric ? Il s’en fout, il n’aura même pas l’honneur de connaître le plafonnement des salaires annuels au niveau de son salaire mensuel. Etre titulaire ? Rester en France pour participer à la Coupe du monde. Dehu avait essayé.  Deux fois.
21 titres de champion de France ? Ca n’a jamais empêché Patrice Martin d’être confondu avec C. Jerôme.
« Le caïd fait-il une erreur ? », se demanderont Coupet et les experts, qui commencent juste à se poser des questions sur la baisse de régime internationale d’Anelka, Henry, Ribery, Gourcuff, Mexès, Sagna, Mandanda. Ribery joue-t-il encore à Metz ? Zidane est-il encore copropriétaire du Nulle par ailleurs ?

Benzeman vs Double Farce

La vraie question sera plutôt de savoir s’il acceptera de se prêter à la double farce européenne. A quelques heures du plus grand rendez-vous de l’Histoire depuis Dynamo Moscou-AS Cannes, la France du football est désormais rassurée, comme quand Morientes jouait à Monaco. Le Barça ne fait plus peur, il sait perdre et dans le même temps Nice, Le Havre et Nancy ont essuyé les foudres d’Ederson et des siens et pas d’Essien. Gagner tout seul, Benzema avait déjà proposé de le faire il y a un an, Fred n’était pas d’accord, Keita pas bon. Heureusement, Juninho – dans la lignée des plus grands blogueurs lyonnais – s’est lancé dans les pronostics : le 1-0 lui paraît satisfaisant. Puel attendra le dernier moment pour lui dire que Twente joue l’UEFA.

Pendant ce temps-là, Hoarau marque contre les plus grands et le PSG les bat. Quoi Wolfsburg ?

Champions League : Le Canari dévot

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A l’approche de la demi-finale de l’Olympique Lyonnais en Ligue des Champions, Le-Vestiaire.net s’est rendu compte que la C1 ne s’est pas toujours arrêtée en quarts de finale. Aujourd’hui : Ouedec marque quatre buts.

D’aucuns considèrent que cette équipe reste la meilleure que le FC Nantes ait jamais connu. Suaudeau en rirait bien en pointant du doigt Makélélé, mais l’ailier maladroit s’est finalement reconverti brillamment. Nantes, son équipe champagne, une seule défaite en championnat, son 3-0 au Parc des Princes, ça manquait pourtant de quelque chose. La Coupe UEFA s’était arrêtée après la Russie et la Suisse, sur un malentendu. La Ligue des Champions s’arrêtera aussi tard que possible.

Le Pana rit

En poule, le champion fut jaune cocu. Une taule au Panathinaikos (1-3) après un nul inaugural à La Beaujoire contre Porto (0-0), il faudra attendre le grand Toulouse pour vibrer autant en Ligue des Champions. Heureusement, la troisième équipe du groupe eut la bonne idée d’être danoise. Aalborg perdra chez lui (0-2) comme à Nantes (1-3), Guyot, Chanelet, Kosecki, et même Ouédec se permettront de marquer. Pour bien affirmer son ambition, Nantes ne battra ni Porto, ni le Panathinaikos pour la seule soirée de neige à Nantes dans les années 1990. Suaudeau craignait que Pedros ne veuille jouer au basket, mais finalement le ballon orange fut une bénédiction, un 0-0 suffisait.

On Spartak le gâteau

Pour le tirage des quarts, il restera deux gros clubs (Juventus et Ajax) et l’éternel club russe à six victoires en six matches, mais qui n’a pas repris son championnat avant le quart de finale aller. Le Spartak Moscou inquiétera Nantes autant que Kamichine l’avait fait la saison précédente en UEFA (2-0, 2-2). Ouedec manquera plus d’occasions qu’il ne marquera de buts sur les deux matches, mais il terminera quand même à trois buts.

Les Turinois n’en demandaient pas tant. Bruno Carotti non plus, lui qui se fit expulser avant même la mi-temps en Italie. Peyrelade jouera quatre minutes au Stadio Delle Alpi, à 2-0 ; Renou quinze de plus au retour et il marquera le but du 3-2. N’Doram passera à un cheveu d’un quatrième but. Par ambition, Deschamps s’était promis de ne pas revenir. L’aveu est terrible, mais ce soir-là il a failli avoir peur. Il sera champion d’Europe quelques jours plus tard.

Pendant ce temps-là, le Barça fait baisser la pression.

L’Edito : Les comptes de la crypte

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Pendant que Tsonga remportait le plus gros tournoi de la saison, la France se passionnait pour la Fed Cup, surtout Alizée Cornet. Amélie Mauresmo ne regrette pas d’avoir pris sa retraite fin 2006.

Ce n’est plus un lieu commun. Si Lyon a quatre points d’avance sur Bordeaux, qui a mis sept buts au PSG, qui compte le même nombre de points, et que l’OM est à un point en ayant battu le même Bordeaux : que vaut la Ligue 1 ? Pour avoir la réponse, il suffisait de se farcir ce vilain OM-Girondins, probablement le plus mauvais match de la saison, mais on ne les a pas tous vus. C’est quand la Ligue des Champions ?

Que cela soit avant ou après la démission de Marc Lièvremont, il ne manquera  plus que Grange ne soit pas champion du monde et le Vestiaire rendra hommage à Bourdais. Sinon, il y a encore un type qui croit que Bubka était humain.

Pendant ce temps-là, Pascal Gentil de Première Compagnie arrête le taekwendo.

XV de France : Le Lièvre et le tort tuent

dieux

Une fois de plus, Le Vestiaire ne s’en était pas douté. Marc Lièvremont n’est pas l’homme de la situation. La plupart des joueurs non plus. Aujourd’hui, la presse parle de regrets, d’indiscipline, de manque de réalisme. Ca s’appelle impuissance et nullité.

Le Quinze de France est donc nul. De la tête aux pieds. Des managers aux remplaçants, personne n’a le niveau international, encore moins le niveau pour battre des Irlandais. L’échec vient de loin ou plutôt de haut : il s’appelle Bernard Laporte. Le Vestiaire l’avait expliqué dès 2007. En tuant le jeu à la Française (ça existe), en s’appuyant sur une seule et même génération, l’ancien demi de mêlée béglais n’a laissé qu’un champs de ruine et Jo Maso. Beau joueur, mais très vilain dirigeant. La suite, c’est un encadrement de gamins puceaux qui ont fait n’importe quoi avec ce qu’ils peuvent.

Des Irlandais sado, des bleus Maso

Une volée dans le tournoi, une rébellion contre le jeu ultra-défensif de papa, pour un semblant de retour un jeu offensif de papy. 215 joueurs aussi tendres les uns que les autres et finalement Chabal. Lièvremont ne sait pas quoi faire. Sur le terrain on ne lui avait jamais demandé de schémas tactiques. A Casteljaloux non plus. La Fédérale 3 est un monde magique.

Rentrée des classes, Marco invite N’Tamack et un nouveau chez lui. Il nous promet plus de rigueur et une victoire contre l’Irlande.  Le Vestiaire ne voit que six  joueurs valides, ils ont 50 ans (Harinordoquy, Jauzion, Poitrenaud, Heymans, Chabal, Nallet). Héritage d’une époque ou l’on battait les Anglais au Tournoi, mais pas en Coupe du monde. Aujourd’hui, ça ne suffit plus. On veut battre tout le monde en jouant comme les Blacks, mais chez les Blacks, il y a les Blacks. Lièvremont n’a que des Bleus sous la main. Tout le monde rêve des Maoris, il ne suffit de vouloir faire pareil pour y parvenir.

Il ne suffit pas de vouloir faire pareil, pour savoir faire pareil. Indiscipline et inefficacité, ça veut dire pas le niveau. O’Driscoll à lui tout seul est supérieur à toute la sélection tricolore, une seule action lui a suffi pour le rappeler. Lièvrement ignore comment apprendre à défendre, il ignore même qu’il faut défendre. Pas un fondamental n’est respecté, Albaladejo se retourne dans sa tombe.

Au début des années 1990, notre Quinze ne battait jamais l’Angleterre par indiscipline. L’équipe de France a corrigé ses défauts petit à petit avec les joueurs qu’il faut pour parvenir en demi d’une Coupe du monde 1995 qu’elle aurait pu ou dû gagner. C’était Berbizier. Puis c’est le grand Chelem 1997 malgré Skrela. L’Angleterre est morte. En 2003, la France est la meilleure équipe mondiale, mais son entraîneur est le pire. 5 ans après, il n’y a plus de rugby en France, plus d’équipe nationale, plus que Philippe Saint-André, qui n’a pas été essayé. Les grandes équipes d’Ovalie, c’est aussi parfois de grands entraîneurs . Et de bons joueurs ?