Alors que l’OM va tout faire pour retrouver l’Europa League l’année prochaine, Lorient ne sait plus jouer à la lorientaise. C’est donc le moment de parler d’Evian.
Dupraz est-il l’homme de la situation ?
Son début de saison est en tout cas remarquable. Il n’est jamais simple d’entraîner un club qui n’en est pas vraiment un, et encore plus de savoir quoi dire quand les défaites finissent par s’accumuler, y compris deux consécutives contre des promus. Mais Dupraz a plus d’un tour dans son sac, à défaut d’avoir le DEPF. Il sait tout faire : emmener son club en finale de Coupe de France, perdre une finale de Coupe contre le Bordeaux de Gillot et Diabaté, sangloter devant une caméra parce que son père l’entend se faire insulter dans les tribunes, sans doute par les fameux ultras d’Annecy, ou d’Evian, ou de Thonon, ou de Gaillard, et bien sûr chier sur ses joueurs à la moindre défaite parce qu’ils défendent mal. Mais l’homme a aussi été directeur sportif : il a bien vendu Khlifa à l’OM et révélé Bérigaud. C’était quand même plus simple quand tout ça ne s’appelait que Croix de Savoie, quand Riboud et Danone n’étaient pas encore venus tout compliquer avec du pognon, Barbosa et Sorlin. Qu’il se rassure : Croix de Savoie n’est peut-être plus si loin.
Aliadière est-il l’homme de la situation ?
Tant que ça dure une saison et que personne ne l’attend, évidemment qu’il l’est. Il reste ce joueur fin et malin capable d’étirer n’importe quelle défense de Ligue 1 beaucoup mieux que ses ischios, ses mollets et ses quadriceps. Sa carrière devient un proverbe : d’un problème contractuel naît une contracture.
Montanier est-il l’homme de la situation ?
Pourquoi ne le serait-il pas ? Un homme franc ne peut pas être mauvais. Quand dès son arrivée il dit qu’il lui faudra un an pour construire une équipe on peut le croire. Quand il dit au bout de trois mois qu’il est inquiet on peut croire qu’il faudra en fait un an et demi. Quand, comme Dupraz, il perd deux fois de suite contre des promus, on peut croire qu’Antonetti a fait ce qu’il a pu.
Nantes est-il le club de la situation ?
La question est vicieuse, alors autant la formuler autrement : la Ligue 1 a-t-elle progressé avec Paris et Monaco ? Lille 3e, Nantes 4e, Lyon-Rijeka 1-0 et Bordeaux-Nicosie 2-1 : ce sont autant d’indices qu’il faut prendre en compte au moment de lire les analyses sur le retour du jeu à la nantaise, qui rappelons-le n’était pas simplement quatre ou cinq enchaînements en une touche de balle par match. La vérité est celle-là : Nantes pourrait aussi bien battre Lille ce soir et se retrouver 3e que prendre une grosse branlée. La Ligue 1 se joue simplement à 18 clubs et Nantes n’est pas plus mauvais qu’un autre.
Evra est-il l’homme de la situation ?
Ça ne fait plus aucun doute. Si Monaco s’intéresse à lui pour la saison prochaine, ce n’est pas simplement sur les recommandations de la Fédération et de Deschamps cette fois.