Après une flagrante prise de pouvoir de la jeune génération lors du match d’ouverture face à la Russie, l’allant de la jeunesse continue de pousser les bleus. Avec une large victoire 28-27 face à la coriace Pologne, les juvéniles bleuets ont fait preuve d’une grande maîtrise contre un adversaire de haut niveau. Onesta songe a rappeler Omeyer dès le prochain match.
Omeyer des trois manches
Pour les gardiens, le schéma reste le même que contre les Russes, sauf que là, l’adversaire rentrait ses tirs. Comme face à la Russie, Cyril Dumoulin a montré une nette supériorité face à son concurrent Vincent Gérard qui, lui, n’a encore une fois rien montré du tout. Ce coup-ci, il est excusé, il n’a pas joué. Il risque d’ailleurs de prendre goût à ce temps de jeu jusqu’à la fin de la compétition, puisque Claude Onesta songe à rappeler Omeyer dès le prochain match.
Un barbu barbant
La défense a excellé dans son objectif de faire briller Cyril Dumoulin. 17 arrêts sur 44 tirs Russes pour ce dernier, il peut notamment féliciter la bienveillance de Luka Karabatic qui laissa rapidement, et à deux reprises, l’équipe à un de moins. En difficulté face aux assaillants polonais, Onesta, pour qui, malgré son jeune âge, ce n’est pas la première bataille, mitonna une recette défensive de son cru. Le filou surpris son monde en plaçant Nicolas Karabatic au centre de la défense, en alignant Nicolas Karabatic sur les ailes gauche et droite, tout en confiant les relances à Nicolas Karabatic. Cette savoureuse plâtrée ne fut guère au goût des estomacs poméraniens.
Onesta n’étant pas du genre à servir deux fois le même plat, il songe à rappeler Omeyer dès le prochain match.
Un barbu sort du bourbier
En attaque, avec 4 buts, Anic a remercié son coach de la confiance aveugle qu’il lui accorde depuis de nombreuses années. Qui ne croirait pas en un joueur qui avait déjà joué trois finales de ligue des champions à 23 ans?
Pour le reste, lorsque l’attaque fût en difficulté, chef Onesta a ressortit la toque, ce qui ne fait pas pour autant de cette équipe une bande de toqués. Il mijota un menu d’attaque comportant du Karabatic (le vrai) en entrée, plat, dessert. 8 buts pour celui-ci et une prestation digne d’être servie par toutes les tables étoilées du guide rouge.
La mauvaise nouvelle de la rencontre est sans doute la blessure du trinitéen Cedric Sorhaindo. Pour pallier une éventuelle absence, Onesta songerait à rappeler Thierry Omeyer dès la prochaine rencontre.
A force de n’utiliser que de la vieille carne, Claude Onesta risque de ne devoir servir plus que des ragoûts, plat populaire chez les entraîneurs. Les vieilles recettes ont beau être les meilleures, elles sont aussi souvent les plus lourdes, gare à l’indigestion.