La légende JO : Magné le cul

Sur un site spécialisé, on parle encore de lui et de son surnom « le petit taureau furieux ». Mais furieux de quoi au juste ?


Olympique ou pas, Jean-René Godart a toujours l’anneau qui sue. Et il aime lécher les culs des sportifs, quitte à botter ceux de confrères imprudents, après tout l’ORTF c’est lui. Mais s’il commente le résumé de 45 minutes des France de Saint-Denis de l’Hôtel pour une diffusion un midi sur France 3, c’est qu’il aime la piste bien chaude. Tous les pistards lui doivent quelque chose, au moins un mot gentil s’ils veulent gagner. Même Baugé y est passé, et ça ne l’a pas empêché de ne pas gagner.

Frédéric Magné, lui, ne doit rien à personne, sinon il n’aurait pas été champion du monde de tandem pour commencer. Mais le tandem ça ne rapporte de l’or olympique qu’avec un mois de retard et encore, quand on voit on n’a pas la médaille.

Les concessions de Rousseau

Alors Fred s’est mis en tête de ramasser des médailles partout. Il l’a fait, et les bonnes années : argent et bronze en vitesse et keirin en 1992, bronze en keirin en 96 et la consécration en 2000. Seulement, les années olympiques, il y a aussi des championnats du monde. Les JO de Valence, Manchester et Manchester n’en étaient pas. C’est dommage d’avoir salopé ceux de Barcelone (2e tour), Atlanta (6e). Il restait ceux de Sydney, avec l’apparition du keirin comme discipline olympique. Ce qui est, en théorie, une bonne nouvelle pour un champion du monde en titre de keirin. Magné l’était, pas Rousseau. Qui a fini 6e et qui a fini 1er ?

L’édito Usain Bolt : Blake est mort hier

Il s’appelle presque  comme Mufasa et depuis 10 ans c’est la star du sprint mondial. Mais personne ne le connaît pour une mauvaise raison : Asafa Powell n’a jamais rien gagné. A la place, la foule préfère réserver ses branlettes pour son frère jamaïcain pourtant amateur de reaggae et de dread comme lui selon Patrick Montel, Usain Bolt, sous le fallacieux prétexte qu’il gagne tout en explosant les records. Et comme d’habitude hier, Asafa a craqué, Asafa a pleuré. Mais hier il n’avait aucune chance car Usain a trouvé un nouveau copain avec qui partager ses nuggets, Asafa a donc chialé pour une autre raison que son ridicule petit bouc roux. Peut-être parce qu’il a découvert que le dopage ne servait à rien : Blake a devancé Gatlin qui a couru aussi vite qu’avant sa suspension.

Ca dame Usain

Il suffit donc juste de bien croire en Dieu, comme une judokate voilée de force ou comme Mahiédine Mekhissi qui n’a cassé la gueule d’aucune mascotte à l’issue de son 3000m victorieux selon Patrick Montel. Le Kenyan devant lui non plus. Mais alors qui a gagné ? A moins que le concept de Dieu ne soit qu’une vaste escroquerie. Difficile à croire.  A en croire la télévision japonaise, le vainqueur c’était le lanceur de disques Koji machin. Il a même eu droit, sur son quatrième lancer pendant le dernier kilomètre du steeple au direct, mais toujours pas au direct du droit de Mahiédine. Peut-être aussi qu’Asafa pleurait pour faire pareil que les coureurs français du 1500m, brillants derniers de leurs demi-finales respectives. Baala n’était donc pas si mauvais. Mais en réalité les larmes d’hier célébraient plus surement les médailles françaises dans des disciplines où on ne comprend rien, même pas leur intitulé : vive le Finn et l’Omnium quand même. Et vivement les Jeux Olympiques.

Pendant ce temps-là le hand tolère désormais perdre contre l’Islande mais moins les journalistes du coup.

PSG, Ibrahimovic (5/5) : Ibra ballant

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Avec l’année 2009 arrive la première demi-finale du magicien. Au match aller, Zlatan retrouve Giuseppe Meazza, l’un des nombreux stades où il n’a jamais rien foutu en Ligue des Champions.

L’Inter n’est donc pas surpris par la nullité du géant suédois, le Barça un peu plus. Pedro s’en rend compte assez tôt et décide de faire le job d’Ibra : 0-1. Zlatan est en verve, à la 62ème minute, l’Inter mène 3-1 et c’est Abidal convalescent qui rentre faire le job d’Ibra à la place d’Ibra. Presque du poste pour poste mais au moins si Barcelone ne marque plus, l’Inter non plus. Au retour, Ibrahimovic se doit de justifier son scandaleux transfert, il ne faut pas lui dire deux fois  : Piqué ouvre le score à la 84ème minute. Et ce n’est plus à la 62ème mais la 63ème que Guardiola a remplacé Ibra par Bojan. Abidal était déjà sur le terrain. 4 buts en 761 minutes de Ligue des Champions 2010, le Milan AC en a rêvé, Ibra l’a fait : en 2011, il met ses quatre réalisations en seulement 652 minutes, dont celles réservées à Tottenham en huitièmes : Les Anglais n’y répondront qu’une fois, 1-0 et 0-0. Le Barça remporte la C1, l’Inter est en quarts mais pas le Milan AC qui en profite pour glaner encore un Calcio. Ibra est insatiable et sera donc bien au rendez-vous des huitièmes en 2012. La saison sera exceptionnelle pour Zlatan. Devenu une star en Italie, il confirme en redevenant capocannoniere, manque de chance, ça sert à rien, c’est la Juve qui prend le championnat. Tant pis, Ibra prendra l’Europe avec ses 5 buts en 720 minutes et cette fois promis, il attendra les matchs importants pour briller.

Boateng prince déchu

La preuve, en huitièmes aller, il fait parler la poudre dès la 79ème minute. Sur penalty, excusez du peu. Cette fois Milan qui ne menait que 3-0 depuis la 49ème minute, est à l’abri. Au retour, Boateng et Robinho n’osent cette fois pas ouvrir le score, du coup c’est Ibra qui s’en charge : d’abord par Koscielny, puis par Rosicky et Van Persie sur penalty bien sûr. Les superstars du foot sont décidément interchangeables mais le penalty de Zlatan est plus important que celui de Robin. Ibra gagne donc le droit de défier sans complexe le Barça vieillissant pour prendre sa revanche sur les humiliations passées mais il faut croire que le Camp Nou avait plus de raisons d’en vouloir à Ibra. Très méthodique, il planifie un 0-0 à l’aller assorti d’un bilan presque honorable : 1 tir cadré, 2 hors-jeu, 2 fautes commises, 1 subie. Mais on commence à le savoir, Ibra se réserve toujours pour le retour. Le rouleau compresseur est en marche : à la 32ème minute c’est lui qui offre la passe décisive à Nocerino. A la 87ème, c’est lui qui réalise le geste du match grâce à cette prise de kung-fu sur Mascherano. On n’est pas ceinture noire de taekwendo par hasard.

Ce Buffon d’Ibra

Enfin, c’est lui qui ne jouera pas la demi. Benzema, Cristiano, Messi, Iniesta, Xavi, Ribery, Schweinsteiger, Muller, Ozil, Drogba et même Torres y seront. Mais la vengeance est un plat qui se mange froid : tous seront bien fatigués quand l’heure de l’Euro sera venue. La Suède va le venger, comme elle l’a toujours vengé. D’abord à la Coupe du monde 2002, quand la star de l’Ajax ne débute aucun match mais rentre à la 76ème minute en huitièmes de finale pour faire la différence. Un quart d’heure de jeu + la prolongation, ça laisse le temps à Ibra de cadrer une frappe et de faire 2 fautes et à Camara de qualifier le Sénégal. Deux ans plus tard, Ibra va sceller son destin de grand joueur en s’offrant une stature internationale : si c’est wikipedia qui le dit ça se passe de commentaires :  « Il inscrit un but sur pénalty face à la Bulgarie pour le premier match de la Suède (victoire 5-0). Quelques jours plus tard, alors que la Suède est menée 1-0 face à l’Italie pour son deuxième match de poule, Ibrahimović inscrit un but à la 84e minute : une aile de pigeon qui se loge dans la lucarne de Buffon (match nul 1-1). Les Suédois s’inclinent aux tirs aux buts en quart de finale face aux Pays-Bas alors qu’Ibrahimović manque le sien. » CQFD. Avant 2012, il y a aussi eu ses 0 but de 2006 et toutes ses jérémiades. Mais en juin 2012, Ibrahimovic est finalement au rendez-vous ukrainien : un but pour fêter le doublé de Chevtchenko, puis une fois éliminé un autre fort joli pour battre la France. Magique.

Attention, sa carrière n’est pas finie en 2013 c’est avec le PSG qu’il s’attaque à la Coupe aux grandes oreilles. Et comme prévu comme grandes oreilles il ne verra que les siennes dans son miroir avec un joli nez et quelques millions en prime. Il s’en fout de ne pas avoir mis plus d’un but hors-jeu contre le plus mauvais Barça de la décennie. D’abord tous les lecteurs du Vestiaire devaient s’en douter, ensuite il sera meilleur buteur de ligue 1. Oui, comme Sow, Giroud ou Niang. Devant Aubameyang est ses coiffures pourries, s’il vous plait.

Teddy 2012 : Riner scie

Nelson s’attendait à devoir lécher le cul d’un Manaudou, mais de deux ? L’essentiel, c’est d’avoir fait chialer Cyrielle-Etienne. Bien vu le coup de la maman.

Pacte du sang à l’appui, le Vestiaire s’était promis de ne pas écrire sur Teddy Riner cette fois. Pour une simple raison : notre spécialiste a trop écrit sur les raisons de son succès, la journée n’avait donc pas d’intérêt, qu’on la passe au pays du judo ou sur la route de l’Allemagne libre, merci Malraux, comme tous les journalistes qui ont préféré partir en vacances. Mais une seule minute sur France Info a balayé toutes les promesses, comme une virginité s’égare dans des toilettes nippones. Oui, à côté du monstre, qui se permet d’étrangler des humains juste parce qu’ils sont Cubains, le pire des Coréens en kimono est d’une douceur philantrope.

Les cinq dernières minutes

Car Riner a profité d’un week-end en amoureux à Londres dans un lit trop petit pour lui et assez grand pour 4 Japonais, mais savait-il avec qui avant de venir, pour inventer un nouveau sport. Les règles sont simples : ceux qui tentent de faire du judo prennent ippon et six mois d’ITT. Ceux qui ont un reste de cervelle ou qui ont vu le tueur à gages errer quelque part lors d’une compétition précédente occupent autrement leurs cinq minutes. Par exemple courir d’un coin à l’autre du tatami pourvu qu’on y soit en sécurité, car même les arbitres ne seraient d’aucune aide, même avec un brevet de secouriste ou un diplôme de chirurgien. Surtout, il ne faut pas attaquer la bête ni lui offrir un jarret. A défaut, on peut pleurer dans les jupons de maman, ça rapporte parfois une médaille d’argent quand le tableau est favorable. Et on a le droit d’en être sincèrement heureux, au point de lever soi-même la main du champion olympique, cinq secondes avant la fin. Le fair-play ne vaut que quand on est en vie. Riner n’a pas encore le palmarès de Décosse mais il vient quand même de s’offrir d’un coup trois titres olympiques : il n’est plus tombé depuis ses cinq ans. Ca aide de ne pas attendre la fin pour se prendre pour Federer.

Federer, justement, avait sagement renvoyé Wawrinka à la maison. Il avait mieux à faire et le Vestiaire l’avait sans doute dit.

Lamour, c’est mieux tout seul

A la différence de la femme de Fred, il préférait donner des coups de sabre qu’en recevoir. A la différence de Ribéry, il n’avait pas besoin de payer pour le faire. Comme Wiltord en somme ? Pas tout à fait.

Il ne faut réduire personne à un fin sourire ravageur de carpe myope, paillasson de l’Elysée. Il était une fois Jeff, un sportif de haut-niveau qui aimait mettre des branlées, comme tout un chacun, aidé de son sabre. Comme tout le monde Jeff faisait Lamour, mais surtout en public aux Jeux Olympiques. Quand  la plupart des escrimeurs mettent en avant le collectif sur leur CV, voire rien du tout, Jeff se plaisait à mettre des médailles d’or sur toutes les lignes.

Sa bio Wikipedia raconte qu’il dominait le sabre français jusqu’à l’arrivée des frères Touya. Et c’est vrai, à eux deux, ils cumulent un titre mondial individuel, Jeff seulement deux titres olympique et un mondial. Et une médaille de bronze à Barcelone ? On ne va pas pinailler, l’escrime est un sport collectif on ne le dira jamais assez. Et puis tout le monde ne peut pas tout gagner. Et tout perdre ?

JO, Lucie Décosse : O uchi guérie*

On aurait pu écrire pour Romain Buffet, les mêmes conneries que pour Alain Schmitt hier. Mais on leur a déjà fait trop d’honneur en les montrant à la télé.


On aurait aussi pu permettre à Lucie Decosse de couler le même bronze que Gévrise Emane. Mais il faut croire que Lucie avait dû se gaver de lacteol ou de Xanax ou des deux car à aucun moment elle n’a semblé aussi molle et effrayée que sa coéquipière. Et en cas de problème de transit, il y a fort à parier qu’elle avait sans doute préparé deux ou trois sachets de spagulax. Car Lucie était prête et ce, même si elle avait dû se farcir une Japonaise moche comme il y a 4 ans. Il faut dire qu’elle n’avait plus qu’une seule chose à apprendre : l’adresse d’un bon psy qu’Emane n’aura donc jamais trouvé. Pour guérir il lui fallait comprendre que si on est la meilleure à Tokyo, au Caire, à Paris on peut aussi l’être à Pékin et à Londres. Difficile à croire.

Alors l’ensemble du judo français s’est mis au boulot : lui faire péter les dents par Teddy Riner ne suffisait pas. On a d’abord essayé de l’accoquiner avec Martine Dupont mais il fallait une méthode plus douce. Alors elle s’est mise à s’entraîner avec des hommes même si Alain Schmitt et Romain Buffet ne sont pas tout à fait à l’image de celle qu’on se fait des hommes. On  l’a autorisée à ne plus s’aligner aux championnats de France car fréquenter des nuls pouvait lui donner des mauvaises idées. En réalité c’était aussi pour faire baisser la facture médicale de ses adversaires. Il ne restait que le problème de l’entraîneur à régler : Larbi Benboudaoud, un mec bon mais pas trop pour que Lucie comprenne qu’on avait rien à lui apprendre. Apparemment ça a marché.

Pendant ce temps-là il reste Teddy Riner. Vous vous souvenez ?

Les JO de France télé : La buse impériale

Vivement l’Athlétisme qu’on se foute de la gueule de Montel pour autre chose que « Les femmes sont-elles l’avenir de l’Olympisme ? » et « Les réseaux sociaux nuisent-ils aux athlètes et aux journalistes? ».


Une dizaine de bateaux sur un plan d’eau qui vont dans tous les sens on veut bien regarder pendant 20 voire 25 secondes. Mais lorsque le commentateur Gaël Robic a annoncé à Gérard Holtz qu’il y aurait 15 régates comme celles-là d’ici vendredi, le maître de cérémonie a pensé à la famille de Gaël Robic. Supporterait-elle de perdre l’un des leurs juste pour une épreuve sans doute passionnante encore faut-il la comprendre ? Heureusement pour éviter les bains de sang, la natation s’est découvert son Christophe Lemaître l’articulation et les résultats en plus. En plus la natation c’est la seule occasion d’entendre Boyon sur la durée égrainer les records personnels cadets des athlètes, le sixième des JO de Tokyo ou la troisième plus grande ville du Bhoutan, à moins qu’un jour les records nationaux au javelot ne soient réclamés par le public.

On l’a compris, les premiers jours passés on n’est plus là pour faire du sentiment comme l’avait expliqué Holtz à Sébastien Flute qui tentait d’indiquer que le match Corée – Etats-Unis allait être un super match de tir à l’arc. Mais Holtz, qui venait déjà de lui dire « non merci » pour un point de règlement à expliciter, tenait à ajouter que l’effronterie n’était pas tolérée pour un consultant de sport de merde. « Ah vous connaissez la règle. On tourne et on revient vous voir. » Sans doute à l’automne 2015. Pendant ce temps-là un certain Romain Buffet visitait tranquillement Londres quand on lui a filé un kimono. Il n’a pas vraiment su quoi en faire.

Larguer les Eymard

La boîte à gifle ne pouvait que ressortir au changement de maître de cérémonie de 15h. Chamoulaud avait rangé le mocassin rouge mais toujours sans chaussette avant de les retrouver ce matin. Alors quand Holtz lui conseille amicalement de sortir couvert parce qu’il pleut, un technicien fait rire Chamou en lui suggérant de mettre des chaussettes. Ca ne protège pas tellement de la pluie. On veut faire croire qu’il est un gros dégueulasse, mais à qui profite le crime ? A son aphte purulent ? A ces putains d’allergies au dentifrice ? Peut-être à la page pub lancée dans la foulée, un déodorant qui combat l’hyper transpiration. Etrange concours de circonstance. En parlant de concours et de circonstance, De Rincquesin est monté d’un cran lui aussi face à Apithy, que personne ne connaît, ni le public, ni Lamour, ni le haut niveau. « Vous avez été mené 8-1. Qu’est-ce qui s’est passé, vous étiez déconcentré ? » « Vous avez profité des Jeux quand même, vous pensez à Rio ? » Non, il pensait à la fameuse école d’escrime biélorusse qui venait de le priver d’un 8e de finale et à comment casser la gueule d’un journaliste sans être filmé. Depuis, chaque pays qui rencontre la France semble avoir formé ses escrimeurs dès le bac à sable. Et ça Lamour ça le fait vraiment chier.

« Et toujours beaucoup de public. Merci Cédric, merci Thierry. Allez le basket, le big match. » Dacoury faisait ses débuts, toujours un dimanche après-midi sur le service public, sans Montel ni le CSP Limoges mais avec des petites lunettes pour se faire confondre avec Obama.