Bayern – Real : Sous la Jupp des filles

C’est l’une des plus grandes réussites d’entraîneur de ces vingt dernières années : le Real est en position de se faire éliminer par le Bayern. On n’a pourtant rien contre Badstuber.

Rêvait-il d’être Capello, en tout cas il va bientôt le devenir. Un entraîneur éventuellement champion d’Espagne, ça n’empêche pas : c’était le cas en 1997 et en 2007. Deux ans après son arrivée, un an après sa révolution culturelle, la méthode Mourinho a livré une partie de ses vérités hier, celle qui conquiert l’Europe en deux ans même avec Porto et sans la moindre moustache. A Madrid, il a façonné une équipe qui base sa réussite, ses occasions et ses attaques sur sa défense en avançant. Ou à défaut qui confisque la balle, redouble les passes et la file à un des pieds de Ronaldo Ou qui file des coups de pieds. Une demi-finale de Ligue des Champions, c’était l’occasion rêvée de faire l’inverse, à part s’appuyer sur le pied de Ronaldo. Le pressing a été aussi intermittent et désorganisé qu’une soirée des Gérard. Et Ronaldo sait aussi frapper tout mou sur le gardien quand il veut. C’est un truc de grand joueur : à quoi bon se relever et réussir son match alors que l’arbitre n’a pas sifflé la faute ?

Cristiano Ronaldinho

Elie Baup, lui, avait mis une casquette. Ca ne lui a pas empêché d’envoyer quelques CV par texto à la mi-temps, ni de voir que Di Maria et Khedira n’avaient toujours pas compris grand-chose au haut niveau. Et il y avait Benzema. Le sens du jeu, une avant-dernière passe décisive : on ne va pas s’étonner qu’il ait ça. Les trois occasions foirées, on attendait justement de voir. C’est donc un match de merde, et il a été le meilleur des attaquants du Real avec Pepe et Xabi Alonso. C’est là tout le génie de Mourinho : proposer Coentrao et Arbeloa aux deux seuls joueurs du Bayern, autrement dit oser le complexe de supériorité sur un match aller, il fallait le faire.

Mourinho savait sans doute que la finale doit se jouer sur cette pelouse dans un mois, aussi il fallait que les remplaçants prennent leurs marques, sait-on jamais, une suspension est si vite arrivée. Celle d’Higuain par exemple, qui n’aura qu’à gueuler une autre fois sur l’arbitre qui vient de siffler un coup franc en sa faveur au retour et au niveaux cartons jaunes il sera prêt pour la finale. On a les doublés qu’on mérite, et cinq minutes suffisent Précisons quand même que quand il remplace Benzema, le score est de 1-1. .A Barcelone samedi il pourra même avoir droit à un peu plus, à moins qu’une défaite 5-0 ne rapporte cinq points au Barça ?

Sur le banc d’à côté, il y avait Jupp Heynckes et Thomas Müller. Tout n’est pas perdu. Surtout pour Houllier à qui on avait payé l’avion, l’hôtel. Le marchand de sable siliconé qui va avec a dû passer. « Je donnerais un beau 8 à Ribéry. J’ai bien aimé Abala aussi. » Il s’appelle Alaba.

Une réponse sur “Bayern – Real : Sous la Jupp des filles”

  1. Il faut reconnaitre que les atomiseurs de Gijon, Real Sociedad ou autres Osasuna que sont Ozil ou Ronaldo ont encore disparu étrangement. Et quand Alonso ne fait pas tout le match avec un adversaire minimum à 5 m, il est de suite moins efficace. Benzema meilleur madrilène hier, il me semble que Le Vestiaire l’avait dit. Arbeloa nul à chier, tout le monde l’avait dit, et depuis longtemps. Pendant ce temps, Luiz Gustavo joue des demi-finales de Ligue des Champions.

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