La légende, Escrime : Les Modainités de Laurence

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Si vous deviez ranger Laurence Modaine dans une armoire, elle ne serait pas loin de Brahim Asloum et Sylvain Chavanel sur l'étagère des « éternels espoirs ». Pourtant, tout avait bien commencé pour elle, lorsque Lolo devint championne du monde junior, il y a 25 ans, mais l'histoire fut loin de se terminer de façon aussi pénétrante que les aventures du Dorlis. « Tu vas te remuer la ch…e ! » pensait souvent son entraîneur, démuni face à tant d'échecs. Pourtant, la carrière de la fleurettiste n'a tenu qu'à un fil. Par son talent, elle aurait pu tout gagner, elle a choisi au contraire de ne rien gagner. Et ce n'est pas cette vilaine médaille de bronze par équipe à Los Angeles qui viendra déflorer un palmarès bien vierge.

Personne n'a oublié ses demi-finales olympiques empruntes d'émotion. L'une à Barcelone, l'autre à Atlanta, quatre ans plus tard, où sa carrière fut définitivement violée par la brulante italienne Trillini (photo). Incapable de faire la différence, de poser la touche décisive comme écrasée par le poids d'un probable titre et peut-être de David Douillet. Une sportive bien Française. A la différence de Jean Van de Velde, elle aura eu deux chances de confirmer. Mais non, quand Laurence veut pas, elle veut pas. Et quand on connait l'ampleur de la collection de médailles des escrimeurs tricolores, il faut bien se dire qu'une pauvre médaille de bronze individuelle mondiale, ça laisserait sur sa faim n'importe quelle anorexique.

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