Qui de Toulouse ou de Toulon alignera le premier pack de plus d’une tonne ? Comment Clermont réussira-t-il à ne pas gagner la coupe d’Europe cette année encore ? Comment peut-on devenir aussi riche en vendant des BD pourries ? Cette saison s’annonce aussi palpitante que la précédente, nous confirme François Carillo qui a décidé d’arrêter les arrêts cardiaques.
Tout va bien au Pays Basque sauf l’Etorki fabriqué désormais au Pakistan. Joe Rokocoko a dessaoulé des fêtes de Bayonne juste à temps pour jouer le premier match. Plus que deux saisons d’adaptation et il sera en forme, Mike Phillips en donne sa parole. Biarritz s’est fait une petite frayeur en deuxième mi-temps mais a assuré sa première défaite à domicile de la saison. La jeune garde a brillé face à Clermont, les prometteurs Yachvili et Traille ont tenu l’équipe à bout de bras, retenez bien ces noms.
Tout ira mieux. Pour le Stade Français, c’est bien évidemment la saison du renouveau, sixième du nom. Les ambitions sont revues à la hausse, on peut se permettre de viser le haut du ventre mou du championnat. Ni peur de descendre, ni adrénaline des phases finales, la vie à Paris est bien assez stressante comme ça. Le capitaine Papé était heureux de retrouver les terrains, voilà huit longs mois qu’il n’avait rien d’autre à étrangler que des espoirs à l’entrainement. Satisfait du comportement de son équipe face à Grenoble, « ça ne [le] dérange pas de perdre comme ça ». Ça tombe bien, ça arrivera encore une bonne quinzaine de fois cette saison.
Les râleurs du rugby, c’est sacré. Après un match moyen, pourquoi se contenter de rejeter la faute sur l’arbitre quand on peut aussi l’humilier ? Non, Guy Novès n’est pas un vieux con, il est très moderne. C’est un ordinateur à la main qu’il est venu rappeler aux arbitres, au cas où ils l’auraient oublié pendant l’été, qu’à chaque fois que le Stade sera victime d’une pseudo injustice, il sera là pour les démolir devant la presse et pour crever les pneus de leur Kangoo jaune. Il le sait bien Guitou, statistiquement, un arbitre qui rentre chez lui en pleurs dans la voiture d’Europe Assistance, ses chaussures encore mouillées par la pisse de ce farceur de Jean-Baptiste Elissalde, a 8 fois plus de chances de laisser jouer la dernière touche pour le Stade dans les 22 adverses.
Pendant ce temps-là, la Ligue ferme les yeux à chaque fois que Guy Novès vient fourrer son nez dans le corps arbitral. Et lui ?