Coupe du monde, Angleterre : Nottingham Forest Gump

Avant l’Italie, l’Allemagne et un peu la France, la place du gros loser était occupée par l’Angleterre. Il lui a fallu 57 ans pour remonter sur le trône. Ça valait le coup d’attendre si puisque c’était pour faire manger du melon à Mbappé.  Surtout le sien.

Avant de presque humilier ce qu’il reste des Bleus, les Anglais se sont longtemps résumés à Gerrard-Lampard. C’était doué, efficace mais pas vraiment suffisant.

Un Euro ou une Coupe du monde sans l’Angleterre, c’est presque comme un Euro ou une Coupe du monde sans la France ou Gourcuff dans un bateau avec une fille, ou Pavard titulaire. Ca n’a pas de sens. Et pourtant c’est arrivé.  C’est arrivé à l’Angleterre à l’issue d’une période magique où elle avait possédé pendant 10 ans une génération sans égal dans le jeu ou le nombre de rouquins. Ferdinand, Campbell, les Neville, Terry, Gerrard, Lampard, Beckham, Shearer, Rooney et même Owen ou  Mc Manaman. Le prénom Paul qui était encore toléré à l’époque permettait aussi à Ince, Gascoigne et Scholes d’en faire partie.

On peut même ajouter Southgate pour les nostalgiques d’Hartley.  Le même qui porte aujourd’hui le complet comme personne. Avec ça difficile de comprendre qu’après 1996 il n’y ait même pas eu la moindre demi à défaut du moindre demi car Sheringham a aussi le droit de vivre. Tout ça pour finir face à la Croatie sans Suker, coaché par un type nommé comme une voiture de course qui n’a même pas tué Senna. Ils peuvent toujours dire que c’est la faute à Torres et Malouda, ils ont quand même eu leur chance. Après ça rien de tel qu’une bonne taule contre la France. Avant de leur en mettre une.

Cette fois tout est oublié et tout le monde, après 2018 et 2021, a encore envie de Kane. La vanne n’est évidemment accessible qu’à une certaine génération.

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