Wimbledon, Federer/Nadal : Le dernier des ligaments

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C’était en juin dernier, Nadal allait triompher à Paris pour la dernière fois de sa carrière. Le Vestiaire vous révélait alors que le tennis venait de perdre beaucoup. Deux champions, pas n’importe lesquels, les deux plus grands au moins depuis Jean-Philippe Fleurian. Le tennis appartient désormais à Söderling et Berdych, de temps à temps à Djokovic et pour quelques jours par an à Nadal qui tirera jusqu’au bout sur la corde, ou plus sûrement sur ses tendons. Pourra-t-il en faire des raquettes pour autant ?

Pour Federer, l’absence de Nadal et le manque de place pour accueillir des trophées qu’il a déjà en plusieurs exemplaires l’empêcheront de fêter ses 30 ans sur le court. C’était écrit, en tout cas sur le Vestiaire et encore mardi dernier.  Nadal, lui, aura du mal à y fêter ses 25 ans comme notre spécialiste l’expliquait il y a deux ans déjà. Ce n’est pas une question de vice, mais de vis.

Rotule et bouche cousues

« J’envisage toutes les possibilités, y compris celle de ne plus pouvoir jouer au tennis. J’ai pleuré de nombreuses fois à la maison, surtout lorsque je voyais que je ne pouvais pas jouer et que la douleur persistait. » Rafael Nadal se souvient-il que c’est au pied qu’il avait mal en 2006 ? L’an dernier, ses deux mois de repos forcé après Roland l’ont fait réfléchir : autant miser ses genoux sur la saison de terre battue et voir après. L’Australie, c’est tentant, mais pas tous les ans. Le gazon, c’est vite fait et les genoux ne sont pas indispensables. Sur ciment et autres surfaces dures, les plus traumatisantes, les genoux, pieds et abdominaux de Nadal n’ont remporté que 5 Masters 1000 sur 36 tentatives, mais ça ne veut sans doute rien dire. Quant à l’US Open, il arrive un peu tard dans la saison d’une articulation, aucun rapport avec son forfait en Coupe davis. Ne parlons pas de l’indoor, car courir encore au mois d’octobre c’est mauvais pour la santé. Et les infiltrations, c’est comme les poignets de Del Potro, ça ne dure pas éternellement.

Pendant ce temps-là, Nadal n’est pas déçu : « Le genou droit allait mieux que le genou gauche, mais je sais que les deux genoux ne sont jamais à 100% en même temps. Je n’avais plus de problèmes au genou droit, mais je n’ai fait le traitement qu’une seule fois et il faut le faire trois fois au total. La saison sur terre était mon objectif principal. » Pour ceux qui n’avaient pas compris.

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