Roland-Garros : Sabre Lauclair

Il est issu de l’hippisme et de la pétanque et pourtant ses amis boulistes disent qu’il aime avant tout le sport. Dans l’exercice de ses fonctions, Daniel Lauclair parlerait donc de sport. Invérifiable : dans son tennis club, il côtoie des cuisiniers, un casse-couille qui jongle avec ses raquettes, des journaux du jour et Hanouna. Même Bernard Farcy vient l’écouter. Comment savoir si France 4 émet vraiment ? 

Si Dany se levait sur les coups de 7 h, il n’oublierait sans doute jamais de foutre une bonne trempe à sa femme, c’est pour les jours où il n’aurait pas de compliment à lui faire sur sa coiffure de merde ou son visage ridé, voire son corps déformé par les grossesses successives. Ce moment de tendresse, c’est juste avant de préparer sa revue de presse sur un coin de table pendant le petit déj’. Son stabylo orange traque les papiers les plus éloquents de la quinzaine, pour rendre hommage aux Français qui brillent. L’embarras du choix, ils sont déjà trois en huitièmes : « Tsonga à la trappe« . Jo-Wil ne devait pas encore être assez au fond du trou. 

Ensuite, direction la porte d’Auteuil, à cette heure là ses proies sont souvent à l’entraînement. Mais avant d’aller retrouver Chardy et Simon pour se demander si leur amitié resistera au duel, il fait sa rubrique bouffe. D’ailleurs, Dany ne demande pas, il affirme. Ou il rentre dedans, au choix. On appelle ça le  journalisme à la papa. Avant la neuvième binouze bien-sûr. Quand Dany rencontre le cuistot du jour, il le méprise à peine. « Alors, tu nous as pondu quoi aujourd’hui ? » Souvent il oublie le « connard » en fin de phrase. Ce n’est pas grave, il se rattrape entre entre le dos de foie gras poêlé et le caviar de volaille : « Allez, on enchaîne ! » Un « putain » n’aurait probablement pas été de trop. « Et on boit rien avec ça » ?

A la benne Mladen

Place au jeu ensuite et aux interviews intimistes dont il a le secret. Kristina Mladenovic va finir par le savoir : deux ans après un mot gentil pour saluer sa première participation, c’est le même sosie d’Henri Sannier au cheveu lisse qui s’est avancé vers elle pour lui demander comment elle s’était démerdée pour perdre alors qu’elle menait 5-3 dans la troisième manche. N’ayant pas de réponse et une bonne envie de pleurer, elle a tourné les talons. Dommage, Dany voulait lui demander sa recette pour devenir la plus mauvaise joueuse de tous les temps. Le court n°7 est décidément un sanctuaire puisque Mahut, quelques heures avant d’y perdre, avait dû promettre au micro de notre serviteur qu’il ne ferait pas chier les gens pendant onze heures cette fois.

N’allez pas croire que Lauclair n’aime personne, il fait juste son métier avec mesure : Clément et Robert ont eu droit à une hagiographie en règle, surtout après la branlée du deuxième tour. « Stéphane, en entrant sur le court vous avez eu la pression, que vous avez tenté d’évacuerJe vous laisse savourer le moment avec le public. » Quand on a marqué trois jeux, c’est sans doute la première chose qu’on a envie de faire. D’ailleurs, le public le lui rend bien, on entendait à peine les « Stéphane dégage, t’as rien foutu ! » 

Pendant ce temps-là, Montel n’est pas le seul à raviver les souvenirs de France 2 foot. Etre multisport, c’est un métier.

L’Edito : Kopa comme cochon

Pour fêter sa première semaine de haut niveau depuis six mois, Le Vestiaire vous offre un édito et pas seulement pour parler de Jean-Louis Garcia comme L’Equipe.fr.

C’est toujours un étonnant spectacle. Pas Federer, qui perd contre Melzer, qui perd contre Ferrer, ça s’appelle juste viser les quarts de finale de Roland-Garros, être fini ou ne pas avoir le niveau, au choix. En revanche, prendre Alexia Dechaume pour remonter la pente peut déboussoler. En réalité, se faire entraîner par une ancienne 46e joueuse mondiale, qui n’a jamais passé trois tours pour retrouver un jeu de numéro 1 mondiale, c’est pertinent. C’est un peu comme si Golmard s’occupait du fils Chamoulaud sauf qu’Aravane Rezai joue un tout petit peu moins bien. Le niveau 30/5 n’est plus très loin. Pendant ce temps-là, il n’y a plus de pendant ce temps-là, ça dure depuis des semaines. Le rugby français, lui, au moins, tente de bouger les choses : Carter, Michalak et Bastareaud doivent échanger leurs maison à partir de l’été prochain en Top 14. M6 n’y avait pas pensé.

Leveaux aux carottes

Mais toutes les bonnes choses ont une fin, les ITT aussi : lire tout le week-end que le Real c’est de l’anti-football, que l’Inter c’était l’anti-football, ça révolterait même une vertèbre D8 brisée. Pourquoi s’en prendre si tard à Khedira ? A s’en casser le poignet de colère, et ça même Leveaux n’y avait pas songé, sinon il l’aurait dit à son psychothérapeute, aussi journaliste à L’Equipe, au moment d’avouer qu’il faisait n’importe quoi. Ces stars sont incorrigibles, Chardy venait à peine de confesser que son ancien entraîneur l’emmène aux Prud’hommes parce qu’il lui réclame ses salaires non versés. Ainsi donc les clasicos se poursuivent et Adebayor a pour lui d’avoir réussi une bonne rentrée. C’est donc Marcelo qui a obtenu un penalty et Cristiano Ronaldo qui l’a marqué : comment se priver du Togolais pour toujours ?

Pendant ce temps-là, Thierry Bisounours s’apprête à parler dopage et notre pigiste NBA à ne pas parler NBA.

Tsonga : Salut le terrien !

c-fou

« Je suis né dessus et j’ai pris mes premiers cours de tennis sur terre battue et, en plus, je trouve que le tennis sur terre battue, c’est beau. » Tsonga ne l’a jamais caché : il a grandi sur terre battue. C’est certainement pour ça qu’il a explosé à 23 ans sur dur. Voilà pourquoi 2011 sera encore son Roland-Garros.

Parce que Jo est un attaquant

Ce n’est certainement pas parce que Nadal court vite, longtemps et qu’il ramène tout sans faire de faute qu’il est intouchable. Jo le sait, d’ailleurs il pris la même Babolat que Nadal. Lui qui joue d’habitude en avançant et en s’appuyant sur un gros service, un gros coup droit et une arme fatale en revers qui s’appelle coup droit de décalage, a adapté son jeu. Sur terre, il court vers l’avant et utilise son gros coup droit et son arme fatale de revers qui s’appelle coup droit de décalage, sans oublier un gros service. Bien sûr, attaquer, ça fait faire quelques fautes et ça abime les genoux, mais après tout, qu’y a-t-il de mieux qu’une surface qui freine les balles pour les attaquants ? Soderling plaide le malentendu, Sampras le concours de circonstances. Tsonga a viré Wino.

Parce qu’il a des options de rechange

En plus, tactiquement, Jo a le choix des armes face aux spécialistes : il peut soit s’accrocher à sa première balle, soit se ruer à la volée quand il n’y a plus rien d’autre à faire pour éviter de faire la faute à chaque fois parce que l’échange dure trop et qu’il n’a jamais l’initiative à cause de ses retours de service. Si vraiment le gars en face est un client, par exemple Montanes ou Gil au deuxième tour, voire Gonzalez, Ferrero ou Wawrinka en huitièmes, il sait exactement quoi faire : la terre battue requiert stratégie et patience, quelques slices de revers peuvent permettre d’attendre le cinquième coup de l’échange pour faire la faute. La deuxième a marché en Australie en 2008 et aussi en Australie en 2008, qui comme chacun sait se joue sur surface rapide. Depuis, Del Potro et la médecine se demandent encore à quoi ressemble la danse des pouces sur le Central.

Parce qu’il connaît enfin les spécialistes

En 2008, il avait zappé la terre sur blessure. En 2007, la frustration était encore plus grande : c’est un calendrier surchargé de tournois sur dur et sur herbe qui l’avait contraint à décliner les qualifs de Roland au profit de Surbiton. Mais grâce à une préparation spécifique, les terriens n’ont désormais plus aucun secret pour lui. En 2009, il apprend à se situer contre Gasquet, Ljubicic, Kohlschreiber et Del Potro. L’année dernière, c’est contre Ferrero, De Bakker et Ferrer qu’il s’est étalonné. Sinon, il a aussi battu Monaco, Almagro, Rochus, Brands, de Bakker et Ouanna et joué Nadal à Rotterdam, Bercy et Miami.

Parce que personne ne le connaît sur terre

C’est l’année ou jamais, rares sont les têtes de série qui débuttent la saison sur Terre avec la panoplie complète du Champion 2010 . A Monte-Carlo, Ferrero lui a pris un peu plus que les quatre jeux qu’il lui avait laissés à Miami. A Madrid, Ljubicic et Federer se souviennent lui avoir serré la main furtivement des mardis de 2008 et 2009. A Barcelone, quelques Espagnols jurent l’avoir vu jouer un quart il y a trois semaines, mais les mêmes jurent aussi que De Bakker était en demie le lendemain. A Rome, Jo aurait chialé comme un gosse en écoutant Mozart. A Casablanca en 2008, il aurait été aperçu battant Montanes, Ouahab et Ventura, mais personne ne peut confirmer qu’il s’agit bien de tennis, d’ailleurs le lauréat s’appellerait Gilles Simon. Youzhny, jamais à court d’idée pour humilier les Français, prétend qu’à Valence, Tsonga aurait abandonné après avoir encaissé neuf jeux d’affilée. A Hambourg, Tsonga est carrément l’ennemi public n°1, puisque une rumeur dégueulasse circule à son propos : il n’aurait battu que Mahut. C’est donc totalement anonyme que Tsonga débarqua à Roland-Garros pour y passer 3 tours. Cette fois, il y aura déjà joué 9 matches et même battu un Top 52 : Julien Benneteau. Mais la pression du public sera sur les autres Français, à commencer par Chardy, qui en a joué le double.

L’Edito : Dans l’oeil de l’Enfoiré

Sylvain Marconnet n’en veut pas à Marc Lièvremont. Et ceux qui restent ?

Chabal ou pas, c’est toujours la même histoire avec les Enfoirés : c’est ambitieux, ça rapporte pas mal mais le spectacle finit toujours par faire chier. Marc Lièvremont, qui est toujours le frère de Thomas, a donc tranché dans le vif après un match scandaleux en Italie. Peut-être son meilleur en bleu, comment savoir. Pour Poitrenaud, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase : il n’a même pas fait de connerie, il n’a pas joué du tout. Novès s’est senti obligé de le défendre et Jauzion avec lui. On ne gagne pas la H-Cup, même contre Biarritz, sans être un peu Maso.

La gigue des lampions

Le sado dans l’histoire, on ne sait pas encore si c’est Lyon ou Marseille. Une victoire à Sochaux avec Pjanic, une victoire à Rennes avec Lucho, il n’était pas possible d’être plus prêt que ça. On en reparle demain et jeudi.

Tsonga, Simon, Chardy, on n’en reparle ni demain, ni jeudi, ni même aujourd’hui. Les X-games à Tignes et sur les antennes de Canal ? Lamy Chappuis et les Fourcade peuvent effectivement l’avoir mauvaise. Surtout que Chantal Jouanno vise quatorze titres, mais à Londres. Une demi-finale de Lemaître, on comptabilise ça comme un titre ?

Pendant ce temps-là, « Evans se donne de l’air », titre L’Equipe.fr à propos de Tirreno-Adriatico. Thierry Bisounours en saute au plafond.

Coupe Davis : Chardy et la chocolaterie

Kavcic, Andreev, Tomic et Berdych n’avaient, eux non plus, rien vu venir. Ils ont une excuse : en face, c’était Jérémy Chardy.

Septembre 2009. A la surprise générale, c’est Gaël Monfils qui remporte le choc très indécis qui l’opposait à Jérémy Chardy. Le battu s’est étonné de jouer si mal, à moins que ça ne soit du score. Le gagnant un peu moins, obligé de préciser qu’il n’est quand même pas à 100%. Melzer aurait peut-être dû se méfier.

Tout avait commencé en 2008 par une victoire sur David Nalbandian, c’était à Roland Garros rétorquerait sûrement Jérôme Haenel face à son poster d’Agassi. Nalbandian, la proie qui ne trompe pas, l’un des joueurs les plus réguliers du circuit, incapable de tomber contre Malisse, Fish ou Almagro la même année. Depuis, Chardy est passé de la 100e place à la 30e, son entraîneur est fier, il y a de quoi. Son entraîneur de Coupe Davis l’a même cité. Chardy n’a qu’à choisir : nouveau Tsonga, Monfils, Gasquet ou Simon. Finalement Llodra ou Champion c’est pas mal aussi. Eviter les défaites contre les nuls et les victoires contre les forts, on appelle ça la constance.

En avant Stutt

Jérémy Chardy a effectivement confirmé sa réputation de tueur de champions. Ferrer, Haas, Baghdatis, Cilic, Acasuso, Kiefer, Hanescu, Youzhny, Robredo, la liste est longue et les Top 10 frémissent, il a déjà pris un set à Roddick et six jeux à Murray. Trois Français dans le Top 10, ça ne durera peut-être pas, mais les matches franco-français sont tellement compliqués. Bourré de confiance, Chardy s’est offert son premier titre et pas n’importe lequel : Stuttgart, son 250 séries, son magicien tête de série n°7 et son Roumain en finale. Petit indice, Nastase ne joue plus, d’ailleurs aurait-il joué un tournoi où Gilles Simon était favori ? Depuis, il y a eu Baghdatis, Davydenko, Verdasco et Baghdatis. C’est pas mal Baghdatis quand même ?

Un titre à Stuttgart, une finale à Johannesburg, si on compte bien ça fait deux troisième tours en Grand Chelem , deux huitièmes et un quart en Masters 1000. Mais on compte mal.

Coupe Davis : Mâcher du Guy mauve

Notre spécialiste comptait vous écrire la légende Melzer avant Autriche-France. Plus la peine, Simon et L’Equipe s’en sont chargés.

 

Monfils et Tsonga, blessés, ont été rejoints par Gasquet. Llodra redevenu leader de double, il ne restait donc plus que Simon pour expliquer quel genre d’homme de la situation est Forget.

Décembre 2010, Belgrade. Mickaël Llodra pleure, humilié. Troicki vient le réconforter, Forget aussi, les bourreaux sont sans pitié. Quelques jours plus tard, sa prolongation de contrat de 14 ans est signé par un ancien rugbyman de petite taille. Deux mois plus tard, Monfils a mal au poignet et Tsonga s’est enfermé chez le médecin. Gasquet, lui, a retrouvé son Nokia de Winston Salem au fond d’un sac, ça lui a rappelé qu’il a mal à l’épaule. « La blessure n’est pas diplomatique, il a vraiment mal » affirme Forget. C’est d’ailleurs dans le deuxième set que son physique l’a lâché contre Federer (6-2, 7-5).

La farce de Vienne

Du coup, il reste Simon de valide. Et heureux de revenir sur sa décision de ne plus revenir. « Qu’il ne me parle pas de mon jeu quand il est sur la chaise et moi sur le terrain. Ou alors qu’il passe plus de temps à regarder comment je gagne. » On a connu des joueurs plus amènes avec les stagiaires de Frédéric Viard, quand bien même ils ne seraient pas amis avec Noah. En même temps on ne la fait pas à Simon, qui cash aussi sa joie d’être un Mousquetaire de Canal. On ne le verra probablement pas dans l’épisode du dernier Melbourne, mais ils ont parlé.

Les Petits Nazes de Tarbes

Et Simon est là, tout est aplani, la méthode Forget suscite même des éloges : « J’arrive en sélection dans l’idée qu’il faut absolument se plier aux règles. Et qu’est ce que je vois ? Je vois que chacun arrive à l’heure qu’il veut. » La fameuse liberté qui a permis d’aller en finale avec cette génération exceptionnelle de Tops 30. Il faut juste leur donner confiance et apprendre à leur parler. « Quand tu entends toute l’année que le meilleur mec pour gagner tel ou tel point c’est pas toi, tu n’es pas préparé à jouer le simple d’une finale. » Llodra a fini par bien le comprendre.

Forget a retenu la leçon : « Sans la blessure de Richard, lui et Simon étaient tous les deux n°1 au départ de ce premier tour de Coupe Davis. » Il n’est plus cet indéfectible optimiste :  » Jérémy Chardy n’est pas mal sur terre battue. Il s’est imposé à Stuttgart il n’y a pas si longtemps (juillet 2009). »

Roland-Garros, Bartoli : Jeremy love Hewitt

c-fou

Luyat no stress sur la terrasse, Golovin au balconnet, Monfort avec Rufin et Sylvette, Mauresmo qui se coltine un mauvais stagiaire avec un cheveu sur la langue : tout le monde est à sa place.

Nicolas Mahut avait donné rendez-vous aux médias à l’issue de son premier tour. Une victoire, disait-il. De quoi foutre un nouveau coup aux places boursières du monde entier, qui avaient tout envisagé sauf ça. Vérification faite, nous n’avons pas affaire à un mythomane. Thierry Champion était même là pour assister au triomphe, avec une pointe de jalousie : lui aussi aurait aimé réussir à passer un tour avant ses 29 ans. Le sympathique et disponible Nicolas l’était presque autant lorsque son sourire de Kevin Bacon s’est figé au deuxième tour au moment de s’adresser à un ramasseur de balles récalcitrant. « J’ai un coup à jouer », affirmait-il avant la rencontre. Le service, probablement, mais ça pourrait ne pas suffire à chaque fois (6-1, 3-6, 7-6,6-4).

Aravane publicitaire

A l’origine, nous devions rencontrer Marion Bartoli. Malheureusement, le maître d’hôtel ne mit pas assez de lait pour couvrir ses Cheerios miel-amandes, du coup, elle a tout dégueulé sur Rezai. Peut-être lui reproche-t-elle d’avoir volé son certificat autorisant à ne taper que des demi-volées, mettre des mines des deux côtés et servir comme une mule. Ou même pourquoi pas  d’être meilleure et plus jolie.

Gaël Monfils aurait pu aussi avoir le droit de jouer le troisième tour, mais il a été victime du syndrome Patrice Dominguez. Ce phénomène qui transforme les gros nuls en joueurs top niveau, manque de chance, il se manifeste toujours face à des joueurs français. Ainsi, Vliegen l’avait utilisé contre Gasquet, Brands s’en est servi en début de match contre Tsonga, au point qu’au bout de deux jeux, Dominguez le comparait déjà à Soderling, et hier soir c’est Fognini qui a activé le système pour conclure face à Monfils. Chardy aurait aimé avoir cette excuse : « A 5-5, je fais un mauvais jeu de service … J’ai senti un petit vent de panique et Hewitt a su en profiter. Sur le Central, le coup de panique défile très vite. » Pas mieux, Le Vestiaire va  avoir du mal à lutter.

Quel est le point commun entre Jim Courier et Cédric Pioline ? Pas le nombre de Grand Chelem gagnés, mais la reconversion : les deux interrogent les vainqueurs de grands matches sur de grands courts de Grand Chelem, en anglais, sans traduire au public. Heureusement, tous les spectateurs de Roland-Garros parlent anglais.

Qui est le nouveau Merlin l’emmerdeur ?

c-fou

Le magicien pourrait enfin bientôt sortir de la forêt, le Vestiaire fait le tour des apprentis sorciers. Potion est longueur de temps.

Richard Gasquet

Tout plaidait a priori contre lui mais il a plus de ressources que l’on ne croit. Contre toute attente, il est bien dans la course. Il n’a pas encore 25 ans et sa réputation de joueur doué a déjà surpassé celle de champion en devenir. Certains jours, il ferait passer Harry Potter pour un débutant de paddle tennis. Il a déjà foutu la merde en Coupe Davis, c’est un bon début, mais la prochaine fois il faudra y trouver son compte, off shore si possible. Un avantage : le magicien l’a adoubé et pense pourquoi pas à lui filer ses recettes.

Nicolas Mahut

Blessé en 2008, il vient d’enchaîner une remarquable saison pour son retour. 8 matches sur le circuit ATP, des Challengers en pagaille, une place de lucky loser qui lui permet de perdre contre Grosjean à Metz. Cherbourg, Saint-Rémy de Provence, Bordeaux, Metz, Rennes, attention quand même à ne pas devenir le nouveau Dupuis. L’ancien 40e mondial est 230e, il n’a plus le niveau en simple, il préfère le double, le magicien appréciera. Mahut est à un tournant : saura-t-il changer pour devenir attractif ? Jouer avec le manche est une option.

Gilles Simon

Il a fait le Masters, c’est éliminatoire même si ses balles pourries qui font mal jouer et son intelligence de jeu du joueur chétif sont un hommage au magicien.

Arnaud Clément

Le bandeau, les lunettes, le jeu, le gabarit, la puissance, il a tout pour faire un bon successeur. Bientôt 32 ans, 143e mondial, en plus il a l’air d’avoir de la suite dans les idées. Mais il y a cette finale de Grand Chelem qui fait tâche.

Edouard-Roger Vasselin

Il vient de battre Del Potro avec une coupe de cheveux de jeune premier, et ce n’est pas sans rappeler le sort que le magicien avait jeté à Safin, à moins qu’il ne se le soit jeté lui-même, en même temps que sa raquette. Ca restera à jamais un mystère, comme le vrai niveau de Del Potro ce jour-là et l’identité de l’entraîneur qui a soufflé à Santoro de jouer un coup droit à deux mains.

Julien Benneteau

L’un des favoris à la succession. Depuis qu’il a fait scander « Julien, Julien » à un grand court en Grand Chelem, on le sait capable de tout. Régulièrement taulé par Federer et il habite à Genève.

Jérémy Chardy

Personne n’a parlé d’imposture.

Pédant ce temps-là, Santoro prépare la sortie de son bouquin. Il a vraiment confirmé qu’il arrêtait ?

L’édito : De la fuite dans les idées

rourat2

Albus Dumbledore et Alberto Contador ont diverti la journée d’hier. Jean-Paul Ollivier, qui n’avait aucune abbaye à raconter, s’est permis de l’ouvrir pour noter que le second n’avait pas l’air fatigué à l’arrivée. Alors, lequel a le plus de pouvoirs surnaturels ?

Ce qui caractérise les fortes têtes, c’est de ne jamais reculer devant le danger. Avant d’affronter Roddick au premier tour de Wimbledon, Jérémy Chardy avait déjà les gènes de l’acharné. Deux semaines de rab pour rejouer sur terre battue, ça aide à se sentir fort et à gagner son premier vrai tournoi. Acasuso, Vassalo Arguello, Zverev, Kiefer et Hanescu aussi, mais Chardy n’y était pour rien si Gilles Simon était inscrit comme tête de série numéro un du tournoi. Ce genre d’erreur ne devrait plus se reproduire longtemps. En attendant, le magicien Paul-Loup Santoro se mord les doigts d’avoir perdu au premier tour. Heureusement, Sidorenko n’a pas été plus loin que les quarts. En revanche, aucun regret pour Nicolas Mahut à Manchester, Olivier Rochus était la plus forte tête. Rude concurrence. Leurs homologues footballeurs en savent quelque chose : Everton veut honorer son contrat au PSG. Il faudra d’abord prouver qu’il a signé un contrat. Frédéric Piquionne peut ricaner, rira bien qui pourrira le dernier.

Collet serré

A la tête de Villeurbanne, Vincent Collet a aussi hérité de l’équipe de France. Le danger était bien caché, Michel Gomez ne l’a toujours pas vu arriver. Pour regonfler l’orgueil national, le sélectionneur s’est montré plutôt créatif : des joueurs NBA, même si pour Diarra et Petro personne ne peut confirmer, une durée NBA et un score NBA (111-64). De Colo a marqué 15 points, Parker, Diaw et Batum ont joué. Ca semble si facile, une équipe est sûrement née. L’Etat du Centrafrique, c’est conférence Est ou Ouest ?

Schleck en bois

Mais pourquoi donc Thierry Adam appelait-il Cavendish le maillot vert ? Pourquoi lorsque Lance Armstrong s’est décalé sur la gauche de la route en titubant a-t-il vu une attaque de l’Américain ? Pourquoi alors qu’Andy Schleck perdait constamment du temps sur Contador, sans parler des autres, a-t-il qualifié l’Espagnol de moins aérien ? Et si Thierry Bisounours connaissait la réponse ?

Pendant ce temps-là, Olivier Sauton fait le Point-Virgule et le Tour de France à la voile est dans une totale indécision. Vivement les étapes de montagne ?

Roland-Garros : Et pour Santoro de plus

img_0305

Il fait beau, il fait chaud et Hanouna continue de parler tennis le matin. Tati ne dit rien mais Lauclair n’en pense pas moins.

Par notre consultant, Fabrice Cent euros

Paulo TDI

C’était son jour, enfin. Après Nadal, Paul-Henri Mathieu a cette fois pris un set à Federer. Chapeau l’artiste. Toujours bon pied bon œil, le grand Brabo l’avait reniflé, comme Golovin : « Personne n’a oublié ce match contre Nadal il y a trois ans. Paul-Henri peut le faire. » Chapeau l’artiste aussi.

Stone est Chardy

Le piège Haas s’est refermé sur les doigts du nouveau Ouanna, c’est arrivé aux meilleurs. « Il est lucide, Jérémy, de jouer des balles hautes sur le revers à une main de Haas. » Le Brabo est admiratif, Dominguez dirait dupe ou ignare. « Oui, il y a eu des consignes avant le match je pense. » En tout cas, la suite donnera raison au grand Brabo. « Ce qui est impressionnant chez Jérémy, c’est qu’il sait ce qu’il doit faire et il le fait. »

Victor Novak

Le travail de sape a payé. Bîmes et sa compétence sont restés trop longtemps pour ne pas être contagieux. Dominguez, qui est bien DTN, a hérité du sens de l’humour du patron. « Après Haas qui bat Chardy, l’autre surprise c’est Kohlschreiber qui sort Djokovic. »

Dr Gicquel et Mr Hyde

« Marc Gicquel n’a pas besoin de surjouer pour gêner Roddick. Les bâches se soulèvent. » Les téléspectateurs trop pressés pourraient y voir un lien de cause à effet. Heureusement, il y avait du vent.

Crocus

Petite devinette belge : qu’y a-t-il de plus anachronique que de jouer Rochus au 3e tour de Roland ? Réponse : jouer Santoro au 1er et Clément au 2e. Les organisateurs réfléchissent à supprimer les wild cards.