Il n’aimait pas le sport, ce dernier le lui rendait bien. Mais sa destination de naissance marqua durablement son destin. Le cirque blanc porta rarement aussi bien son nom.
Le slalom, c’était pas son truc, le super G encore moins, et que dire de la descente. Que foutait-il là ? Cette question taraudera longtemps ses proches qui souffaient en silence aux côtés de « ce pauvre Joël » et son slalom géant. Les années passent, il vieillit à vue d’oeil, sa carrière aussi : 8e, 21e, 22e et même 5e. Chenal connaît tous les honneurs jusqu’au slalom d’Alta Badia qu’il remporte. Un coup du sort terrible qu’il ne confirmera jamais. Ses jours sont comptés quand en 2006, le troisième Raich lui vole le titre olympique que même Vidal et Crétier sont parvenus à obtenir. L’affront est de taille. On ne lui dira pas, mais Montillet et Deneriaz aussi.
« J’ai connu toutes les formes de déchéance, y compris le succès ». Cioran.