Football, Ligue 1, OM : Le dream Matt Mouss

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Non, ce n'est pas une énième marque de gloss ou de rouge à lèvre. Matt Mouss est le nouvel attaquant de l'Olympique de Marseille, et n'a pas froid aux yeux : il vise quelques bouts de matches quand les autres seront blessés.

Et dire que Matt Mouss était proche, il y a quelques mois, de l'Equipe de France. Rapide, costaud, habile (non, quand même pas), il enchantait les supporters refroidis du stadium Nord de Villeneuve d'Ascq par ses courses frénétiques et ses occasions manquées – mais occasions quand même. Mais voilà, précipité dans l'enfer du Nord par l'arrivée de son sosie en plus décoloré Pété Odemwingie, il n'a plus joué. Et a choisi l'exil, en partant pour Nice. Bon choix : il retrouve toute sa verve au stade Déraille, joue 19 matches sans inscrire le moindre but (malgré un poteau contre Barthez). Sous les huées, il part en janvier pour Saint-Etienne où l'insupportable Bafé Gomis lui est préféré les 9/10eme du temps. Retour à Nice, où sa ressemblance avec Omar (et Fred, c'est Balmont, ce qui a tant fait rire Cyril Rool) ne lui garantit même plus une place sur le banc. Matt est matté : il lui faut partir.

Pouss mouss sur le banc

Et c'est là que l'on reconnaît les grands champions. Ceux qui n'ont pas peur (ce ne serait que de la lucidité au regard de ses stats depuis deux ans) de se planter en partant dans un grand club alors qu'ils ne jouent déjà pas dans un petit, et pensent devenir titulaire. Ibrahim Ba l'a si souvent cru. Ou Ouedec, barré à l'Espanyol de Barcelone, choisit Paris en son temps pour enterrer sa carrière.

Matt Mouss est de cette graine de champion qui préfère se relancer depuis le banc. A la différence près qu'il le sait d'avance : il vient à Marseille pour continuer à ne pas jouer. « J’ai vécu des moments difficile mais rien ne vaut un tel club pour remonter la pente. Un ou deux matchs réussis ici ça vaut beaucoup de matchs ailleurs. Je sais qu’en venant ici je ne vais pas être le leader de l’attaque. » Marseille a réussi en tout cas un tour de force : recruter un sosie de Cissé (rapide, dévoreur d'espaces, mais nul en remises) qui est encore moins bon, alors que le profil de Djibrill atteint déjà ses limites.

Mais Matt Moussilou, lui, n'en a cure. Il connaît la solution. Là où n'importe quel joueur parlerait de travail, Matt préfère la glande. « Attaquant c’est fait de saisons noires et de saisons de bonheur. Les années se suivent et ne se ressemblent pas. » Heureux les simples d'esprit. Maintenant c'est sûr : l'OM va aller beaucoup mieux.

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