Légende JO : La Jossinet empoisonnée

En attendant Amandine aussi jolie par le prénom que par rien du tout d’autre, Shirine et Luka se sont inscrits dans la lignée de Frédérique. Ceux qui sont les meilleurs mais pas tout à fait. Et souvent à cause des Japonaises.

 

Parmi les judokates qui n’ont jamais été championnes du monde ni championne olympique, c’est sans doute celle qui s’en est approchée le plus mais elle n’a finalement pas eu de manga qui racontait sa vie. Ryoko Tamura Tani peut-être.

Cécile Nowak disait d’une certaine Frédérique qu’elle était la seule à pourvoir battre Ryoko Tamura, devenue Tani, la judokate la plus titrée de tous les temps. Tani lui colla une branlée en finale des JO d’Athènes. Elle, c’était Frédérique Jossinet et ce que Cecile Nowak ne disait pas, c’est qu’en finale à Barcelone la fille qui levait les bras à côté de Tamura s’appelait Cécile Nowak. Elle ne disait pas non plus que Jossinet n’avait jamais rien gagné sortie du continent européen, Tani oblige ou pas. Quatre ans après, les mêmes étaient toujours là, à Pékin. Et comme d’habitude Jossinet et Tani étaient favorites. Cette fois, Nowak n’a rien dit, elle n’en a pas eu le temps. Jossinet, peut-être effrayée par la perspective de retrouver Tani en finale, préfèrera finir sa carrière en beauté : prendre un pion au premier tour en 25 secondes par une Kazakhe. Ça fait beaucoup. Si elle avait su que Tani perdrait en demie contre une Roumaine.

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Judo, Mondiaux 2023 : Abe Cesar

Personne ne comprenait déjà grand chose aux règles du judo, même les arbitre s’y sont mis. Pour une fois Riner ne s’en est pas plaint.

Le coach des Français Baptiste Leroy est-il aussi magicien ? Réponse dans un an. En attendant il a déjà réalisé un premier miracle : transformer le chroniqueur tv Walide Khyar en judoka.

Dans un monde sans Uta Abe, Amandine Buchard ne serait pas seulement cette petite boule de nerf écorchée vive au vocabulaire limité. Elle serait aussi championne du monde et championne olympique. Les suiveurs la respecterait, peut-être, au moins autant que Clarisse Agbegnenou. C’est à dire pas beaucoup.

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Judo, Riner aux JO : Teddy loser

Personne n’a donc pu inverser la tendance, pas même lui. Le panneau publicitaire de près 2m s’est écroulé, comme prévu. Avant de redécouvrir toutes ces jolies choses ci-dessous, souvenons-nous que le story telling de sa légende a été réécrit : l’hagiographie La quête autoproduite par ses soins et sa boite de com France TV, faisait donc désormais référence à la quête de la médaille de bronze. On avait pas bien compris. Vive la communication.

Même les monuments les plus solides finissent un jour par se fissurer. Celui-là semble avoir été détruit pour toujours. En attendant la quête de la huitième place en 2024.

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Judo, Euro 2021 : L’arène Margaux

Pour ceux qui veulent connaître le bilan psycho-sportif et capillaire d’Amandine Buchard rendez-vous ici. Pour les autres on continue ensemble.

En attendant la Reine Margaux à Tokyo ?

Ce qu’il y a de bien avec l’équipe de France féminine de judo c’est qu’il y a toujours une championne pour remplacer une championne.

C’est finalement comme avec les garçons : quand un mauvais se blesse, il y a toujours un autre mauvais pour prendre sa place. C’est comme ça que finalement le dernier champion du monde qui ne portait pas le prénom d’un nounours s’appelait Loïc. A l’époque on ne savait même pas qu’un jour un petit Japonais un peu pataud fesserait le nounours devenu trop gras. Le niveau est tellement bas que le même Loïc a cru bon essayer de faire croire qu’il était toujours aussi fort sept ans après. Le canular a quand même tenu quelques secondes grâce à la participation amicale d’un Panaméen. Mais les Polonais goutent assez peu cet humour.

Joli Pietri

Pietri de talent un jour mais pas toujours médite sans doute Benjamin Axus tentant maladroitement de faire bouger ses grands compas sans visiblement avoir trouvé le mode d’emploi. Pas de quoi faire trembler un Chaine, tout médiocre soit-il, lui aussi. Quand il a entendu médiocre, Alpha Djalo a cru qu’on parlait encore de lui, il se trompait surement car sa prestation fut, pour une fois, et de loin, la moins crado de la journée chez les garçons, notamment grâce à son seoi du premier tour. Suffisant pour aller aux JO ?

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L’édito : Teddy tueur

Prendre une grosse gamelle peut parfois avoir du bon. Se faire humilier par un Japonais puis par un Normand un peu Breton aussi. Teddy a donc fini par trouver suffisamment de motivation pour redevenir Riner. A croire même qu’il a lu les jolies choses écrites par le Vestiaire il y a quelques mois. L’ancienne légende du judo bouffie d’arrogance, de gras et de fric s’est muée en légende du judo toujours bien vivante puissante et pleine de pognon. A ce rythme et s’il garde ce poids, cette forme, cette envie et pourquoi pas cette humilité toute nouvelle pour lui, il est difficile de concevoir l’apparition d’un adversaire capable de le faire tomber. Il faudrait déjà qu’ils arrivent à saisir l’élastique de son pyjama. Trop grand, trop fort. Six mois encore à tenir en travaillant sans trop ouvrir sa grande gueule et ni Harasawa, ni Kageura, ni même Tushishvilli ou Jean-Luc Rougé ne pourront ébranler à nouveau le monument.

Pendant ce temps-là, Larbi Benboudaoud va sans doute devoir remettre son kimono si on veut espérer une autre médaille masculine à Tokyo.

L’édito : Requins et Rougé

Pour la première fois de l’histoire de sa longue histoire, l’heure est enfin venue pour le Vestiaire d’écrire le nom de Killian Le Blouch. On ne pourra pas accuser ses parents le manque d’originalité dans ce choix de prénom, il y a 31 ans, personne ne savait que Hamdaoui serait toujours un second choix derrière Bouthier, Ramos, Dulin et pourquoi pas Ougier. Mais bon, on ne peut pas non plus donner tort au Colonel Fabien qui a quand même permis à tout un pays de ravaler son vomi après 20 ans d’emprise sur le jeu du Capitaine et ses capitaux. Pourtant le Capitaine a réussi à se maintenir contrairement à celui de Le Blouch dont la médaille de bronze n’aura pas suffi à faire croire que les garçons savent encore faire du judo. Et encore, l’humiliation olympique de Teddy frimeur lui a été évitée. Pas celle des affaires de viols et harcelements en série et en tout genre ignorés depuis longtemps. Toujours ? Les résultats ne suffiraient donc pas à vivre paisiblement et à effacer les blessures de jeunesse. Qui l’eut cru ?

Pendant ce temps là, d’autres héros oubliés de notre jeunesse nous rappellent eux aussi que la victoire ne suffit pas toujours. Les requins resteront toujours des requins. Pas vrai Liza ?


Judo, médias, business : Teddy frimeur

Il ne s’entraîne pas assez, il mange trop et surtout n’importe quoi, il en a un peu rien à faire de ses proches qu’il traite comme ses employés. Fallait-il attendre son opération de communication, pardon son hagiographie cathodique, que personne n’a regardé, pour découvrir son vrai visage ? Son staff ne sert à rien puisque c’est lui qui décide de tout. Ça a marché quand il était jeune, svelte et encore un peu désintéressé. Riner peut-il redevenir Teddy ? Souvenez-vous, c’était en février, on avait tout dit.

Même les monuments les plus solides finissent un jour par se fissurer. Pourra-t-on reconstruire celui-là ?

Quand un bâtiment de près de 200kg s’effondre, même sur un tatami, cela s’entend à des milliers de kilomètres à la ronde. Voire des millions. Ce bruit fut surtout celui de l’humiliation. Et de la honte ressentie par Franck Chambily et Laurent Calleja quand ils ont vu leur si lourd protégé se faire ridiculiser par un Japonais bien moyen. L’honneur est sauf, ça aurait aussi pu être l’Autrichien du tour précédent. Voire le Hongrois du premier qui a miraculeusement reçu l’extrême onction, de la part de l’arbitre, toujours aussi prompt à sauver la mise de la légende du judo pendant le Golden Score.

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Judo, Teddy battu : La fuite du Riner

Même les monuments les plus solides finissent un jour par se fissurer. Pourra-t-on reconstruire celui-là ?

Quand un bâtiment de près de 200kg s’effondre, même sur un tatami, cela s’entend à des milliers de kilomètres à la ronde. Voire des millions. Ce bruit fut surtout celui de l’humiliation. Et de la honte ressentie par Franck Chambily et Laurent Calleja quand ils ont vu leur si lourd protégé se faire ridiculiser par un Japonais bien moyen. L’honneur est sauf, ça aurait aussi pu être l’Autrichien du tour précédent. Voire le Hongrois du premier tour qui a miraculeusement reçu l’extrême onction, de la part de l’arbitre, toujours aussi prompt à sauver la mise de la légende du judo pendant le Golden Score.

Teddy pire

Pour devenir une légende il faut avoir un certain âge. Teddy l’a atteint. Et après avoir passé autant de temps en pyjama à distribuer des baffes, on peut comprendre qu’il soit un peu lassé. D’autant que son statut est assuré pour longtemps comme son compte en banque. Il faudra quelques années avant que les médias refusent de payer les 20 000 euros que le Géant réclame pour 20 minutes d’interview. Il faudra en revanche, à ce rythme, sans doute moins de temps pour qu’Under Armour ou Ford retranchent quelques millions aux contrats du plus grand judoka de tous les temps. Mais ça le gentil Teddy s’en fout un peu du moment que la boutique tourne et que tout le monde croit qu’il sera encore champion olympique cet été. Jusqu’à ce sinistre dimanche parisien, l’histoire était belle. Riner était un super champion, humble et ambitieux, avec plein de jolies marques sur son kimono. Il semblait invincible, même dans un état de forme précaire. Calleja, débauché de son pôle calédonien pour rassurer son ancien élève, et Chambily, le gars qui doit supporter le colosse au quotidien, priaient régulièrement pour que la providence et les arbitres continuent de l’accompagner.

Le son du Riner

Tout le monde sait que la série de Teddy Riner aurait dû s’arrêter dès 2017 en demi-finale des Mondiaux de Budapest quand Tushishvili l’a balayé durant le Golden Score. Cela fait donc déjà plusieurs années que Riner n’est plus vraiment Riner et qu’il a laissé sa place à un placard publicitaire qui met des posts instagram pour rappeler qu’il s’entraîne de temps en temps et qu’il est gentil. Ça c’est pour le grand public et ceux qui veulent bien y croire. Pour les autres, il est surtout le patron autoritaire du judo français, au caractère difficile, qui n’aime que l’argent et un peu la gloire. Une star à qui tout le monde doit obéissance, surtout ses coachs, qui ne s’entraîne pas assez, trop occupé à prendre l’avion pour Baltimore. Mais on continuera à raconter qu’il voyage pour mieux prendre la température de ses adversaires les plus redoutables . Le brave Nico Kanning, grassement payé, est ravi d’être considéré en si haute estime.

Au final, le cocktail est explosif : l’âge, la méforme physique, la motivation en berne et la Course des champions qui n’interesse personne sur France 2. Le talent, l’aura et les prédispositions naturelles ne suffisent plus. Kageura a su en profiter. A qui le tour ? Riner ne sera de nouveau champion olympique que s’il se prépare enfin comme le sportif de haut niveau qu’il a cessé d’être. Sinon il peut bien prêter sa ceinture noire à Jeff Bezos.

Pendant ce temps-là la Fédération compte toujours emmener une sélection messieurs complète à Tokyo. Drôle d’idée.

Judo, Mondiaux : Alpha toujours sans omega

Depuis un an, rien n’a changé. Les garçons n’en foutent pas une, les filles se classent et Clarisse la classe. Rendez-vous à Tokyo. Sans catégories masculines ? 

Il est loin le temps où l’on n’osait évoquer son nom de famille par peur de faire une faute. Désormais tout le monde connaît Agbegnenou et presque personne ne se souvient que Clarisse, avant de casser la gueule de ses adversaires sans faire de fautes, démolissait celle de ses copines d’entraînement.  A l’époque elle n’avait encore découvert ce que ça faisait de porter des gros bouts de métaux dorés autour du cou, ça pouvait finir par mettre en colère et pousser à la faute. L’avantage de se contenter de démonter une Slovène ou une Japonaise comme Miku Tashiro c’est que ça n’ouvre pas droit à des dommages et intérêts pour ses adversaires. En son temps le retraité Teddy Tamgho s’était essayé à l’exercice avec à peu près le même résultat.

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Judo, Mondiaux : Buchard d’assaut

Pour voir les Mondiaux de judo il faut soit, être étudiant et ne pas avoir cours, être au chomage,  ou bien être parent au foyer et bien-sûr savoir qu’il y a une chaîne qui s’appelle L’Equipe TV.

Les garçons sont toujours aussi mauvais. Les filles ramènent des médailles. Rien n’a changé.

Son entraîneur dit de lui qu’il peut mettre des « ippon » à tout le monde. Maintenant on sait qu’il peut aussi en mettre à personne. Daniel Jean est donc passé ce matin en quelques secondes de la lumière fade  de l’Equipe TV à l’anonymat de l’Insep où il croisera surement Eniel Caroly la star des juniors qui aura fait presque aussi bien que Daniel aux championnats d’Europe de sa catégorie d’âge. Heureusement qu’il lui arrive de sauver des vieilles dames.

Daniel bat l’avoine

Pour en revenir à Daniel Jean, il s’en est fallu d’un rien pour qu’il fonde le Nouvel Observateur . Au lieu de cela, il se retrouve à Bakou à ne rien foutre face à un Israelien qui n’a d’ailleurs pas eu le temps de produire grand chose non plus.  Exclu pour trois pénalités il a pu tranquillement s’installer en tribune à côté de son coach Christophe Massina qui lui non plus n’a pas souvent gagné sorti de ses frontières. Mais il a quand même eu le culot de sélectionner Daniel Jean pour le plus grand plaisir de Daniel Jean. Bref, tout le monde était bien installé pour assister festival paramédical d’Amandine Buchard.

https://www.youtube.com/watch?time_continue=37&v=KAYjgKh0_Uk

 

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Judo : Gevrise Rain man

Sur la lancée de sa fin de carrière, Gévrise Emane reste au sommet. Personne ne peut aujourd’hui rivaliser avec son expertise et son talent de consultante télé à côté de Fred Lecanu. Comme aux Mondiaux 2011, elle défonce tout. 

C’était à Paris en 2011. L’occasion de reparler de Kim, de Pietri, d’Agbegnenou à ses débuts, Schmitt à sa fin.

Kim, c’était évidemment un Coréen. Un judoka coréen, c’est un Japonais en colère. On le comprend, son pays n’a pas vu naître le judo. Alors, il a fait contre mauvaise fortune bon coeur. Arracher celui d’un Monténégrin au couteau, faire un noeud avec son estomac à l’aide de sa ceinture et d’un bout de sa veste de kimono avant de lui avaler la langue. Auparavant, il avait opéré à vif le tibia de Loïc Pietri, la nouvelle vedette du judo champagne. Loïc pouvait-il vraiment en vouloir à Kim d’être aussi violent et de ne pas se laisser berner par ses ura nage de junior ? Loïc pouvait-il en vouloir au tueur à gage gominé de Canal de venir le traquer jusque dans les égouts de Bercy pour vérifier s’il allait vraiment perdre l’usage de sa jambe ?

C’était plutot sympa par rapport à l’interrogatoire en bonne et due forme  infligé ce matin à Larbi Benboudaoud. L’ avocat fébrile de la jeune Clarisse Agbegnenou condamnée à mort par Thierry Rey, qui pour une fois s’était réveillé avant 16h. Alain Schmitt n’a pas echappé au massacre à l’issue du combat le plus nul de l’histoire du judo proposé avec son accolyte brésilien et un arbitre débutant invité pour l’occasion :  » En sensation c’est-à-dire que en fait » Il a eu de la chance. Après de telles explications, le destin aurait pu choisir la main de Gévrise Emane pour procéder aux ultimes outrages, mais cette fois elle avait mieux à faire.

Piétri de talent

Sa mission du jour consistait à tuer une à une tout ce qui ressemblait à un être humain de sexe féminin de  -63kg. Elle s’est exécuté et elle a exécuté, même la Japonaise au physique discutable de la finale. Il n’y avait pas besoin de voir plus de quinze secondes de son premier combat pour comprendre qu’elle finirait par faire la bise à Valérie Pecresse vers 17h20. Sang froid, maîtrise, Ipon Seoi des ingrédients suffisants pour faire déguster ses bons petits plats sans assaisonnement et elle n’a même pas gardé secrète la recette : émincer une Tchadienne, hacher une Cubaine avant de dégorger une Hollandaise.  Sa connaissance de la cuisine internationale pourrait même lui permettre de s’associer avec un restaurateur coréen.

Pendant ce temps-là, Clarisse s’est reveillé.

L’instant judo : Darcel, deux saillies

Dans deux ans c’est promis on fera un article sur Clarisse Agbegnenou. Elle le mérite maintenant qu’elle a trouvé la solution pour gagner les finales à chaque fois contre sa rivale au nom imprononçable. Essayez pour voir : Trstenjak. Alors que Agbegnenou c’est facile. Maintenant Clarisse n’a plus qu’à devenir à Tokyo l’une des plus grandes championnes françaises de l’histoire. Sinon pour les autres, les filles pas les garçons tout mauvais, il faudra les revoir à l’échelon du dessus. Parce que champion d’Europe ça veut toujours rien dire. La preuve.

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19 ans, tout est possible quand on est le meilleur. On peut être déjà champion du monde senior, comme Teddy Riner, ou champion d’Europe senior et médaillé de bronze mondial, comme Darcel Yandzi.

Leurs similitudes ne s’arrêtent pas là. Ce sont des garçons avec un nez, une bouche, des yeux et des oreilles. Nous sommes en 1993, l’objectif est clair pour Darcel Yandzi : devenir l’un des plus grands sportifs de l’histoire et pourquoi pas champion olympique à l’occasion. Sauf que Darcel fait du judo, il le comprendra beaucoup plus tard, en attendant il tente une impasse sur les trois années suivantes. Habile.

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Teddy champion du monde: L’infection du Riner

Emilie Andeol aura aussi un jour son nom sur le Vestiaire, mais pas Cyrille Maret il n’avait qu’à bouger un peu plus son cul. Même si on se prive d’un beau « la curée du cas Maret ».

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On aurait pu resservir l’article publié il y a un an sur le même sujet.  L’histoire d’un homme qui est beaucoup plus que ça puisque qu’il est déjà le plus grand sportif de tous les temps tous sports confondus. Le plus titré n’est qu’une question d’années et ça fait longtemps qu’on le dit. On aurait pu faire les vannes habituelles sur les métaphores extraterrestres et robotiques. On aurait pu imaginer par exemple que tout petit il traversait la route quand David Douillet s’est planté en moto moins d’un an avant de remporter un nouveau titre mondial. Et qu’en le percutant Teddy a été recouvert d’un peu de gras, de talent, et de technique. Miracle, l’arrivisme, la cupidité et le vice de l’ancien champion l’ont épargné et il est devenu humble en plus d’être grand et fort.

Mais tout ça ne serait qu’un ramassis de conneries comme ne manqueraient pas de le souligner nos amis de France Judo. Alors pour éviter de les faire gerber, nous nous contenterons de faire comme tous les médias dans ce style fort original si agréable à lire sans jamais être redondant, avec une distance et une analyse qui enverraient la totalité des cartes de presse de ce pays aux chiottes s’il y existait un tribunal des journalistes dans les égouts : « Bravo champion !!! » « Quelle star!!! » « Enorme!!! » « Ouahh!!! » . Et s’il reste un peu de place sur son énorme cul entre toutes les langues se battant en duel, nous mettrions bien la notre car pour une fois c’est largement mérité, pour peu qu’il faille forcément s’agenouiller devant le Dieu show-business. Car le Vestiaire a enquêté et il s’avère que Teddy Riner ferait caca plusieurs fois par semaines. Quel irrespect, n’est ce pas.

Pendant ce temps-là on aurait pu se moquer de son mental, de son judo, de sa stratégie mais pour une fois il n’a aucune de ces failles.« Bravo champion !!! » « Quelle star!!! » « Enorme!!! » « Ouahh!!! »

Tcheumeo : Chérie, j’ai rétréci Décosse

Audrey Tcheumeo était programmée pour être invincible. Elle ne l’a pas été pendant les 10 dernières secondes de son quart de finale, insuffisant pour qu’on se foute de sa gueule. La nouvelle Décosse c’est elle, en plus fort car moins névrosée.

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« On espère te revoir sur les tatamis pour le plaisir. » Que pouvait rêver de mieux Lucie Décosse que cet hommage de Stéphane Traineau à l’issue de sa merde de combat pour la troisième place. Même s’il était pas pire que son horrible premier combat de repechage ou que son catastrophique quart de finale. C’est vrai que, plutôt que cette sortie pathétique, la plus grande championne de l’histoire du judo aurait sans doute largement préféré un bon psy. Celui qu’on lui promet depuis 10 ans. Celui qu’elle croyait avoir trouvé l’année dernière sur la route de Londres où les cures de Temesta, prozac et autres immodium avaient semble-t-il enfin porté leurs fruits.

Et puis alors qu’elle pouvait s’arrêter au sommet sur un titre olympique elle a choisi d’y retourner. Quel régal de voir Lucie incapable du moindre mouvement pendant 5 minutes, puis pendant 8 minutes puis à nouveau pendant 5 minutes pour les trois derniers combats de sa carrière. Si elle n’était pas né sous le signe du cyborg,  elle n’aurait sans doute même pas passé le moindre tour comme Lucie Louette sa compatriote qui avait à sa décharge le lourd handicap d’être nulle, donc on ne tiendra pas rigueur aux arbitres de l’avoir saquée. Lucie Décosse n’a pas cette excuse. Elle est la meilleure, capable en un millième de seconde de repérer les failles de ses adversaires, de les analyser et de les exploiter.

Face à elle, une jambe qui traine, un léger déséquilibre, une maladie génétique ou une schizophrénie mal soignée et s’en est fini de vos championnats du monde, parfois de votre motricité et parfois aussi de votre vie. Ca l’a rendue quasiment imbattable pendant 8 ans, elle n’est presque jamais tombée sauf quand il s’est agi de laisser filer un titre olympique ou une médaille pour son dernier tournoi. Et à chaque fois on a retrouvé la même Lucie, âgée de 6 ans et demi, terrorisée comme la première fois où Thierry Rey est rentré dans sa chambre d’hôtel sans serviette alors qu’il disait vouloir prendre sa douche. Une partie de cette histoire n’a jamais été confirmée, mais laquelle ?

Pendant ce temps-là la Colombienne qui a ridiculisé Décosse n’a pas « combattu comme d’habitude » se plaignait comme d’habitude après ses défaites, la Française au micro toujours condescendant de Bein Sport. Qui oserait dire qu’elle a été mal préparée jusqu’à ne pas savoir s’adapter ? On taira donc le nom de son entraîneur Larbi Benboudaoud.

Champion du monde : Travail, famille, Pietri

Comme quoi même avec un prénom démodé on peut gagner. Tous les Ugo de la Terre devraient méditer la leçon et fermer un peu leur gueule.

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« C’est le plus grand titre de la carrière d’Alain Schmitt ! » Une troisième place est donc un titre.  Jour après jour les gentils animateurs de Bein sport nous révèlent les coutumes Qatari. Bientôt, le sens du mot pusillanime sera probablement mis au jour. Si Alain Schmitt est plus doué en langue française qu’en judo il le sait sans doute déjà. Et pour une fois il a d’ailleurs été moins pusillanime que d’habitude et c’est peut-être pour ça que pour lui un podium mondial équivaut à une victoire. Mais assez parlé pour ne rien dire car depuis hier soir 22h21 le monde entier n’en a absolument plus rien à foutre d’Alain Schmitt, enfin encore moins qu’avant. Et pour cause, l’histoire du judo a accouché d’un mutant de 23 ans.

Les amateurs de Dragon Ball comprendront de quoi il s’agit en regardant des vidéos de Loïc Pietri :  la force d’un Mongol, la technique d’un Japonais, la colère d’un Coréen, la résistance d’un Tadjik, la jeunesse d’un Français et le nom d’une chanteuse has been des années 80. Et tout ça avec un seul et même morote seoi nage placé à 86 reprises environ dont un bon paquet ont laissé pour mort ses victimes. Pas de quoi l’inculper de crime de guerre pour autant, même David Douillet n’a pas été mis en prison pour avoir mangé toutes les pièces jaunes sans sauce barbecue et c’était pas ses médailles. Et comme Clarisse nous a épargné d’avoir à apprendre à écrire son nom grâce à une finale parfaitement ratée, Loïc Pietri reste à ce jour la grande star des championnats du monde, un talent qu’on avait plus vu depuis Demontfaucon dans le judo tricolore. Mais qui a déjà vu Demontfaucon ?

Pendant ce temps-là Gévrise Rain Man a quasiment fini sa psychothérapie.

Mondiaux de judo : Legrand Mongol

Ca fait trois ans qu’on les voit se planter mais ils se la racontent toujours autant. Agréable.

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« Automne était trop déçue pour passer nous voir, » apparemment au Qatar vexé se dit déçu. Et comment ne pas l’être quand on a passé son année à crâner en disant qu’autre chose que l’or serait un échec. Avec cette belle quatrième place elle va pouvoir défier Kasparov. Quand on vise le titre mondial il faut être sûre d’être vraiment la meilleure, ça évite de se faire torcher en demie par une Brésilienne évoluant à domicile et à peu près 100 fois plus forte. Il faut dire que Silva avait pu être mise au courant que Pavia ne savait faire qu’Uchi Mata mais on est sûr de rien. A part peut-être qu’Ugo Legrand était lui aussi moins balèze que le Mongol qu’il a éclaté à 30 secondes de la fin de sa demie sur un Te Guruma hyper risqué. Car là où Ugo a mis la main, même Morandini n’y aurait pas mis la bouche. Gourcuff peut-être.

C’est bien là l’exploit du jour car se faire mutiler en finale par un Japonais surdoué c’est moins original. Alors que ce Mongol semblait insubmersible. Elevé dans une yourte entre 0 et 28 ans, Sainjargal aurait appris le judo contre un cheval, il aurait ensuite mangé ses frères et soeurs mais jamais de légumes. Le genre de type dont on aimait moquer le physique jusqu’au moment où il a envahi l’Europe. Ugo l’a foutu dehors comme il avait déjà viré son compatriote Khashbaatar qui a dans son nom les atouts pour devenir le prochain ennemi de Bruce Willis. Désormais Ugo Legrand a les mêmes blessures, le même palmarès pourri en plus du même judo spectaculaire que son idole et entraîneur. Si seulement il avait eu aussi pu aimer Kosei Inoue, il n’aurait pas été surpris par le talent de son adversaire et serait déjà champion du monde. Il voulait l’être « sur une jambe« , qu’il commence maintenant à essayer de l’être sur deux.

Pendant ce temps-là, Pierre Duprat a eu le temps de visiter le Corcovado si l’on en croit son Facebook. Comme quoi ne pas avoir le niveau mondial ça a du bon même s’il s’est un peu fait voler. Mais après tout il est encore jeune. Ben oui, il a le même âge qu’Ugo Legrand.

Legrand, Pavia : Légendes d’Automne

Souvenez-vous c’était il y a un an. Cette fois il y aura même Pierre Duprat mais aussi Bein Sport hélas.

Il était une fois une petit fille blonde qui ne voulait pas faire du tir au pistolet comme toutes les petites filles blondes. Elle voulait faire uchi-mata. Pendant plusieurs années ses parents ne comprirent pas les désirs de leur fillette. Et puis un jour de 2000, en regardant les JO de Sydney ils sont tombés sur d’étranges danseurs vêtus de pyjamas blancs ou bleus. L’un d’eux était un gros Japonais vif comme le Shinkansen. En un quart de secondes il se tourna, plaça sa jambe entre les jambes de son adversaire avant de le projeter au sol comme s’il était responsable  à lui seul d’Hiroshima, Nagasaki et bientôt de Fukushima voire du manga Ranma 1/2. Leur fille se mit alors à crier très fort Uchi-mata ! Uchi-mata ! Uchi-mata ! Ses parents comprenaient toujours que dalle mais réalisèrent qu’ils feraient mieux de mettre un pyjama à la gamine avant de la coucher. 12 ans plus tard Mathieu Dafreville préfère la coucher sans pyjama mais c’est une autre histoire.

Les sanglots longs des violons d’Automne

Celle d’une fille qui a bien grandi mais qui veut toujours faire uchi-mata. Au premier tour, Automne s’est débarrassé d’une vieille Anglaise surprise de l’utilisation d’uchi-mata par son adversaire. L’Australienne des huitièmes ne pouvait pas prévoir qu’en plus de ses 8 uchi-mata, Automne connaissait aussi Harai-goshi et O-soto-gari. Du coup en quarts, l’Autrichienne n’était pas préparée au spécial d’Automne baptisé uchi-mata pour l’occasion et qu’en plus elle le placerait une bonne douzaine de fois. En demi, Automne parvint à déstabiliser le bulldozer nippon qui ne pouvait pas se douter qu’Automne avait passé son hiver et son printemps à travailler uchi-mata. Mais elle faisait un peu peur avec ses faux airs de Niki Lauda, son prénom d’amoureuse de Nicky Larson et le marché aux poissons de sa ville d’origine. Bref c’était une Jap, donc il fallait disputer la troisième place si on voulait une médaille. La Hongroise au menu, tout aussi bonne à crever qu’elle mais pas forcément en judo n’a pourtant pas cédé sous les offensives de la Française. A croire qu’Uchi-mata est aussi enseigné sur les bords du Danube entre 3 bains à l’eau thermale qui pue l’oeuf pourri. Mais elle a rien fait d’autre alors les jeux de mots ont commencé à pleuvoir comme un jour d’Automne.

Pendant ce temps-là, on se demandait bien pourquoi nous avions baptisé le garçon du jour Ugo surdimensionné. Peut-être parce qu’il s’est fait dessus face au Hollandais devant lequel il se fait toujours dessus. Peut-être parce que les arbitres ont été tellement impressionnés par Ugo qu’ils ont refusé de sanctionner le Hollandais qui foutait rien pendant 5 minutes. Ils se rattraperont en demie et en finale de 3. Peut-être parce qu’au bout de 5 minutes, Ugo n’avait plus le physique alors que ce n’était que des JO. Ou peut-être parce qu’après avoir éclaté la gueule du Coréen sans arrêt présenté comme une star mais qui en est à deux défaites en deux rencontres internationales contre Ugo, Ugo a réussi à nous faire croire qu’il était devenu champion olympique.

Mondiaux de Judo : Ça sent pas Larose

Pour se taper Bein Sport, ses magnetos qui ne partent pas et ses commentaires soporifiques, au lieu de mater le très vilain Batman Begins, il faut vraiment aimer le judo. Ou aimer se foutre de la gueule des Français dont les combats ne sont même pas diffusés en direct ou en intégralité. Car la condition sine qua non c’est d’aller en demi. Donc d’être bons.

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On entend rarement parler de David Larose et à vrai dire c’est mieux comme ça. Le mauvais reportage de Bein Sport qui lui était consacré annonçait ses ambitions : une médaille, et si possible de la plus belle des couleurs. Il aurait dû préciser s’il pensait à la couleur caca d’oie, mais la question ne lui a pas été posée. Comment lui en vouloir d’avoir été ridiculisé par un Polonais ceinture jaune, David l’a reconnu à la fin de son premier et unique combat de la journée : »Son judo ne me convient pas il attaque tout le temps. » Souhaitons lui  à l’avenir d’éviter les Polonais mais aussi les Azeri, les Japonais, les Brésiliens, les Hollandais, les Belges, les Cubains et les Coréens car ils ont le même défaut. Quand on pense que même le Kosovo a déjà une médaille d’or alors qu’il y a 10 ans le pays n’existait même pas.

On ne l’a pas vu en direct sur Bein mais c’est justement cette Kosovare qui a renvoyé Priscilla Gneto dans son pays, la Corse. Même si la Porto-Vechienne a subitement retrouvé les origines ivoiriennes que les commentateurs des JO de Londres avaient bien voulu oublier le temps d’une médaille de bronze. Mais n’allez pas voir de racisme ordinaire là-dedans car après tout Mouss Diouf n’était-il pas blanc avant son accident cérébral ?  Certes Priscilla sortait de blessure comme la moitié de l’équipe de France. Du coup l’objectif de 7 médailles annoncé par la DTN reste encore accessible si on veut bien comptabiliser les sorties au premier et au deuxième tour.

C’est ce qu’on appelle une sélection bien préparée. Inutile de revenir sur Laetitia Payet qui venait pour « faire quelques chose » et qui n’a pas inventé l’eau tiède ou sur Dimitri Dragin qui a essayé de faire quelque chose mais pas d’inventer l’eau tiède. Demain ce sera au tour d’Automne Pavia de montrer à David Larose qu’on peut ne pas avoir inventé l’eau tiède, être favori et partir avec le titre même si les Polonais attaquent beaucoup. D’ailleurs peut-être que 1939 se serait mieux passé si Hitler avait porté un kimono plutôt que la moustache.

Pendant ce temps-là le Judo-Club d’Albret attend toujours son premier champion du monde. Après Lagarde, Brésolin, Beschi, et les familles Dalies et Lecharpentier c‘est une nouvelle fois à Pierre Duprat d’essayer.

Teddy 2012 : Riner scie

Nelson s’attendait à devoir lécher le cul d’un Manaudou, mais de deux ? L’essentiel, c’est d’avoir fait chialer Cyrielle-Etienne. Bien vu le coup de la maman.

Pacte du sang à l’appui, le Vestiaire s’était promis de ne pas écrire sur Teddy Riner cette fois. Pour une simple raison : notre spécialiste a trop écrit sur les raisons de son succès, la journée n’avait donc pas d’intérêt, qu’on la passe au pays du judo ou sur la route de l’Allemagne libre, merci Malraux, comme tous les journalistes qui ont préféré partir en vacances. Mais une seule minute sur France Info a balayé toutes les promesses, comme une virginité s’égare dans des toilettes nippones. Oui, à côté du monstre, qui se permet d’étrangler des humains juste parce qu’ils sont Cubains, le pire des Coréens en kimono est d’une douceur philantrope.

Les cinq dernières minutes

Car Riner a profité d’un week-end en amoureux à Londres dans un lit trop petit pour lui et assez grand pour 4 Japonais, mais savait-il avec qui avant de venir, pour inventer un nouveau sport. Les règles sont simples : ceux qui tentent de faire du judo prennent ippon et six mois d’ITT. Ceux qui ont un reste de cervelle ou qui ont vu le tueur à gages errer quelque part lors d’une compétition précédente occupent autrement leurs cinq minutes. Par exemple courir d’un coin à l’autre du tatami pourvu qu’on y soit en sécurité, car même les arbitres ne seraient d’aucune aide, même avec un brevet de secouriste ou un diplôme de chirurgien. Surtout, il ne faut pas attaquer la bête ni lui offrir un jarret. A défaut, on peut pleurer dans les jupons de maman, ça rapporte parfois une médaille d’argent quand le tableau est favorable. Et on a le droit d’en être sincèrement heureux, au point de lever soi-même la main du champion olympique, cinq secondes avant la fin. Le fair-play ne vaut que quand on est en vie. Riner n’a pas encore le palmarès de Décosse mais il vient quand même de s’offrir d’un coup trois titres olympiques : il n’est plus tombé depuis ses cinq ans. Ca aide de ne pas attendre la fin pour se prendre pour Federer.

Federer, justement, avait sagement renvoyé Wawrinka à la maison. Il avait mieux à faire et le Vestiaire l’avait sans doute dit.

JO, Lucie Décosse : O uchi guérie*

On aurait pu écrire pour Romain Buffet, les mêmes conneries que pour Alain Schmitt hier. Mais on leur a déjà fait trop d’honneur en les montrant à la télé.


On aurait aussi pu permettre à Lucie Decosse de couler le même bronze que Gévrise Emane. Mais il faut croire que Lucie avait dû se gaver de lacteol ou de Xanax ou des deux car à aucun moment elle n’a semblé aussi molle et effrayée que sa coéquipière. Et en cas de problème de transit, il y a fort à parier qu’elle avait sans doute préparé deux ou trois sachets de spagulax. Car Lucie était prête et ce, même si elle avait dû se farcir une Japonaise moche comme il y a 4 ans. Il faut dire qu’elle n’avait plus qu’une seule chose à apprendre : l’adresse d’un bon psy qu’Emane n’aura donc jamais trouvé. Pour guérir il lui fallait comprendre que si on est la meilleure à Tokyo, au Caire, à Paris on peut aussi l’être à Pékin et à Londres. Difficile à croire.

Alors l’ensemble du judo français s’est mis au boulot : lui faire péter les dents par Teddy Riner ne suffisait pas. On a d’abord essayé de l’accoquiner avec Martine Dupont mais il fallait une méthode plus douce. Alors elle s’est mise à s’entraîner avec des hommes même si Alain Schmitt et Romain Buffet ne sont pas tout à fait à l’image de celle qu’on se fait des hommes. On  l’a autorisée à ne plus s’aligner aux championnats de France car fréquenter des nuls pouvait lui donner des mauvaises idées. En réalité c’était aussi pour faire baisser la facture médicale de ses adversaires. Il ne restait que le problème de l’entraîneur à régler : Larbi Benboudaoud, un mec bon mais pas trop pour que Lucie comprenne qu’on avait rien à lui apprendre. Apparemment ça a marché.

Pendant ce temps-là il reste Teddy Riner. Vous vous souvenez ?