OM-Bayern : La Kommandandatur

Un quart de finale sans gardien, c’est pas sérieux.

C’est donc à partir des quarts de finale que le foot redevient une affaire de technique. En huitièmes, le héros s’appelait Brandao, le doute était encore permis. Il ne l’est plus. S’il fallait encore une preuve, Ayew, peu importe lequel, peut dribbler tant qu’il veut avec son pied gauche, personne ne l’a encore surnommé Messi. Perdre tous ses ballons permet pourtant de se faire remarquer. La saison prochaine peut-être, on l’appellera Abedi, ce serait déjà pas si mal d’intéresser Niort.

Le grand OM cette saison, au-delà de ses promesses pour la prochaine coupe Intertoto, c’était donc une noble ambition. Celle de craindre tellement les contres adverses, qu’ils soient l’œuvre de Dortmund, Arsenal, l’Inter ou Munich, qu’on construit son jeu pour les éviter. Pour l’avoir oublié une fois, l’OM a été puni par l’Olympiakos, ce dont tous les quarts de finaliste ne peuvent se vanter.

Hier encore, Deschamps aura montré que le management est un art. Sa patience a été récompensée, désormais les joueurs se connaissent. Fanni ou Diawara dans l’axe, Valbuena ou Diarra capitaine, André ou Jordan titulaire, Amalfitano ou Abriel, André-Pierre ou Pierre-André, Bracigliano ou Andrade, Pintus ou Anigo chez le coiffeur : les hommes sont interchangeables sans que l’équipe n’en souffre. A part Mandanda et Rémy évidemment, quelle équipe un peu ambitieuse pourrait se passer de ses remplaçants d’équipe de France ?

La possibilité du nul

Pour synthétiser, Ribéry ne sait toujours pas faire une phrase. Pour synthétiser encore, Marseille reste une équipe défensive dont les meilleurs joueurs ne savent pas jouer au ballon. C’était le cas en poule, c’était le cas contre Ajaccio et Dijon, comment la tribune vide du Vélodrome aurait-elle pu être privée d’un nouveau match à l’extérieur de l’OM ? Deschamps a bien pensé à demander à Diarra d’animer le jeu mais comme ça ne peut pas réussir à tous les coups, il a plutôt opté pour défendre à 20 mètres de ses buts et demander à Valbuena de lancer Rémy en profondeur. Ca a failli marcher, le Bayern et même Calenge ont mis 20 bonnes secondes à décrypter le jeu marseillais. Et Deschamps, c’est la rigueur italienne : même à 0-1, même à 0-2, on reste organisé. L’OM a fini par réussir à contrecarrer les plans du Bayern. Azpilicueta, Diawara, Fanni et Morel se permettant même une petite passe à dix pendant les arrêts de jeu. Reich ou but, le troisième c’est jamais bon avec les Allemands.

Pendant ce temps-là, comme Higuain s’il était bon ou Van Persie s’il avait qualifié son équipe, Ibrahimovic aurait pu marquer en quart de finale de Ligue des Champions. Mais non, des hors-jeu et des contrôles ratés c’est plus fantasque.

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