Après 2007, 2008, 2009 et 2010 et 2011 et 2012, le Vestiaire dresse une nouvelle fois le bilan de son année, de ses comptes Twitter et Facebook et de ses nouveaux propriétaires Marti niquais qui ne sont donc ni Russes, ni Qatari. Une saison qui n’aura pas seulement permis de voir et de revoir Invictus et de se rendre compte que ça fait 7 ans, déjà, que l’on vous aide à decrypter cette planète sport où on ferait passer Matt Damon pour un joueur de rugby, où chaque défenseur des bleus et de la paix dans le monde peut mettre une animatrice télé contre un frigo, où n’importe qui peut devenir champion d’Europe de basket, joueur de l’équipe de France de football ou champion de France de tennis de table (pas de lien désolé). Difficile de deviner qui sera champion olympique dans un mois. Est-ce là le rôle du Vestiaire ? Non. Mais qui de mieux pour comprendre la période actuelle où Mandela hante l’Ellis Park et les consciences corrompues du monde comme Closefield, le fondateur du Vestiaire continue de hanter Marcel-Michelin et les vallées savoyardes où la PQR fait ce qu’elle peut. Il faut du courage, et un sens de la noblesse certain pour garder la gnac, et pas seulement dans sa cave.
Devant l’immense succès des votes l’an dernier sur equipe.vestiaire@yahoo.fr, les Closefield reviennent donc cette année mais ils ne seront ni de fer, ni de cuivre et comme on ne connait pas le fruit de cet alliage en dehors d’un excellent boys band des années 90, ils resteront de simples Closefield comme l’avait souhaité notre dernier lecteur, depuis 4 ans, Hulkmusclor. Et comme décidément rien ne change, il sera encore question de Gourcuff dans ce qui va suivre. Et Thierry Clopeau alors ?
Le Ballon dort
On a souvent fait ce titre, il est assez merdique d’ailleurs, ce n’est donc pas le Closefield du titre de l’année 2013. Il s’agit bien d’un trop fait d’honneur pour la carrière de Messi, qui s’est subitement éteinte au Parc des Princes. Il sprintait comme tous les jours depuis le début de son traitement hormonal à 10 ans et d’un coup sa cuisse a lâché. Depuis tout lâche, même le Barça qui a payé Neymar pour le guérir. Une blessure, puis une autre, puis une autre ; il va bien entendu se remettre bien vite de tout ça et enfin atteindre les 150 buts par an. Nadal a peut-être un conseil.
Le melon d’or
L’année a été riche, et parmi ceux qui le sont le plus, Samir Nasri et Nikola Karabatic sont vraiment sortis du gros lot. Il n’est pas simple dans ce monde de brutes qui sont toutes des conseillers en communication ou agents, de faire de grosses conneries qui compromettent une carrière. Nasri y arrive très bien : écarté de l’équipe de France parce qu’il ne pense qu’à sa gueule, il revient et au bout d’un match amical, il ne pense qu’à sa gueule. Et dès qu’arrivent les matchs officiels, il ne pense plus qu’à sa gueule. Si Dieu n’avait pas inventé Bernès, on le croirait perdu pour le foot. Pour Karabatic, c’est encore plus costaud puisqu’il est parti au pénal. Evidemment il est innocent, contrairement à tous ceux qui lui veulent du mal : sa copine, son téléphone, ses coéquipiers, et bientôt son avocat. Heureusement il reste les Fédérations et les sélectionneurs pour soutenir nos deux champions mais aussi Evra ou même pour se réjouir d’une qualification obtenue contre une équipe de l’Est après en avoir pris 2 à l’aller. Ca fait beaucoup de monde pour un seul Closefield mais ne changeons rien, une équipe est née. Pourvu que l’Equateur ne trouve pas de quoi s’acheter un ballon d’ici l’Eté.
Les boules d’or
Le Vestiaire, merci à la jeune génération avide de belle prose et de belles pauses, est aussi un espace d’écriture, en tout cas sur les rubriques autres que la F1. Il y a donc eu en 2013 de sublimes romans d’anticipation, et remettre le Closefield n’a pas été simple. Le spécialiste tennis a beaucoup fanfaronné cette saison, mais à sa décharge ce n’était pas difficile. Son Paire de boules de 2013 du 10 mars n’éclairait pas seulement sur la personnalité trouble du nouvel enfant terrible du tennis français, il lui prédisait un été et un automne qui auraient la même personnalité. Plus facile aura été d’annoncer que Nadal allait tout écraser puisqu’il l’a fait dès son nouveau genou déballé au pied du sapin. Le plus méritoire aura donc été de sentir que Murray n’était pas celui qu’on présentait en finale(s) face à Djoko, mais celui qu’on présentait en demi-finale face à Nadal : c’est le Murray cas de janvier.
C’est sans surprise du côté du foot qu’on retrouve les plus beaux coups du Vestiaire : Sous la Jupp des filles annonçait le 14 mars la victoire de l’intouchable Bayern en C1 , une Jupp fendue bien-sûr, et l’Elie miné a perçu au détour d’une prolongation de contrat la fin prématurée d’un consultant entraîneur de l’OM.
Le cités d’or
Aucune discussion sur l’attribution de la meilleure vanne de l’année : elle appartient à Peyo Greenslip Jr dit Gilles Grospaquetdavant « Pour une fois que PSA doit licencier ». L’occasion de saluer encore l’arrivée de nos jeunes chroniqueurs aux dents longues mais aux livret A bien vides une fois les salaires versés. Ils connaissent encore mieux le sport que Daniel Rigolo, écrivent mieux que Richard Escroc et sont presque aussi drôles que So foutre ou Gaspard Prout. Lisez et relisez donc Peyo, Leo Tseu, Djelil Adjaho et pourquoi pas Henri Carl notre bien mauvais spécialiste F1 qui va avoir du boulot si Schumi tient absolument à être présent aux 20 ans de Senna. Sans oublier notre nouvel actionnaire secret auteur de l’enquête de Noël sur le dopage dans le rugby qui ne peut pas exister.
La qué-quête d’or
Le choix le plus dur, parce qu’il y a de tout. De l’eau chloroformée avec la Baston de Pellerin où notre spécialiste pervers narcissiques vous a fait découvrir la fesse cachée de certains enfants stars du sport sans penser forcément à Walter. De la balle pas gueuse avec l’inédit revisionnage de Cesson-Montpellier qui vaut bien un bon Laurel et Hardy, l’analyse du phénomène Aliadière, et bien sûr les enquêtes sur Falcao et Cavani qui sont toujours en cours, comme le Crimée châtiment. Et pourquoi pas mettre tout le monde d’accord via un titre ? Le fantôme de l’Oprah méritait bien un Closefield, pour tout ce que Thierry Bisounours doit avaler comme andouillettes. Andouille, pardon.
Pour fêter la Nouvelle Année, vous n’aurez pas de remises des Brahim d’Or car on n’a toujours pas trouvé mieux que Gasquet et Gourcuff qui sont hors concours dans la catégorie espoirs mort-né et prématurés mais vous aurez droit à de la quenelle, et c’est déjà pas mal.