ATP, Gasquet : Sexe, drogue et raquette drôle

Pour Miami, Ritchie s’était préparé comme il se doigt. Faute d’orthographe ?


Cette fois c’est sûr, même pas de pipe à la coke. Battu par un Espagnol dont Nadal ignore probablement l’existence, Richard va partir à Miami avec un goût de revanche dans la bouche, même pas coupé au gloss de cochonne. Gasquet est énervé, pour la première fois depuis que Nadal lui a pris un set à Tarbes il y a treize ans. Au moins il comprend mieux à quel point papa et son ceinturon en cuir voulaient son bien les soirs de défaite. L’intransigeance ne vaut que si elle est appliquée à soi : « A un point près, c’était un bon match de ma part… »

Albert Ramos, c’est le nom du bourreau, 57e mondial à ses heures perdues, a provoqué la colère de Ritchie. Une question d’ego : après la victoire contre Roddick, les presque victoires contre Murray, le bisou, la suspension, Lagardère, l’appli Coupe Davis de Winston Salem, le tout entre deux victoires sur Federer, cette fois c’est sûr : il a trouvé son déclic. Au revoir les excuses, bonjour la compétition, l’obsession du résultat. « J’étais malade la semaine dernière, je suis resté alité cinq jours avec la fièvre et je suis arrivé ici fatigué après un long voyage ». Le syndicat des joueurs s’est trouvé un nouvel étendard.

Istomin antipersonnel

Il ne passe plus rien à personne, et surtout pas à lui-même. Ses coups droits de relance tout mous à mi-court qu’il joue en reculant à cinq mètres derrière sa ligne parce qu’il passe son match à défendre, il n’en peut plus. « Je suis très énervé c’est clair car je le laisse un peu jouer. » La diatribe est violente, autant qu’un vainqueur des Petits As en désintox. Avant de le déposer à la halte-garderie, Piatti lui donne chaque matin les mêmes conseils : prendre l’initiative, attaquer et bien sûr se brosser les dents avec du dentifrice. Deblicker y pense peut-être aussi quand il a le temps, mais est-ce que Raël lui-même a déjà fait progresser des joueurs ATP ? Grosjean, on ne sait pas trop ce qu’il a pu dire : neuf victoires et six défaites, mais oui c’est bien un début de saison médiocre. A une nuance près : il a battu un top 10, même nommé Tipsarevic. Pour situer l’exploit, c’est comme si Ritchie perdait contre Istomin, Kohlschreiber, le cadavre de Davydenko et celui de Youzhny en l’espace de trois mois.

« Il faut se projeter sur ce cher tournoi de Miami. » Papa n’aime pas les effrontés ironiques, ça va se finir avec un grip sur la bouche.

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