Bordeaux, Lyon, Gourcuff-Aulas :
Prime à la casse

Comment réaliser une plus-value sur son plus mauvais joueur ?

Jean-Louis Triaud est-il le plus fin tacticien de l’histoire du football français ? La question aurait fait rire il y a dix jours, l’hypothèse de voir un jour Ben Arfa porter des lunettes aussi. Mais tout arrive. Même Berlusconi prend une leçon, certains vices lui sont donc encore inconnus.

Tout commence en septembre 2008, le jeune entraîneur bordelais Laurent Blanc décide de remporter le titre. Pour cela, il construit une équipe imbattable à partir de la 27e journée et les débuts de son nouveau meneur de jeu, venu directement des tribunes de San Siro après des essais concluants face à Toulouse et au PSG. C’est un prêt, avec une option d’achat fixée à 15 millions d’euros. Une simple sécurité au cas où il fasse trois matches corrects, Milan récupérerait alors la star pour le revendre 40 millions à Manchester City. Car  jamais Bordeaux n’achèterait un joueur aussi cher. Mais la Une de L’Equipe va faire son oeuvre et la demi-saison de Gourcuff contient suffisamment d’espoirs pour que Triaud paye. Le proprio s’en fout, il a du pognon et n’y connaît rien.

Triaud de choc

Sur ce coup, Triaud a encore raison, l’impact psychologique de Gourcuff est tel que ses coéquipiers sont en addiction, certains connaissent même leur première fois. Ils ne savent même plus jouer sans lui, bientôt ils ne sauront plus jouer avec lui. Blanc est évidemment d’accord, les orgies n’ont jamais été un problème et si ça se trouve il pourrait même faire une saison complète pour tout gagner. Mais la suite ressemblera davantage à un polar d’Harlan Coben, publié après l’adaptation de « Ne le dis à personne« . La révélation de l’arnaque, le fameux complot rossonero et la chute du grand Bordeaux. Le président bordelais fait re-signer tous les mauvais, ne ramasse rien sur Chamakh, n’a plus une tune et Gourcuff sur les bras.

Triaud lance alors son plan machiavélique. Il pourrait facilement s’en débarrasser entre deux et sept millions. Il en veut dix. Habilement, il parle donc d’une clause de 25 millions, un prix jugé par tous hors réalité, scandaleux pour un joueur de ce niveau et surtout qui ferait de lui le transfert de l’année. Dans le jargon, on appelle ça la « compensation milanaise ». La clause est caduque ? Habilement, Triaud accepte de descendre de trois millions, ce sera sept millions d’euros TTC. Aulas est séduit, c’est à peine plus cher que Lisandro et, qui sait, il réussira peut-être à faire jouer la clause en juin prochain auprès du Barça ?

City banque

Triaud, qui aime vendre le même joueur plusieurs années de suite, se fait promettre quatre millions et demi à la revente, juste en fronçant ses épais sourcils, arguant que Gourcuff sait tirer les penaltys. Un pieu mensonge n’a jamais fait de mal, mais Aulas ne marche pas, c’est trop gros. Alors, Triaud a l’idée du siècle, un jour il se souvient avoir vu Gourcuff tirer correctement un corner. Il ne résiste pas à l’envie de partager l’anecdote avec son homologue, qui sourit. A la 94e minute de PSG-Bordeaux, c’est Triaud qui sourit. Lyon aura du mal à toucher quelque chose en juin prochain.

Sur le plan sportif, en revanche, Gourcuff fait le meilleur choix. Un joueur de son calibre ne peut se passer de la Ligue des champions, même si Blanc préfère assister à PSG-Bordeaux, allez savoir pourquoi. Abidal n’est pourtant pas suspendu. Ce n’est pas un mauvais présage, même si Zidane n’aimait pas trop priver son équipe de C1 deux ans de suite. Peu importe, Gourcuff est un calibre tel que les grosses cylindrées n’ont pas hésité à faire monter les enchères. Manchester City ici, Manchester City là, et finalement Lyon a emporté le magot. Gourcuff aurait même promis dix bons matchs, allez cinq.

Pendant ce temps-là, Triaud pleure déjà l’enfant du pays rennais : « On a dit à Jean Tigana voilà ce qu’il se passe et voilà ce que l’on pense. Il nous a répondu qu’il pensait la même chose que nous. J’ai parlé ensuite avec Yoann et nous gardons de très bons contacts. » Avec Lyon aussi : « C’est une bonne opération financière. »

PSG-Bordeaux : Gardiens de chèvres

Jamais Bordeaux n’avait réalisé une première mi-temps aussi mauvaise. Le grand PSG n’a pas eu le choix.

Après avoir balancé ses quelques saloperies habituelles sur la bande à Toulalan, le grand requin Blanc s’était rendu au parc des Princes pour tenter de trouver les remplaçants de Benzema. Le PSG avait donc aligné Hoarau pour l’occasion. L’occasion, c’est justement un mot que l’ancien meilleur buteur de Ligue 2 arrive mieux à assimiler que but. Du coup, avec ses compères Néné et Erding, ça faisait 20-0 à la mi-temps, mais le règlement est clair sur ce point : ça compte pas.

Le règlement est en revanche moins précis sur les hors-jeu, du coup Hoarau et Giuly ont eu droit à la mansuétude de M. Gauthier. Ou l’incompétence, c’est une question de placement. A part ça, il n’y a rien à dire sur le PSG, qui est toujours la même équipe, sauf que son gardien est pas bon, il est même très mauvais. En réalité, il est juste vieux, mais c’est irrespectueux de le dire à partir de 40 ans. Et en face, c’était le Bordeaux Blanc.

Blanc et Modeste

Et quand le Bordeaux Blanc décide de gagner, il gagne. La dernière fois, c’était un quart de finale retour de Ligue des champions. Simple hasard sans doute, c’était la même équipe, hormis Gourcuff et Chamakh, car Tigana avait cette fois décidé de jouer à onze. Le refrain est connu, nul besoin d’avant-centre ou de défenseurs. Vous mettez Fernando et Plasil à la construction, Diarra et Ciani à la finition et Carasso derrière, ça finissait rarement avec une victoire adverse.

Et si Planus revient un jour, Tremoulinas et Chalmé pourront même aller voir ce qui se cache derrière le rond central. Ils découvriront alors que Bordeaux joue aussi avec un ancien buteur de Ligue 2, mais que ça pourrait suffire, à la condition que l’ancien meneur rennais s’en aille. Mais si vous savez, son père est aussi dans le football de milieu de tableau. Sinon, le meilleur gardien français devra continuer à humilier Hoarau et tous ceux qui aimeraient jouer en bleu au même poste. Lloris sait ce qui lui reste à faire.

Pendant ce temps-là, Lille a obtenu un bon 0-0 à Sochaux.

L’épilogue du Bordeaux Blanc :
La dernière ligne du Saivet

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L’ultime journée du championnat a donc tenu toutes ses promesses. Au terme d’un suspense haletant, le fleuron de la Ligue 1, Marseille, a fini par battre le l’ogre sochalien. Et finalement, Bordeaux ne descendra pas en Ligue 2.

Pour fêter ça, Lolo a promis d’injecter du sang neuf. Hein Verbruggen est heureux que ses méthodes soient enfin reconnues au plus haut niveau. Les Américains auront aussi une part du bonheur girondin, puisque le Cévenol évoque un électrochoc. Selon nos informations, Gasset souhaite éviter les morts et aurait proposé des soins palliatifs en échange. Ses craintes sont pourtant injustifiées, Blanc est bien incapable de bouger le petit doigt ou alors c’est la main entière dans un élan de fraternité avec des mentons croates. De là à remercier ses joueurs de lui avoir volé la Ligue des Champions, il n’y a qu’un pas que l’ancien stoppeur napolitain franchira dès le mois de mai. Un Euro 2012 avant d’aller asseoir son cul plein de blé dans le fauteuil de Ferguson ou Guardiola, à moins que Zidane ait eu le temps de se débarrasser d’Higuain.

Carrasso. A l’époque de Martini, on se serait posé plus de questions.

Chalmé et Tremoulinas. Devaient visionner les bons matchs de Sagna et Evra en équipe de France. Mais Gasset n’en a pas trouvé.

Placente et Jurietti. La Coupe de la Ligue et la Coupe de France ne sont pas une obligation, le match amical contre Angers non plus.

Ciani. Perdre sa place au profit de Henrique devrait lui suffire un bon moment.

Henrique. Si seulement Blanc avait eu le double zéro sur son matricule.

Planus. Le mercredi il se plaignait de ne pas être renouvelé, le samedi il coûtait trois buts à son équipe. Le suicide est un châtiment suffisant.

Diarra. Ses ischios ont Vieira pour modèle, pas besoin d’en rajouter.

Sané. Sa licence amateur n’a pas encore expiré.

Fernando. Le Genoa pourrait bientôt recevoir un appel anonyme d’un agent anonyme de Fernando disant anonymement que son prix a soudainement baissé.

Plasil. Blanc parviendra-t-il à le sélectionner en équipe de France ?

Gourcuff. Son père est responsable de tout, Blanc pensait les griller tous les deux. Mais à 20 ans, il était au Milan AC, à 22 à Bordeaux. Alors, pourquoi s’acharner ? Et puis Libourne Saint-Seurin cherche peut-être un entraîneur.

Wendel. Se faire appeler Michel Bastos ça peut vous briser un homme, la preuve.

Sertic. En patois girondin, Francia signifiait « destination Argentine » il y a quelques années. C’est toujours le cas.

Chamakh. Une prolongation de cinq ans devrait suffire.

Bellion. A 21 ans, il était à Manchester, à 24 à Nice. A quoi bon s’acharner.

Cavenaghi. Les cheveux longs, c’est pas conseillé avec les électrodes, il est donc protégé par les Enfants de Don Quichotte et Quechua.

Gouffran. Le staff lui rappellera gentiment qu’il était fortement pressenti au PSG il y a quelques saisons.

LdC, Bordeaux-Lyon : Le buddha Blanc

Le football est une science exacte. Il n’y aura donc pas de surprise ce soir. Buddha Blanc ou pas Buddha Blanc ? Voici la vérité en 1696 mots à peine.

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En 2009, le Barça a explosé Lyon. En 2010, le Real n’a pas réussi à exploser Lyon et Bordeaux n’a jamais explosé personne. Laurent Blanc l’a décidé en août dernier, son match référence sera le quart de finale retour de Ligue des Champions. Le sacrifice de Fernando était à ce prix. Plus que les 15 dernières années des Girondins, c’est le salaire estival du Cévenol qui se joue.

Tout le monde, jusqu’au spécialiste foot du Vestiaire qui apprend à faire les noeuds coulants, se pose la question : comment Laurent Blanc peut-il continuer d’être persuadé qu’il sera champion d’Europe ?

Rit haut, mais veut pas

La réponse est a priori simple, puisque son équipe type est celle du Barça, au détail près que chaque remplaçant joue à Lormont. L’histoire serait même pliée d’avance si, autre détail près, les titulaires n’avaient pas eux aussi une inconstante passion pour Lormont. Et pas seulement parce que Chaban-Delmas est le long de la rocade comme Lormont. « Peut-être que certains joueurs seront sollicités. Ça dépend de la fin de saison. Si elle n’est pas bonne, ils honoreront leurs contrats. » Blanc a dû repérer qu’il valait mieux éviter de passer par Lormont pour aller à Madrid le 22 mai, c’est pas sur la route. Et pourtant, ce ne serait qu’un juste retour des choses tant Ricardo avait bien travaillé.

C’est ainsi qu’en 2007, Blanc récupère ce qui se fait de pire sur la planète football. 6ème du championnat avec 57 points comme aujourd’hui. Rien d’un hasard. Il va alors durant 2 ans et demi ajuster son effectif à sa façon. Ne parlez pas de violence, le pacifisme est son combat comme lorsqu’il tendit la main à Bilic qui aurait pourtant mérité un bon pain dans la gueule. Non, c’est plutôt un encouragement sincère sans aucune humiliation. La preuve, qui a dit hier en conférence d’avant-match : « Prenez du plaisir parce que – je ne vous le souhaite pas – des matches comme ça vous n’en jouerez peut-être plus » ?

Epiques types

Marouane Chamakh : Issu du centre de formation comme Hervé Bugnet ou Gabriel Obertan, Lolo n’ a pas tardé à lui expliquer que s’il voulait jouer ailleurs qu’à Evian, il allait devoir se décider à marquer. Et que ce n’était pas parce que Cavenaghi était aussi là qu’il fallait avoir honte de se servir de sa tête. N’avait-il pas eu la même patience avec Bilic jusqu’à ce malencontreux réflexe pavlovien opérant l’oesophage du Croate ?

Yoann Gourcuff : Le médiocre Breton, surnom affectif offert par Lolo, eu la bonne idée de faire 2-3 passements jambes à des Parisiens alors que son contrat milanais était sur le point d’être prolongé à Rennes. La recette fut la même avant le retour de l’Olympiakos. Le fils de l’entraîneur de Lorient, surnom affectif offert par Lolo, serait bien inspiré d’être décisif contre Lyon mercredi s’il ne veut pas passer le reste de sa carrière à matter Thierry Guillemot et Pat Le Gac sur TV7. Et comme Maradona s’est manifesté hier soir, Zidane ferait bien de répondre.

Wendel : Il est amusant de penser que personne ne se souvient de Ricardinho et Valdeir. Blanc s’en souviendra sûrement mercredi sur les coups de 20h45. Reste à savoir avec quel maillot joue le vrai Bastos. « Si les joueurs veulent mettre les choses au point, c’est l’occasion rêvée », ça s’adressait à qui ?

Plasil : Qui aurait pensé engager un remplaçant monégasque pour en faire un pilier de la meilleure équipe du continent ? Blanc probablement, la Juve aussi. Farnerud, El Fakiri, Prso et même Rothen envoient des CV au Haillan toutes les semaines.

Alou Diarra : Jouer une finale de Coupe du Monde pour suppléer Viera aurait pu être un indice. Blanc ne s’est pas laissé avoir.

Sané : Jouer une finale de Coupe de la Ligue pour suppléer Diarra aurait pu être un indice. Blanc ne se laissera pas avoir, d’autant plus que Diarra était là.

Chalmé-Tremou : Blanc a remis un vieux truc au goût du jour : savoir centrer. Du coup, il a vite trouvé les deux meilleurs latéraux du monde, même si Issiar Dia a choisi son côté.

Ciani-Planus : Si l’axe bordelais s’appelle Blanc-Ciani-Planus c’est que Blanc-Ciani tout seul ça marche pas. Si Lorient n’a jamais fini européen, c’est que Ciani tout seul ça marche pas non plus. Si Henrique n’est pas mentionné, c’est qu’ils sont nuls à chier. En tout cas, Blanc sait motiver ses troupes : « Je ne veux pas faire offense à Gomis. »

Fernando : L’homme de base de Ricardo est devenu l’homme de base de Blanc. On ne peut pas renouveler tous les contrats, lui au moins savait faire des passes. Lampard aurait rigolé, avant.

La ligue des lampions

En envoyant la plus faible équipe de l’histoire en quart de finale de Ligue des Champions, Laurent Blanc a envoyé deux signaux forts au football mondial : le  niveau européen est merdique et  Lyon est une équipe de merde.

Mais imaginer que Laurent Blanc a des pensées aussi malsaines serait trompeur. Combien de fois a-t-il dit que son équipe était tombée sur plus fort qu’elle ? Difficile à dire, mais le respect est ailleurs, comme par exemple aligner Sané en finale de Coupe de la Ligue ou en quart aller de Ligue des Champions. Combien de fois a-t-il salué l’entraîneur adverse quand il ne jouait pas contre Marseille ? Difficile à dire, mais ce n’est pas de l’antipathie, il a juste autre chose à foutre et aucun speaker ne les a présentés. Combien de séance d’entraînement a-t-il dirigé quand Planus ne revenait pas de blessure ? Difficile à dire, mais il a aussi droit de perfectionner son swing.

Une crème Gasset

Il est de toute façon difficile de confondre le Président avec l’entraîneur des Girondins. Au Haillan chaque matin, ce dernier est toujours de bonne humeur, n’économisant jamais un bonjour comme certains haut placés qui portent des lunettes de soleil à l’entraînement et qui surent mettre Micoud à la retraite en d’autres temps. L’entraîneur bordelais est toujours prêt à inventer un exercice sympa pour les joueurs, à bûcher toute la nuit pour une innovation tactique, à mettre le survêtement et à prendre lui-même les plots pour aller les disposer sur le terrain. Les anciens joueurs non conservés sans explication autre que « on peut pas te prolonger, tu t ‘appelles comment déjà ? » gardent tous un bon souvenir de cet entraîneur bordelais, un vieux coach à l’accent chantant de l’Hérault. Evidemment, son bureau est toujours ouvert pour discuter en cas de malentendu ou de petit coup de blues. Il faut juste ne pas se tromper de porte, c’est celle où il y a marqué Jean-Louis Gasset.

Dimanche soir sur Canal +, l’accent était plutôt cévenol. Normal, le championnat est relancé, c’est la crise à Bordeaux, personne du club n’ose parler. Il reste juste ce consultant en management sportif qui appelle « les joueurs de Bordeaux » ceux qu’il est censé voir chaque matin à l’entraînement. Crise, d’accord, mais tout à coup Isabelle Moreau a un doute. Même si Hervé ne lit jamais L’Equipe, elle l’a fait et elle en est sûre, Blanc a dit la veille « Bordeaux est au fond du trou ». Pourquoi alors ce costume bleu marine satiné quand Baup, lui, ne brille pas à ses côtés ? Et , justement quand Baup commente les bus nancéiens, pourquoi Blanc lui balance-t-il dans les dents qu’il est le successeur de Philippe Doucet ?

Alors, elle se lance : « Vous vous êtes dit quelque chose dans le vestiaire pour être aussi sûr de vous ? » Un peu surpris, Blanc réfléchit à ce qu’il faisait la veille. De la Ligue 1, Gasset était là, pourquoi aurait-il parlé ? « Vous voulez dire hier après Nancy ? Non. Il suffit de regarder nos matches. Sans nos erreurs défensives, même en étant pas flamboyants, on les gagne ces matches. » De là à dire que Bordeaux va se qualifier mardi, il y a un fossé et ce n’est pas parce qu’il l’enjambe que Blanc ne va pas y foutre Henrique. « Les remplaçants sont-ils au niveau ? » D’un éclat de rire, Blanc enseigne à Ménès le non verbal.

Au fond du Gouffran

Pour un peu, on finirait par croire que Blanc a organisé la défaite contre Nancy et la victoire de Lyon pour bien rectifier certaines choses mercredi. Ça ne serait pas son genre de dire que Lyon et l’OM sont meilleurs que Bordeaux. Si en plus il est en train de retaper Planus dans le plus grand secret, Sané vraiment pas clean.

Mais alors, pourquoi avoir dit la veille que Bordeaux est au fond du trou ? L’intuition commande d’imaginer que Blanc attend une réaction d’orgueil, même s’il ne laisse rien transparaître. Ça serait trop gros de donner le mode d’emploi juste parce que Gouffran ne comprend rien tout seul : « Nous avons été trop médiocres, avec des lacunes criardes. Le groupe est atteint, il n’y a que du négatif. On peut dire que l’on est au fond du trou, mais en tenant un discours direct, on peut aussi espérer obtenir une réaction. J’attends donc avec impatience le match de mercredi. » Et au cas où Ciani serait fier de ses vestes en cuir, Chalmé de ses tatouages et Henrique de son contrat pro, mieux vaut insister. « Dia part à 80m de nos buts. 80m et il va marquer dans notre surface. Il ne fait pas de passe hein. »

Quand on lui parle de l’équipe de France, ses yeux s’illuminent. Il n’est plus le même, cette fois il ne raconte pas de banalités pour botter en touche. « Vous savez, si je pars, on ne va pas casser le contrat des joueurs. » Renseignements pris auprès d’un avocat spécialisé, ce serait même illégal. La tête de son ami Jean-Louis lui revient subitement en mémoire. « J’ai déjà dit que je ne ferai pas ce métier très longtemps. »

Blanc a une telle modestie chevillée au corps qu’une élimination serait observée comme un echec, une qualification comme un exploit. Lui-même hésite pour désigner son plus bel exploit : être parvenu en quart de finale de C1 avec Gourcuff blessé pendant six mois ou être sorti par cette équipe de Lyon ? « Pensez-vous que Claude Puel puisse vous réserver une surprise tactique ? » – « Non, Claude, non. »

Ligue des champions, Lyon-Bordeaux : Ciani broyeur

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A une semaine de l’ultime chapitre du roman du Bordeaux Blanc, vous avez été très nombreux à poser vos questions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr. Mais les remaniements ministériels ont-ils lieu entre les 2 tours d’une élection ?

Lyon-Bordeaux était-il le match le plus faible de l’année ?

Dire cela serait injuste pour Carrasso et Lloris qui n’ont pas été à la hauteur d’un match amical alors que pour  le 5-5 de Lyon-Marseille, Lloris et Mandanda avaient eu leur part du gâteau.

La qualification de Bordeaux est-elle un exploit ?

Evidemment non, rencontrer une équipe aussi faible défensivement que Lyon n’arrive pas tout les jours. En revanche, ne mettre qu’un but avec 62% de possession est remarquable.

Quand même, Ciani-Sané n’étaient pas au niveau, ça saute aux yeux.

Cris et Bodmer vous voulez dire ? On le sait depuis un moment

L’équipe type bordelaise au complet n’a pris qu’un but depuis le début de la saison. Si elle est alignée au retour, peut-elle rivaliser avec la bande à Sané et Gouffran ?

C’est une bien longue question mais effectivement vous avez raison d’être inquiet car Bordeaux ne gagne 4-0 que contre Vannes mais avec Diawara.

Ciani aurait-il pu devenir énarque ?

C’est une question piège, d’autant plus qu’il répond à toutes les télés avec une veste en cuir. Le Vestiaire pourrait y laisser son spécialiste foot.

A ce propos, qu’envisagez-vous si Higuain devient champion du monde et meilleur buteur de l’Argentine et si l’équipe type de Bordeaux ne bat pas Lyon par 2 buts d’écart grâce à Ciani ?

Et si Teddy Tamgho bat le record du monde du triple saut en finale à Daegu ?

Pourquoi Lizarazu comprenait si bien Ciani hier soir ?

Parce qu’à une époque lointaine lui avait bien connu Zagorakis et Charisteas

Gourcuff marquera-t-il en finale de Ligue des Champions cette année ?

Blanc doit bien connaître la réponse.

Combien de buts a marqué Gomis en Ligue des Champions ?

Blanc doit bien le savoir.

Quel est le prénom de Sané ?

Ça non, désolé, Blanc ne doit plus le savoir.

Ligue des Champions, Le roman du Bordeaux Blanc : Grec anatomy

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« Paradoxalement, je me sentais moins inquiet sur l’état d’esprit en Champion’s League. Là, on n’a pas de marge sur nos adversaires. »

Six victoires et un nul en sept matches de Ligue des Champions plus tard, Laurent Blanc n’a toujours pas un pli à sa cravate. Zidane, lui, n’en portait pas sur le plateau de Canal, ou alors elle était bien cachée. Etait-ce une raison suffisante pour prendre de haut son ancien meneur de jeu ? « Donc, Lolo, toi tu n’as pas vraiment eu peur ? » Le sourire contenu ne tient plus, les dents du Président apparaissent. « Ça s’est sûrement moins vu chez moi. » En effet, la Ligue des Champions, c’est pas plus compliqué qu’un revers contre les dents de Bilic : il faut juste faire gaffe au timing. Chamakh, comme Gourcuff et son retour en forme ne diront pas le contraire. Avec son équipe type moins Planus, le grand Bordeaux a refait surface, coup de pouce du destin c’était le match à ne pas manquer.

Un peu trop vite, peut-être, Ciani en a oublié les règles du jeu en deuxième période, comme celle où il faut continuer à jouer même après une touche. Gourcuff qui tape ses coups francs dans les tibias du mur, Diarra déjà averti qui tacle les pieds en avant, Wendel qui ne défend plus, il n’est pas seul à s’être autorisé un petit plaisir. Pour une fois, Chalmé a été le plus sage et ne s’est pas laissé griser dans la surface avec les mains ou les crampons.

Puis Blanc s’est Chalmé

A 1-1, l’Olympiakos était officiellement nul, mais pas officiellement éliminé. L’occasion de donner du temps de jeu à Sertic en Ligue 1 ça devient trop risqué. Blanc saura qu’à moins de trois buts d’écart, il ne faut pas se montrer en costard à ses joueurs. L’entraîneur grec, lui, ne saura pas si Blanc l’a remercié de ses félicitations après le coup de sifflet final, à moins qu’on entende quelque chose depuis le parking de Chaban.

Unique accroc dans une soirée parfaite où Lolo l’a joué plus modestement que d’habitude. Passant d’abord un coucou amical à la Russie : « Toutes les équipes rêvent de tomber sur Bordeaux ou sur Moscou. » Le légendaire respect cévenol sans doute. Rendant ensuite hommage au foot européen : « Ce soir il ne faut pas oublier le travail du centre de formation, Tremoulinas-Chamakh c’est du 100% Bordeaux. » Citer Lille, Lorient, Rennes, Monaco ou Cruzeiro aurait été un poil fastidieux en double file et puis c’était l’occasion de fêter le 5-1 pris par les 19 ans bordelais contre Angers. Par contre, Blanc n’avait pas oublié en préambule de préciser que le coup franc avait été préparé à l’entraînement, histoire de saluer le génie de Gourcuff à sa juste valeur probablement.

Sur le Barça, Gourcuff se marrait d’ailleurs à peine plus que son entraîneur. Imaginaient-ils, la jambe de Messi arrachée par le professeur Chalmé ? Ou l’opération des gencives prescrite par le Docteur Ciani ? On ne saura jamais.

Bordeaux-OM : Planus artificiel

Ecuss

Pourquoi Bordeaux n’a-t-il ressemblé au Barça que durant  79 minutes ?

Le Vestiaire était sur le point  hier soir comme chaque week-end d’ecrire son édito hebdomadaire. C’est alors qu’equipe.vestiaire@yahoo.fr a été saturé.

Après la Juve, Sienne fait les frais de la forme de Ronaldinho. N’était-il pas censé être fini depuis plusieurs années ?

Après la Juve, Sienne. Il faudra se méfier de ces équipes en Ligue des Champions.

Mais ils la jouent pas…

Ils sont au moins coleader de la Liga ?

Euh… 5ème et 20ème du Calcio.

Ah ok.

Pourquoi Bordeaux n’a ressemblé au Barça que 79 minutes ?

Vous voulez dire le Barça sans les buts et sans Messi.

Sans Messi ?

Disons que l’absence de Gourcuff est très préjudiciable.

Bordeaux n’est donc pas si fort que ça ?

Sans Carrasso, Planus et Gourcuff, à 9 contre 11, même si c’est Marseille ça peut devenir difficile.

9 contre 11 ?

Disons que l’absence de Gourcuff est très préjudiciable.

Y avait-il faute sur le but de Chamakh ?

Vous voulez dire sur le but de Mandanda.

Mais alors c’est un scandale comme quand le Barça élimine Chelsea. Bordeaux est donc intouchable ?

Ça y ressemble, Blanc avait mis un col roulé.

Gouffran titulaire ?

Si on ne profite pas des matches amicaux pour préparer la Ligue des Champions, on ne tente jamais rien.

C’est tout ?

Demandez à Chalmé.

Pourquoi Planus a séché Niang qui filait seul au but ?

Demandez à Chalmé.

D’ailleurs, pourquoi Niang filait seul au but alors que Marseille ne s’était pas créé une seule occasion en 60 minutes ?

Demandez à Chalmé.

Qui avait provoqué le penalty non sifflé contre Lyon pour un tacle à hauteur de genoux la saison dernière ?

Demandez à Chalmé.

Pourquoi Bordeaux a reculé et laissé Marseille dominer ?

Fatigue, infériorité numérique, la sortie de Planus, celle de Carasso, l’effroi de voir Fernando pris de vitesse par Brandao, difficile d’y voir clair. Le mieux, c’est de demander à Chalmé.

Pourquoi Ciani a remonté le terrain deux fois tout seul en première mi-temps sans que personne ne l’arrête ?

Demandez à Deschamps, Cissé, Cheyrou, Diawara et Hilton.

Lille a-t-il la meilleure équipe d’Europe comme le dit Antoine Kombouaré ?

Antoine Kombouaré va-t-il faire une saison complète au PSG ?

Pas faux. Mais Lille ?

Il n’y a pas si longtemps, Valenciennes était le Barça à la française.

Et Lorient pratiquait le plus beau jeu de France.

Vous, c’est juste les questions.

Qu’en pense Laurent Blanc ?

« Je ne veux pas minimiser ce que fait Lille mais Auxerre a réussi la même chose il y a quelques temps. L’AJA, c’était l’équipe à battre. J’ai beaucoup de respect pour Auxerre mais après … Faire une série comme ça, c’est très bien mais il faut la poursuivre. Les Lillois, ce qu’ils font, c’est très bien. Bravo à eux. Ils ont des joueurs de talents, on le sait. Ils ont eu un début de saison un peu chaotique, dû notamment à l’intersaison, et ils ont dû compter avec des problèmes offensifs. Enfin, s’ils sont là, c’est qu’ils ne l’ont pas volé. »

On appelle ça de l’assurance, de l’arrogance ou de la prétention ?

Du réalisme, peut-être.

Henry est-il un joueur majeur du Barça ?

Pedro, vous voulez dire. Assurément.

Combien de buts a marqué Ibra sur les 4 de Barcelone ?

En effet.

Les spécialistes de Canal voyaient City en course pour le titre ?

En effet.

Benzema est-il déjà le meilleur joueur du monde ?

Et si la France sans Benzema affronte l’Argentine en finale de la Coupe du Monde avec Higuain meilleur buteur ?

Et si la finale de C1 oppose Madrid à Milan ?

….

Et alors le Vestiaire, on n’a plus rien à dire ?

Le roman du Bordeaux Blanc : Le premier Roux du carrosse

Ecuss

Bordeaux-Rodez, Franck Rizzetto a vécu l’un des plus grands moments de sa carrière. A quelques mètres de lui, Laurent Blanc ne veut plus entendre parler de l’équipe de France. On dit ami sou ex-coéquipiers ?

Blanc ne parlera plus de l’équipe de France. Jusqu’au 15 mai, c’est la date de la fin du championnat. Et même si Bordeaux est sacré champion de France en mars, même si Escalettes rajoute Claude Puel comme possible sélectionneur des Bleus, même si Gourcuff continue d’être titulaire en sélection, rien ne le fera anticiper sa nomination. Ce n’est pas comme s’il avait déjà annoncé qu’il se barrerait le plus vite possible. « Ca m’agace et c’est un manque de respect. »

En revanche, battre Rodez 1-0 sur un penalty de Wendel à la 75e, avec Sané, Sertic, Jurietti, Saivet, Ramé et un manteau marron, ce n’est pas un foutage de gueule pour le PSG, Nancy et le Maccabi. Gourcuff aussi était titulaire, dommage qu’Henrique soit encore absent. Ce n’est pas non plus se foutre de la gueule de Rodez de « s’attendre à un match difficile dû aux conditions climatiques et au fait qu’on soit en reprise. »

Le Chaban fou

Ce n’est toujours pas un foutage de gueule de « viser la Coupe de France », ni une façon de s’excuser par avance parce qu’on va tout ramasser même les compétitions pour les petits. Ce n’est pas un foutage de gueule de s’étonner « qu’aucun de ses joueurs n’ait gagné la Coupe de France« , ni une manière de dire qu’il a créé tout seul un monstre à partir de rien. Avant Noël, ce n’était déjà pas un foutage de gueule de se réjouir qu’en fait Toulouse ne gagne pas toujours le match quand il mène au score comme il croyait « l’avoir lu ». En tout cas, il n’a pas voulu aller voir jouer Marseille contre Trélissac à Périgueux et ce n’est pas pour se foutre de leur gueule puisque « c’est un match qui représente beaucoup d’intérêt mais le dimanche en famille c’est sacré ».

Pendant ce temps-là, Guy Roux entrera bientôt dans la Légende : « Blanc et Deschamps me décevraient beaucoup s’ils acceptaient. Ils sont au début de leur carrière. Jeune, il faut être entraîneur de club. En stratégie de carrière, ce serait une catastrophe pour après. » Laurent Blanc a déclaré que l’Equipe de France, ça peut se refuser, Roux peut être rassuré.

Ligue 1, OM-Bordeaux : Le diable s’habille au Prado

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Les grandes affiches sont souvent pauvre en but, les matches de merde aussi. Puisqu’il faut trancher, Milan avec Ronaldinho en a pris 4. Il reste 48h pour le messie Faubert.

Henrique avait quelques soupçons depuis une semaine. Jaroslav Plasil aurait pu s’en douter, mais il fallait lire le Vestiaire. Fernando Cavenaghi, lui, savait que même en marquant ça ne changerait rien. Bordeaux a pris sa configuration Ligue des Champions à Marseille, ce n’est pas forcément bon signe à tout point de vue mais c’est comme ça. Le problème de gérer un effectif, c’est que les autres, que les plus audacieux baptiseraient de « meilleurs », commencent juste leur saison. Pas d’excuse, Gouffran a été remplacé par le Tchèque, c’est sévère mais on ne marque pas le but du titre pour accepter de se faire bouffer par Taiwo et dire bonjour à B Good au micro de Paganelli. Bellion s’est même permis de suppléer Chamakh, la colère de Blanc n’a jamais été aussi froide. Et dire qu’au micro de Canal, il avait presque réussi une phrase, pour le plus grand plaisir de Souleymane Platon. Si Gourcuff ne marque pas au prochain grand match, l’option Jussie sera à reconsidérer.

Cent Siro

Pas content, l’entraîneur bordelais n’en a pas moins la certitude que son équipe est la meilleure et a finalement perdu deux points. 0-0, ça peut arriver, contrairement à l’an dernier c’est zéro but encaissé et des coups rendus. Pendant ce temps-là, les titulaires rentrent doucement et Carrasso se remet à tout faire. Ca ira pour cette fois, si c’est la seule où Planus est le meilleur Bordelais, sur la durée c’est trop risqué. Et si finalement l’objectif c’était la Ligue des Champions et pas un déplacement au Vélodrome ?

Pédant, rétorquera certainement Deschamps, qui ferait bien de le devenir un peu. Il l’a pourtant appris il y a quelques années, Morientes pourra toujours lui rappeler ça lui fera une utilité. Etouffer Lille c’était pas mal, mais le PSG vient de leur en mettre trois, ça relativise une exigence. Heureusement, tout le monde n’a pas la chance de commencer en C1 contre un Variété club. D’après certaines sources, Ronaldinho aurait été hué à sa sortie. Sûrement une méprise, il n’est pas le plus vieux au club. Heureusement, la relève est là, le jeune Maldini a signé un contrat pro. L’OM aura beau s’appliquer, Heinze pourra même être pris de vitesse par n’importe quel Gourcuff ou Chamakh italien, il faudra beaucoup de chance et un Brandao au top pour réussir à ne pas se qualifier. Il est sur la bonne voie. Attention toutefois à Zürich et à ne pas trop se tromper de nouveau entre Valbuena et Ben Arfa, ça pourrait inciter aussi le deuxième à partir.

L’ombre de la Juventus se présente déjà face aux Bordelais. Diego est un phénomène, la défense romaine aussi. Mexès en fait bien entendu partie, Domenech ne pense plus trop à Rami.

L’édito : Un badaud ère sur la piste

autodromo

La Roma veut Fred, la Juve drague Grosso, le Milan AC lorgne sur Faubert. Pendant que les gros se renforcent, Bordeaux bien que privé d’Henrique a limité la casse face à l’ouragan Remy.

Dans un sport aussi collectif que le football, Bordeaux inquiète. Entre la Gourcuff dépendance et la Chamakh dépendance, la Diarra dépendance a succédé à la Wendel dépendance. Et la Tremou dépendance pourrait fort bien être remplacée par la Ciani dépendance. Heureusement que Plasil ne joue pas encore, sinon le banc de touche souffrirait de la Fernando-Gouffran dépendance. Cavenaghi se demande ce qu’il fout là. Nous aussi, c’est pas une raison pour sécher les douches. Un problème que ne connaîtra pas l’OM bis dimanche prochain. Un bon Mandanda pourra éviter le quatrième. Et quand on parle buts les prétendants au fiasco de l’année affûtent leurs crampons. Ibrahimovic aimerait en être mais le gratuit Owen sera difficile à détrôner après 5 ans au pouvoir. Aulas sait bien que Lisandro Benzema n’a aucune chance.

Liquide Semenya

C’est un petit événement dans l’histoire de notre civilisation. Pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale, le racisme a été publiquement autorisé. C’est ainsi que, sur un simple critère d’apparence physique, une athlète s’est faite suspecter d’être un homme. La nature est parfois cruelle, mais pas suffisament pour que l’on se demande si Gail Devers et Gwen Torrence étaient de jolies jeunes filles naturellement bien roulées ou si la charmante médaillée d’argent du 100m haies aurait pu se présenter à Mister Univers. Celui du tennis s’appelle toujours Federer même s’il a eu toutes les peines du monde à écraser numéro 2 et numéro 4 qui n’avait lui même presque pas mis une branlée à numéro 3. La crise touchant Roger semble s’estomper quelque peu. Serait-ce l’effet Grosjean ?

Pendant ce temps-là, Teddy Riner fait son shopping à Rotterdam, Céline Lebrun aimerait en faire autant et pourquoi pas Stéphane Traineau aussi tant qu’on y est.

L’édito : Le podium Andy sport

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Devinette : quatre athlètes visent une finale mondiale. Deux ont des crampes, le troisième une pubalgie, le quatrième se plaint de douleurs sciatiques. Pour quel pays concourent-ils ?

Les Girondins de Bordeaux seraient-ils la meilleure maison de correction du pays ? Après avoir récupéré, très jeune, une petit frappe de la délinquance lot-et-garonnaise, le club en a fait un des meilleurs joueurs de foot européens. Puis, au lieu de l’envoyer passer son service militaire au bled, ses geoliers ont préféré lui fixer un salaire de prolo, et lui faire jouer la compétition la plus relevée au monde. La victime, âgée de 25 ans, est alors devenue indispensablement décisive. Mais on n’abandonne jamais totalement son caractère retors. « Je veux visiter Londres, sinon je me casse ! » La logique n’est jamais loin du caprice. Privation de Ipod, humiliation dans les douches, baisse de salaire, rien n’est exclu pour tenter de finir à 45 buts, dont douze en Ligue des Champions. Il pourrait y retrouver un élève d’un ancien gang rival buteur d’une équipe à peine plus huppée que West Ham, mais pas assez doué pour viser une place de titulaire chez les Bleus. Anelka brillant avec Chelsea, Gignac scoreur avec Toulouse, comment espérer jouer, quand on ne marque qu’avec le Real ? Ne plus avoir le buteur de Fluminense à ses côtés est évidemment un gros handicap.

Batum sans Robin

Sinon, il y avait une journée de L1, la même que les treize dernières. Pendant que Bordeaux inquiète toujours, Marseille explose l’adversaire malheureux des Lorientais après avoir écrasé l’épouvantail grenoblois. Un autre épouvantail est arrivé d’Ecosse. Tout juste 22 ans et déjà aucun titre en Grand Chelem, pour quatre masters series. Rien d’illogique à ce qu’il vole la place de Nadal, qui n’a remporté que 21 titres majeurs. Aucun doute, un grand joueur est né, une mononucléose pour Roger et la première place ne sera plus très loin. Il n’est jamais aussi fort que quand Federer et Nadal reprennent juste la compétition.

Pendant ce temps-là, l’équipe de France de basket a torché l’Italie et Le Vestiaire en est le premier surpris.

Ligue 1, Bordeaux : Ca Planus pour moi

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Pénible vainqueur à l’arrachée d’un promu, Bordeaux semble avoir déjà perdu son trophée. Pendant le même temps, la meute a faim. Face à Grenoble, presque vice-champion de France de Ligue 2 en 2008, Mamadou voulait juste faire un foot. Comme au Parc Borély, il a dribblé tout le monde et ce n’était plus drôle pour personne au bout de deux minutes. Surtout, Lyon a décroché un nul dans un fauteuil chez le demi-finaliste de la Coupe de France 1999 et le PSG de Coupet a muselé le Montpellier de Valderrama, à 10 +Coupet contre 10.

C’est la crise à Bordeaux. A 60% de son potentiel, avec une équipe de départ pas si loin de l’équipe type en Coupe de la Ligue, Bordeaux est encore loin d’avoir trouvé ses marques. Lens en a bien profité, et à 1-1 on ne donnait pas cher de la peau des Bordelais. Invaincu depuis 34 matches de L1 à Chaban (26 victoires, 8 nuls), Bordeaux a encore du chemin pour ressembler au grand Lyon, qui même en jouant mal, mettait toujours des taules à la fin. On est loin de la grosse machine sûre d’elle qui bat des records.

Les observateurs de la L1 n’en espéraient pas tant. Le champion chahuté dès la première journée par un promu et l’OM, impitoyable à Grenoble, est déjà champion. Ou presque, nuancerait volontiers Sacco et son équipe, toujours soucieuse de ne pas raconter de conneries. Bordeaux inquiète, Bordeaux pas prêt, la Gourcuff-dépendance, l’affaire Chamakh, quand tout ça sera réglé, ça ira un peu mieux. Bordeaux finira la saison à combien de buts ?

Henrique va tous les Souley

Henrique, lui, s’en fout, il ne partira pas. Il a pourtant fait tout ce qu’il faut pour, de la glissade dès la 2e minute aux erreurs de marquage sur tous les coups de pied arrêtés. « Tant mieux, il faut de la communication. Les petits réglages, c’est normal à ce moment de la saison », remarquait un consultant bien connu de Canal. Planus, formé à Bordeaux, Henrique au club depuis trois ans, ça peut vraiment se régler ? L’espace d’un instant, Alou Diarra s’est transposé en Ligue des Champions, le responsable lui est apparu tout naturellement. La bonne nouvelle est venue du banc : en répondant aux questions de Canal+ par des phrases monosyllabiques, Mickaël Ciani a gagné sa place sur le terrain. Bordeaux est décidément une machine bien huilée : Henrique ne pouvait pas mieux lui souhaiter la bienvenue.

Disque de Platini

Gagner leur place, Chamakh et Gourcuff n’ont pas ce souci. Le premier était annoncé sur le banc, au profit de Bellion, par La Voix des Sports. Raté. Difficile de dire qui du Marocain ou de Bellion s’est senti le plus honoré. Chamakh a foiré sa première mi-temps et à peine mieux réussi sa deuxième. L’Equipe pense pareil, mais aussi que son but ne change rien. Le Vestiaire n’est pas tout à fait d’accord. Et Cavenaghi ?

Gourcuff, lui, continue son choix. Milan ou Bordeaux, il avait bien répondu à la première question. Maintenant, c’est une grande carrière ou pas. Si oui, il ne sera pas loin des 20 buts, de l’Afrique du Sud avec un numéro 10 et d’un club anglais ou espagnol dans un an. Attention, le train ne passe pas deux fois. Diomansy Kamara, assis face à l’horloge de Craven Cottage, ne comprend plus.

Jaro kiri

Dimanche, Chamakh et Gourcuff se sont réveillés en deuxième mi-temps. Bordeaux a construit sa victoire en deuxième mi-temps. Plasil, qui avait commencé dans la voie d’insertion, a totalement disparu de la circulation en deuxième période. Les coincidences sont parfois troublantes. Gouffran, sa pointe de vitesse et sa première passe décisive de la saison se marrent bien. Plasil peut rendre bien des services, mais on ne distingue pas vraiment lesquels, encore. On se doute juste qu’il peut en rendre plus que Traoré, sinon pourquoi serait-il là. Fernando n’a toujours pas la question, si seulement Blanc avait su qu’il restait. Même chose pour Cavenaghi. Blanc ne sait toujours pas si on le remarque sur le terrain parce qu’il redescend au milieu pour participer au jeu ou à cause de ses cheveux. La réponse est dans son nombre d’occasion voire de but.

Pendant ce temps-là, Alou Diarra et l’OL se rappellent leur aventure commune, quand il ne jouait pas. Qui des deux est le plus nostalgique ?

L’édito : Sauvés par la tong

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Le Masters 1000 de Montreal commence, les vacances sont finies. Chardy, qui n’en a pas pris, sera sur le court n°9 à quelques kilomètres du court BN où Nadal jouera en double et du Simon-Dancevic sur le Central.

La Ligue 1 a repris, et avec elle ces stars et ces images qu’on aime voir. Adulé par tout un peuple, qui réclame sans cesse sa titularisation, Mathieu Valbuena a profité du second but de Cheyrou, samedi, pour aller embrasser le blason de l’OM, sous le nez des supporters. Sympa, un ramasseur de balle qui prend partie, ont dû penser certains, mais marqué par tant d’amour, Valbuena hésite entre l’Espagne, l’Angleterre, la France et l’Allemagne. Mais pourquoi ne mentionne-t-il pas la Russie et la Turquie ? Il ne sait plus quoi choisir. L’a-t-il déjà su au moment de centrer ou de tirer ? Deschamps, lui, n’hésite pas.

Pas de jugement hâtif, c’est le début de saison pour tout le monde. Même pour Richard Gasquet, contraint au repos forcé pendant plusieurs semaines. Une ancienne numéro 1 mondiale lui aurait bien prêté son yacht, mais la Colombie en juillet, c’est hors de prix.

Jérémy Fluorescent

Pendant que Bordeaux tâtonne pour trouver ses marques en attaque, l’équipe de France de basket accélère sa demande de naturalisation américaine. Le Vestiaire y reviendra cette semaine. En revanche, Le Vestiaire ne reviendra ni sur la victoire de la France en Coupe des Nations, ni sur une médaille d’argent aux championnats du monde, et même une en or. Trois exploits pas si retentissants, même si l’un d’entre eux a figuré dans le journal des sports d’i-Télé. Vanne ou pas vanne ? Sinon, Ladji Doucouré forfait, l’équipe de France a quand même convoqué un autre hurdler. Lavanne ou pas vanne ?

Pendant ce temps-là, Schumacher prépare aussi sa reprise. Et comme d’habitude, les anciens sont toujours là pour commenter. Déformation professionnelle (voir photo).

Ligue 1, Bordeaux : Gouffran indirect

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Un mois après le titre de champion, c’était l’heure de la reprise au Haillan. Laurent Blanc a failli ne pas reconnaître ses joueurs. Où se cachent ses têtes de Turcs ?

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Souleymane Diawara a longtemps cru qu’on pourrait le croire, deux semaines au moins. Juillet est le mois des moissons, Chamakh n’allait quand même pas échapper au fauchage. La machine à regrets s’est emballée, Souley et ses CD, Souley et l’ambiance d’avant match, Souley et son amitié, Souley et sa bonne humeur. On en oublierait presque qu’il joue en défense centrale et qu’il est pas très bon. Ciani n’a probablement rien d’un bout en train, part-il pour autant avec un handicap ? Planus n’a pas l’air inquiet, sûrement l’effet Carrasso. Trémoulinas titulaire ? Sûrement l’effet Jurietti-Placente.

Sertic de diamants

Evoquer la rumeur Diomansy Kamara pourrait nous valoir à juste titre des poursuites pour injure. Ciani, Carrasso, il ne manque donc que Plasil pour être complet sur le recrutement. Il pourrait d’ailleurs manquer quelques matches que Bordeaux aurait toujours l’air au complet. Sûrement sa formation monégasque. Diarra et Gourcuff dans l’axe, Gouffran et Wendel sur les côtés, où est Lucho Gonzalez se demande la sphère médiatique. Menegazzo peut bomber le torse, même s’il n’est pas nouveau il n’aurait pas complètement tort.

Soit n’importe quel club turc pourrait devenir champion de France, soit Bordeaux a joué une saison à 50% de ses possibilités pour finalement se rendre compte pendant 11 matches qu’à 80% ça suffit largement. Si ça pouvait donner des envies de saison pleine à Zidane et Wendel, la Ligue des Champions deviendrait intéressante. Cavenaghi se dépouille pour montrer qu’il est encore là, ça n’empêche pas de se raser. Au moins un qui prend Bordeaux pour un grand club, ça commence par là. Gouffran a découvert qu’il savait marquer des buts importants, quitte à tuer sa famille. Un petit effort et il rapportera pas mal de pognon. Evidemment, les 20% restants c’est Chalmé qui régale, les deux pieds décollés du sol s’il vous plaît. Champion de France sans gardien, sans côté gauche, avec Diawara : Blanc était handicap combien au golf ?

Marouane chimique

Il reste Chamakh. Il a acté son départ depuis plusieurs semaines, mais visiblement il n’est pas notaire. Son grand oral n’avait d’ailleurs pas convaincu. Mis sous tutelle, il a la dépression heureuse puisqu’il joue, gagne et reste indispensable. Mais la dépression gagne du terrain, il pourrait être mis sous curatelle bientôt, Papa hésite sur la marche à suivre : un QCM sur Blackburn avec 3 propositions : A/ un club de merde, B/ un club de merde, C/ le club de Gaël Givet. Ou une paire de claque parce que le chantage c’est pas beau. L’adolescence a des bons côtés, on passe vite à autre chose.

Ligue 1 : Lolo de consolation

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Pendant que Deschamps prépare les quarts de finale de Champions League, il ignore encore que Laurent Blanc pourrait être son adversaire. Malgré Diawara ?

Comme l’année dernière, le match est anecdotique, mais le symbole est toujours aussi fort. Lyon n’a toujours rien gagné depuis mai 2008, Marseille depuis mai 1993. Bordeaux empile avec un mimétisme qui n’est trahi que par deux buts supplémentaires. Aucun doute, il s’agit bien de la formation qui a écrasé la fin du dernier championnat. Si Chamakh reste, elle est même plus forte que la saison passée : Laurent Blanc réussirait alors à conserver son effectif rôdé en parvenant subtilement à se débarrasser de Diawara, contre de l’argent en plus. Si depuis le match amical OM-Bordeaux les avocats phocéens travaillent déjà leur plaidoirie, Bordeaux a les mains libres pour recruter un bon défenseur pour faire oublier Diawara. Henrique ne concourt pas.

Plasil des grands hommes

Techniquement, il sera difficile de faire pire. Physiquement, il sera difficile de faire mieux. Ciani veut tenter le coup, pourquoi pas lui, il a bien vu inscrit Le Havre, Sochaux et Charlton sur le CV de Diawara. Triaud et Blanc semblaient d’accord à l’époque, Le Vestiaire ne veut plus jamais revoir le match retour face à Galarasaray, où Bordeaux avait aligné la plus mauvaise défense de toute son Histoire. Kodjo Afanou peut contester, la référence n’est pas anodine. Trouver un remplaçant au Marseillais trouve justement sa source dans ce même match, car Diawara avait été loin d’être le plus mauvais. Quoiqu’il en soit, le titre devrait rester chez Chaban. Au pire, un gardien ça suffit largement en France, Lyon a bien fini sur le podium et Marseille deuxième. Pour la Ligue des Champions, en revanche, ça peut valoir de grosses taules.

Il reste l’énigme Plasil, que l’air canadien n’a pas rendu indispensable. Gouffran a compris que Jaroslav voulait dire seconde chance. Bordeaux marque, Bordeaux maîtrise, Bordeaux ne prend pas de but, même face à Guingamp qui valait largement le Lyon de fin juillet 2008. Chamakh et Fernando veulent absolument partir, mais ça ne leur suffit pas pour être mauvais dans cette équipe. Le second a même marqué. Et si Bordeaux était enfin devenue une grande équipe ?

Pendant ce temps-là, Laurent Blanc se prend pour un bookmaker. Le bluff, ça fait partie du jeu.

Transferts : L’été des records (2)

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Durant tout le mercato estival, Le Vestiaire vous dévoile les us et coutumes des transferts d’incompétence. Second volet : Cyril Rool change de club, mais il connaissait déjà, ça devait arriver un jour.

Entre les deux, son cœur Valence

Libre de signer où il veut, Jérémy Mathieu a choisi Valence, qui possède dans ses rangs, pour l’instant, David Villa et c’est à peu près tout. Pour mieux se consacrer à sa nouvelle équipe, il a cité Angloma comme modèle. Como se dice « retraite internationale » ?

Curriculum vital

Depuis qu’il sait que l’OM le suit à la trace, Sinama Pongolle prépare un éventuel entretien. Il vend son CV comme personne : « Je suis international français, j’ai joué à Liverpool, à l’Atletico Madrid, j’ai quelques matches de Ligue des champions derrière moi. Et puis, depuis mes deux saisons à Huelva, tout le monde sait de quoi je suis capable. » Tous les recruteurs vous le diront, il faut toujours insister sur les compétences.

Arles est sienne

Au moment de signer à Arles, Kaba Diawara regrette-t-il d’avoir cédé à l’appel d’Arsenal en n’ayant inscrit que cinq buts en 23 matches ? C’était en 1998, Blackburn, Ferrol, West Ham, Nice, Al Ittihad, Al Gharafa et Ajaccio s’en sont frotté les mains par la suite. Renseignement pris, il n’est qu’à l’essai.

Lots de Cologne

Non content d’avoir fait revenir Lukas Podolski, Cologne s’intéresse à Nicolas Penneteau, Habib Bamogo et Julien Faubert. Au cas où, Fabrice Fiorèse cherche un nouveau challenge.

Marouane James

S’il n’était pas un assidu des compétitions UNSS de Nerac, Marouane Chamakh a toujours aimé les études. Pour l’an prochain, il a le choix : BTS compta à Sunderland, BTS commerce international à Arsenal ou IUT carrière sociale à Bordeaux. L’avantage du dernier, c’est qu’on peut partir quand on veut. Le conseiller d’orientation vient d’envoyer Obertan à Sciences Po.

Entorse Bénine

Soulagement à Metz : après quelques atermoiements, Razak Omotoyossi (passé par Sunshine Stars, ASJA FC, Pobé, Tiraspol, Helsingborgs et Al Nasr Ryad) a finalement rejoint ses nouveaux coéquipiers. Emballé, le Luxembourgeois Mario Mutsch va aussi tenter l’aventure. Tony Kurbos cherche un nouveau challenge ?

Isère à rien

La canicule approche, Daniel Moreira ne sait pas s’il passera l’été. En tout cas, Grenoble n’a pas de brumisateur pour lui.

Ligue 1 : Un match à deux, franc Zizou

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Bordeaux devra ne pas perdre à Caen s’il veut décrocher le titre de champion. La Roma, Chelsea, même Cluj : tout le monde rigole de bon cœur. Et Gourcuff ?

C’est l’histoire de l’enclume et de la plume. A la fin, c’est jamais Savidan qui est champion. Pourtant, le nouveau Papin a tout intérêt à gagner la semaine prochaine, sinon il rejoindra le cercle très fermé des internationaux de Ligue 2. Ils ne sont pas si nombreux à avoir fait carrière. Caen aura quelque chose à jouer, Bordeaux aussi. Rennes aura quelque chose à jouer, Marseille aussi. Tout le monde est sur la même ligne, mais Bordeaux a de l’avance. « Hors-jeu ! », s’écrie Quiniou. Sa prédiction n’est pas totalement fausse. Que faire ?

Faire mariner Blanc

Jean-Louis Gasset a bien bossé, il est temps de passer la main. Ce n’est pas la dernière semaine du championnat qu’on va améliorer son jeu, donc l’entraîneur bordelais est déjà en vacances. Pour lui succéder pour cette semaine décisive, Laurent Blanc fait figure de favori. Il a le profil : élégant, allumette dans la bouche, il sait parler aux joueurs des grands matches. Son expérience de finaliste de Coupe du monde peut servir à Jurietti. Sa principale mission : rassurer ses joueurs clés, c’est-à-dire Chamakh. Sorbon et Seube l’assisteront dans sa tâche.

Domino day

Face à Monaco, le grand Bordeaux entraperçu à Galatasaray est réapparu. Dominé, comptant uniquement sur Cavenaghi pour se soulager, il a tenu le score par miracle. Ramé y est pour un peu, Chalmé et Tremoulinas pour presque rien. Diawara et Planus photocopient la feuille de match pour certifier leur présence. Les seuls à leur niveau habituel auront été Park et Pino, ça a suffi pour une victoire bordelaise. Les Girondins ont joué une fois avec le feu. Si Caen domine Bordeaux comme Monaco l’a fait, ça peut finir par passer, quand bien même Savidan se rapproche de son tout meilleur niveau. Bordeaux baladé par Caen ? Jurietti en fait une affaire d’honneur, Gasset aussi.

Le Yoann dévalué

Il n’avait pas été aussi étincelant depuis le dernier gros match de Bordeaux, à Galatasaray. Requinqué par la poursuite de l’OM, il a permis à son équipe de rester dans la course au titre. Après une semaine à 13,6 millions d’euros, en tête de Ligue 1 et avec un manager qui parle de titre, il a tout juste retouché sa copie. A croire que les coups de moins bien physiques tombent toujours au plus mauvais moment. Contre Monaco, Bordeaux devait gagner, Zidane devait marquer. Ou au moins continuer à faire comme d’habitude, contre un sparring partner aussi coriace que d’habitude. Monaco a dû préparer son déplacement en Gironde en Lituanie. Miracle, le nouveau Zidane a une nouvelle chance : un grand match. Deuxième miracle, c’est à Caen. S’il n’offre pas le titre à Bordeaux, maître Poulmaire devra se trouver un nouveau Zidane et Manaudou ne quittera jamais Bousquet.

Pendant ce temps-là, Benzema corrige les rapports des recruteurs.