Lyon-Rubin Kazan : La roupette russe

 

« Kazan est une équipe qui prend plaisir à défendre ensemble. » Après tout, il n’a pas dit qu’elle aimait bien défendre ensemble.

Même avec Elie Baup, même en août, une soirée de Ligue des Champions reste une soirée de Ligue des Champions. On est à Lyon, Josse sort les diminutifs pour Lisandro et Houiller se félicite d’avoir retrouvé son poste. Cette fois, il n’est plus le DTN qui vante l’opportunité fantastique offerte par Aston Villa. « A 3-1 ça devrait passer », a-t-il pronostiqué, en bon vieux routier de la Coupe d’Europe, à la mi-temps sifflée à 2-1. Lyon ne se créait que deux occasions par minute, Kazan n’avait pas le niveau depuis à peine les 42 dernières. Il fallait oser. Il fallait aussi oser comparer Kazan à Ajaccio et Garde l’avait fait, en ajoutant qu’il avait du respect pour Ajaccio. Méfiance, Guardiola a aussi une voix douce, un look de jeune premier et des costumes sur mesure quand il balance des saloperies comme ça sur Arsenal.

Corses et Russes partagent donc quelques luxes, comme lâcher Lisandro au marquage dans les vingt derniers mètres ou défendre à six contre Bastos sans l’arrêter. En plus d’être le pire tirage possible depuis deux semaines, Kazan est aussi la seule redoutable équipe russe à jouer avec des Russes et non des Brésiliens. Ils sont quatrièmes d’un championnat avec seulement six points de retard sur la victime d’Auxerre il y a tout juste un an. Ca pue l’exploit lyonnais à plein nez.

Rubin sur l’ongle

D’ailleurs, L’Equipe ne s’est pas retenue de dire à Garde qu’il avait transmis de l’enthousiasme à ses joueurs. Effectivement, Lisandro, Gomis et Bastos marquaient déjà avec Puel, mais ils le font avec plus d’enthousiasme. Lyon savait contrer les équipes qui improvisent leur repli défensif, mais il le fait avec plus d’enthousiasme. Gonalons court encore plus partout pour récupérer les ballons que lui et Kallström viennent de perdre avec enthousiasme. Lovren haissait déjà le marquage dans la surface, mais il est encore plus enthousiaste à laisser passer l’attaquant devant. Koné est nouveau mais Diakhaté avait au moins eu la décence de ne pas venir de Guingamp. Et Lloris continue ses trois arrêts miracles par match avec un bel enthousiasme. Garde aurait-il sorti Cissokho au bout de 52 minutes avec enthousiasme ? Patience, Kolodziecjak revient bientôt du Mondial des 20 ans.

Il faut quand même le reconnaître : Lyon est dans sa meilleure forme depuis un an, presque aussi fort que quand le pire tirage possible belge en avait pris 5 il y a deux ans. Il y a forcément un déclic à 25 millions pour expliquer tout ça.

Question interdite : Lyon va-t-il remporter la Ligue des champions ?

L’OL n’est plus un ogre écrit L’Equipe. Et révèle que Landry N’Guemo est en contact avancé. Pouvait-il y avoir meilleure nouvelle ?

Le Vestiaire a déjà tout raconté de l’hégémonie lyonnaise, il y a trois ans, y compris qu’elle s’est arrêtée il y a maintenant trois ans. De 2008 à nos jours, Claude Puel a facturé cher les droits de succession et Lisandro a redéfini la star comme un joueur qui coûte plus d’argent qu’il ne rapporte de titres. Mais, avant de ne pas avoir le niveau, il marque quelques buts, comme Gomis avec un maillot bleu finalement. Lyon a donc eu le temps de penser à l’après.

Ou plutôt ne pas y penser. Les succès de l’OL, disait encore Le Vestiaire, ont d’abord été ceux d’un modèle économique. Lille, ce club qui a vendu à prix d’or Keita, Makoun, Bodmer et Bastos à Lyon pour enfin pouvoir devenir champion, est aujourd’hui cité en exemple. L’ironie du sort serait totale si Claude Puel avait entraîné Lille juste avant Lyon.

Prends Garde à toi

Ainsi Lyon n’est plus un ogre. Sémantiquement, ça veut dire qu’il l’était l’an dernier. Pour redevenir humain, l’OL est contraint de se séparer de joueurs majeurs : Bastos, Toulalan, Kallström, Pjanic, Ederson et Delgado. Dommage que les spectateurs de Gerland n’aient pas su ça avant la fin du championnat pour réserver à chacun les adieux qui s’imposaient. Ils leur manqueront : Bastos est précieux en automne et quand Ciani stoppe sa carrière, qui est meilleur que le Toulalan titulaire en équipe de France, Kallström a fini par s’imposer, Pjanic n’a que 21 ans, déjà. Et Rennes a bien compris qu’il ne servait à rien de rêver d’un joueur du calibre d’Ederson. Delgado, lui, aurait refusé un pont d’or, mais comment résister à un club mexicain ? Pour achever l’ogre, Diakhaté ne reviendra pas de Kiev. Compter uniquement sur Lloris, en voilà une drôle d’idée.

Dans ces conditions, parier sur Pied, Grenier, Lacazette et Kolodziecjak, et penser à échanger un Cissokho contre un Sissoko, c’est comme ressortir les photos de Caveglia : ça fait un peu honte mais ça donne le sourire. Il est loin le temps du faste des arrivées de Piquionne, Bodmer, Makoun, Cissokho, Lisandro, Briand, Gourcuff, Gomis et Bastos. N’Guemo, ce serait pas Makoun en aussi bon, en moins cher et en moins vieux ?

L’OL peut quand même encore mieux faire. Effectivement, Gourcuff n’est pas annoncé partant et Cris a fait écrire dans son contrat qu’il a encore le droit de jouer.

Lyon-Madrid : Le Real peut-il mettre sept buts à Gerland ?

Zidane a supervisé l’OL. Voici pourquoi, cette fois, ça pourrait ne pas suffire.

Parce que Kallström-Toulalan au milieu, Briand à droite et Lovren derrière

Cris peut-il encore se souvenir qu’il n’a jamais perdu contre le Real ? A un âge avancé, la mémoire peut jouer des tours. Même jusqu’à douter qu’Adebayor a bien été formé à Metz. Là n’est pas le propos : il s’agit d’abord de savoir si Lyon est condamné à souffrir contre l’Hapoël Tel-Aviv à Gerland avec son équipe-type, qui ne défend pas quand elle ne pense qu’à attaquer. Peu importe, Lyon a battu le Real de Zidane en 2005 avec Diarra et Juninho, sur les conseils de Monaco.

Parce que bon Pied, mon oeil

Lyon va beaucoup mieux depuis qu’il a perdu à Valenciennes, il n’y a pas si longtemps, dans un match rappelant étrangement sa défaite à Lorient. Mettre un peu de mouvement et avoir au moins un joueur dans un bon soir est une équation pas si simple à résoudre, même si Lloris aime beaucoup son travail. Lyon monte en puissance : Gourcuff a réussi une belle volée le week-end dernier. Pied et Briand se sont aussi bien amusés, même Nancy n’a pu résister à la machine lyonnaise. Getafe n’est pas si fort, mais de toute façon le Real n’a aucune chance. Même en 2005, au retour, leur belle défense n’avait rien pu faire face à la talonnade de Carew.

Parce que les stats sont des stats

Lyon a l’expérience européenne et a été plus de fois en quarts que le Real depuis six ans. Ça ne veut pas dire que le Real avait soit une équipe de merde, soit une défense de merde depuis six ans. Pour ça, il faudrait que même Beckham ait été essayé en milieu défensif parce que depuis Makélélé il n’y a eu personne. De toute façon, le Real n’a pas battu Lyon en 2006  qui a même mené 2-0 à Bernabeu face au Real de Cannavaro.

Parce que sans Pellegrini

Le Lyon de Puel ne se rate jamais et corrige les merdes de Lovren ou Boumsong quand il n’est pas favori. Cette fois, il est favori et Mourinho serait bête de ne pas rappeler à qui incombe la charge du jeu, comme le Bayern du grand Olic en demi la saison dernière. Aujourd’hui, Lyon a Gourcuff, Bastos et Gomis, avant c’était Juninho, Essien, Malouda et Benzema. Ça change quoi, Lyon a battu le Real de Pellegrini à l’aller et fait nul face à celui de Higuain au retour la saison passée.

A part ça, rien n’a changé ou presque.

Yoann en Ligue des Champions :
Une bonne paire de Schalke

La Ligue des Champions, c’est le retour des duels de stars. Gourcuff et Raul étaient là aussi.

On pourrait ne retenir de la victoire 1-0 de l’OL qu’une action : passe manquée de Briand, remise manquée de Moritz, sortie manquée de Neuer, lob trop court de Bastos, tacle manqué de Plestan et le ballon qui oublie de passer à coté. Ce serait oublier un peu vite les deux stars du soir. Ils ont tout fait pour continuer à jouer la Ligue des Champions, alors que leurs anciens clubs les auraient bien vu arrêter.

Le parfum de la Ligue des Champions, c’est toujours deux grands joueurs qui prennent les choses en main. Zidane en son temps prenait des risques et perdait des ballons, donc pas d’offense à voir un ou plusieurs râteaux interceptés par Rakitic. De toute façon, Gourcuff est surtout attendu pour ses coups de patte et Christian Jeanpierre a revu le coup franc pleine lucarne d’Olympiakos, hier soir. Au-dessus ou dedans, peu importe, pourvu que les filets tremblent. Même si son père entraîne Lorient, Gourcuff sait que pour progresser il doit devenir plus décisif. On va pas lui faire, il livre quand même des analyses de dix minutes au micro d’Astorga après chaque match amical de l’équipe de France, le temps que Ribéry et les autres rentrent aux vestiaires. C’était quand il en faisait encore parti. C’est naturel, il ne calcule pas, c’est comme saluer la foule avant les corners ou envoyer chier une équipe de TF1, ça vient du cœur. Pour toute requête au gentil gendre idéal, s’adresser à son avocat. Le mec qui avait aussi rendu Manaudou modeste.

Rhur, Rhur d’être un pépé

Il faut quand même faire la décision, alors Gourcuff se montre. Il touche 98 ballons et en perd 27, mais on s’en fout puisqu’être décisif c’est autre chose. Autre chose aussi que rater les une-deux ou ne pas adresser la moindre bonne ouverture pour Lisandro dans le dos de Plestan. Penser à centrer quand on est décalé à gauche, c’est trop prévisible, autant tirer au-dessus. Valenciennois et Lorientais s’étaient eux aussi laissés avoir. L’enthousiasme n’a pas d’âge, d’ailleurs, Raul, presque 55 ans, y a été de bon cœur pour crocheter Toulalan, qui l’avait pris de vitesse. Le lob des cinquante mètres, le ballon qui traîne à la 90e minute, il avait déjà vécu tout ça jadis, mais les semelles orthopédiques et Huntelaar ça complique tout. Il n’est pas fini, c’est juste Pape Diakhaté qui saute haut.

Deux ans de contrat à trois millions par an, la Bundesliga a ses charmes.

Ligue des Champions, Lyon-Bayern :
Trois supos et Olic

gard

« Le jaune pour Gonalons ! Il ne jouera pas la finale ! » 23e minute, le début d’une véritable hécatombe, ils seraient désormais une bonne vingtaine à être privés de finale.

3-0, un triplé d’Olic, une occasion en deux matches, 59% de possession pour les Allemands : Lyon l’avait promis, il a tout tenté pour s’offrir sa première finale de C1. Bravo à tout le monde pour cette aventure inoubliable, où l’impossible a été rendu possible, comme jouer un huitième-de-finale en demi.

Comme l’Histoire ne retient que les vainqueurs, elle ne se souviendra pas que Lyon n’est passé qu’à cinq petits buts de l’exploit. Du plus mauvais Liverpool aux occasions salopées par Higuain, de la main de Chalmé aux zéro occasion obtenue depuis le retour à Chaban, l’épopée a enfin rendu l’OL populaire et c’est abyssalement mérité. Les sceptiques auraient tort de penser que l’OL de Juninho-Diarra-Tiago aurait mis deux branlées à l’OL de Makoun-Gonalons-Delgado-Kallström, quand bien mêmes les sceptiques seraient Juninho, Diarra et Tiago eux-mêmes. Puel avait raison de s’offusquer de la suffisance allemande, le Bayern a été obligé d’utiliser les pires méthodes pour voler Lyon d’une qualification méritée en commettant pas moins de sept fautes.

Jean II ma couille

Claude, le fameux ancien préparateur physique de Monaco et Lille, avait bien écouté son entraîneur, Cris, et son adjoint, Lisandro. De l’audace, de l’attaque, il n’a manqué que les buts et pourquoi pas une ou deux occasions. Peu importe, l’OL a su sortir de son habitude : jouer bas avec un attaquant, bien défendre et contrer l’adversaire quitte à jouer le 0-0. Cette fois, il a mis en place une tactique novatrice : jouer bas avec un attaquant de plus, mal défendre et prendre trois buts. Jouer le 0-0 en attendant de marquer un petit but et aller en prolongations était peut-être la seule chance de qualification, mais c’est d’un convenu. Finalement, les vents contraires ont eu raison du coup de poker de Puel : après le voyage en car à l’aller, il y a eu celui à pied au retour. Ensuite, cette méthylprednisolone qui permet à Olic de n’avoir aucun joueur au marquage trois fois dans la surface. Il n’y a donc aucun regret à avoir, Lyon a perdu avec classe.

Thomas Mule ère

Mais que faire contre l’hyperpuissance du Bayern quand on n’a que 72 millions à mettre sur la table ? A ce prix-là, on ne peut avoir que deux buts de Lisandro, un penalty et pourquoi pas un but en poule contre le sixième de Premier League, ou un latéral formé à Gueugnon. Lyon a fait rêver la France avec ses moyens, mais la Ligue des Champions, c’est autre chose que la Ligue 1, il y a parfois des matches retours que l’on aborde avec un handicap. Ca oblige à attaquer et, un malheur n’arrivant jamais seul, Auxerre, l’OM et Lille sont intouchables cette année. Le promu bordelais peut encore s’éliminer sur deux malentendus en pleine surface de réparation, mais Lyon est un peu jeune pour supporter toutes ces épreuves. Le Becque dans l’eau, Cris aurait quand même mérité de monter sur l’estrade du champion d’Europe, pris par la main par Zanetti. Ca n’empêche évidemment pas Christian JP d’affirmer qu’« être privé de Toulalan, c’était vraiment dur pour Lyon ». C’est ce qu’on appelle la Ribéry-dépendance. Badstuber était le plus fort, Bernabeu lui tend les bras et les honneurs. Pour Higuain, ce sera les doigts, des majeurs essentiellement.

Hugo bosse

Lloris. La préparation pour le Mondial est lancée.

Réveillère. Altintop n’a pas réussi plus de quatre dribbles sur cinq, Müller qu’une seule passe décisive de son côté. Mancini est définitivement oublié.

Cris. Il attendait une autre attitude de ses partenaires par rapport à l’aller. Il a beaucoup observé Makoun et Gonalons et finalement, demander un rouge à l’arbitre était la meilleure solution.

Boumsong. Le marquage de Robben n’était pas à sa charge, il n’allait pas se priver de le laisser passer à chaque fois.

Cissokho. 15 millions pour 45 minutes, c’est ça qu’on appelle le retour sur investissement.

Gonalons. L’absence de Toulalan aurait pu être préjudiciable.

Makoun. S’il a suivi Puel à Lyon, c’est pour bien tenir le 0-0, même à 0-1, 0-2 et 0-3.

Delgado. Comme à l’aller, il a été le milieu offensif qui a le mieux défendu sur le terrain. Plus qu’à lui apprendre le foot.

Govou. Après Lyon-Barça, Lyon-Manchester, Lyon-Roma, Lyon-PSV, Lyon-Milan AC, une demi-finale ne pouvait pas échapper à sa grande expérience.

Bastos. Un peu trop dangereux avec la seule occasion lyonnaise des deux matches, il a sagement été replacé arrière gauche par son entraîneur à la pause.

Lisandro. Le chasuble de remplaçant sur la tête quand il a regagné le banc, c’était une requête à Claude Puel ou un hommage à Gomis ?

Gomis. Sa bonne volée aurait pu faire mouche, à quelques dizaine de mètres près. Pour le reste, il a évidemment été nul à chier.

Pjanic. Le Juninho nouvelle génération peut aussi débuter les demi-finales retour sur le banc.

Ederson. A 0-3, Puel n’a pas hésité une seconde à le lancer, à la place de Lisandro. On n’a jamais trop d’un attaquant de moins sur le terrain.

Pendant ce temps-là, Laurent Blanc pensait quitter le pays en laissant une lettre d’adieu à ses joueurs. Il laissera finalement la cassette du match.

Ligue des champions, Lyon-Bordeaux : Ciani broyeur

blanco

A une semaine de l’ultime chapitre du roman du Bordeaux Blanc, vous avez été très nombreux à poser vos questions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr. Mais les remaniements ministériels ont-ils lieu entre les 2 tours d’une élection ?

Lyon-Bordeaux était-il le match le plus faible de l’année ?

Dire cela serait injuste pour Carrasso et Lloris qui n’ont pas été à la hauteur d’un match amical alors que pour  le 5-5 de Lyon-Marseille, Lloris et Mandanda avaient eu leur part du gâteau.

La qualification de Bordeaux est-elle un exploit ?

Evidemment non, rencontrer une équipe aussi faible défensivement que Lyon n’arrive pas tout les jours. En revanche, ne mettre qu’un but avec 62% de possession est remarquable.

Quand même, Ciani-Sané n’étaient pas au niveau, ça saute aux yeux.

Cris et Bodmer vous voulez dire ? On le sait depuis un moment

L’équipe type bordelaise au complet n’a pris qu’un but depuis le début de la saison. Si elle est alignée au retour, peut-elle rivaliser avec la bande à Sané et Gouffran ?

C’est une bien longue question mais effectivement vous avez raison d’être inquiet car Bordeaux ne gagne 4-0 que contre Vannes mais avec Diawara.

Ciani aurait-il pu devenir énarque ?

C’est une question piège, d’autant plus qu’il répond à toutes les télés avec une veste en cuir. Le Vestiaire pourrait y laisser son spécialiste foot.

A ce propos, qu’envisagez-vous si Higuain devient champion du monde et meilleur buteur de l’Argentine et si l’équipe type de Bordeaux ne bat pas Lyon par 2 buts d’écart grâce à Ciani ?

Et si Teddy Tamgho bat le record du monde du triple saut en finale à Daegu ?

Pourquoi Lizarazu comprenait si bien Ciani hier soir ?

Parce qu’à une époque lointaine lui avait bien connu Zagorakis et Charisteas

Gourcuff marquera-t-il en finale de Ligue des Champions cette année ?

Blanc doit bien connaître la réponse.

Combien de buts a marqué Gomis en Ligue des Champions ?

Blanc doit bien le savoir.

Quel est le prénom de Sané ?

Ça non, désolé, Blanc ne doit plus le savoir.

Ligue 1: Le palais des Congré

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Domenech, Margotton et Saccomano ont-ils composé l’équipe-type UNFP du championnat de Ligue 1 ? Hervé Mathoux doit avoir la réponse.

C’est un bien beau tour de magie qu’a réalisé l’Union des footballeurs professionnels. Faire composer par ses membres une équipe-type sur son poids médiatique plus que sur son talent, fallait y penser. Le Vestiaire, qui n’aime décidément pas qu’on se foute de la gueule du monde, a donc demandé à son spécialiste d’enquêter sur le réel niveau des joueurs qui la composent. Voici la véritable meilleure équipe du championnat.

Carasso: C’est pas parce qu’Arribagé est parti, qu’il y a plus de boulot.
Il appartient à la meilleure défense du championnat, sans doute un simple hasard

Chalmé: Un bon gros Bonnart. Contrairement à Fanni, il ne sera pas Fanny.

Congré: C’est pas parce qu’Arribagé est parti qu’il fallait continuer à saloper le boulot. Il appartient à la meilleure défense du championnat, sans doute un simple hasard.

Diawara: A son débit, jouer au ballon c’est pas son truc. A son crédit, son seul concurrent c’était Hilton, Hansson, Mangane ou Rami.

Mathieu: Le roux de secours de la meilleure défense du championnat, sans doute un simple hasard. Bon frappeur de balle comme Taiwo. Bon défenseur. Comme Taiwo ?

M’Bia: Si les recruteurs Lyonnais ne confondent plus Makoun avec Diarra, ils seraient bien inspirés de confondre M’Bia avec Essien.

Toulalan: Lyon a été sauvé de l’Europa league. L’un de ses trois joueurs valide du club n’y est sans doute pour pas grand chose.

Gourcuff: Zidane n’a jamais été champion de France, Gourcuff n’a jamais marqué en finale de C1 ou de Coupe du monde. Un détail.

Niang: Jusqu’à la 25ème journée, Marseille jouait avec sa sardine à 7 points de Lyon. Depuis, Marseille joue le titre avec 4 points d’avance sur Lyon. Niang est revenu à la 25ème journée. Sans doute un simple hasard.

Benzema: 17 buts en 33 matches pour la saison la plus merdique de sa carrière. C’est faible. Le plus mauvais Lyon de la décennie est encore troisième. Sans doute un simple hasard

Chamakh : De très loin, le meilleur joueur de la saison. Aucun passage à vide, même durant l’hibernation de Zidane. Indispensable dans le jeu, il n’a plus ou moins offert que 6 victoires sur les 11 dernières journées. Heureusement ce n’est pas là que le championnat s’est joué.

Laurent Blanc: Le meilleur entraîneur 2008 ne l’est plus en 2009. Mais qui entraîne Bordeaux maintenant ?

On voulait bien d’eux, mais on a trouvé autre chose

Gignac: On voulait bien de lui, mais avec la meilleure défense du championnat dans son équipe, être le meilleur buteur devrait offrir un peu plus qu’une quatrième place. A la 27ème journée Toulouse avait deux points d’avance sur Bordeaux, aujourd’hui 14 de moins. Ca veut dire quoi être décisif ? Enfin, s’il suffisait de marquer plein de buts pour être le meilleur, Mario Jardel serait l’égal de Pelé et Djibrill Cissé jouerait à Sunderland.

Lloris: On voulait bien de lui, puisque qu’il est le meilleur et que son rayonnement est international. Mais comme Eric Durand à son époque, les gardiens des petits clubs sont toujours les mieux mis en lumière.

On voulait bien d’eux, mais faut pas déconner quand même

Fanni: L’effet équipe de France. On voulait bien de lui, mais pourquoi Savidan n’est pas nominé ?

Hilton: On voulait bien de lui, mais si Marseille a rien foutu derrière en Coupe d’Europe, c’est que de la faute à Civelli ? Il reste le patron de la défense marseillaise, à moins que ça ne soit Zubar. Gerrard, Benzema et Agüero hésitent. Le meilleur stoppeur UNFP de ligue 1 appartient donc à la sixième défense. Sans doute un simple hasard.

Taiwo: On voulait inévitablement bien de lui depuis que Jurietti est passé chez les vétérans. Mais le meilleur latéral UNFP de ligue 1 appartient à la sixième défense. Sans doute un simple hasard.

Benoît Cheyrou: Longtemps surnommé le Bruno du pauvre, on voulait bien de lui. Mais depuis, il s’est fait un prénom ou son frère a fait oublier le sien ? Le meilleur récupérateur français UNFP appartient donc à la sixième défense. Sans doute un simple hasard.

Michel Bastos: On voulait bien de lui,  jusqu’à la 30e journée, il était alors le meilleur étranger de France depuis Juninho. Depuis la 30e journée, il est le meilleur étranger de Lille depuis Kluivert. Heureusement à la 30e journée le championnat était déjà joué.

Sessegnon: Le surnom du petit Okocha faisait beaucoup rire le Parc des Princes avant Noël, du coup on voulait bien de lui. Depuis quelques mois, on se souvient qu’Okocha a joué au PSG. Le meilleur milieu offensif UNFP appartient donc à la quatrième attaque de Ligue 1. Bordeaux et Marseille n’ont marqué que 14 buts de plus que le PSG.

Hoarau: Le fait que Benzema ait un ratio buts/minutes jouées supérieur ne veut rien dire.

Gerets: Et si le meilleur entraîneur UNFP finissait deuxième ?

Le roman du perd OL :
Et au milieu coule Reveillère

garcimore

Bernard Lama a confirmé sur Canal + qu’il croyait toujours en la qualification lyonnaise, même si le Barça lui paraissait très au-dessus. A ses côtés, Denoueix n’avait pas le même avis en commentant les énormes difficultés du Barça.

Décidément, les Lyonnais sont maudits. Ils avaient déjà concédé l’égalisation contre Rennes à la 90e minute le week-end dernier, alors que Briand n’avait eu aucune occasion du match. Cette fois, c’est à la dernière seconde que Lille les a éliminés de leur Coupe de France. Le destin s’acharne. Claude Puel s’en est ému : quand on prend un but à la dernière minute, on ne peut pas réagir ensuite, les règlements sont mal faits.  Berlusconi avait bien tenté le coup en 1991, mais c’était en plein match.

Après avoir survolé la rencontre, les champions d’Europe lyonnais se sont donc fait crucifier. Les plus grands ne sont jamais à l’abri de prendre un petit but, mais en prendre trois, c’est vraiment la scoumoune. On pourrait, comme certains, avancer que cette défaite est dûe au Hazard, mais Pjanic se sentirait menacé pour la saison prochaine.

Lamine Garcimore

Le souci, c’est que la malédiction dépasse le simple niveau de Frédéric Piquionne. John Mensah s’est encore blessé, à quelques jours de retrouver la Ligue des Champions. Bien des homologues de Claude Puel n’auraient pas vu où est le problème, mais à Lyon, il saute aux yeux. Le premier malheur s’est abattu sur Gassama : le fantôme de Ribéry le hante tellement qu’il l’a confondu avec Bastos à Lille. Il aurait pu échanger son image Panini de l’Enfoiré, Réveillère a toujours celle de Mancini.

Deux ans plus tard, le calvaire continue pour Réveillère : Puel a bien remarqué son genou en plastique à l’entraînement et il n’en veut pas pour la Ligue des Champions. Du coup, le créateur monégasque ne sait plus qui mettre et comme il le pense en s’agaçant, « certainement pas Jean de mes couilles ». La rumeur Toulalan à droite de la défense a donc circulé. Domenech lui même n’y avait jamais pensé.

Pendant ce temps-là, Fred a signé à Fluminense « malgré des opportunités plus intéressantes en Europe ». Ca aurait pu être pire comme une défaite contre Lille en championnat ou Clerc au marquage sur Bastos.