
Entre Gasquet qui demande le droit de perdre et Thierry Clopeau qui croit toujours faire une bonne émission, tout le monde pensait que l’hiver allait être froid et long. Mais voilà, en France, il reste quelques pistes de ski.
Une fois de plus, Le Vestiaire ne s’est pas trompé. Le 29 novembre dernier, notre spécialiste ski s’était rendu à Beaver Creek pour assister, comme il en a l’habitude, à une épreuve de la Coupe de monde, le super combiné. Le slalom débutait, et notre chroniqueur s’ennuyait au moins autant que Sergi Bruguera face à Thierry Champion au 2e tour de Roland Garros 93. Soudain, il fut sorti de sa torpeur par une situation assez cocasse, un Français, quasi-inconnu, venait au prix d’une course éblouissante de s’emparer de la seconde place finale.
Aussitôt, il avertit la rédaction en chef de notre site. Il affirma qu’il venait de voir naître le grand champion que nous attendions depuis Denis Rey (qui termina un jour quatrième d’une épreuve). Personne, dans le monde médiatique, ne fit une analyse similaire, et surtout n’osa aller plus loin qu’une simple brève de circonstance pour saluer un podium tricolore. Personne, sauf l’équipe du Vestiaire qui, grâce à sa connaissance parfaite du sport et sa grande expertise du ski, dès le 2 décembre dans un édito, décrivit sans détour le brillant avenir auquel se destinait Jean-Baptiste Grange. Le 17 décembre, nouveau coup d’éclat de ce dernier, il remporta Alta Badia et Le Vestiaire persista, en lui promettant la Coupe de monde de slalom.
St Jean-Baptiste
Début janvier, il enfourcha une porte dans la seconde manche à Adelboden. Un quotidien sportif, à l’image de toute la presse, s’empara de ce non-évènement, et fit preuve, une fois de plus, d’une incompétence magistrale en parlant de déception et soulignant l’inconstance du jeune homme. Le Vestiaire, par contre, avait repéré sa très belle première manche (10e) et savait qu’il regagnerait très rapidement. Ce qu’il fit hier à Wengen. Nous décidâmes alors d’aller encore plus loin dans notre édito, et d’évoquer pour la fin de saison, peut-être deux, voire trois globes de cristal si toutefois il s’aligne sur chaque course. Aujourd’hui Jean-Baptiste Grange a encore gagné et, pour la première fois, la presse sportive commence à se questionner sur un tel phénomène. Le Vestiaire, plus d’un mois avant tout le monde, avait dit qu’il dominerait la planète ski. Il le fait, et sauf à prendre Cavagnoud, ou Ian Picard pour modèle, continuera de le faire. Excellente nouvelle, à quelques mois à peine des JO d’été…