« GASQUET SE SENT FORT » EST-IL LE SEUL A LE SENTIR?
«Richard Gasquet, quel a été votre programme depuis votre retour de Hambourg ?
Je me suis un peu reposé ce week-end. J’ai repris depuis trois-quatre jours mais j’ai une légère ampoule à la main (Ndlr : il montre une grosse ampoule dans la pomme de sa main droite). Je vais donc devoir un peu me calmer pour me reposer, mais je serai vraiment prêt pour le tournoi.
Quelles sont vos sensations à l’entraînement ?
J’ai de très bonnes sensations, le court et les balles sont rapides et conviennent bien à mon jeu. Je pense que je peux faire un bon Roland-Garros.
Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Je me sens bien. J’ai fait beaucoup de tournois où j’ai pas mal joué. Il n’y a donc aucune raison pour que je ne joue pas bien à Roland-Garros.
Vous avez gagné en puissance. Vous sentez-vous plus fort physiquement ?
Je me sens fort, je me sens bien pour le tournoi. Bien sûr, on ne sait jamais ce qui peut se passer. Mais je sais que je peux faire un très beau tournoi.
Le tirage au sort est très important, notamment le premier tour.
C’est toujours très important, encore plus à Roland-Garros. J’espère avoir un tirage clément, parce que cela ne m’est jamais arrivé à Roland-Garros.
Quelles sont les clés pour bien jouer à Roland-Garros ?
Il faut jouer le plus relâché possible et faire abstraction du public, de l’environnement, du tournoi.
Amélie Mauresmo parlait d’idéalisation des tournois du Grand Chelem et notamment de celui de Roland-Garros. Vivez-vous ce même phénomène ?
C’est obligatoire de l’avoir un peu. Je ne joue pas toute ma saison sur ce tournoi, mais c’est obligatoire d’idéaliser un peu ce tournoi, on le connaît depuis notre enfance, on le regardait à la télé. Pour nous et pour le public français, c’est un tournoi énorme. C’est normal d’avoir cette pression à Roland-Garros.
Pour la première fois, vous avez franchement affiché vos ambitions d’aller au minimum en huitièmes de finale de Roland-Garros.
Cette année, je me sens bien. L’an dernier, je ne pouvais pas vraiment afficher d’ambitions. Je n’étais vraiment pas en forme, je m’étais blessé, je n’étais pas bien pour le tournoi. Cette année, je suis tête de série 11 ou 12, je peux clairement afficher des ambitions. Etre en huitièmes de finale, cela n’aurait rien d’incroyable. Je sais que si j’arrive bien frais en huitièmes, je peux faire de belles choses par la suite.
Depuis quelques mois, vous semblez vous affirmer, les critiques vous ont-elles blessé ?
Non, pas du tout. Je m’affirme parce que j’ai un peu plus d’expérience par rapport aux aspects extérieurs du tennis comme les médias, je gère mieux.
Vous avez reçu quelques critiques sur votre jeu, notamment sur l’aspect trop défensif. Tout le monde ou presque a donné son avis. Comment prenez-vous ces reproches ou ces conseils éventuels ?
Cela dépend qui le dit, comment c’est dit. Je fais tout pour avancer un peu plus dans le court. Aujourd’hui, je suis 13e mondial, c’est quand même un très beau classement. J’ai conscience que pour monter, il faut que je progresse en allant plus au filet. Je fais tout pour y arriver et il n’y a pas de raison pour que cela ne vienne pas.
Votre talent vous offre beaucoup d’options tactiques. Ces choix multiples vous compliquent-ils la tâche ?
C’est clair que ce n’est jamais facile à mettre en place. Les Espagnols ont un jeu plus monotone, un peu plus facile techniquement, ils ont toujours à peu près les mêmes sensations. Pour moi, cela peut fluctuer. J’ai beaucoup de sensations dans la raquette et avec la balle et il y a des jours où c’est plus dur que d’autres. J’ai un jeu avec pas mal de talent et ce n’est pas toujours facile de le mettre en place.
A quelques jours du début du tournoi, quel est votre programme ?
On va s’entraîner et faire attention à ne pas se blesser. Je vais me soigner pour arriver à fond dès le premier tour. Mais je me sens bien, je sais que je vais être prêt.»
Interview tirée de lequipe.fr