Et dire qu’il a joué avec les Sharks et même deux fois. Ils s’en sont aussi débarassés deux fois. Ca ferait un beau proverbe.
Pour commencer, rappelons qu’en novembre la France était redevenue les All Blacks du Nord. Le rappel n’est pas inutile puisque Michalak faisait partie de cette équipe, les preuves sont là. A 30 ans, il venait de réussir le premier match à peu près bon de sa carrière en bleu et arrivait à maturité, il était enfin le maître à jouer du XV de France. A ce niveau-là aucune sélection ne pouvait se passer de lui. Tout ça étaient évidemment des conneries de spécialistes incompétents que nous n’aurions pas osé écrire. A sa décharge, il paraît aussi que tout le monde s’arrache Bastareaud et que Fofana est un grand joueur avec ses appuis de feu. C’est le rugby ça : on peut essayer Fritz, Médard et Nyanga 50 fois, à la 51e le sélectionneur pensera toujours que ça peut venir. Et au milieu de tout ça, Dusautoir reste capitaine parce que c’est le seul qui ne parle pas beaucoup. A la fin du match, la France est rarement fière de son match et ils ont tous toujours pas loin de 32 ans.
Dans ces conditions, et sachant que les Français se voyaient bien gagner parce que les mauvais remplaçants blacks avaient gagné de peu la semaine dernière et que les remplaçants des Reichel des Auckland Blues avaient mangé la poussière mardi, le drame du deuxième test d’hier était cousu du fil blanc qui a servi à recoudre Picamoles en fin de match.
Ducalcon manie
C’est simple à comprendre, et ça ne s’est pas joué hier. Au printemps, il existe toujours une compétition qui n’en est pas une, qui s’appelle le Tournoi. On y affronte quatre ou cinq adversaires, on y fait souvent de mauvais matchs et le sélectionneur commence à s’en prendre plein la gueule. Normal, la France y joue généralement plutôt mal. Michalak n’est pourtant pas sélectionneur mais pour lui aussi les choses se sont accélérées à ce moment-là. Accélérer, le mot est amusant puisque Fred ne le peut plus. Il peut en revanche tenter des drops, comme le lui a appris Wilkinson, c’était en 2003. Mais ça remonte à trop loin pour qu’il s’en souvienne alors il a été contré par des mecs en noir qui levaient les bras. Il a aussi été contré par un poteau blanc qui ne levait pas de bras sur une pénalité. Le 0 dans 30-0 n’est jamais très bon signe pour une équipe, mais encore moins pour un ouvreur. Saint-André, magnanime, a laissé son joyau sur le terrain jusqu’à ce qu’il se pète l’épaule. Il espérait le nez, ça aurait aidé le french flair. Pour provoquer la chance, le sanglotant patron des Bleus avait fait entrer un autre 10. Il s’appelle Rémi Talès, il est Castrais comme Nallet avant lui et pas comme Nallet avant lui il a soulevé un gros bouclier il y a deux semaines mais pas pour se protéger du jeu au pied de Fred. Bravo les Castrais, ils sont champions de France avec un buteur sudaf en ayant battu le Toulon de Wilkinson en finale et Clermont en demie. Mais Parra avait été nul. Rien à voir, mais quand on tape PSA et licenciement dans Google, il y a plein de réponses.
Pendant ce temps-là, PSA ou plutôt Saint-André a quand même réussi à retaper un joueur.