La Légende : Cazé la voit

La Premier League reprend ses droits, alors pourquoi pas un peu de pentathlon moderne.

Que deviennent les sports olympiques après les Jeux ?

La barbichette de Sébastien Deleigne avait eu la primeur de notre rubrique pentathlon moderne au plus fort de l’été pékinois. On pensait bien alors ne plus jamais avoir à parler de Joël Bouzou. C’était bien mal connaître Amélie Cazé. Il existe, en France, deux bonnes raisons de se mettre au pentathlon : avoir des parents profs d’EPS ou naître à Noyon, qui abrite le seul club du pays. C’est la seconde qui pousse la Picarde à revenir de la piscine à cheval chaque mercredi.

Comme les deux autres grands noms français de la discipline, elle est bien décidée à honorer la mémoire de Coubertin. Ca commence par une douzième place à Athènes, en 2004. Elle n’a à Pékin plus l’excuse de ses 19 ans, mais savoir faire ses lacets sans regarder ses doigts ne transforme pas toujours deux titres mondiaux (2007, 2008) en médaille olympique (9e). « Chez nous, la vérité d’un jour n’est pas celle du lendemain. » Surtout les étés des années bissextiles.

La Légende JO, Pentathlon moderne : Pourquoi tant Deleigne ?

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Il avait de D’Artagnan un bouc effilé et la fierté des gens du Sud-Ouest. La comparaison s’arrête là, Sébastien Deleigne ne savait pas tenir une épée. Longtemps il aura maudit Coubertin d’avoir choisi l’escrime pour rafraîchir la discipline : le saut d’obstacles suffisait déjà à son malheur.

La presse spécialisée fait de lui le nouveau Bouzou avant Barcelone. Il s’arrête alors aux portes de la finale (10e), pas plus ouvertes quatre ans plus tard à Atlanta (26e). Ses titres mondiaux 97 et 98 ne suffisent pas à sortir Deleigne de l’anonymat. Sydney non plus, il y achève sa carrière la queue entre les jambes (4e) avant un jubilé athénien (15e) que Labit et les Treizistes de Lézignan ne souhaitent pas à Amélie Cazé.