Salim Sdiri est un miraculé. Pourtant, il n'en pense pas un traître mot, et on le comprend. C'est à croire que tout le monde lui en veut, ou se paye sa tête… C'est trop injuste
1. Un méchant lanceur Finlandais
D'abord, le très précis lanceur de javelot Pitkämäki, qui lui a expédié un javelot direct dans le dos, après une fin de course d'élan que n'aurait pas renié Marc Raquil. Le Finlandais, en course pour gagner du fric sur le concours, n'a pas eu le temps de prendre des nouvelles du gentil Salim. Qui l'avait d'abord absoud, avant de revenir sur ses paroles (certainement conditionné par Eunice Barber, histoire de l'enerver un peu) en lui reprochant son peu de scrupules.
2. De méchants médecins incompétents
Ensuite, les médecins italiens, qui lui ont fait tous les examens nécessaires pour qu'il revienne deux jours plus tard, c'est-à-dire rien. « Grâce » à l'hémorragie interne de Sdiri, ils ont pu s'apercevoir que celui-ci souffrait du foie et du rein. En clair, le javelot a tout défoncé, alors que le communique initial de la clinique Gemelli annonçait que le javelot n'avait touché aucun organe vital. Une chance… Et depuis, Salim est consigné dans sa chambre, parfois sans manger car « si tout va bien, on se tient prêt à vous emmener au bloc à tout moment », lui ont retorqué les prudents praticiens transalpins. Foie de Salim, on ne les y reprendra plus.
3. Une méchante fédération internationale
Et puis, il y a l'IAAF. Salim le sympatoche leur reproche de négliger les risques liés au javelot. Il évoque une plainte, qu'il pourrait déposer. Grosse menace. Heureusement, il se reprend vite : « Je suis chamboulé. Je verrai ça plus tard. Je suis prêt à participer à toute réunion, toute commission, toute manifestation à la Fédération internationale, pour discuter de ce problème. » Tout à fait con-structif.
PS: Pendant ce temps, Leslie Djhone a encore fait de la daube, foirant les minimas de 66 centièmes. Pas mieux.