Alain Perrin ne se contente plus de faire n'importe quoi sur le terrain. Il attaque désormais son président de front. S'il continue, Aulas aura peut-être le temps de demander au futur entraîneur ses choix de recrutement avant la fin du mercato estival (31 août).
Alain Perrin fait fort. Les très iconoclaste Houiller avait attendu deux ans avant de commencer à émettre des doutes sur ses relations avec Jean-Michel Aulas. Avec son air d'enfant de choeur qui vit toujours chez papa-maman, Alain Perrin fonce au clash. «Vous connaissez le fonctionnement de la maison», rajoute Perrin. Allusion directe à Lacombe. «Depuis le début, je n'ai pas la gestion de l'effectif. Je ne vois pas pourquoi je l'aurais maintenant. Ce n'est parce qu'on donne des noms que l'on fera venir les joueurs. C'est un peu facile…» Effectivement, De Taddeo doit penser que c'est un peu plus facile d'entraîner des Benzema, Juninho, voire Benarfa ou Clerc, que Diop, Cheikh Touré ou Agouazi.
Mais Perrin, lui, n'est pas de cette trempe d'entraîneur. Il met des costards, explique les matches et donne des conseils avec le sourire sur Canal, avec ce petit air supérieur qui plaisait au rustique Plessis. Après tout, il a remporté la coupe de France avec Sochaux et a amené David Hamed et Samuel Boutal en coupe UEFA (2e tour contre Leeds). Il a donc toute légitimité pour mettre les pieds dans le plat, question recrutement. « La cellule de recrutement est trop récente pour être efficace», souligne Perrin, qui veut aider Rémi Garde (qu'il considère donc comme une buse) «pour développer une base de recrutement. C’est l’avenir de tous les clubs.» Encore une mise en Garde.
Il insiste pour Rothen…
Mais dans le fond, Perrin ne digère pas les fins de non-recevoir opposées à ses choix de recrues. Certes, Aulas lui aurait dit de « donner des noms ». Un peu ironique, mais cela a au moins le mérite d'être clair : il ne partage pas ses idéaux. Mais non, le coach bien peigné n'a pas compris. « On avait annoncé des joueurs comme Rothen, ainsi que 2 ou 3 pistes, qui ne se sont pas faites. Mais bon, ce n'est pas fini ». Rothen à Lyon, cela faisait donc rire tout le monde, sauf lui et le joueur, qui y a cru (l'idiot). Aulas préfère Mancini, et pas qu'à cause de la coupe de cheveux de Rothen. Perrin voulait Armand ? Aulas a pris Grosso. Il réclame un attaquant ? Aulas dit que seul un milieu gauche viendra. C'est ça, l'OL. Si Perrin veut révolutionner le système Aulas, son statut d'entraîneur se limitera vite à ses parties de Téléfoot manager. D'autant plus qu'il n'a pas les résultats pour faire pencher la balance en sa faveur. Il a réussi à ruiner le 4-3-3 ancestral de Le Guen, il rend Juninho inutile, il fait défendre Govou et Keita dix mètres trop bas, et offre en guise de cadeau d'arrivée des prestations de merde au public de Gerland, y compris face à Saint-Etienne (un succès qu'il est le seul à estimer « mérité »). Il a tout pour plaire, cet enfant de choeur.
Perrin fera au mieux une saison, au pire il passera noël au balcon. Je vois pas aulas le laisser faire trop longtemps. Aulas il prend les lyonnais pour des cons depuis un moment en promettant une LDC…mais tous les ans les seules ambitions qui augmentent réellement sont le nombre d’abonnés et le chiffre d’affaire. J’ai jamais compris pourquoi les lyonnais ne manifestent pas leur mécontentement mais si on y regarde bien le public lyonnais n’a que 7 ans (depuis le premier titre). Dès qu’ils vont commencer à perdre ils vont arrêter d’aller au stade et le futur grand stade va sembler bien trop grand aux quelques supporters qui feront encore l’effort de se déplacer.