Le titre aurait pu être Owen Rooney. Mais on ne saura jamais vraiment lequel des deux a été le plus surcoté ou le plus gros gâchis. Ce qu’on sait en revanche c’est qu’il y en a un qui a eu le ballon d’or. Et que c’est celui qui a un jour été entraîné par Houiller et Crevoisier.
La légende le fait passer pour l’un des dix meilleurs buteurs de ces vingt dernières années et pourtant, les mauvaises langues racontent que c’est le plus gros vol de ballon d’or de l’histoire et qu’il n’a finalement gagné qu’une Coupe de l’UEFA avec un doublé en finale.
C’est un peu comme si MBappé était resté à Monaco jusqu’en 2022 voire 2023. Owen aura attendu 24 ans bien tapés pour s’essayer à un autre club que Liverpool. La progression n’attend pas. Durant sept saisons chez les Reds, il réalise le même championnat, le même nombre de buts et le jury France Football trouva même le moyen de lui filer le Ballon d’Or. Une récompense méritée : contrairement au meilleur gardien du monde de l’époque Oliver Kahn, son principal concurrent, il n’est pas champion dans son pays, ni vainqueur de la Ligue des Champions et évidemment pas meilleur buteur de Premier League. Ce coup de génie le propulse dans la légende. Donetsk, Saint-Pétersbourg, Séville, Valence, Porto ou Rotterdam connaissent la valeur d’une Coupe UEFA, moins celle d’une Cup.
Owen’s world
Mais pour lui, tout a donc commencé un peu plus tôt, à 18 buts. Le nombre de réalisations record qui lui permettra par deux fois d’être sacré meilleur buteur et n’allez pas dire que c’est la faute aux blessures de Shearer, triple tenant du titre, il jouait en 1998. La faiblesse du total n’est d’ailleurs qu’anecdotique et ne dit rien du niveau global des canonniers de l’Albion puisque les légendaire Chris Sutton et Dion Dublin faisaient jeu égal. Il ne fallait remonter qu’à 1902 pour retrouver un équivalent, il s’appelait Jimmy Settle. Par la suite, seul un autre Jimmy, le redoutable Hasselbaink, remplaçant du remplaçant chez les Oranje, fera aussi mal aux défenses anglaises. Anelka fera même mieux.
Owen the saint
Etre meilleur buteur anglais, ça ouvre des portes, surtout dans un pays où le poste est ultra concurrentiel. Nos lecteurs geeks seront sans doute capable de citer des attaquants autres que Shearer, notre spécialiste football a plus de mal puisque Darius Vassell ne jouait pas en 1998, ni après d’ailleurs, même si Huckerby a connu la fierté de l’équipe nationale B. Dire qu’il y avait Sheringham et 16 buts en deux saisons ne serait pas loyal, et ne ferait qu’appuyer sur les critères drastiques d’entrée en sélection et dans la considération des observateurs. Cela expliquerait aussi pourquoi l’Angleterre attendu aussi longtemps pour retrouver le dernier carré d’une Coupe du monde. Heureusement, derrière, c’est meilleur, et c’est ainsi que dans cette atmosphère hostile à 18 ans et demi, le jeune Michael a la chance et le talent d’avoir à ses côtés une équipe capable d’affronter l’Argentine et surtout de sortir des qualifs malgré la Roumanie. Deux ans plus tard, à l’Euro, la chance aura tourné, la Roumanie n’est plus seule.
La carrière d’Owen est finie, la saison d’après le panthéon du football accueille sa petite merveille. Son palmarès ferait rougir Nicolas Anelka, son nombre de buts Djibrill Cissé. Le détail est important : pour gagner un Ballon d’Or, lorsque l’on est buteur, il ne faut jamais être le meilleur. Durant ses cinq dernières saisons en Angleterre, il ne sera donc dépassé que cinq fois par Thierry Henry.
Owen clive
Un mal pour un bien, le Real, en pleine phase romantique, a un coup de foudre : Ronaldo, Zidane, Figo, Raul, et pourquoi pas Owen ? Très bien conseillé, fan du Papin de Milan, il accepte le challenge. Il a doublement raison, les Merengue ne sont pas en plein déclin, lui non plus, il lui faut juste démontrer son niveau. Un an et 13 buts plus tard, il a confirmé, mais les nouveaux Pelé sont là : Julio Baptista et Robinho. Madrid tient deux fers de lance de sa nouvelle génération dorée de huitièmes de finalistes de C1. La lumière d’Anfield se fait plus attirante mais le niveau est une nouvelle fois un peu trop haut : Crouch, Fowler, Luis Garcia, Morientes, Cissé, Sinama Pongolle ça vous casse une envie de redevenir Ballon d’Or. Mais quand on est un des cinq meilleurs attaquants au monde, on ne reste pas longtemps sans rejoindre les gros : Newcastle lui tend les bras et un gros chèque. Le talent ne s’achète pas.
On se fait heureusement moins chier avec Moh Salah et Harry Kane. Quoique.
Pendant ce temps là Lyon continue son mercato merdique avec Bastos (ne voyez aucune ressemblance avec mon pseudonyme)
Bin alors min fieux Bastos, comme cha te quitte el’ Nord. T’ éto pas bin ichi? Mais j’ t’auro prévnu: à Lyon te va t’faire quier. Là-bas d’dans, i rigolent quand i’ch brulent. Fini ch’ fêtes, ch’rigolades à picher dans s’marrone. Bonne canche quand même biloute. J’boiro une pistoule à ta chanté.
une bistoule