OM-Olympiakos : Oh bonne merde

Si Pelé avait un fils, tout le monde viendrait le voir jouer. Mais un Pelé qui en aurait deux, cela devient suspect.


Il y a bien longtemps que Kevin Mirallas n’était pas revenu au Vélodrome. A l’époque, il ne gagnait pas souvent, il y était même très régulièrement mauvais. Les temps n’ont pas tellement changé en Ligue 1, il a tout naturellement recommencé ses grands ponts sur le premier massif et brutal défenseur sochalien qui passait, et qui bizarrement jouait en rouge hier.

Bête et Deschamps

Mirallas homme du match n’est que la confirmation de ce qu’étaient les esquisses de ce groupe F : l’Olympiakos a dominé Marseille, qui avait dominé Dortmund, qui a dominé l’Olympiakos que Marseille avait dominé. Et bien sûr tout le monde a dominé Arsenal mais personne ne l’a battu. Au moins les mercredis soirs sont-ils plus incertains que les mardis, tout le monde ne peut être aussi implacable que Benzema et l’Ajax. Implacable, Gignac ne l’est plus à quelques dizaine de décigrammes près, mais à quoi bon finalement ?

L’autre enseignement du soir, c’est que Deschamps peut garder sur le banc Lucho et Dédé, ça ne choque plus personne. Peut-être une question de décibels : c’est généralement quand ils jouent que les sifflets arrivent. On attend toujours plus des stars. Voilà pourquoi Jordan Ayew a encore du temps devant lui. Rémy a la conscience tranquille : quand il est titulaire en équipe de France, lui aussi reste très modeste au moment de cadrer ses frappes.

Tous Apoël

Même redevenu titulaire, Cheyrou n’en connaîtra pas plus des ¼ de finale de C1. Bientôt cinq ans qu’il est là et déjà trois fois dans l’équipe-type de L1 des trophées UNFP. Il ferait un bon capitaine si on avait la certitude qu’il est toujours gaucher les soirs de Coupe d’Europe. L’OM 2011, c’est bien l’histoire d’une équipe où tous les joueurs se valent, où un contrôle de Djimi Traoré ressemble à une tête de Valbuena. La grande réussite de Deschamps à Monaco avait été de doubler les postes. Il l’a refait, même avec Anigo. Le management est tout un art, il ferait même s’accoupler la brune et la blonde, fut-elle propriétaire du club.

Aujourd’hui, les trois étés de recrutement de Deschamps donnent leurs premiers fruits : Lucho, Mbia, Diawara, Heinze et Morientes en 2009, Rémy, Gignac et Fanni en 2010, Diarra et Amalfitano en 2011. Même les tétraplégiques ont droit à une épine dorsale, mais pour eux aussi le pressing souffre d’une mauvaise coordination. Heureusement pour l’OM, Valbuena et Mandanda ont eu la riche idée de rester quand Niang est parti s’enrichir. Pour se qualifier hier soir un nul suffisait, ils étaient pourtant une bonne quinzaine.

Pendant ce temps-là, l’Apoël Nicosie est qualifié.

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