Les joueurs d’Elie Baup ont sombré à Valenciennes en ouverture du championnat. La réaction doit être imminente car Lyon et Liverpool arrivent… Un programme à faire pâlir Roger Lemerre.
Un instant, les Violets y ont cru. Anderlecht, le Levski Sofia, l’AEK Athènes…Pujol, Bardon ou Karembeu, des étoiles certes, des comètes plutôt, certainement pas des lumières…Un temps donc, le TFC s’est accroché au fil ténu du fol espoir. Et puis, les boules que se plaît tant à remuer la Miss Quercy-Rouergue sur le plateau de feu-téléfoot ont craché leur semence, soudain stérile : Liverpool. Finaliste de la Ligue des champions l’an dernier, vainqueur deux saisons plus tôt, le club des Gerrard, Carragher, Torres ou Mascherano constituait certainement le meilleur tirage possible… d’un point de vue financier. Hier, plus de 10.000 places ont été vendus en moins de deux heures. Pour le sportif, Baup se fait davantage de cheveux gris… Du moins, il essaie. Que peut réellement espérer le TFC d’un tel choc des valeurs ? Toulouse, seule ville de France où le football n’est pas le roi ; Liverpool, seule ville d’Angleterre où le football a étouffé le rugby dans l’œuf (le rouquin a lui survécu et pullule). Elie Bauparleur a, tel un Max Guazzini du méridional, annoncé qu’il ne lui « restait plus qu’à se rendre à Lourdes (Lustiger spirit). »
Buteur en porcelaine
Mais pour l’heure, le TFC doit vite décrocher des cieux où les étoiles s’entrechoquent. Dans le Nord, les Violets ont goûté à l’enfer de Valenciennes : sa pauvreté, son accent à dérider la mère Retaillaud, ses jardins dégueulant les billets, et son « équipe » de football. Samedi, le Téfécé, troisième du dernier exercice, a pris une belle raclée, de celles que même tout l’argent du Crédit Lyonnais ne pourrait inverser. Nicolas Dieuze, capitaine, buteur, et seul à soutenir la comparaison… Voilà qui suffit à situer le niveau de l’équipe quand on sait que l’Albigeois est tout sauf un bon milieu, dans la lignée des Guérin, Rouvière et Dabo. Toujours sensibles aux causes perdues, les Toulousains ont néanmoins tenu à apporter leur soutien à Johan Audel, attaquant médiocre, incapable d’aligner les minutes à Lille où pourtant Odemwingie ne plantait pas une caillasse. Offrir du bonheur aux enfants défavorisés n’a pas de prix.Reste que le TFC ne bénéficiera sûrement pas de la même sollicitude de la part des Lyonnais, samedi. Nul doute que l’OL voudra effacer la défaite de l’an passé au Stadium qui avait plongé le club dans la crise. Le rigolo gigolo Wiltord ne devrait pas être du voyage. Pour le reste, les intellectuels devraient être de sortie : Baros, Clerc, Benzema et même le double Prix Nobel Ben Arfa/Christophe Galtié seront au stadium. Chez les violets, ce sera, au choix, melting pot ou salad bowl : mi-blanc, mi-noir, mi-roux, mi-scandinave. L’intermittent Elmander, buteur providentiel en porcelaine, sera aligné en pointe. C’est lui, qui, en premier l’an dernier, avait ridiculisé la défense lyonnaise. Adepte des gros matchs tout autant que ses coéquipiers violets, le suédois va avoir de quoi rassasier son appétit de défi dans les semaines à venir ; après Lyon et Liverpool, ce sera Strasbourg et Nice… Bref du gros ! A moins que d’ici-là, un naufrage face aux Reds ne l’ai déjà expédié vers d’autres étoiles dorées…