L’Edito : Les Gille de la tourette

Il s’est pourtant entraîné, la preuve :


Alors que nous nous étions résignés à un édito entièrement consacré au handball dont nous ne sommes pas prêts d’oublier les règles, le réveil fut brutal.

Ce n’est pas à cause du suicide de la femme de Luc Chatel puisque Jean-Marc Morandini n’avait pas négligé de laisser l’information en Une toute la journée avec la mention dernière minute au cas où nous l’aurions ratée. Rassurez-vous, il restait de la place pour vous faire une idée sur la réalité du viol qui pourrait avoir été commis dans le big brother brésilien. A moins que vous ne vous repassiez cette délicieuse séquence du Morandini zap : « Il vit sans bras et sans jambes. » Bref, l’actualité internationale avait largement de quoi combler l’indigence du menu sportif, entre le remplacement de Benzema à la 69ème minute sans avoir pu tirer les 10 penaltys de Cristiano et les sorties de Grange toutes plus originales les unes que les autres. Mais il ne semble pas encore en mesure d’égaler Marion Bertrand et son éternel sourire de l’ambition. Et soudain, les matinales radio ont entonné en boucle ce terrible refrain selon lequel il n’y aurait plus de Français à Melbourne. Le choc fut rude car mon cousin y était justement en vacances depuis une petite semaine. Un attentat ?

Didier Pinard

Mon cousin, c’était un tennisman binoclard d’un bon niveau mais son dos et ses diarrhées récurrentes ne lui avaient pas permis de franchir le cap que Gasquet avait traversé dès l’âge de 5 ans quand son père, aidé de jolies guirlandes électriques, lui avait donné l’idée d’être passionné de petites balles jaunes. Depuis, mon cousin se fait chier contre des nuls et prend des taules en se faisant chier, il a donc enfin rejoint son idole de toujours. C’est en voyant Tsonga déclarer qu’il allait remporter l’Open d’Australie et la presse toujours aussi connement complice, lui emboiter le pas, qu’il s’était décidé à repousser la construction de son garage pour faire le grand saut. Naïf était quand même ce cousin qui n’avait pas vu Nishikori dans la liste des engagés. Pearl Harbor c’était il y a près de 70 ans seulement.

Pendant ce temps-là l’équipe de France de handball continue de donner tort à Frédéric Beigbeder. Après l’amour dure au moins 4 ans, on finit par regretter d’avoir raté la Slovénie pour être allé voir sa daube même si on sourit régulièrement. Ça suffit pas.

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